la ressemblance avec Dieu.

Publié le 4 Décembre 2013

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La ressemblance avec Dieu, telle est donc la perfection de l'homme.

 

Et, parce que ne pas vouloir être parfait, c'est nécessairement faillir, il faut qu'en vue de cette perfection la volonté soit continuellement excitée, en même temps que retenue, de peur qu'elle ne se dissipe sur des choses étrangères; il faut que l'amour de son côté soit stimulé sans répit, et partant toujours surveillé, de peur qu'il ne se corrompe.

 

N'avons-nous pas éété créés, ne vivons-nous pas pour cela seul: devenir semblable à Celui qui nous a faits à son image?

 

 

Or il est une première ressemblance avec Dieu: ressemblance que tout homme vivant ne dépouille qu'avec la vie et que le Créateur de tous a voulu laisser en chacun comme un témoignage de cette similitude supérieure et autrement digne qui était la part de l'homme avant la chute; ressemblance qui échappe à la volonté et qui n'existe pas moins chez cet homme à ce point borné qu'il ne peut la soupconner que chez cet autre qui en a conscience.

 

Nous voulons parler de cette ressemblance qui résulte du fait qu'à l'instar de Dieu l'âme est partout présente au corps qu'elle anime: de même, en effet, que Dieu est partout, et qu'Il est partout tout entier dans sa créature, de même l'âme vivante se trouve être dans son corps. Et de même que Dieu perpétuellement semblable à Lui-même, ne laisse pas cependant que d'opérer sans fin et toujours à nouveau dans ses créatures; de même, l'âme de l'homme, bien que principe unique de vie pour le corps tout entier, ne cesse cependant d'opérer différemment, sans pour cela changer jamais, et dans les sens du corps et dans les pensées de l'homme.

 

Telle est cette première ressemblance de l'homme avec Dieu, ressemblance qui ne saurait être d'aucun mérite devant Lui, puisqu'elle est le fruit de la nature, non du labeur ou de la volonté de l'homme.

 

Mais il est une seconde ressemblance, de beaucoup plus proche de Dieu, en tant qu'elle est dépendante de la volonté de l'homme: celle-ci qui réside dans la vertu; l'âme est alors semblable à Dieu, quand, par la grandeur de sa vertu, elle s'efforce d'imiter en quelque sorte la grandeur du bien souverain, et quand, par sa constance à persévérer dans le bien, elle reproduit quelque chose de l'immuable éternité de Dieu.

 

Par-delà vient encore une autre ressemblance de l'homme avec Dieu, celle dont nous avons déjà parlé, et qui est tellement intime qu'on doit l'appeler unité d'esprit bien plus que de similitude: c'est lorsque l'homme devient une seule chose, un même esprit avec Dieu, non plus seulement par l'unité d'un même vouloir, mais par je ne sais quelle force d'union plus étroite, qui ne lui permet plus de vouloir autre chose....

 

Guillaume de St Thierry

 


Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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