per Crucem
Publié le 6 Mars 2010
Ô Croix dressée sur le monde,
Ô Croix de Jésus-Christ ! (bis)
Fleuve dont l'eau féconde
Du coeur ouvert a jailli,
Par toi la vie surabonde,
Ô Croix de Jésus-Christ !
Ô Croix, sublime folie,
Ô Croix de Jésus-Christ ! (bis)
Dieu rend par toi la vie
Et nous rachète à grand prix:
L'amour de Dieu est folie,
Ô Croix de Jésus-Christ !
Ô Croix, sagesse suprême,
Ô Croix de Jésus-Christ ! (bis)
Le Fils de Dieu lui-même
Jusqu'à la mort obéit;
Ton dénuement est extrême,
Ô Croix de Jésus-Christ !
Ô Croix, victoire éclatante,
Ô Croix de Jésus-Christ ! (bis)
Tu jugeras le monde
Au jour que Dieu s'est choisi,
Croix à jamais triomphante,
Ô Croix de Jésus-Christ !
Qu'elle est donc grande, qu'elle est merveilleuse et sublime l'économie de notre religion ! Comme tout s'y lie, se combine, se correspond!
Le paradis terrestre annonce, figure et prédit le Calvaire; et le Calvaire accomplit ce dont le paradis terrestre n'était que l'image; l'un sert à l'autre de lumière dans l'explication des grands mystères qui se sont accomplis après quatre mille ans d'intervalle.
Dans l'un, mystère de malice, d'orgueil, de sévère justice et de mort; dans l'autre, mystère de sainteté, d'humiliation, de miséricorde et de vie.
Au milieu de la Synagogue s'élève une croix, comme au milieu du paradis terrestre s'élevait un arbre.
C'est du bois que vient notre salut, comme du bois était venu le principe de notre perte. C'est par le bois que le démon a été vaincu, parce que c'est par le bois qu'il avait triomphé de l'homme et de l'humanité. La même matière qui avait servi au mal sert au remède, et, comme l'observe saint Maxime avec bien des Pères de l'Église, ce qui avait produit la maladie et la mort guérit et ressuscite.
In ligno crucifigitur, ut quia homo in paradiso per arborem concupiscentiœ deceptus fuerat, nunc idem per arborem salvaretur, atque eadem materia quœ causa mortis fuerat, esset remedium sanitatis.
R.P. Joachim Ventura