pour le dimanche des vocations.

Publié le 6 Mai 2014

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Mon Dieu, donnez-nous beaucoup de prêtres, de saints prêtres.

 

Le genre humain a toujours éprouvé le besoin d’avoir des prêtres, c’est-à-dire des hommes qui, par une mission officielle à eux confiée, soient des médiateurs entre Dieu et l’humanité et qui, consacrés entièrement à cette médiation, en fassent la tâche de leur vie ; des hommes choisis pour offrir à Dieu des prières officielles et des sacrifices au nom de la société qui, elle aussi, comme telle, a l’obligation de rendre à Dieu un culte public et social, de reconnaître en Lui le suprême Seigneur et le premier principe, de tendre à Lui comme à sa fin dernière, en le remerciant et en cherchant à se le rendre propice.

 

En fait, chez tous les peuples dont nous connaissons les usages, lorsque du moins ils ne sont pas contraints par la violence à renier les lois les plus sacrées de la nature humaine, on trouve des prêtres, quoique souvent au service de fausses divinités ; partout où l’on professe une religion, partout où se dressent des autels, il y a également un sacerdoce, entouré de marques spéciales d’honneur et de vénération.

 

Mais à la splendeur de la révélation divine, le prêtre se montre revêtu d’une dignité beaucoup plus grande, déjà annoncée de loin par la mystérieuse et vénérable figure de Melchisédech (cf. Gn 14, 18), prêtre et roi, que rappelle saint Paul, en le rapprochant de la personne et du sacerdoce de Jésus-Christ lui-même (cf. Hb 5, 10 ; 6, 20 ; 7, 1. 10. 11. 15). Le prêtre, suivant la magnifique définition qu’en donne le même saint Paul est, sans doute, un homme choisi parmi les hommes, mais établi pour les hommes dans les choses qui regardent Dieu (Hb 5, 1) : sa fonction n’a pas pour objet les choses humaines et transitoires, aussi hautes et estimables puissent-elles sembler, mais les choses divines et éternelles; choses dont, par ignorance, on peut se moquer et que l’on peut mépriser, auxquelles aussi on peut faire obstacle avec une malice et une fureur diaboliques, comme une triste expérience l’a souvent prouvé et le prouve même aujourd’hui, mais qui occupent toujours la première place dans les aspirations individuelles et sociales de l’humanité, cette humanité qui sent irrésistiblement qu’elle est faite pour Dieu et ne peut se reposer qu’en Lui.

 

Outre ce pouvoir qu’il exerce sur le corps réel du Christ, le prêtre a reçu d’autres pouvoirs très hauts et sublimes sur son Corps mystique.

 

Nous n’avons pas besoin, Vénérables Frères, de Nous étendre sur cette belle doctrine du Corps mystique de Jésus-Christ, si chère à saint Paul ; cette belle doctrine qui nous montre la personne du Verbe fait chair uni à tous ses frères, chez qui se répand l’influence surnaturelle qui dérive de lui, formant avec lui, comme Chef, un seul Corps dont ils sont les membres. Or, le prêtre est constitué dispensateur des mystères divins (1 Co 4, 1) en faveur de ces membres du Corps mystique de Jésus-Christ, puisqu’il est le ministre ordinaire de presque tous les sacrements qui sont les canaux à travers lesquels coule, pour le bien de l’humanité, la grâce du Rédempteur.

 

Le chrétien, presque à tous les moments importants de sa carrière mortelle, trouve à ses côtés le prêtre pour lui communiquer ou accroître en lui avec le pouvoir reçu de Dieu cette grâce qui est la vie surnaturelle.

 

A peine est-il né à la vie du temps, le prêtre le fait renaître par le Baptême à une vie plus noble et plus précieuse, la vie surnaturelle, et il le fait fils de Dieu et de l’Eglise de Jésus-Christ ; pour le fortifier et le préparer à combattre généreusement dans les luttes spirituelles, un prêtre, revêtu d’une dignité spéciale, le fait soldat du Christ par la Confirmation ; dès qu’il est capable de discerner et de goûter le Pain des anges, le prêtre le lui donne, nourriture vivante et vivifiante descendue du ciel ; s’il est tombé, le prêtre le relève au nom de Dieu et le fortifie par la Pénitence ; si Dieu l’appelle à former une famille et à collaborer avec lui à la transmission de la vie humaine dans le monde pour augmenter d’abord le nombre des fidèles sur la terre et ensuite celui des élus dans le ciel, le prêtre est là pour bénir son mariage et ses chastes amours ; et quand le chrétien, parvenu au seuil de l’éternité, a besoin de force et de courage avant de se présenter au tribunal du Juge divin, le prêtre s’incline sur les membres endoloris du malade, il le consacre de nouveau et le fortifie par l’Extrême-Onction ;

 

après avoir ainsi guidé le chrétien à travers le pèlerinage terrestre jusqu’aux portes du ciel, le prêtre accompagne son corps à la sépulture avec les rites et les prières de l’espérance immortelle, et il suit son âme au-delà du seuil de l’éternité pour lui donner l’aide des suffrages chrétiens, si jamais elle a encore besoin d’être purifiée et soulagée.

 

Ainsi, du berceau à la tombe ou plutôt jusqu’au ciel, le prêtre est auprès des fidèles guide, réconfort, ministre du salut, distributeur de grâces et de bénédictions.

 

 Mais parmi tous ces pouvoirs qu’a le prêtre sur le Corps mystique du Christ au profit des fidèles, il en est un pour lequel Nous ne pouvons Nous contenter de la simple allusion faite tout à l’heure : c’est le pouvoir " que Dieu n’a donné ni aux anges ni aux archanges ", comme dit saint Jean Chrysostome , c’est-à-dire le pouvoir de remettre les péchés :

Ceux à qui vous aurez remis les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus (Jn 20, 23).

 

Pouvoir formidable, tellement propre a Dieu que l’orgueil humain lui-même ne pouvait admettre qu’il pût être communiqué à l’homme : Qui peut remettre les péchés, sinon Dieu seul ? (Mc 2, 7) Et le voyant exercé par un simple mortel, il y a vraiment lieu de se demander, non par scandale pharisaïque, mais par un respectueux étonnement pour une si grande dignité : Quel est celui qui remet même les péchés ? (Lc 7, 49) Mais précisément l’Homme-Dieu, qui avait et a le pouvoir sur terre de remettre les péchés (Lc 5, 24), a voulu le transmettre à ses prêtres pour aller, avec une libéralité et une miséricorde divine, au-devant de ce besoin de purification morale inhérent à la conscience humaine.

 

Quel réconfort pour l’homme coupable, brisé par le remords et le repentir, d’entendre la parole du prêtre qui, au nom de Dieu, lui dit : " Je t’absous de tes péchés ! " Et l’entendre de la bouche de quelqu’un qui, à son tour, aura besoin lui aussi de la réclamer pour lui à un autre prêtre, non seulement n’avilit pas le don miséricordieux, mais le fait apparaître plus grand, en faisant mieux entrevoir, à travers la créature fragile, la main de Dieu par la vertu de laquelle s’opère la merveille.

 

C’est pourquoi — pour Nous servir des paroles d’un écrivain qui traite aussi des choses sacrées avec une compétence rare chez un laïque — " quand un prêtre frémissant intérieurement à la pensée de son indignité et de la hauteur de ses fonctions, a posé sur notre tête ses mains consacrées quand, humilié de se trouver le dispensateur du Sang de l’Alliance, étonné chaque fois de proférer des paroles qui donnent la vie, pécheur il a absous un pécheur, nous relevant, nous sentons que nous n’avons pas commis une bassesse...

Nous avons été aux pieds d’un homme qui représentait Jésus-Christ... nous y avons été pour acquérir la qualité d’hommes libres et d’enfants de Dieu  ".

 

 

AD CATHOLICI SACERDOTII

 LETTRE ENCYCLIQUE

DE SA SAINTETÉ LE PAPE PIE XI

SUR LE SACERDOCE

 

  3 ans de trop grande souffrance et deux ans déjà sans personne , qui a pu le comprendre ! pfft 

Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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