présentation de la ste Vierge au temple.

Publié le 19 Novembre 2013

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La présentation de Marie dans certains lieux de pèlerinage

 

Au jour de la Présentation de la Vierge Marie au Temple, certains lieux de pèlerinages célèbrent leur fête principale ; ainsi en est-il, dans l’archidiocèse de Cambrai, de Notre-Dame de Cugnolles, à Avesnes. Lorsque Charles VIII, en 1494, fit le siège d'Avesnes, les soldats français pillaient la ville sans aucune modération. Or, à ce moment, la Sainte Vierge apparut menaçante, une baguette à la main, et força les pillards épouvantés à s'arrêter dans leurs crimes. Tout un peuple fut témoin de ce prodige. Les habitants d'Avesnes en célèbrent chaque année l'anniversaire, le 21 novembre où l’on distribue au Clergé et aux fidèles des petits gâteaux bénits qu’on appelle des cugnolles.

 

A l’Isle, dans l’archidiocèse d’Avignon, on célèbre Notre-Dame de Salut, ainsi appelée en souvenir de la cessation subite de la peste, le 21 novembre 1638, après une procession générale de la ville.

 

A Nantes, on célèbre Notre-Dame de Bon-Secours, qui, dans la basse ville, était le siège d’une confrérie de mariniers, fondée en 1443. En 1486, les Nantais attribuèrent à Notre-Dame de Bon-Secours que le duc de Montpensier qui assiégeait la ville, se retirât sans causer de dommages. Menacée par les eaux pluviales, la chapelle fut détruite en 1776 et, avant sa reconstruction, la statue fut portée à l’église Sainte-Croix où elle resta deux ans. La reine Marie-Antoinette qui avait financé la reconstruction, offrit une statue d’argent et, en 1778, l’évêque de Nantes bénissait la nouvelle chapelle qui, sous la Révolution, fut pillée, profanée, transformée en arsenal puis vendue. L’église Sainte-Croix recueillit ce qui restait du pèlerinage à qui Pie VII accorda l’indulgence plénière (1815).

 

Dans l’archidiocèse de Tours, à Liguiel, chapelle construite en 1613, sous le vocable de Notre-Dame des Anges, et ruinée par les révolutionnaires, on se souvient d’Elie-Marie Besnard du Château, né à Ligueil le 21 novembre 1794, qui, faute de prêtres, l'enfant grandissait sans avoir reçu le baptême. Un jour, cependant, les parents apprirent qu'un prêtre vivait caché dans une maison de Ligueil et, le 12 mai 1795, le petit Elie, en cachette, et au milieu des ruines de Notre-Dame des Anges, fut enfin baptisé. Ce souvenir était resté profondément gravé dans la mémoire de l'enfant qui, dans sa vieillesse, résolut de réparer les ruines. Le 15 août 1871, la chapelle fut bénite par M. l'abbé Baranger, curé de Ligueil. Elle abrite le tombeau de celui qui la restaura.

 

Dans l’église Saint-Etienne de Bar-le-Duc, au diocèse de Verdun, on célèbre la fête de Notre-Dame du Guet. Au XII° siècle, des assiégeants, après avoir ravagé la ville basse, se présentèrent subrepticement devant la Porte-au-Bois au-dessus de laquelle on avait mis une statue de la Vierge à l’Enfant. Lorsqu’un soldat jeta une tuile à la statue, en criant : Prends garde à toi, on vit la Vierge l’attraper et la donner à l’Enfant-Jésus, pendant que le blasphémateur tombait raide mort ; on entendit la Vierge crier : Au guet ! la ville est prise ! réveillant les gens du poste de guet qui repoussèrent les assiégeant jusque dans la campagne. La chapelle de Notre-Dame du Guet, construite au XV° siècle, fut rasée par les révolutionnaires et la statue, brisée en morceaux, fut reconstituée et rendue à la piété des fidèles en 1806.

 

 

Ouvrez-vous, sanctuaire, portes éternelles !

 

Voici le temple qu'on présente au temple,

 

le sanctuaire au sanctuaire,

 

l'arche véritable où repose le Seigneur

 

effectivement à l'arche figurative

 

où il ne repose qu'en image.


 

Bossuet

 

 

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Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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