vendredi 3ème semaine temps de Carême

Publié le 15 Mars 2012

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   "Comment vous, qui êtes Juif, me demandez-vous à boire, à moi qui suis Samaritaine ?

 


 

"Vint une femme". Figure de l'Eglise non encore justifiée, mais déjà sur le point le devenir, car cette justification est l'oeuvre de la parole. Elle vient dans l'ignorance de ce qu'était Jésus; elle le trouve, il entre en conversation avec elle. Voyons ce qu'elle est venue faire; voyons ce qu'elle est venue chercher: "Une femme de Samarie vint pour puiser de l'eau".

 

Les Samaritains n'appartenaient pas à la nation juive, et bien qu'habitant un pays voisin, ils étaient regardés comme étrangers. Il serait trop long de vous expliquer l'origine des Samaritains; de telles digressions nous arrêteraient et nous ôteraient le temps pour le nécessaire.

 

Qu'il nous suffise donc de mettre les Samaritains au nombre des étrangers. Ne me soupçonnez pas d'avoir mis à vous faire cette assertion plus de hardiesse que de vérité; écoutez Notre-Seigneur lui-même; remarquez ce qu'il dit de ce Samaritain, le seul des lépreux guéris par lui, qui fût revenu lui rendre grâces. "Tous les dix n'ont-ils pas été guéris? Où sont les neuf autres? Il ne s'en est pas trouvé qui soit revenu rendre gloire à Dieu, sinon cet étranger (7)". Les convenances du mystère figuré demandaient que cette femme, qui représentait l'Eglise, vînt d'un peuple étranger. L'Eglise, en effet, devait venir des Gentils et d'un peuple étranger aux Juifs. Dans ses paroles écoutons les nôtres, reconnaissons-nous dans sa personne et rendons grâces à Dieu de ce qu'il fait en elle pour nous. Elle était une figure, et non la réalité; mais pour avoir été d'abord une figure, elle est devenue ensuite la réalité; car elle a cru en celui qui nous la proposait comme une figure. "Elle vint donc puiser de l'eau". Elle était venue en toute simplicité puiser de l'eau, comme le font d'habitude les hommes et les femmes.

 

11. "Jésus lui dit: Donnez-moi à boire; car ses disciples s'en étaient allés en ville pour acheter de quoi se nourrir. Or, cette femme Samaritaine lui dit: Comment se fait-il qu'étant Juif vous me demandiez à boire, à moi qui suis Samaritaine? car les Juifs ne communiquent pas avec les Samaritains" . Vous le voyez, c'étaient des étrangers pour les Juifs: ceux-ci ne voulaient pas même se servir des vases qui étaient à leur usage. Et comme cette femme portait avec elle un vase pour puiser de l'eau, elle s'étonne qu'un Juif lui demande à boire. Car les Juifs n'avaient pas coutume de le faire. Mais si Jésus lui demandait à boire, c'était en réalité de sa foi qu'il avait soif.

 

12. Enfin quel est celui qui lui demande à boire? Ecoute, l'Evangéliste va le dire: "Jésus lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et quel est celui qui te dit: Donne-moi à boire, peut-être lui en aurais-tu demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive". Il demande et il promet à boire. Il a besoin en tant qu'il demande; et chez lui il y a surabondance, puisqu'il doit satisfaire tous les désirs. "Si tu connaissais le don de Dieu". Le don de Dieu, c'est le Saint-Esprit. Mais il parle à cette femme à mots couverts, et peu à peu il entre en son coeur: peut-être même l'instruit-il déjà.

 

Où trouver une exhortation plus douce et plus engageante? "Si tu connaissais le don de Dieu et quel est celui qui te dit: "Donne-moi à boire, peut-être lui en aurais-tu demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive". Jusqu'ici il tient en suspens l'esprit de cette femme. Dans le langage ordinaire on appelle eau vive celle qui sort de la source. Quant à la pluie qu'on recueille dans des bassins ou des citernes, on ne lui donne point le nom d'eau vive. L'eau vive est celle qui coule de source et qu'on puise dans son lit. Telle était l'eau de la fontaine de Jacob. Que lui promettait donc celui qui lui en demandait?

 

13. Cependant cette femme ainsi tenue en suspens lui dit: "Seigneur, vous n'avez pas de vase pour puiser, et le puits est profond". Reconnaissez à cela ce qu'elle entendait par eau vive. Elle entendait l'eau de la fontaine de Jacob. Vous voulez me donner de l'eau vive, mais le vase pour la puiser je l'ai entre mes mains, et il vous manque. Cette eau vive, elle est ici, comment pouvez-vous m'en donner? Elle ne comprend pas les choses dans le vrai sens: elle en juge encore d'une manière charnelle; et, toutefois, elle frappe d'une certaine manière pour que le maître lui ouvre la porte encore fermée. Elle frappe par son ignorance, non par ses désirs, elle était digne de la pitié du Sauveur, mais pas encore de ses instructions.

 

 

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saint augustin.

 

 

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Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence. Je vous prie et vous conjure avec toute l'ardeur de mon âme de daigner imprimer dans mon coeur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une très ferme volonté de m'en corriger; tandis qu'avec un grand amour et une grande douleur je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David vous appliquait déjà en les mettant dans votre bouche, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os ».

 

 

INTENTION DE PRIERES

 

 

  Lyon - intention de prières. pour une petite fille née cette nuit 4 mois en avance sur sa date, les mèdecins très réservés sur sa chance de survie et sa maman hospitalisée sur à une hémorragie ..

 

+ merci pour eux. la petite fille n'a pas survécu.

  R.I.P. union de prières pour ses parents et ses deux frères. 


 

 

 

 

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En ce temps-là, Jésus vient en une ville de Samarie, nommée Sichar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils.

Or, là était le puits de Jacob. Jésus fatigué de la route, s'assit tout simplement au bord du puits : il était environ la sixième heure.

Une femme de Samarie vint puiser de l'eau.

Jésus lui dit : "Donnez-moi à boire." Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres.

La femme samaritaine lui dit : "Comment vous, qui êtes Juif, me demandez-vous à boire, à moi qui suis Samaritaine ? (les Juifs, en effet, n'ont pas de commerce avec les Samaritains).

Jésus lui répondit : "Si vous connaissiez le don de Dieu, et qui est celui qui vous dit : Donnez-moi à boire, vous même lui en auriez fait la demande, et il vous aurait donné de l'eau vive."

"Seigneur, lui dit la femme, vous n'avez rien pour puiser, et le puits est profond : d'où auriez-vous donc cette eau vive ?

Etes-vous plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ?"

Jésus lui répondit : "Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, n'aura plus jamais soif ;

Au contraire, l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau jaillissant jusqu'à la vie éternelle."

La femme lui dit : "Seigneur, donnez-moi de cette eau, afin que je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici."

"Allez, lui dit Jésus, appelez votre mari, et venez ici."

La femme répondit : "Je n'ai point de mari." Jésus lui dit : "Vous avez raison de dire : Je n'ai point de mari ;

Car vous avez eu cinq maris, et celui que vous avez maintenant n'est pas à vous ; en cela, vous avez dit vrai."

La femme dit : "Seigneur, je vois que vous êtes un prophète.

Nos pères ont adoré sur cette montagne, et vous, vous dites que c'est à Jérusalem qu'est le lieu où il faut adorer."

Jésus dit : "Femme, croyez-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne, ni dans Jérusalem, que vous adorerez le Père.

Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.

Mais l'heure approche, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; ce sont de tels adorateurs que le Père demande.

Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent doivent l'adorer en esprit et en vérité."

La femme lui répondit : "Je sais que le Messie (celui qu'on appelle Christ) va venir ; lorsqu'il sera venu, il nous instruira de toutes choses."

Jésus lui dit : " Je le suis, moi qui vous parle."

Et à ce moment arrivèrent ses disciples, et ils s'étonnèrent de ce qu'il parlait avec une femme ; néanmoins, aucun ne dit : "Que demandez-vous ?" ou : "Pourquoi parlez-vous avec elle ?"

La femme, alors, laissant là sa cruche, s'en alla dans la ville, et dit aux habitants :

"Venez voir un homme qui m'a dit ce que j'ai fait ; ne serait-ce point le Christ ?"

Ils sortirent de la ville, et vinrent à lui.

Pendant l'intervalle, ses disciples le pressaient, en disant : "Maître, mangez."

Mais il leur dit : "J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas."

Et les disciples se disaient les uns aux autres : "Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger ?"

Jésus leur dit : "Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre.

Ne dites-vous pas vous-mêmes : Encore quatre mois, et ce sera la moisson ? Moi, je vous dis : Levez les yeux, et voyez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson.

Le moissonneur reçoit son salaire et recueille du fruit pour la vie éternelle, afin que le semeur et le moissonneur se réjouissent ensemble.

Car ici s'applique l'adage : Autre est le semeur et autre le moissonneur.

Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n'avez pas travaillé ; d'autres ont travaillé et vous, vous êtes entrés dans leur travail."

Or, beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus sur la parole de la femme qui avait rendu ce témoignage : "Il m'a dit tout ce que j'ai fait."

Les Samaritains étant donc venus vers lui, le prièrent de rester chez eux, et il y demeura deux jours.

Et un plus grand nombre crurent en lui pour l'avoir entendu lui-même.

Et ils disaient à la femme : "Maintenant ce n'est plus à cause de ce que vous avez dit que nous croyons ; car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde."

 

 

 

 

 

 

 

Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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