Publié le 6 Juin 2012
messe de Requiem sera chantée pour le repos de l'âme du R.P. François Henry
à l'église Saint François-Xavier ( Paris 7ème, métro Saint François-Xavier) le mercredi 20 juin prochain à 19h45.
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priez pour nous,
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Le petit Placide a la très grande douleur de vous faire part du décès du Révérend Père dom François Henry ce mardi 5 Juin 2012. père maître des oblats de Fontgombault et ancien père hôtelier pendant près de 25 ans. moine prêtre de la Congrégation de Solesmes.
A son frère, à toute sa famiille, au Très Révérendissime Père Abbé de Solesmes, aux Très révérends Pères Abbés de Fontgombault, Triors, Randol, Donezan, Clear Creek et à tous les moines, il adresse ses plus sincères condoléances
Saint François, Saint Benoît ,priez pour lui.
que Notre Dame du bien Mourir l'accueille au paradis comme il savait si bien nous accueillir à l'abbaye.Merci pour tout très cher père, pour mon oblature,ce 12 Octobre 2003...
tout ce que j'ai reçu de vous,
. une très grande page qui se tourne, profondément attristé. Avec vous c'est plus qu'un moine, un père, un frère que je perds. depuis tant d'années. quelqu'un a qui l'on a confié tous les détails de son existence, ses tares, ses joies, ses peines... ses échecs, sa fidélité...quand il y avait des choix à prendre, on ne manquait pas de demander conseil..la saint François n'était jamais oubliée...votre dernière poignée de main aux laudes de Pâques toutes vos messes entendues, quand je guettais dans la nef votre arrivée pour assister à votre messe..quel grand vide cela va être. Je me demande maintenant si mon affection pour vous était légitime, avec toutes mes sensibilités exacerbées.. là je pense que oui Mgr Ravel m'a beaucoup éclairé, on aime puis voilà... on a pris le risque jusqu'au bout .
pour tous les sacrements reçus merci pour tout. Je n'aurai plus à appeler l'abbaye, tiens... ! le père Henry aura été père hôtelier jusqu'au bout de sa vie. C'était là son charisme exceptionnel. Je compte sur vous pour m'accueillir quand mon tour viendra comme la semaine dernière vous m'aviez dit au téléphone, : "à bientôt!" ... à bientôt cher Père Henry, loin de penser que le rendez-vous serait là-haut. et le chagrin reste immense.
Tout aurait dû aller très bien aux dernières nouvelles plutôt encourageantes. Tellement content lundi matin... Mais le bon Dieu en a décidé autrement.
l'"intelligence de la foi "comme il me disait croire malgré tout! " J'ai le sentiment d'être un orphelin"..note Bertrand sur le salon beige oh oui !
Philippe
+ oblsb fontgombault
In memoriam dom François de Feydeau, dom Léo Roy.
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d'où viennent-ils ? de la grande épreuve.
en union de prières avec notre évêque, unis dans l'épreuve.
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merci à tous ceux qui ne se sont même pas manifestés en une telle épreuve, que de délicatesses dans un tel moment !
un grand vide. Un vide de samedi saint.. terriblement seul. merci au père Antoine de sa gentillesse et de son affection. dans de telles circonstances, on compte ses amis. D'autres s'y reconnaitront sans aucun doute...
Ils appellent ça parait-il de la pudeur, ou de la charité. je sais plus !!!!
Au réfectoire, à sa place, ses couverts, une place vide, une croix, quelle signification douloureuse .le Seigneur est quand même dur. Bien éprouvant. le petit Placide s'unit au trentain monastique, rendez-vous en Juillet si Dieu veut ! .. plus rien n'est comme avant de toute façon.. j'étais loin de penser que ça aller être aussi dur... loin de penser que je ne le verrai plus. et puis quand on attend plus rien de personne, on ne doit être plus être trop loin du but...
"Nous etions avec nos trois derniers enfants aux obseques du Père Henry,Terrible solitude.
J 'ai été surprise de l 'absence ,dans notre entourage, même très proche,de témoignages de sympathie.Nous perdions plus qu'un ami très cher, l'ami de 20 années,toujours fidèle ,aimant et plein d'espérance.
Peut-être et même sûrement,cette amitié si délicate était-elle passée pour les autres inaperçue.Peut-être l avons nous gardée ,précieuse, comme une eau rare, silencieuse,dans le calice de nos âmes. Et c'est bien ainsi, cela est tellement dans l'esprit bénédictin..."
merci j'évite les commentaires, beaucoup n'y comprennent rien.
maman, deux départs dont un ici cet hiver, vécu pas spécialement bien, ..ça fait beaucoup en trop peu de temps...c'est le trop plein. Si peu de soutien, on va prendre du recul par rapport à tout ça. tous ceux que je n'ai pas manqué de soutenir ici, tous ceux qui me connaissent, le froid et l'abscence ce profond et odieux silence, dur dur ..."dans le calice de nos âmes" pour nos futurs moines prêtres ...pour un de mes proches malade. merci à Philippe ex. Fontgombault pour son appel , y a encore des gens sympas. il n'a pas eu de mal à faire le lien moi et le père Henry !!!
merci Jean François...
"Car nous sommes tous orphelins. C'est vraiment le mot qui ressort de tous les témoignages - les si nombreux témoignages... - que j'ai entendues. Cet alléluia du dimanche où j'ai appris la rechute du P. Henry et son départ pour l'hôpital n'en a pris que plus de force : "Non vos relinquam orphanos."
Alors que nous sommes tous très désemparés, ces mots peuvent, peut-être, nous redonner courage et confiance.
"Et je sais aussi tout ce qui a été partagé et vécu avec le P. Henry : un tel "compagnonnage", une telle paternité spirituelle, ne peut se vivre une seconde fois."
C'est si dur, si douloureux... Avec une délicatesse pleine d'humanité, l’Église sait consoler les hommes en deuil, en peine par une liturgie toute de douceur."
"Il est évident qu'avec le P. Henry nous avons tous rencontré une personnalité comme il en existe très peu, quel que soit l'époque ou le milieu. Par son envergure humaine, intellectuelle, spirituelle, c'était quelqu'un d'exceptionnel ; et je le dis au sens propre : c'était une exception. Combien d'hommes de cette carrure peut-on rencontrer ?
En plus d'avoir beaucoup de talents, le P. Henry avait aussi l'expérience de l'âge. C'était déjà un ancien.
(oh que oui ! ce qui rend plus dure la séparation, mais j'ai eu ma chance. A moi d'en vivre après l'épreuve présente; j'ai eu oui cette immense grâce énorme cette perle précieuse de l'avoir eu près de moi... et plus je vous lis plus j'en suis convaincu ce sera mon magnificat de ce soir .. merci la joie, la reconnaissance, succèdent à la tristesse.. quel beau témoignage pour un moine de Fontgombault! merci pour tous ceux qui l'ont aimé et je sais oh combien,que quelque chose s'est passé depuis ce jour pendant surtout les années 90 où il a su comme le père de l'enfant prodigue accueillir sa brebis errante et paumée, avec toute l'affection et la délicatesse monastique qui était la sienne, mais la sienne propre, personnelle. Il nous accompagnait dans nos cellules s'asseyait près de nous, et prenait tant le soin de nous écouter, et quelle écoute attentive, avec une telle patience de père. Et ses accolades tellement chaleureuses qui exprimaient tout et qui en disaient long.
C'était tout cela le père Henry.-.sans hélas avoir la plume de l'homme nouveau qui exprime si bien tout ce que j'ai pu vivre à fond,: un petit oblat à sa juste mesure sans prétention littéraire..- mais qui ne parle qu'avec son coeur;.
La vie ne s'arrête pas, la mort n'est pas une fatalité comme me disait Stéphane, .. non la vie continue avec un appui, un soutien supplémentaire, un nouveau compagnon de route jusqu'à la fin, à qui on ne manquera pas encore de s'adresser pour qu'il nous aide à aller jusqu'au bout de notre pèlerinage.
Au travers de tous ces évènements importants de l'abbaye oui c'est Dieu qui nous parle, qui nous interpelle, et nous appelle à nous convertir à nouveau.. "Aujourd'hui si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre coeur" même si la mort en elle-même, effrayante, déroutante, peut être sujet de remettre tout en question jusqu'à ébranler sa foi sauf pour les surnaturalistes qui arrivent à se réjouir parce que quelqu'un est mort. Mais la grâce ne détruit pas la nature.
En grande communion oui pleine d'espérance ...
A cela s'ajoute votre âge, cher Philippe : vous-même avez cette expérience de la vie que donnent les années et vous attendez un interlocuteur "au niveau".
"et Dieu essuyera toutes larmes de nos yeux "
Comme si le crabe n'avait que ça à faire que de ronger la rate d'un bénédictin, de se repaître de sa tripe à lui en arracher la vie.
N'épargnant rien, pas même lui, pas même la chair et le sang de ceux qui, pourtant, ont déjà donné leur vie. Vilaine preuve de ce qu'est la maladie. Nous savons tous dans quelle tanière de mort et de soufre elle fut engendrée, de quel refus elle est le fruit, de quelle faiblesse elle est la conséquence.
Mon père, en rédigeant cette chronique, les larmes brouillent l'écran, je vous pleure ; tout simplement parce que je vous aimais comme on aime un proche, un très proche. Je vous aimais profondément, depuis longtemps. Du jeune scout, de l'adolescent, de l'étudiant, de l'amoureux, du fiancé, de l'homme marié, du père de famille, du professionnel, vous avez tout su, tout écouté, tout pardonné au nom du Seigneur, relevé et réorienté, souvent avec humour, parfois même caustique… Vous n'aviez ni la charité poisseuse, ni la compassion gnangnan, ni le conseil alambiqué. Combien sommes-nous à avoir été accompagnés vers nos vocations respectives ? Combien d'heures de parloir et de tours de parc ?
J'ai rencontré, presque frustré, quantité d'alter ego qui pensaient eux aussi être seuls à avoir le privilège d'être spirituellement suivis par vous, tant vous saviez donner du temps à chacun. Parfois, votre indémodable téléphone sans fil sonnait sous votre bure, venant nous rappeler qu'il y avait un monde au-delà du parloir.
Mais seule la cloche de l'office vous tirait de l'écoute pour vous mettre en prière.
Mon père, je vous pleure et je n'ai pu vous dire adieu. Je vous ai vu pourtant, il y a quelque temps, la démarche improbable, le teint mortellement jaune, les cernes gris inquiétants, le visage fatigué, tiré et je vous ai cru quand vous avez dit : « Le pire est derrière nous ». Je vous ai cru au premier degré, parce que quelque chose n'avait pas changé : votre regard, votre sourire. J'y ai vu la vie… c'était depuis longtemps la vie éternelle.
... j'aime beaucoup cette anecdote de Philippe Maxence.. : " Je l'ai à peine salué car un couple courtois insista pour parler avec lui et me demanda de le laisser passer pour quelques minutes.. Les minutes durèrent et je dus partir. Elles dureront désormais tous les jours de ma vie, dans l'espérance des retrouvailles éternelles " .que de fois j'ai pu vivre tout cela aussi repartant la larme à l'oeil..