Publié le 6 Juin 2012

messe de Requiem sera chantée pour le repos de l'âme du R.P. François Henry

à l'église Saint François-Xavier ( Paris 7ème, métro Saint François-Xavier) le mercredi 20 juin prochain à 19h45.

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priez pour nous,  

 

 

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Le petit Placide a la très grande douleur de vous faire part du décès du Révérend Père dom François Henry ce mardi 5 Juin 2012. père maître des oblats de Fontgombault et ancien père hôtelier pendant près de 25 ans. moine prêtre de la Congrégation de Solesmes.


A son frère, à toute sa famiille, au Très Révérendissime Père Abbé de Solesmes,  aux Très révérends Pères Abbés de Fontgombault, Triors, Randol, Donezan, Clear Creek  et à tous les moines,  il adresse ses plus sincères condoléances

 

Saint François, Saint Benoît ,priez pour lui.


que Notre Dame du bien Mourir l'accueille au paradis comme il savait si bien nous accueillir à l'abbaye.Merci pour tout très cher père, pour mon oblature,ce 12 Octobre 2003...

 

tout ce que j'ai reçu de vous,


. une très grande page qui se tourne, profondément attristé. Avec vous c'est plus qu'un moine, un père, un frère que je perds.    depuis tant d'années.  quelqu'un a qui l'on a confié tous les détails de son existence, ses tares, ses joies, ses peines... ses échecs, sa fidélité...quand il y avait des choix à prendre, on ne manquait pas de demander conseil..la saint François n'était jamais oubliée...votre dernière poignée de main aux laudes de Pâques toutes vos messes entendues, quand je guettais dans la nef votre arrivée pour assister à votre messe..quel grand vide cela va être. Je me demande maintenant si mon affection pour vous était légitime, avec toutes mes sensibilités exacerbées..  là je pense que oui Mgr Ravel m'a beaucoup éclairé, on aime puis voilà... on a pris le risque jusqu'au bout .


pour tous les sacrements reçus merci pour tout. Je n'aurai plus à appeler l'abbaye, tiens... ! le père Henry aura été père hôtelier jusqu'au bout de sa vie. C'était là son charisme exceptionnel. Je compte sur vous pour m'accueillir quand mon tour viendra comme la semaine dernière vous m'aviez dit au téléphone, :  "à bientôt!" ...  à bientôt cher Père Henry, loin de penser que le rendez-vous serait là-haut. et le chagrin reste immense.

Tout aurait dû aller très bien aux dernières nouvelles plutôt encourageantes. Tellement content lundi matin... Mais le bon Dieu en a décidé autrement.

l'"intelligence de la foi "comme il me disait  croire malgré tout!  " J'ai le sentiment d'être un orphelin"..note Bertrand sur le salon beige oh oui ! 

 

Philippe

+ oblsb fontgombault

 

 


In memoriam dom  François de Feydeau, dom Léo Roy.

 

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d'où viennent-ils ? de la grande épreuve.

en union de prières avec notre évêque, unis dans l'épreuve.

 

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  merci à tous ceux qui ne se sont même pas manifestés en une telle épreuve, que de délicatesses dans un tel moment !  

un grand vide. Un vide de samedi saint.. terriblement seul. merci au père Antoine de sa gentillesse et de son affection. dans de telles circonstances, on compte ses amis. D'autres s'y reconnaitront sans aucun doute... 

Ils appellent ça parait-il de la pudeur, ou de la charité.  je sais plus !!!!


Au réfectoire, à sa place, ses couverts, une place vide, une croix, quelle signification douloureuse .le Seigneur est quand même dur. Bien éprouvant. le petit Placide s'unit au trentain monastique, rendez-vous en Juillet si Dieu veut ! .. plus rien n'est comme avant de toute façon.. j'étais loin de penser que ça aller être aussi dur... loin de penser que je ne le verrai plus. et puis quand on attend plus rien de personne, on ne doit être plus être trop loin du but... 


"Nous etions avec nos trois derniers enfants aux obseques du Père Henry,Terrible solitude.

 

J 'ai été surprise de l 'absence ,dans notre entourage, même très proche,de témoignages de sympathie.Nous perdions plus qu'un ami très cher, l'ami de 20 années,toujours fidèle ,aimant et plein d'espérance.

 

Peut-être et même sûrement,cette amitié si délicate était-elle passée pour les autres inaperçue.Peut-être l avons nous gardée ,précieuse, comme une eau rare, silencieuse,dans le calice de nos âmes. Et c'est bien ainsi, cela est tellement dans l'esprit bénédictin..."

 

  merci j'évite les commentaires, beaucoup n'y comprennent rien.

 

maman, deux départs dont un ici cet hiver,  vécu pas spécialement bien, ..ça fait beaucoup en trop peu de temps...c'est le trop plein. Si peu de soutien,  on va prendre du recul par rapport à tout ça. tous ceux que je n'ai pas manqué de soutenir ici, tous ceux qui me connaissent,  le froid et l'abscence  ce profond  et odieux silence, dur dur ..."dans le calice de nos âmes" pour nos futurs moines prêtres ...pour un de mes proches malade.  merci à Philippe ex.  Fontgombault  pour son appel , y a encore des gens sympas. il n'a pas eu de mal à faire le lien moi et  le père Henry !!! 

 

merci Jean François...

 

"Car nous sommes tous orphelins. C'est vraiment le mot qui ressort de tous les témoignages - les si nombreux témoignages... - que j'ai entendues. Cet alléluia du dimanche où j'ai appris la rechute du P. Henry et son départ pour l'hôpital n'en a pris que plus de force : "Non vos relinquam orphanos."

 

Alors que nous sommes tous très désemparés, ces mots peuvent, peut-être, nous redonner courage et confiance.

 

"Et je sais aussi tout ce qui a été partagé et vécu avec le P. Henry : un tel "compagnonnage", une telle paternité spirituelle, ne peut se vivre une seconde fois."

 

C'est si dur, si douloureux... Avec une délicatesse pleine d'humanité, l’Église sait consoler les hommes en deuil, en peine par une liturgie toute de douceur."

 

"Il est évident qu'avec le P. Henry nous avons tous rencontré une personnalité comme il en existe très peu, quel que soit l'époque ou le milieu. Par son envergure humaine, intellectuelle, spirituelle, c'était quelqu'un d'exceptionnel ; et je le dis au sens propre : c'était une exception. Combien d'hommes de cette carrure peut-on rencontrer ?

 

En plus d'avoir beaucoup de talents, le P. Henry avait aussi l'expérience de l'âge. C'était déjà un ancien.


(oh que oui ! ce qui rend plus dure la séparation, mais j'ai eu ma chance.  A moi d'en vivre après l'épreuve présente;  j'ai eu oui cette immense grâce énorme cette perle précieuse de l'avoir eu près de moi...  et plus je vous lis plus j'en suis convaincu ce sera mon magnificat de ce soir .. merci la joie, la reconnaissance, succèdent à la tristesse.. quel beau témoignage pour un moine de Fontgombault! merci  pour tous ceux qui l'ont aimé et je sais oh combien,que quelque chose s'est passé depuis ce jour pendant surtout les années 90 où il a su comme le père de l'enfant prodigue accueillir sa brebis errante et paumée, avec toute l'affection et la délicatesse monastique qui était la sienne, mais la sienne propre, personnelle. Il nous accompagnait dans nos cellules s'asseyait près de nous,  et prenait tant le soin de nous écouter, et quelle écoute attentive,  avec une telle patience de père. Et ses accolades tellement chaleureuses qui exprimaient tout et qui en disaient long.

C'était tout cela le père Henry.-.sans hélas avoir la plume de l'homme nouveau qui exprime si bien tout ce que j'ai pu vivre à fond,: un petit oblat  à sa juste mesure sans prétention littéraire..- mais qui ne parle qu'avec son coeur;. 


La vie ne s'arrête pas, la mort n'est pas une fatalité comme me disait Stéphane,  .. non la vie  continue avec un appui, un soutien supplémentaire, un nouveau compagnon de route jusqu'à la fin,  à qui on ne manquera pas encore de s'adresser pour qu'il nous aide à aller jusqu'au bout de notre pèlerinage. 

 

Au travers de tous ces évènements importants de l'abbaye oui c'est Dieu qui nous parle, qui nous interpelle, et nous appelle à nous convertir à nouveau.. "Aujourd'hui si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre coeur" même si la mort en elle-même, effrayante, déroutante,  peut être sujet de remettre tout en question jusqu'à ébranler  sa foi sauf pour les surnaturalistes qui arrivent à se réjouir parce que quelqu'un est mort. Mais la grâce  ne détruit pas la nature.


 

En grande communion oui pleine d'espérance ... 


 

A cela s'ajoute votre âge, cher Philippe : vous-même avez cette expérience de la vie que donnent les années et vous attendez un interlocuteur "au niveau".

 


 

  "et Dieu essuyera toutes  larmes de nos yeux "

 

2010-10-19 (7)


 

 

  Comme si le crabe n'avait que ça à faire que de ronger la rate d'un bénédictin, de se repaître de sa tripe à lui en arracher la vie.

 

N'épargnant rien, pas même lui, pas même la chair et le sang de ceux qui, pourtant, ont déjà donné leur vie. Vilaine preuve de ce qu'est la maladie. Nous savons tous dans quelle tanière de mort et de soufre elle fut engendrée, de quel refus elle est le fruit, de quelle faiblesse elle est la conséquence.

 

Mon père, en rédigeant cette chronique, les larmes brouillent l'écran, je vous pleure ; tout simplement parce que je vous aimais comme on aime un proche, un très proche. Je vous aimais profondément, depuis longtemps. Du jeune scout, de l'adolescent, de l'étudiant, de l'amoureux, du fiancé, de l'homme marié, du père de famille, du professionnel, vous avez tout su, tout écouté, tout pardonné au nom du Seigneur, relevé et réorienté, souvent avec humour, parfois même caustique… Vous n'aviez ni la charité poisseuse, ni la compassion gnangnan, ni le conseil alambiqué. Combien sommes-nous à avoir été accompagnés vers nos vocations respectives ? Combien d'heures de parloir et de tours de parc ?

 

J'ai rencontré, presque frustré, quantité d'alter ego qui pensaient eux aussi être seuls à avoir le privilège d'être spirituellement suivis par vous, tant vous saviez donner du temps à chacun. Parfois, votre indémodable téléphone sans fil sonnait sous votre bure, venant nous rappeler qu'il y avait un monde au-delà du parloir.

 

Mais seule la cloche de l'office vous tirait de l'écoute pour vous mettre en prière.

 

Mon père, je vous pleure et je n'ai pu vous dire adieu. Je vous ai vu pourtant, il y a quelque temps, la démarche improbable, le teint mortellement jaune, les cernes gris inquiétants, le visage fatigué, tiré et je vous ai cru quand vous avez dit : « Le pire est derrière nous ». Je vous ai cru au premier degré, parce que quelque chose n'avait pas changé : votre regard, votre sourire. J'y ai vu la vie… c'était depuis longtemps la vie éternelle.

 

... j'aime beaucoup cette anecdote de Philippe Maxence.. : " Je l'ai à peine salué car un couple courtois insista pour parler avec lui et me demanda de le laisser passer pour quelques minutes.. Les minutes durèrent et je dus partir. Elles dureront désormais tous les jours de ma vie, dans l'espérance des retrouvailles éternelles " .que de fois j'ai pu vivre tout cela aussi repartant la larme à l'oeil..

   

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Rédigé par philippe

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Publié le 5 Juin 2012

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hier c'est pas si loin que ça ! puisqu'on se souvient de toutes ces bouilles ! là c'est mon lieutenant de compagnie.

 

 

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  on était beau quand même...après grande  permission  mais on pouvait plus marcher ! là au pas de la légion, on trainait la patte..revenant de manoeuvres, dans les rues de Déols;  nous y sommes restés trop peu de temps, 10, 11 mois..  mais ça nous a marqués peut-être davantage. Une page de notre jeunesse qu'on nous déchire. 18 ans qu'on avait!

 

 Certains de ceux que je contacte encore aujourd'hui retournaient sur les lieux en pèlerinage,  maintenant plus d'intéret!

 

 

 

un bout de notre histoire qui s'envole en fumée...  !

site des anciens de la Martinerie .. très beau .


  pour aller aux chinois et à la frat st Pie X ! faut le faire! comme on me disait l'argent n'a pas d'odeur..

 

  témoignage sur mon commandant de compagnie de Dominique 

 

Philippe,  

"j'étais instructeur AEB en "zone sud" je le considérais un peu comme un deuxième père, sous son aspect de vieux dur d'ancien de la légion, il avait un cœur énorme pour ses s/off, surtout en fin de carrière. Après son départ en retraite il revenait au CISM lorsqu'il était invité pour des repas ou autres festivités et il passait toujours un long moment avec moi a me raconter sa vie et nouvelle profession dans le civil et j'avais droit à ses conseils et recommandations pour "prendre du galon"

 

Quoi qu'il en soit je n'ai connu que trois "Chefs" dignes de ce nom dans toute ma carrière professionnelle et il a été le premier.

 

en souvenir de tous ces gens qui nous ont encadré ! de tous les hommes du contingent et  engagés qui sont passés par là !

 


 


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Publié le 4 Juin 2012

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Publié le 3 Juin 2012

 

 

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« O lampe ! que ton sort excite mon envie !

Ta destinée à toi, c'est de brûler pour Dieu !…

Que de choses tu dis à mon âme ravie,

Quand le voile du soir s'étend sur le saint lieu !

A ta douce lueur, l'enceinte vénérée

Semble n'avoir plus rien de ce séjour mortel ;

C'est un je ne sais quoi qui saisit la pensée

Et la concentre sur l'autel.

 

Et tu veilles toujours, pendant que je sommeille,

Seule auprès de Jésus ; mais plus d'une âme encor

Peut dire en sommeillant : Je dors, mais mon cœur veille,

Puisque toujours le cœur est avec son trésor.

Comme toi, de Jésus la compagne fidèle

Se consume à sa gloire et la nuit et le jour ;

Les incessants labeurs où s'épuise son zèle

Sont encor peu pour son amour.

 

Cependant la nuit cède à la naissante aurore,

Et tu vas éclairer un spectacle divin ;

Jésus vient sur l'autel, et tu brûles encore.

Il s'offre sous l'aspect de l'azyme et du vin ;

Il bénit ses enfants, les nourrit de lui-même,

Les rend toutes pour Lui prêtes à s'immoler.

Chacune alors retourne à ses travaux qu'elle aime,

Et tu ne cesses de brûler.

 

O Jésus ! nous aussi, lampes toujours fidèles,

Pour toi voulons brûler, pour toi vivre et mourir,

Afin d'aller nous joindre aux lampes immortelles,

Qu'au feu de ton amour tu dois sans fin nourrir. »


Ainsi près de l'autel gémit l'humble colombe,

Soulageant son exil par l'espoir et l'amour ;

Quand pourra-t-elle enfin, du repos de la tombe,

Voler vers l'éternel séjour ?

 

Anonyme

 

In "Le Messager du Cœur de Jésus", Novembre 1870

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Rédigé par philippe

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Publié le 3 Juin 2012

 

 

 

 

 

L'adoration eucharistique a pour objet la divine Personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ présent au Très Saint Sacrement.

 

Il y est vivant, il veut que nous lui parlions, et il nous parlera. Tout le monde peut parler à Notre-Seigneur. N'est-il pas là pour tous? Ne nous dit-il pas:"Venez tous à moi?" (Mt 11,28)

 

Et ce colloque, qui s'établit entre l'âme et Notre-Seigneur, c'est la vraie méditation eucharistique, c'est l'adoration.

 

Tout le monde en a la grâce. Mais, pour y réussir et pour éviter la routine ou l'aridité de l'esprit et du coeur, il faut que les adorateurs s'inspirent de leur attrait de grâce, des divers mystères de la vie de Notre-Seigneur, de la très sainte Vierge ou des vertus des saints, afin d'honorer et de glorigier le Dieu de l'Eucharistie par toutes les vertus de sa vie mortelle, comme par celle de tous les saints, dont il fut la grâce et la fin, et dont il est aujourd'hui la couronne de gloire.

 

Regardez l'heure d'adoration qui vous est échue comme une heure du paradis; allez-y comme on va au ciel, au banquet divin, et cette heure sera désirée, saluée avec bonheur. Entretenez-en suavement le désir dans votre coeur. Ditez-vous:" Dans quatre heures, dans deux heures, dans une heure, j'irai à l'audiance de grâce et d'amour de Notre-Seigneur: il m'a invité, il m'attend, il me désire".

 

Quand vous avez une heure pénible à la nature, réjouissez-vous en davantage: votre amour sera plus grand parce qu'il sera plus souffrant: c'est l'heure privilégiée qui sera comptée pour deux.

 

Quand, par infirmité, maladie ou impossibilité, vous ne pourrez faire votre adoration, laissez votre coeur s'attrister un instant puis mettez-vous en adoration en esprit et en union avec ceux qui adorent dans ce moment: dans votre lit de souffrance, en voyage ou durant ce travail qui vous retient, tenez-vous dans un plus grand recueillement et vous retirerez le même fruit que si vous aviez pu aller aux pieds du bon Maître. Cette heure vous sera comptée, peut-être même doublée.

 

Allez à Notre-Seigneur comme vous êtes; ayez une méditation naturelle. Epuisez votre propre fond de piété et d'amour avant de vous servir de livres; aimez le livre inépuisable de l'humilité d'amour.

 

Qu'un livre pieux vous accompagne pour vous remettre en bonne voie quand l'esprit s'égare ou quand vos sens s'assoupissent, c'est très bien: mais rappelez-vous que notre bon Maître préfère la pauvreté de notre coeur aux plus sublimes pensées et affections empruntées aux autres.

 

Sachez que Notre-Seigneur veut notre coeur et non celui des autres; il veut la pensée et la prière de ce coeur comme l'expression naturelle de notre amour pour lui.

C'est souvent le fruit d'un subtil amour-propre, de l'impatience ou de la lâcheté, de ne pas vouloir aller à Notre Seigneur avec sa propre misère ou sa pauvreté humiliée; et c'est cependant ce que Notre-Seigneur préfère à tout, c'est ce qu'il aime, et ce qu'il bénit.

 

Vous êtes dans l'aridité, glorifiez la grâce de Dieu, sans laquelle vous ne pouvez rien; ouvrez alors votre âme vers le ciel, comme la fleur ouvre son calice au lever du soleil pour recevoir la rosée bienfaisante. Vous êtes dans l'impuissance la plus entière, l'esprit dans les ténèbres, le coeur sous le poids de son néant, le corps souffrant, faites alors l'adoration du pauvre; sortez de votre pauvreté et allez demeurer en Notre-Seigneur, ou offrez-lui votre pauvreté pour qu'il l'enrichisse: c'est un chef-d'oeuvre digne de sa gloire.

 

Mais vous êtes dans l'état de tentation et de tristesse; tout se révolte en vous; tout vous porte à quitter l'adoration sous prétexte que vous offensez Dieu, que vous le déshonorez plus que vous ne le servez; n'écoutez pas cette spécieuse tentation, c'est l'adoration du combat, de la fidélité à Jésus contre vous-même. Non,non, vous ne lui déplaisez pas; vous réjouissez votre Maître qui vous regarde, et qui a permis a Satan de vous troubler. Il attend de nous l'hommage de la persévérance jusqu'à la dernière minute du temps que nous devions lui consacrer.

 

Que la confiance, la simplicité et l'amour vous amènent dont à l'adoration.

 

  Pour bien adorer, il faut se rappeler que Jésus-Christ, présent dans l'Eucharistie, y glorifie et y continue tous les mystères et toutes les vertus de sa vie mortelle.

 

Il faut se rappeler que la sainte Eucharistie, c'est Jésus-Christ passé, présent et futur ; que l'Eucharistie est le dernier développement de l'Incarnation et de la vie mortelle du Sauveur ; que Jésus-Christ nous y donne toutes les grâces, que toutes les vérités aboutissent à l'Eucharistie, et qu'on a tout dit en disant l'Eucharistie, puisque c'est Jésus-Christ.

 

 

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DE LA FËTE DIEU

 


La Fête-Dieu, que l'Église appelle la fête du Corps sacré de Jésus- Christ est le seul jour qui soit consacré à honorer uniquement sa Personne adorable, sa présence vivante parmi nous.

 

Les autres fêtes célèbrent un mystère de sa vie passée : elles sont belles, honorent Dieu, sont fécondes en grâces pour nous.

 

Mais enfin elles ne sont qu'un souvenir, qu'un anniversaire d'un passé déjà lointain, qui ne revit que dans notre piété. Le Sauveur n'y est plus dans ces mystères : il les a une fois accomplis, et sa grâce seule y demeure. Ici, c'est un mystère actuel : la fête s'adresse à la Personne vivante et présente parmi nous de Notre-Seigneur. Elle se célèbre pour cela d'une manière particulière.

 

On n'y expose pas des reliques on des emblèmes du passé, mais l'objet même de la fête, qui est vivant. Elle est aussi la fête la plus aimable. Nous n'avons pas assisté à tous ces mystères de la vie et de la mort du Sauveur que nous célébrons au cours de l'année : nous nous y réjouissons, parce que des grâces en découlent sur nous. Mais ici nous participons au mystère ; il s'accomplit sous nos yeux ; ce mystère est pour nous ; il y a une relation de vie entre Jésus vivant au sacrement, et nous vivant au milieu du monde ; il y a une relation de corps à corps aussi cette fête ne s'appelle pas simplement la fête de Notre-Seigneur, mais la fête du corps de Notre-Seigneur.

 

C'est par ce Corps que nous le touchons, qu'il est devenu notre nourriture, notre frère, notre convive. Fête du Corps de Jésus-Christ ! Que ce nom renferme d'amour, parce qu'il est humble et proportionne à notre misère !

 

Notre-Seigneur a voulu cette fête pour se rapprocher encore davantage de nous, comme un père tient à ce que son enfant lui souhaite sa fête, pour lui témoigner plus vivement son amour paternel, et lui faire quelque faveur particulière.

 

Que cette fête soit donc une fête de joie, et attendons-en les plus amples faveurs. Toutes les hymnes, tous les chants de cette solennité expriment cette pensée, que Notre-Seigneur se montrera plus favorable en ce jour que jamais. L'Église aurait dû faire, semble-t-il, la Fête-Dieu le Jeudi saint, puisque c'est en ce jour que fut instituée l'Eucharistie. Mais elle n'aurait pu, en ce jour de deuil, célébrer assez dignement sa joie ; le Jeudi saint commence la Passion, et il est impossible de se réjouir à la pensée de mort qui domine ces grands jours de la Semaine sainte.

 

La Fête-Dieu a aussi été retardée jusqu'après l'Ascension, parce qu'il y avait encore là de tristes adieux à dire, une douloureuse séparation à consommer, et jusqu'après la Pentecôte, afin que, remplis des grâces et de la joie du Saint-Esprit, nous puissions célébrer, avec tout l'éclat possible, la fête de l'Époux divin qui habite parmi nous.

 

Saint Pierre Julien Eymard

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Publié le 3 Juin 2012

Voici le pain des anges,

Devenu l'aliment de l'homme pèlerin.

C'est vraiment le pain des enfants,

à ne pas jeter aux chiens.

 

D'avance il fut annoncé

Par Isaac en sacrifice,

Par l'agneau pascal immolé,

Par la manne de nos pères.

 

Bon pasteur, notre vrai pain,

O Jésus, aie pitié de nous,

Nourris-nous, protège-nous,

Fais-nous voir les biens éternels

 

 

Dans la terre des vivants

Toi qui sais tout et qui peux tout,

Qui sur terre nous nourris,

Conduis-nous au banquet du ciel

Et donne-nous ton héritage

En compagnie de tes saints.

 

Amen.

Saint Thomas d'Aquin.

 

 

 

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Rédigé par philippe

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Publié le 3 Juin 2012

 

 

 

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O mon Dieu, Trinité que j'adore,

aidez-moi à m'oublier entièrement

pour m'établir en vous, immobile et paisible

comme si déjà mon âme était dans l'éternité !

Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous,

ô mon Immuable, mais que chaque minute m'emporte

plus loin dans la profondeur de votre Mystère.

Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel,

votre demeure aimée et le lieu de votre repos ;

que je ne vous y laisse jamais seul,

mais que je sois là tout entière,

tout éveillée en ma foi, tout adorante,

toute livrée à votre action créatrice.

 

O mon Christ aimé crucifié par amour,

je voudrais être une épouse pour votre coeur ;

je voudrais vous couvrir de gloire,

je voudrais vous aimer... jusqu'à en mourir !

Mais je sens mon impuissance et

je Vous demande de me revêtir de Vous-même,

d'identifier mon âme à tous les mouvements de votre Âme ;

de me submerger, de m'envahir, de Vous substituer à moi,

afin que ma vie ne soit qu'un rayonnement de votre Vie.

Venez en moi comme Adorateur,

comme Réparateur et comme Sauveur.

 

O Verbe éternel, parole de mon Dieu,

je veux passer ma vie à Vous écouter,

je veux me faire tout enseignable afin d'apprendre tout de Vous ;

puis, à travers toutes les nuits, tous les vides,

toutes les impuissances, je veux vous fixer toujours et

demeurer sous votre grande lumière.

O mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse

plus sortir de votre rayonnement.

 

O Feu consumant, Esprit d'amour,

survenez en moi afin qu'il se fasse en mon âme

comme une incarnation du Verbe ;

que je Lui sois une humanité de surcroît,

en laquelle il renouvelle tout son mystère.

 

Et vous, ô Père, penchez-Vous vers votre pauvre petite créature,

ne voyez en elle que le Bien-aimé en lequel

Vous avez mis toutes vos complaisances.

 

O mes Trois, mon Tout, ma Béatitude,

Solitude infinie, Immensité où je me perds,

je me livre à Vous comme une proie ;

ensevelissez-vous en moi,

pour que je m'ensevelisse en Vous, en attendant

d'aller contempler en votre lumière l'abîme de vos grandeurs.

 

Ainsi soit-il

 

 

Bse Elisabeth de la Trinité

 

de nos devoirs à l'égard de la Sainte Trinité vivant en nous

 

 

Quand on possède en soi un trésor aussi précieux que la Trinité Sainte, il faut y penser souvent, "ambulate cum Deo intus". Or cette pensée fait naître trois sentiments principaux:

 

Le premier sentiment qui jaillit comme spontanéement du coeur, c'est celui de l'adoration:" Glorificate et portate Deum in corpore vestro." (ICor. VI,20).

 


Comment, en effet, ne pas glorifier, bénir, remercier cet hôte divin qui transforme notre âme en un véritable sanctuaire? Quand Marie eut reçu en son chaste sein le Verbe incarné, sa vie ne fut plus qu'un acte perpétuel d'adoration et de reconnaissance; tels sont aussi, bien qu'à un degré moindre, les sentiments d'une âme qui prend conscience de l'habitation du Saint-Esprit en elle: elle comprend qu'étant le temple de Dieu, elle doit sans cesse s'offrir comme une hostie de louange à la gloire des trois divines personnes.

 

Au commencement de ses actions, en faisant le signe de la croix in nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, elle leur consacre chacune de ses actions; en les terminant, elle reconnaît que tout ce qu'elle a fait de bien doit leur être attribué: Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto.


Elle aime à redire les prières liturgiques qui célèbrent leurs louanges: le Gloria in excelsis Deo, qui exprime si bien tous les sentiments de religion à l'égard des divines personnes et surtout du Verbe incarné; le Sanctus, qui proclame la sainteté divine; le Te Deum, qui est l'hymne de reconnaissance.

 

Après avoir adoré Dieu et proclamé son néant, l'âme se laisse aller aux sentiments de l'amour le plus confiant. Tout infini qu'il soit, il s'abaisse vers nous comme le père le plus aimant vers son fils et nous invite à l'aimer, à lui donner notre coeur (Prov XXIII,26°. Cet amour, il a le droit de l'exiger impérieusement; mais il préfère nous le demander doucement, affectueusement, pour qu'il y ait, pour ainsi dire,plus de spontanéité dans notre réponse, plus d'abandon filial dans notre recours à lui.

 

Comment ne pas répondre à tant de prévenances délicates, à des sollicitudes si maternelles par un amour confiant? Ce sera un amour pénitent pour expier nos trop nombreuses infidélités dans le passé et dans le présent, un amour reconnaissant, pour remercier cet insigne bienfaiteur, ce collaborateur dévoué qui travaille notre âme avec tant d'assiduité; mais surtout un amour d'amitié qui nous fera converser doucement avec le plus fidèle et le plus généreux des amis, et épouser tous ses intérêts, procurer sa gloire, faire bénir son nom. Ce ne sera donc pas un simple sentiment affectueux, ce sera un amour généreux, allant jusqu'au sacrifice, à l'oubli de soi, au renoncement à la volonté propre par la soumission aux préceptes et aux conseils divins.

 

Cet amour nous conduira donc à l'imitation de l'adorable Trinité, dans la mesure où elle est compatible avec la faiblesse humaine.

 

Fils adoptifs d'un  Père très saint, temples vivants du Saint-Esprit, nous comprenons mieux la nécessité de respecter et notre corps et notre âme. C'était la conclusion que l'Apôtre inculquait à ses disciples:" Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un souille le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint; et ce temple c'est vous." (ICor. III, 16-17).

 

L'expérience prouve qu'il n'est pas, pour les âmes généreuses, de motif plus puissant que celui-là pour les détourner du péché et les exciter à la pratique des vertus; ne faut-il pas en effet purifier et orner sans cesse un temple où Dieu réside le Dieu trois fois saint? Du reste quand Notre-Seigneur veut nous proposer un idéal de perfection, il ne va pas le chercher en dehors de la sainte Trinité:" Soyez parfaits, dit-il, comme votre Père céleste est parfait (Matth. V, 48).

 

De prime abord, cet idéal semble trop élevé; mais quand nous nous rappelons que nous sommes les fils adoptifs du Père, et qu'il vit en nous pour y imprimer son image et collaborer à notre sanctification, nous comprenons que noblesse oblige et que c'est un devoir de nous rapprocher sans cesse des divines perfections.

 

 

Adolphe TANQUEREY

 

La divine Trinité, en effet, vient demeurer en nous le jour du baptême: « Je te baptise – dit le ministre – au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ».

 

Chaque fois que nous traçons sur nous le signe de la croix, nous rappelons le nom de Dieu, dans lequel nous avons été baptisés.

 

Le théologien Romano Guardini observe à propos du signe de la croix: « Nous le faisons avant la prière, afin qu'il ... nous mette spirituellement en ordre; il nous concentre en Dieu, imagination, cœur et volonté; après la prière, afin que demeurent en nous ce que Dieu nous a donné... Il embrasse tout l'être, corps et âme,... et tout est consacré au nom du Dieu Un et Trine » (Lo spirito della liturgia. I santi segni, Brescia 2000, 125-126).

 

On trouve donc dans le signe de la croix et dans le nom du Dieu vivant l'annonce qui engendre la foi et inspire la prière. Et, comme l'Evangile de Jésus promet aux Apôtres que « quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité tout entière » (Jn 16, 13), ainsi en est-il dans la liturgie dominicale, quand les prêtres dispensent, de semaine en semaine, le pain de la Parole et de l'Eucharistie. Le saint curé d'Ars le rappelait aussi à ses fidèles: « Qui est-ce qui a reçu notre âme à son entrée dans la vie? – disait-il. Le prêtre. Qui la nourrit pour lui donner la force de faire son pèlerinage? Le prêtre. Qui la préparera à paraître devant Dieu, en lavant cette âme pour la dernière fois dans le sang de Jésus Christ? Le prêtre, toujours le prêtre » (Lettre d'indiction de l'Année sacerdotale).

 

Chers amis, faisons nôtre la prière de saint Hilaire de Poitiers: « Conserve pure cette foi droite qui est la mienne et donne-moi également, jusqu'à mon dernier soupir, cette voix de ma conscience, afin que je reste toujours fidèle à ce que j'ai professé dans ma régénération lorsque j'ai été baptisé dans le Père, dans le Fils et dans l'Esprit Saint » (De Trinitate, XII, 57, CCL 62/A, 627).

 

En invoquant la bienheureuse Vierge Marie, la première créature pleinement habitée par la Très Sainte Trinité, demandons sa protection pour bien poursuivre notre pèlerinage terrestre.

 

Benoît XVI


 


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Rédigé par philippe

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Publié le 2 Juin 2012

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Publié le 31 Mai 2012

 

 

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.... Il est donc important de souligner que le fondement de cette dévotion est aussi ancien que le christianisme lui-même.

 

En effet, il n'est possible d'être chrétien que le regard tourné vers la Croix de notre Rédempteur, "vers Celui qu'ils ont transpercé" (Jean 19, 37; cf. Zach 12, 10).

 

Avec raison, l'Encyclique Haurietis aquas rappelle que la blessure du flanc ainsi que celles qui ont été laissées par les clous ont été, pour d'innombrables âmes, les signes d'un amour ayant marqué leur vie d'une façon toujours plus incisive (cf. 52). Reconnaître l'amour de Dieu dans le Crucifié est devenu pour ces âmes une expérience intérieure qui leur a fait confesser, avec Thomas: "Mon Seigneur et mon Dieu!" (Jean 20, 28), en leur permettant de parvenir à une foi plus profonde, dans l'accueil sans réserves de l'amour de Dieu (cf. Enc. Haurietis aquas, 49).

 

Expérimenter l'amour de Dieu en tournant le regard vers le Coeur de Jésus-Christ

 

La signification la plus profonde de ce culte de l'amour de Dieu ne se manifeste que si l'on considère plus attentivement son apport non seulement à la connaissance, mais aussi, et surtout, à l'expérience personnelle de cet amour dans le dévouement confiant à son service (cf. Enc. Haurietis aquas, 62).

Evidemment, expérience et connaissance ne peuvent pas être séparées entre elles: l'une fait référence à l'autre. Par ailleurs, il faut souligner qu'une vraie connaissance de l'amour de Dieu n'est possible que dans le contexte d'une attitude d'humble prière et de généreuse disponibilité. En partant de cette attitude intérieure, le regard posé sur le flanc transpercé par la lance se transforme en une adoration silencieuse. Le regard vers le flanc transpercé du Seigneur, d'où s'écoulent "du sang et de l'eau" (cf. Jean 19, 37) nous aide à reconnaître la multitude des dons de la grâce qui en proviennent (cf. Enc. Haurietis aquas, 34-41) et il nous ouvre à toutes les autres formes de dévotion chrétienne comprises dans le culte du Cœur de Jésus.

 

La foi comprise comme fruit de l'amour de Dieu expérimenté est une grâce, un don de Dieu.

 

Mais l'homme ne pourra expérimenter la foi comme une grâce que dans la mesure où il l'accepte en lui comme un don, dont il cherche à vivre.

 

Le culte de l'amour de Dieu, auquel l'Encyclique Haurietis aquas invitait les fidèles (cf. ibid., 72) doit nous aider à nous rappeler constamment qu'Il a pris sur lui cette souffrance volontairement "pour nous", "pour moi".

 

Lorsque nous pratiquons ce culte, non seulement nous reconnaissons avec gratitude l'amour de Dieu, mais nous continuons à nous ouvrir à cet amour de sorte que notre vie en soit toujours mieux modelée. Dieu, qui a répandu son amour "dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné" (cf. Rom 5,5), nous invite inlassablement à accueillir son amour. L'invitation à se donner entièrement à l'amour salvateur du Christ et à se vouer à lui (cf. ibid., 4) a donc pour premier objectif le rapport avec Dieu. Voilà pourquoi ce culte, totalement adressé à l'amour de Dieu qui se sacrifie pour nous est d'une telle importance irremplaçable pour notre foi et pour notre vie dans l'amour.

 

Vivre et témoigner l'amour expérimenté

 

Celui qui accepte l'amour de Dieu intérieurement est façonné par lui.

 

L'amour de Dieu expérimenté est vécu par l'homme comme un "appel" auquel il doit répondre. Le regard tourné vers le Seigneur, qui "a pris nos infirmités et s'est chargé de nos maladies" (Mat 8, 17) nous aide à devenir plus attentifs à la souffrance et au besoin des autres.

 

La contemplation adorante du flanc transpercé par la lance nous rend sensibles à la volonté salvatrice de Dieu. Elle nous rend capables de nous confier à son amour salvateur et miséricordieux et, en même temps, elle nous renforce dans le désir de participer à son oeuvre de salut en devenant ses instruments.

 

Les dons reçus du flanc ouvert, d'où s'écoulent "du sang et de l'eau" (cf. Jean 19, 34) font en sorte que notre vie devienne même pour les autres une source d'où émanent des "fleuves d'eau vive" (Jean 7, 38) (cf. Enc. Deus caritas est, N° 7). L'expérience de l'amour atteinte par le culte du flanc transpercé du Rédempteur nous protège du risque du repliement sur nous-mêmes et nous rend plus disponibles à la vie pour les autres. "Voici à quoi nous avons connu l'amour: Il a livré sa vie pour nous, et nous devons, nous aussi, livrer notre vie pour nos frères" (1 Jean 3, 16) (cf. Enc. Haurietis aquas, 38).

 

La réponse au commandement de l'amour n'est rendue possible que par l'expérience du fait que cet amour nous avait déjà été donné par Dieu (cf. Enc. Deus caritas est, N° 14).

 

Le culte de l'amour qui est rendu visible dans le mystère de la Croix représenté lors de chaque célébration eucharistique constitue donc le fondement de notre vocation à devenir des personnes capables d'aimer et de se donner (cf. Enc. Haurietis aquas, 69), en devenant des instruments entre les mains du Christ: c'est seulement ainsi que nous pouvons être des hérauts crédibles de son amour. Cependant cette ouverture à la volonté de Dieu doit se renouveler à tout moment: "L'amour n'est jamais "achevé" et complet" (cf. Enc. Deus caritas est, N° 17).

 

Le regard vers le "flanc transpercé par la lance" dans lequel resplendit la volonté illimitée de salut de la part de Dieu ne peut donc pas être considéré comme une forme passagère de culte ou de dévotion: l'adoration de l'amour de Dieu, qui a trouvé son expression historique et cultuelle dans le symbole du "coeur transpercé" demeure une adoration dont il faut absolument tenir compte pour un rapport vivant avec Dieu (cf. Enc. Haurietis aquas, 62)(...).

 

Du Vatican, le 15 mai 2006

 

Benoît XVI

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Publié le 31 Mai 2012

 

 

 

 

 

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  Louis ne pourra pas marier mes petits enfants, il a décidé de rentrer à Fontgombault, même qu'il veut être Père Abbé à cause de la mitre et des armes ! il veut les mêmes que celles de dom Pateau . Vendéens oblige ! . non mais! 

 


!!

 

 

 

diocèse de Luçon.

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