Publié le 4 Septembre 2011

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On nous demande de prier à ces intentions

 

 

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Mgr Jean-Yves Nahmias ordonnera diacres en vue du sacerdoce,

Louis Bardon


- originaire de Vendée -

 



et Tanneguy Viellard


le dimanche 25 septembre 2011 à 11 h 15

à Ste Odile (Paris - 17°)

 

 

Monsieur l’abbé Jean-Marie PARRAT,

 

séminariste du diocèse

de Luçon


sera ordonné diacre en vue du sacerdoce 

 

le 2 Octobre 2011

 

+

 

 

Première homélie pour la nativité de la Vierge Marie -

 

Saint Jean Damascène

 

 


 

Neuf mois étant accomplis, Anne mit au monde une fille et l'appela du nom de Marie. Quand elle l'eut sevrée, la troisième année, Joachim et elle se rendirent au temple du Seigneur et, ayant offert au Seigneur des victimes, ils présentèrent leur petite fille Marie pour qu'elle habitât avec les vierges qui, nuit et jour, sans cesse, louaient Dieu.

 

Quand elle eut été amenée devant le temple du Seigneur, Marie gravit en courant les quinze marches sans se retourner pour regarder en arrière et sans regarder ses parents comme le font les petits enfants. Et cela frappa d'étonnement toute l'assistance, au point que les prêtres du Temple eux-mêmes étaient dans l'admiration.

 

Puisque la Vierge Marie devait naître d'Anne, la nature n'a pas osé devancer le germe béni de la grâce. Elle est restée sans fruit jusqu'à ce que la grâce eût porté le sien. En effet il s'agissait de la naissance, non d'un enfant ordinaire, mais de cette première-née d'où allait naître le premier-né de toute créature, en qui subsistent toutes chose. O bienheureux couple, Joachim et Anne ! Toute la création vous doit de la reconnaissance, car c'est en vous et par vous qu'elle offre au créateur le don qui surpasse tous les dons, je veux dire la chaste Mère qui était seule digne du Créateur.

 

Aujourd'hui sort de la souche de Jessé le rejeton sur lequel va s'épanouir pour le monde une fleur divine. Aujourd'hui Celui qui avait fait autrefois sortir le firmament des eaux crée sur la terre un ciel nouveau, formé d'une substance terrestre ; et ce ciel est beaucoup plus beau, beaucoup plus divin que l'autre, car c'est de lui que va naître le soleil de justice, celui qui a créé l'autre soleil....

 

Que de miracles se réunissent en cette enfant, que d'alliances se font en elle ! Fille de la stérilité, elle sera la virginité qui enfante. En elle se fera l'union de la divinité et de l'humanité, de l'impassibilité et de la souffrance, de la vie et de la mort, pour qu'en tout ce qui était mauvais soit vaincu par le meilleur. O fille d'Adam et Mère de Dieu ! Et tout cela a été fait pour moi, Seigneur ! Si grand était votre amour pour moi que vous avez voulu, non pas assurer mon salut par les anges ou quelque autre créature, mais restaurer par vous-même celui que vous aviez d'abord créé vous-même. C'est pourquoi je tressaille d'allégresse et je suis plein de fierté, et dans ma joie, je me tourne vers la source de ces merveilles, et emporté par les flots de mon bonheur, je prendrai la cithare de l'Esprit pour chanter les hymnes divins de cette naissance...

 

Aujourd'hui le créateur de toutes choses, Dieu le Verbe compose un livre nouveau jailli du coeur de son Père, et qu'il écrit par le Saint-Esprit, qui est langue de Dieu...

 

O fille du roi David et Mère de Dieu, Roi universel. O divin et vivant objet, dont la beauté a charmé le Dieu créateur, vous dont l'âme est toute sous l'action divine et attentive à Dieu seul ; tous vos désirs sont tendus vers cela seul qui mérite qu'on le cherche, et qui est digne d'amour ; vous n'avez de colère que pour le péché et son auteur. Vous aurez une vie supérieure à la nature, mais vous ne l'aurez pas pour vous, vous qui n'avez pas été créée pour vous. Vous l'aurez consacrée tout entière à Dieu, qui vous a introduite dans le monde, afin de servir au salut du genre humain, afin d'accomplir le dessein de Dieu, I'Incarnation de son Fils et la déification du genre humain. Votre coeur se nourrira des paroles de Dieu : elles vous féconderont, comme l'olivier fertile dans la maison de Dieu, comme l'arbre planté au bord des eaux vives de l'Esprit, comme l'arbre de vie, qui a donné son fruit au temps fixé : le Dieu incarné, la vie de toutes choses. Vos pensées n'auront d'autre objet que ce qui profite à l'âme, et toute idée non seulement pernicieuse, mais inutile, vous la rejetterez avant même d'en avoir senti le goût.

 

Vos yeux seront toujours tournés vers le Seigneur, vers la lumière éternelle et inaccessible ; vos oreilles attentives aux paroles divines et aux sons de la harpe de l'Esprit, par qui le Verbe est venu assumer noire chair... vos narines respireront le parfum de l'époux, parfum divin dont il peut embaumer son humanité. Vos lèvres loueront le Seigneur, toujours attaché aux lèvres de Dieu. Votre bouche savourera les paroles de Dieu et jouira de leur divine suavité. Votre coeur très pur, exempt de toute tache, toujours verra le Dieu de toute pureté et brûlera de désir pour lui. Votre sein sera la demeure de celui qu'aucun lieu ne peut contenir. Votre lait nourrira Dieu, dans le petit enfant Jésus. Vous êtes la porte de Dieu, éclatante d'une perpétuelle virginité. Vos mains porteront Dieu, et vos genoux seront pour lui un trône plus sublime que celui des chérubins... Vos pieds, conduits par la lumière de la loi divine, le suivant dans une course sans détours, vous entraîneront jusqu'à la possession du Bien-Aimé. Vous êtes le temple de l'Esprit-Saint, la cité du Dieu vivant, que réjouissent les fleuves abondants, les fleuves saints de la grâce divine. Vous êtes toute belle, toute proche de Dieu ; dominant les Chérubins, plus haute que les Séraphins, très proche de Dieu lui-même.

 

Salut, Marie, douce enfant d'Anne ; l'amour à nouveau me conduit jusqu'à vous. Comment décrire votre démarche pleine de gravité ? votre vêtement ? le charme de votre visage ? cette sagesse que donne l'âge unie à la jeunesse du corps ? Votre vêtement fut plein de modestie, sans luxe et sans mollesse. Votre démarche grave, sans précipitation, sans heurt et sans relâchement. Votre conduite austère, tempérée par la joie, n'attirant jamais l'attention des hommes. Témoin cette crainte que vous éprouvâtes à la visite inaccoutumée de l'ange ; vous étiez soumise et docile à vos parents ; votre âme demeurait humble au milieu des plus sublimes contemplations. Une parole agréable, traduisant la douceur de l'âme. Quelle demeure eût été plus digne de Dieu ? Il est juste que toutes les générations vous proclament bienheureuse, insigne honneur du genre humain. Vous êtes la gloire du sacerdoce, l'espoir des chrétiens, la plante féconde de la virginité. Par vous s'est répandu partout l'honneur de la virginité Que ceux qui vous reconnaissent pour la Mère de Dieu soient bénis, maudits ceux qui refusent...

 

O vous qui êtes la fille et la souveraine de Joachim et d'Anne, accueillez la prière de votre pauvre serviteur qui n'est qu'un pécheur, et qui pourtant vous aime ardemment et vous honore, qui veut trouver en vous la seule espérance de son bonheur, le guide de sa vie, la réconciliation auprès de votre Fils et le gage certain de son salut. Délivrez-moi du fardeau de mes péchés, dissipez les ténèbres amoncelées autour de mon esprit, débarrassez-moi de mon épaisse fange, réprimez les tentations, gouvernez heureusement ma vie, afin que je sois conduit par vous à la béatitude céleste, et accordez la paix au monde. A tous les fidèles de cette ville, donnez la joie parfaite et le salut éternel, par les prières de vos parents et de toute l'Eglise.

 

Saint Jean Damascène

 

 

 

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Publié le 4 Septembre 2011

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TU AIMERAS LE SEIGNEUR TON DIEU DE TOUT TON COEUR, alleluia !

 

XIIème après la Pentecôte. 

 

à mon bon Samaritain. merci ! RolandChayerCryingSmiley02

 

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TEMOIN DE NOTRE TEMPS:

 

  MICHAEL LONDASLE

 

"Il est recommandé au pèlerin de s’asseoir en silence, de respirer profondément, et de commencer à dire, tout doucement : “Seigneur Jésus-Christ, Fils de dieu, prends pitié de moi...”, et de le dire sans cesse. Alors évidemment, c’est un abandon total au Christ, un combat difficile au début, parce que le pèlerin s’endort, est distrait... Mais, peu à peu, cet homme devient totalement pacifié. Je pense qu’il est bon de faire connaître cette pacification grâce à laquelle on n’est plus tourmenté, on n’est plus soumis à tous les ballotages et chaos de notre vie moderne !"

 

 

"la prière est tellement nécessaire dans le monde ! C’est une des armes que nous avons à notre disposition immédiatement, parce que ce n’est pas en allant se bagarrer à coups de poings qu’on va changer quoi que ce soit."

 

 

 

"Auparavant, c’est vrai, j’avais déjà choisi d’être baptisé catholique, quand j’avais vingt-deux ans, mais je vivais la foi de loin, les préoccupations du moi l’ayant d’abord emporté.

 

J’étais comme l’herbe dans la parabole, “l’herbe qui est tombée, a poussé dans une mauvaise terre, une terre pas assez nourrissante...” Je vivais très content de moi, finalement, avec beaucoup de jugement sur les gens - c’est une chose que j’apprends à évacuer tout doucement ; je portais des jugements très sévères sur tout le monde -, j’étais dans un milieu très artiste, très intellectuel, j’idolâtrais le cinéma, littéralement !

 

Aujourd’hui je me comprends, je sais ce que c’est que mettre Dieu en premier. C’est, comme Il dit, “Tu laisseras tout”, des phrases qui me choquaient beaucoup, “Tu abandonneras tes parents, ta femme, tes enfants, tes frères tes sœurs”... Bon, en effet, les parents sont partis, les frères et les sœurs, je les vois autrement aujourd’hui. Peu à peu, j’ai l’impression de reconstituer quelque chose qui avait été abandonné, qui n’avait pas été mis en valeur, exploité. Ma vie s’est éclairée autrement. Je ne suis plus du tout pareil.

 

 

N. C. : Comment vous est venue cette réponse dont vous dites “qu’elle n’a pas tardé” ?

 

M. L. : Par mon parrain qui, un soir, m’a emmené dans un groupe de prière charismatique à saint François Xavier.


( tiens, tiens.. ! étrange..ça me dit quelque chose!)

 

Tout à coup, ça a été l’éblouissement ; j’ai vu des gens en train de prier, des gens ouverts, accueillants... Et puis toutes sortes de signes sont arrivés : pour je ne sais plus quelle fondation, quel prix, je recevais toutes sortes de cassettes vidéo, dix de chaque catégorie, car j’étais membre de jury, des dramatiques et des reportages. J’en ai pris une au hasard, l’ai enclenchée dans le magnétoscope et suis tombé sur une émission qui parlait d’un groupe charismatique, celui des Béatitudes.

 

Et vous savez, comme quand on reconnaît un pays, tout à coup, en voyant ces gens agir, et vivre, et prier, je me suis dit : “Voilà la réponse !” Cette réponse est venue deux jours après mon appel...

 

N. C. : Comment s’incarne cette foi aujourd’hui ?

 

M. L. : Ma vie peu à peu se restructure et s’organise autrement ; j’agis selon une pratique ouverte, heureuse, pas du tout selon des obligations du type : “Il faut aller à la messe”, “Est-ce que tu t’es confessé ?”, etc. Non ! Tout ce qui est obligation, pour moi, n’est pas de la part de Dieu.

 

Dieu, c’est un appel d’amour extraordinairement fort ; Dieu est généreux et pas du tout un surveillant général qui serait là pour vérifier si vous avez bien fait vos devoirs ; toutes ces conceptions sont tombées, j’avais gardé une certaine idée venant de l’Eglise, plutôt formelle.

 

N. C. : Mais vous dites : “De toute façon, on n’a pas besoin d’aller à l’Eglise pour prier”...

 

M. L. : Je dirais que c’est bien d’aller avec les autres pour prier. Il y a d’une part la prière personnelle - le Christ dit : “Allez dans votre chambre pour prier”, ça aussi ça m’énervait ; je disais : “Et celui qui n’a pas de chambre ?!” Depuis, j’ai compris qu’il s’agit de la chambre intérieure, d’aller dans un endroit où personne ne vous voit et prier votre Dieu. En même temps, je me suis aperçu que le Notre Père est une prière au pluriel : c’est notre père. C’est nous. C’est une prière conçue pour la collectivité. Nous prions toujours au nom de plusieurs, c’est ce que j’aime dans ces groupes charismatiques. On a formé ainsi un petit groupe consacré aux artistes, Magnificat, et nous chantons ensemble.

 

...

 

A force d’avoir prié avec eux, j’ai ainsi trouvé la force de pouvoir prier tout seul, pas à un moment défini, mais dans le métro, en marchant.

 

N. C. : Cette prière perpétuelle a quelque chose de commun avec la répétition de mantras que pratiquent les bouddhistes ou les hindouistes, par exemple. Quelle réponse trouvez-vous plus particulièrement dans la foi catholique ?

 

M. L. : C’est de l’ordre du partage et de l’amour du prochain, base de la chrétienté.

 

La foi, en Inde, en Orient, est très forte et vivante. J’ai moi-même beaucoup connu les swamis de l’ordre de Ramakrishna, des gens d’une grande spiritualité.

 

Mais dans ces régions du monde, beaucoup de religieux ne feront rien pour les pauvres, parce qu’ils pensent qu’il est écrit de mourir, Dieu est grand et tout le reste n’a pas d’importance...

 

En Orient ou au Japon, on cherche le vide : ne plus rien vouloir, ne plus rien ressentir. Et à partir de ce vide, on arrive sans doute à un plein extraordinaire.

 

Mais ce que j’aime dans le programme du Christ, c’est la notion de fraternité entre les hommes.

 

Le devoir de soulager la souffrance humaine est au cœur de la chrétienté, et moi, je ne peux supporter toute forme de détresse en gardant les bras croisés...C’est ce qui me touche le plus, me remue profondément dans la parole du Christ.

 

Les spiritualités, si elles se vivent en profondeur, se rejoignent quoi qu’il en soit au sommet, au-delà de toute appartenance, mais c’est alors un état de grâce, de mystique. Gandhi était un saint, c’est évident. Il a émancipé son pays sans avoir recours à la guerre, dans la pauvreté, lui aussi comme saint François. On l’a assassiné comme tous les saints car les hommes de paix sont gênants.

 

Je crois beaucoup à la dualité entre le Bien et le mauvais, c’est une lutte à mort qui continue dans le cosmos.

 

Les forces du mal ne sont pas au chomâge ces temps-ci... C’est toujours un combat entre les forces du mal et les forces d’amour, positives, de Dieu. Ça se bagarre, dans le monde, mais aussi à l’intérieur de nous.

 

la vraie conversion


 

N. C. : Qu’est-ce qui a le plus changé en vous depuis votre conversion plus radicale ?

 

M. L. : J’ai aujourd’hui l’envie d’être le plus possible en Dieu. Que ce soit par la prière, par la pensée, ou en action. Mon centre d’intérêt, avant, qui était uniquement le spectacle, l’art et mon expression là-dedans, s’estompe. Je ne pensais qu’à ça, j’allais voir des pièces, je rencontrais des gens, je me disais : “Il y a peut-être un rôle à trouver ici”, c’était tout à mon service, pour moi même !

 

 

"Diverte a malo et fac bonum, inquire pacem et sequere eam."

 


 

Maintenant, le centre de préoccupation n’est plus moi. Il faut évacuer soi-même.

 

C’est vrai qu’il est encombrant, ce soi, on s’aime beaucoup ou alors on ne se supporte pas... Il faut faire la paix en soi.

 

Le Christ ne cesse de le répéter dans les Evangiles : “Je vous apporte ma paix”, “Paix, mes agneaux...”

 

Il dit aussi : “Je suis venu apporter l’épée”. Et bien, cette épée, c’est celle dont nous avons besoin pour trancher, et enlever ce qui n’est plus nécessaire dans notre vie...

 

C’est ce que j’essaie de faire.

 

 

MICHAEL LONDASLE .

 

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Publié le 1 Septembre 2011

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3 Septembre:

 

Saint Grégoire le Grand

 

de notre ordre.

 

 

Mère Jérusalem, sainte cité de Dieu, épouse chérie du Christ, mon coeur t'aime, mon esprit désire ta beauté.

 

Que tu es belle, que tu es glorieuse, que tu es généreuse! Tu es toute belle, aucune tâche en toi! Exulte et réjouis-toi, gracieuse princesse, car le roi a voulu voir ton visage, et il a aimé ta beauté, lui, le plus beau des fils des hommes.

 

Mais qu'a donc ton bien-aimé de plus que les autres, ô la plus belle? Il est frais et vermeil, ton bien-aimé, choisi entre mille. (Ct 2,3). Comme un pommier entre les arbres d'un verger, ainsi ton bien-aimé au milieu des jeunes gens. A son ombre tant désirée, avec joie je me suis assis, et ma bouche a trouvé doux son fruit (Ct 2,3). Ton bien-aimé a passé la main dans la porte entrebaillée, et mes entrailles ont frémi en le touchant(Ct 5,4).

 

Dans mon lit, pendant la nuit, j'ai cherché ton bien-aimé: je l'ai cherché, et je l'ai trouvé. (Ct3,1): je le tiens et je ne le laisserai pas partir avant qu'il m'ait introduit dans ta maison et dans ta chambre, ma mère de gloire. Là tu me donneras à boire en abondance à la douceur de tes seins, tu me rassasieras miraculeusement, et je n'aurai plus ni faim ni soif pour l'éternité.

 

Quel bonheur pour mon âme, quel bonheur pour les siècles, si je peux voir un jour ta gloire, ta béatitude, ta beauté, tes portes et tes murs, tes places, tes nombreux palais, tes illustres citoyens, et son grand roi, notre Seigneur dans sa gloire.

 

Oui tes murs sont de pierres précieuses, tes portes en perles fines, tes places en or pur, et l'on y chante sans fin de joyeux alleluias. Tes palais nombreux ont des fondations en pierres de taille, des murs de saphir, recouverts de parements d'or; n'y pénètre rien d'impur, n'y habite rien de souillé.

 

Tu es magnifique à voir et délicieuse à vivre, mère Jérusalem.

 

Rien en toi de ce que nous subissons ici-bas, de ce que nous voyons dans notre vie misérable.

 

Il n'y a en toi ni ténèbres ni nuit, ni aucune notion de temps.

 

En toi ne brillent ni une lumière de lampe, ni le reflet de la lune, ni l'éclat des étoiles; mais c'est Dieu, né de Dieu, lumière née de la lumière, le soleil de justice, qui t'illumine constamment; C'est l'Agneau sans tâche, son éclatante beauté, qui est la lumière.

 

Quel serait mon bonheur, un bonheur vraiment éternel, si après la disparition de ce pauvre petit coprs, je pouvais entendre les cantiques de la mélodie céleste, qui sont chantés à la louange du Roi éternel par les citoyens de la patrie d'en-haut, par la foule des esprits bienheureux.

 

Quel bonheur extraordinaire, si je pouvais moi aussi les chanter et me tenir devant mon roi, mon Dieu, mon guide, et le voir dans sa gloire, comme lui-même nous l'a promis lorsqu'il a dit:" Père je veux que ceux que tu m'as donnés soient avec moi et qu'ils voient la clarté que j'ai tenue de toi avant la création du monde. (Jn17,24)

 

 

 

Saint Augustin.

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Publié le 31 Août 2011

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20 septembre 1937,

 

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CONGREGATION DE SOLESMES.

 

 

Solesmes, “La vie monastique rend toujours service à

,

 

l’unité de l’Europe”

 

 

Mille ans après sa fondation, l’abbaye bénédictine Saint-Pierre de Solesmes demeure l’un des principaux et des plus prestigieux foyers monastiques de la chrétienté, dont le nom est associé à la restauration, sous l’impulsion de dom Prosper Guéranger, au XIXe siècle, de l’ordre bénédictin en France, ainsi que du chant grégorien. Le père Paul-Alain Rochon, responsable de la communication du millénaire, et le père Thierry Barbeau, maître des novices, nous ont reçus.

 

Forte d’une soixantaine de moines, l’abbaye de Solesmes semble vivre, en ce début de XXIe siècle, une période faste. Son millénaire lui donne un rayonnement mondial, lui attirant même la bienveillance des institutions médiatiques et politiques…

 

Paul-Alain Rochon Disons que nous ne sommes plus persécutés par ces institutions – ce qui n’est déjà pas si mal – et que, en effet, nous suscitons une curiosité bienveillante. Reste à savoir si le matérialisme, le consumérisme et l’individualisme n’atteignent pas de manière radicale la santé de nos sociétés…

 

Thierry Barbeau Il semble, en effet, que les gens ne comprennent plus du tout ce que constitue le monachisme. On nous regarde comme des gens d’un autre temps… mais, je vous l’accorde, avec sympathie !

 

 

Pouvez-vous revenir sur les grandes heures de Solesmes ?

 

TB Il faut distinguer deux grandes périodes distinctes. Celle qui part de ses origines jusqu’à la Révolution française, et celle qui part de sa renaissance, en 1833, grâce à dom Prosper Guéranger, qui est la figure la plus marquante de notre histoire. Le monastère a été fondé au XIe siècle par Geoffroy le Vieil, seigneur de Sablé. Un autre seigneur, revenu de croisade, nous offrit en outre la Sainte Epine, relique de la couronne du Christ, toujours abritée en nos murs. Jusqu’au XIIIe siècle, Solesmes jouit d’une grande prospérité. La guerre de Cent Ans porte un premier grand coup au monastère, qui est pillé deux fois. Il se relèvera au XVIe siècle. Les deux ensembles sculptés visibles dans notre église datent de cette époque.

 

P-AR Le transept sud présente à la fois l’ensevelissement du Christ et les prophéties de la Résurrection. Le transept nord est un beau traité de théologie mariale sculpté dans la pierre. On y trouve quatre scènes superposées : la dormition de la Vierge, son ensevelissement, l’assomption et le triomphe de Marie. L’oeuvre a été commandée par dom Bougler, afin d’affirmer sa piété mariale face aux réformés. Il s’y est fait représenter en moine, tenant un coin du linceul de la Vierge.

 

TB Ensuite, notre plus mauvaise période se situe au moment de la Révolution française, qui disperse brutalement les communautés.

 

Au XIXe et au début du XXe siècle, surviennent des hommes providentiels comme dom Guéranger ou le marquis de Juigné…

 

TB Dom Guéranger s’est porté acquéreur de l’abbaye lorsqu’il a vu que l’on commençait à en faire une carrière de pierres. En s’installant à Solesmes, en 1833, avec quelques compagnons, notre « grand abbé » a rétabli en France le vieil ordre de saint Benoît. Nous devons également beaucoup à Jacques Le Clerc, marquis de Juigné, lors des pics d’anticléricalisme de la IIIe République. Les moines furent à nouveau expulsés de chez eux, le 6 novembre 1880, par six brigades de gendarmerie et deux cent cinquante soldats, puis, en fonction des détentes et crispations du régime, furent autorisés à revenir ou contraints de repartir, en un sinistre vaudeville ! En 1910, le marquis de Juigné a racheté à l’Etat les bâtiments de l’abbaye pour, en toute simplicité, les remettre aux moines qui en ont repris possession en 1922. Paradoxalement, cette politique de persécution a favorisé les vocations : à l’époque, avec cent vingt moines, Solesmes était surpeuplée ! Ces péripéties montrent qu’à côté de la vocation individuelle, il existe aussi une vocation des lieux.

 

Une communauté peut-elle véritablement exister en dehors de ses murs ?

 

TB La tradition monastique attache une importance « charnelle » au lieu. Ce que nous appelons « l’amour du lieu » est fondamental, car le moine fait voeu de stabilité. Tout éloignement est un déchirement. Toutefois, il peut se justifier en cas de force majeure.

 

En quoi votre vie monastique, réformée par dom Guéranger, diffère-t-elle de l’époque antérieure ?

 

TB Elle diffère à peine. Dom Guéranger s’inscrit dans la lignée de saint Benoît, mais avec un charisme personnel qui lui a permis d’aller à l’essentiel – la louange de Dieu et une vie monastique ancrée dans le mystère de l’Eglise – en s’affranchissant de certaines lourdeurs. Nous nous levons à cinq heures du matin et nous couchons vers 21 heures 30. Notre temps est essentiellement partagé entre cinq heures de prière commune ou individuelle et cinq heures de travail manuel et intellectuel. Dom Guéranger a assoupli la règle pour les hommes de son temps, en supprimant le lever de nuit pour l’office et l’abstinence perpétuelle – nous mangeons aussi parfois de la viande.

 

Qu’est-ce qui fait la spécificité de Solesmes ?

 

P-AR Il faut insister sur cette louange de Dieu que nous avons en commun avec les autres monastères. Mais la fidélité au magistère romain et la piété mariale, fondamentales pour toute l’Eglise, le sont tout particulièrement à Solesmes.

 

TB Le monastère a été placé sous le patronage de saint Pierre et il est construit sur un rocher de marbre ! Cette fidélité particulière à Rome nous a amenés très tôt à éditer, par exemple, les textes des papes.

 

P-AR Dom Guéranger a aussi joué un rôle dans la définition des dogmes de la conception immaculée de Marie, en 1854, et de l’infaillibilité pontificale (1870), les deux ayant un lien entre eux, pour affirmer l’indépendance de l’Eglise face aux pouvoirs extérieurs. La fête de l’Immaculée, le 8 décembre, est la fête patronale de la congrégation de Solesmes.

 

 

Solesmes est aussi la capitale mondiale du chant grégorien…

 

P-AR Dom Guéranger s’est effectivement attelé à la restauration du grégorien. D’abord en donnant au chant une allure naturelle – jusqu’alors, celui-ci était habituellement martelé –, mettant ainsi l’intelligibilité du texte au service de la prière. En 1847, dom Guéranger confie aussi à deux moines la charge de restaurer les mélodies authentiques en déchiffrant et comparant l’écriture « en pattes de mouche » des plus anciens manuscrits. Un travail de… bénédictin qui, au bout de quarante ans, a débouché sur la paléographie musicale de Solesmes. Encouragé par Pie X, Solesmes a ensuite publié des ouvrages de référence, comme le Graduel, contenant tous les chants de la messe. Le 15 janvier dernier, notre père abbé a pu offrir à Sa Sainteté Benoît XVI la nouvelle édition de l’Antiphonaire romain, contenant tous les chants de l’office.

 

En 1976, Paul VI fit de saint Benoît le saint patron de l’Europe ; aujourd’hui, Benoît XVI accorde une grande importance au monachisme. Quel fut l’impact de celui-ci en Europe ?

 

P-AR A partir du VIe siècle, le monachisme s’est développé comme forme de vie religieuse dans toute l’Europe. Vers le Xe siècle, la règle de saint Benoît, réputée pour sa sagesse, s’est imposée partout, la caractéristique essentielle des monastères n’étant pas leur nationalité, mais leur appartenance à la chrétienté. Le monachisme a été ainsi facteur de paix. Les réseaux monastiques ont formé une Europe chrétienne, lui donnant une réalité tangible et spirituelle que, du fait du primat de l’économie, elle n’a plus aujourd’hui. La vie monastique et, par extension, l’Eglise, rend toujours service à l’unité de l’Europe. D’abord parce qu’elle est catholique, donc universelle, ensuite, parce qu’elle fait prédominer la raison sur les passions et les intérêts.

 

TB Dans son discours aux Bernardins, à Paris, en 2008, Benoît XVI a très bien montré que c’est la recherche de Dieu, surtout à partir du texte de la Bible, qui a bâti notre culture. Cette quête du divin a servi à forger des instruments rationnels au service de la foi. Les moines ont été les pionniers d’une culture européenne centrée sur le primat de Dieu et de l’intelligence, la distinguant de certaines cultures orientales moins sensibles à la raison.

 

Le monachisme bénédictin fête plus de mille ans d’existence ininterrompue, soit une longévité supérieure à n’importe quel régime ou organisation humaine. Comment l’expliquer ?

 

P-AR Notre vie se juge surtout à notre fidélité personnelle à Dieu. Le plus important demeure l’année liturgique. Notre fondateur, dom Guéranger, avait coutume de dire que mille ans ne font jamais qu’une journée aux yeux de Dieu… Cela dit, la règle bénédictine offre un cadre particulièrement souple. Elle a pu être vécue sous toutes les latitudes, à toutes les époques, et nous vivons la vie religieuse à l’état brut, hors des contingences temporelles…

 

Vient l’inévitable question sur « l’utilité » des moines. Pourquoi, par exemple, alors que l’Eglise connaît une crise des vocations, ne pas réorienter le clergé régulier vers le clergé séculier ?

 

P-AR Ainsi que le dit notre père abbé, « les moines ne servent à rien, mais ils servent Dieu ! » Mgr Le Saux, évêque du Mans, a bien expliqué que « la vocation sacerdotale a besoin d’un centre de vie spirituelle. L’action sans prière est vide ». La vie monastique est au point central de ce qu’est l’Eglise : l’union au Christ, sa louange. « Cherchez le royaume de Dieu, le reste sera surajouté » : le fait même que le monachisme contemplatif vise ce centre profite à l’Eglise et – l’expérience le prouve sur le terrain – encourage des vocations séculières !

 

Certaines communautés monastiques disparaissent aujourd’hui, faute d’effectifs. Ainsi que dom Guéranger avait adapté la règle aux hommes de son temps, ne faudrait-il pas en faire autant pour relancer les vocations ? Un franciscain avait un jour évoqué devant moi la possibilité de « passer des contrats » avec des candidats à la vie monastique sur cinq ans, renouvelables une ou deux fois.

 

P-AR Voilà une question clé méritant que je vous explique pourquoi, en ce qui concerne Solesmes, la réponse est assurément non ! Ma vocation est née en lisant dans un livre : « A Solesmes, on loue Dieu. » Si l’on était venu me chercher ou si l’on m’avait appâté avec des « formules à la carte », je ne me serais peut-être pas engagé dans la vie monastique. Il faut simplement prier et mettre en avant le primat de Dieu. Le propre de l’homme est de pouvoir dominer le temps. Il peut donc faire de la totalité du temps à venir un seul ensemble. Et ceci, contrairement à ce que pensent les modernes, ne diminue pas la liberté mais l’augmente. La liberté, c’est la faculté d’agir en fonction de nos désirs les plus intérieurs. Les voeux nous rendent plus libres. Le grand bonheur de la vie monastique est précisément de prononcer des voeux définitifs. Le doute aliène. Un choix fermement affirmé libère. En revanche, qu’il faille un temps pour s’en assurer est normal : le noviciat [six ans] est fait pour cela.

 

 


 le spectacle du monde

 

 

 

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Mère Claire de Sazilly

 

 

bénédiction abbatiale en la fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, le 8 septembre 2011.

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Publié le 31 Août 2011

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Bénédiction abbatiale de Dom Jean Pateau

Participera · Évènement public international. - 

 

 

 

 

Heure

vendredi 7 octobre · 10:00  - 19:00

Lieu

Abbaye Notre-Dame de Fontgombault

Créé par :

Cédric Clément

En savoir plus

Le vendredi 7 octobre 2011 à 10h00, en la fête de Notre-Dame du Rosaire, se déroulera la bénédiction abbatiale de Dom Jean Pateau, élu quatrième Abbé de Fontgombault le 18 août dernier.

 

participera évidement bien sûr..!


 





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Publié le 29 Août 2011

 

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http://mouvements.catho85.org/spip.php?action=autoriser&arg=3835

 

 

 

 

Dom Jean Pateau a été élu le 18 août dernier, quatrième père abbé de Notre-Dame de Fontgombault (36).

 

Il succède à dom Antoine Forgeot, désormais abbé émérite.

 

Il était jusqu’ici chantre et père prieur. Dom Pateau est né en 1966 aux Sables-d’Olonne, est rentré dans l’ordre bénédictin à Fontgombault en 1990 et a été ordonné prêtre en 1998. La bénédiction abbatiale aura lieu le 7 octobre prochain, à 10h00. Nos prières accompagnent le nouveau père abbé dans sa charge.

 

 

  MERCI!RolandChayerCryingSmiley02

 

diocèse de Luçon

 

 

Solennité de la Dédicace Abbayes Solesmes & Fontgombault: 12 Octobre. 


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Publié le 28 Août 2011

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Le père Casta, ancien aumônier de la 25e DP, est mort Les obsèques du père François Casta seront célébrées le lundi 29 août à 15h, en la cathédrale Saint Louis des Invalides. Ils seront célébrés par Monseigneur Luc Ravel, évêque aux armées.

 

Les honneurs militaires lui seront rendus à l'issue de la cérémonie religieuse, dans la cour d'Honneur des Invalides et l'éloge funèbre sera prononcé par le général d'armée Bruno Cuche, gouverneur des Invalides.

 

 

Né le 20 août 1919 à Calenzana, en Haute-Corse, François Casta est appelé par sa vocation dès l’adolescence : il sera missionnaire. Il entre au séminaire, à Ajaccio puis à Clermont ; il est ordonné prêtre en juin 1943. Mais l’armée l’attire également. Déjà, marqué par l’exemple du père de famille, grand mutilé de guerre, le frère cadet de François, Dominique, s’est engagé dans les chasseurs alpins en 1939, à 17 ans.Un an plus tard, son courage lui vaut de devenir le plus jeune caporal-chef de France. Il poursuivra sa carrière dans la Résistance, les armées de la Libération et pour finir, en Indochine, dans les parachutistes coloniaux. L’abbé François Casta, lui, signe le 15 novembre 1944 un engagement pour la durée de la guerre au 1er bataillon de chasseurs portés (1er BCP), où il sera “brancardier détaché pour l’exercice du culte catholique”. Un engagement qui va le mener loin.Au début de 1945, en Alsace, un éclat d’obus lui traverse la poitrine. Guéri, il rejoint son unité (les chasseurs portés sont devenus chasseurs alpins) et, le 8 mai 1945, il célèbre la messe de la victoire sur les rives du lac de Constance.

 

Il pourrait quitter l’armée. Il y reste. Promu sous-lieutenant, volontaire pour servir dans les parachutistes, il rejoint l’Indochine en mars 1947. Et devient, en juillet suivant, l’aumônier du 1er bataillon parachutiste de choc. En septembre, il est breveté parachutiste. Il lui revient l’honneur de préparer le dossier qui fera de saint Michel, l’archange vainqueur du dragon, le patron des troupes aéroportées.

 

Bientôt aumônier du 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP), François Casta est promu capitaine en avril 1949. En 1952, il se trouve dans le camp retranché de Na San, au Tonkin, que 12 000 hommes commandés par le colonel Gilles sont chargés de défendre contre trois divisions Viêt-minh, trois fois plus nombreuses mais dispersées. Ces dernières se disloquent sur les défenses et la victoire reste aux Français. Une victoire empoisonnée car, dix-huit mois plus tard, le haut commandement voudra renouveler l’expérience de Na San à Diên Biên Phu.

 

Cette défaite, François Casta aura la chance de ne pas la vivre. En avril, devenu l’un des officiers parachutistes les plus chevronnés du corps expéditionnaire, blessé deux fois, titulaire de plusieurs citations et promu officier de la Légion d’honneur, il est rapatrié. Après un long congé, il rejoint en Algérie le 3e bataillon étranger de parachutistes (3e BEP), en partance pour l’Indochine. Ne pouvant l’accompagner, il quitte les troupes aéroportées, avant de les retrouver en juin 1956, au sein de la 25e division parachutiste (25e DP).

Au cours d’un séjour de quatre ans en Algérie, François Casta va vivre toutes les expériences. Celle de la guerre traditionnelle, opposant des unités constituées, comme à Souk Ahras, cette bataille des frontières, en 1958, qui va durer dix jours. Celle, surtout, de la guerre révolutionnaire et psychologique, qui va soumettre sa conscience de chrétien et de prêtre à la plus dure des épreuves. Car il s’agit, dans ce type de conflit, d’aller débusquer le terroriste, le commissaire politique et les membres de l’organisation politique et administrative de l’ennemi au sein même des populations dans lesquelles ils s’abritent, selon la formule de Mao, « comme le poisson dans l’eau ». Avec tous les risques de débordements que cela implique.

 

Une mission remplie sans enthousiasme

 

Dès la fin de 1956, avant même le déclenchement de la bataille d’Alger, pour laquelle le général Massu et ses parachutistes recevront tous les pouvoirs afin de juguler le terrorisme, le père Casta rencontre Robert Lacoste, ministre résident en Algérie, afin de lui faire part de ses préoccupations. Nommé par le président du conseil socialiste Guy Mollet, Lacoste lui montre un plan du “Grand Alger” : « À partir de cette carte, il fallait tout mettre en oeuvre pour arrêter le carnage permanent du terrorisme urbain. Pour le juguler, il fallait d’abord l’anticiper. La recherche du renseignement est faite pour ça. Pour l’obtenir, il faut, si le suspect refuse de parler spontanément, l’y contraindre. » Ainsi, le pouvoir civil a pris ses responsabilités. Aux militaires de prendre les leurs ! Une mission que les officiers parachutistes, formés pour le combat et non pour des tâches de police, rempliront avec efficacité, mais sans enthousiasme. Et dont ils porteront cependant, devant l’opinion publique de gauche, travaillée par les partisans de l’indépendance de l’Algérie, l’écrasante responsabilité. Laquelle devait être étendue ensuite, dans un souci de culpabilisation collective, à toute l’armée française d’Algérie.

La réflexion de François Casta le conduit à distribuer en 1958, à dix exemplaires seulement, un document intitulé Conscience chrétienne et Guerre révolutionnaire. En septembre 1960, il quitte l’Algérie, qu’il ne reverra plus, pour rejoindre la 11e demi-brigade parachutiste de choc (11e DBPC) à Calvi. En 1962, les éditions France-Empire publient ce document sous le titre le Drame spirituel de l’armée.Or,ce livre est interdit par le ministre des Armées, Pierre Messmer,bien que l’évêque d’Ajaccio, Mgr Llosa, lui accorde son imprimatur.

 

Seul le climat brûlant de l’époque (le développement de l’action de l’OAS, consécutive à l’échec du putsch des généraux en avril 1961) peut expliquer l’interdiction prise par le ministre. Loin en effet d’être un brûlot, l’ouvrage de François Casta, publié à nouveau aujourd’hui sous la même couverture que sa biographie, apparaît d’abord comme une analyse précise de la guerre révolutionnaire et de la méthode permettant d’y faire face. On y trouve aussi un ensemble de considérations sur les problèmes moraux posés à l’armée, et notamment aux officiers, dans la lutte contre une guérilla révolutionnaire. François Casta cite les instructions données aux jeunes officiers sortant de l’École d’application de l’infanterie pendant la guerre d’Algérie :«Tout chef, tout combattant, doit penser que le but final est de construire. […] Les troupes “opérationnelles” ne doivent pas casser, en un jour, plusieurs mois de travail effectué par les unités de quadrillage. »

 

Ainsi, sur le terrain, le souci d’efficacité rejoignait-il la nécessité de conserver des repères éthiques. Cela n’empêcha pas des excès. François Casta témoigne qu’ils furent la plupart du temps le fait de troupes mal aguerries et mal encadrées, et non d’unités de choc commandées par des soldats d’élite dont beaucoup avaient connu la guerre d’Indochine. Ces mêmes repères s’imposaient encore plus dans la lutte contre le terrorisme urbain,puisque sans le renseignement, « toute action est non seulement vouée à l’échec, mais impossible ». Sans doute y eut-il alors, parmi les hommes engagés dans cette guerre différente des autres, de vrais sadiques. Il y eut surtout des soldats conscients de la grandeur et des servitudes du métier militaire, des officiers semblables au centurion de l’Évangile que le Christ, loin de le repousser en raison de son uniforme, enveloppe dans sa bienveillance en guérissant son serviteur.

Les officiers parachutistes lancés dans la guerre d’Algérie connaissaient tous la prière écrite par André Zirnheld, agrégé de philosophie, engagé dans les paras de la France libre, tué au combat en Libye : «Donnez-moi, mon Dieu, ce qui Vous reste / Donnez-moi ce qu’on ne Vous demande jamais. / Je ne Vous demande pas le repos / Ni la tranquillité / Ni celle de l’âme, ni celle du corps. / Je ne Vous demande pas la richesse / Ni le succès, ni même la santé. […] / Je veux l’insécurité et l’inquiétude. / Je veux la tourmente et la bagarre / Et que Vous me les donniez, monDieu, définitivement. […] »

 

En écho, la prière trouvée sur le corps du capitaine Bourgin, l’une des figures de proue de la Légion,profil de médaille et barbe de conquistador, soldat et poète qui publiait sous le pseudonyme “von Palaïeff ”, tué en 1959 près de Souk Ahras à la tête de la compagnie portée du 2e régiment étranger de parachutistes (2e Rep) : « Les autres peuvent bien être sages, / Vous m’avez dit d’être fou. / D’autres croient à l’ordre, / Vous m’avez dit de croire à l’amour. / D’autres pensent qu’il faut conserver, / Vous m’avez dit de donner. […] »

 

Jeanpierre, Bigeard, Saint Marc, Bourgin et bien d’autres : tous faisaient la guerre sans haine.Pour assister ces hommes,partageant leurs dangers et leurs souffrances, il y avait ceux dont l’uniforme s’ornait d’une croix pectorale.Parmi eux : le père Delarue, aumônier du 1er régiment étranger de parachutistes (1er Rep), dissous en raison de sa participation au putsch d’avril 1961. Et le père Casta, qui reçut en avril 2004,dans la cour d’honneur des Invalides, des mains de Jacques Chirac, président de la République, les insignes de grandcroix de la Légion d’honneur.

 


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Publié le 28 Août 2011

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« En tant que prophète authentique, Jean rendit témoignage à la vérité sans compromis. Il dénonça les transgressions des commandements de Dieu, même lorsque leurs auteurs en étaient les puissants. Ainsi, lorsqu’il accusa Hérode et Hérodiade d’adultère, il le paya de sa vie, scellant par le martyre son service au Christ qui est la Vérité en personne. Invoquons son intercession, ainsi que celle de la très sainte Vierge Marie, afin que de nos jours également, l’Eglise sache demeurer toujours fidèle au Christ et témoigner avec courage de sa vérité et de son amour pour tous ».

 

 

Benoît XVI

 

     bonne fête aux JB .....!

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Publié le 28 Août 2011

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Publié le 28 Août 2011

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Un nouveau disque des éditions Jade: La Règle de saint Benoît, lue par Michael Lonsdale

 

La règle de saint Benoît fut écrite par Benoît de Nursie vers 540 pour organiser la vie des moines en Règle communauté. Elle reste aujourd’hui la règle de nombreux monastères en Occident. Les orthodoxes peuvent adhérer entièrement à son contenu puisque non seulement elle a été composée au milieu du premier millénaire, mais s’inspire largement de la spiritualité orientale : elle reprend des passages entiers de saint Jean Cassien et s’appuie grandement sur saint Basile, qui fut avec saint Pachôme l’un des grands organisateurs du monachisme en Orient. Loin de ne concerner que les moines et de ne traiter que de l’aspect institutionnel du monachisme, la Règle de saint Benoît véhicule une spiritualité dont peuvent aussi s’inspirer les laïcs vivant dans le monde.Ce disque édité par les éditions Jade propose une sélection judicieuse de passages de la Règle lus avec naturel et conviction par Michael Lonsdale, un grand acteur actuel fortement engagé dans la foi et la vie chrétiennes. Le texte bénéficie de la magnifique traduction de Dom Marc-François Lacan (le frère du psychanalyste Jacques Lacan), bénédictin. Ce disque a été justement récompensé par le Grand prix du disque de l’Académie Charles Cros.

 

orthodoxie.com

 

 


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