Publié le 17 Juin 2007
Mais au fond j'y allais pour avoir un peu la paix, recevoir un peu d'affection qui a tant fait défaut ces temps-ci. Sentir que l'on a des frères avec soi, quel bien être. Leur confier des secrets dont on sait qu'ils ne seront pas divulgués.
Avoir confiance. On tombe de haut parfois. On se confie, et comme on se rend compte de notre erreur. Et lorsque l'on sort d'un milieu étroit et fermé alors enfin on respire... On se sent comme "libre". Cela m'a fait du bien d'avoir été ainsi accueilli à Maylis. Mes confidences là sont restées dans les murs. On ne va pas s'empresser d'en divulguer le contenu même au père Abbé. "Vous savez un tel...etc..."
Et puis j'ai été reçu dans une famille. Et quelle belle famille. Des gens qui savent ce qu'est l'accueil et la charité chréitenne. Il faut dire que j'y ai sans doute bien travaillé. Ora et labora. Deux jours et pas rien. J'ai cru que cela faisait un mois que j'étais là. Un accueil des plus simples et dans une grande famille. Le petit Placide s'est donné à fond. Dès le lendemain de son arrivé, enfilant son bleu de travail, on m'a pris au pied du mur. C'est le cas de le dire.. puisqu'avec un des enfants j'ai aidé à faire un mur à l'ancienne. Plus l'habitude, mais je suis certain d'avoir encore plein d'énergie quand je suis motivé. Une semaine bénéfique de repos et de bien être, de bien être physique et surtout moral.... misericordias domini in aeternum cantabo. Il a du ressort encore le petit Placide....
Saint Benoît m'a fait un clin d'oeil.. et encore une des tendresses du Patriarche, vu que le propriétaire a des liens avec l'abbaye de Belloc, et nous nous sommes trouvés plein de connaissances... Il a fallu que son fils pareil connaisse le capucin gourmand à Laval, faut le faire quand même. Pour moi ce sont des gens qui m'ont édifié, des gens équilibrés, enfin des gens bien ça c'est sûr.