Publié le 16 Septembre 2009


Annie Gilbert
Chavagnes en Paillers....
Photo sous copyright.
« L'homme doit être tout à fait sûr qu'à chaque instant Dieu le regarde du haut des cieux » Saint Benoît
Publié le 16 Septembre 2009
Publié le 11 Septembre 2009
Publié le 10 Septembre 2009
Publié le 6 Septembre 2009
De cet émerveillement pourra surgir l'enthousiasme ....Les hommes d'aujourd'hui et de demain ont besoin de cet enthousiasme pour affronter et dépasser les défis cruciaux qui pointent à l'horizon. Grâce à lui, l'humanité, après chaque défaillance, pourra encore se relever et reprendre son chemin. C'est en ce sens que l'on a dit avec une intuition profonde que «la beauté sauvera le monde.
La beauté est la clé du mystère et elle renvoie à la transcendance. Elle est une invitation à savourer la vie et à rêver de l'avenir. C'est pourquoi la beauté des choses créées ne peut satisfaire, et elle suscite cette secrète nostalgie de Dieu qu'un amoureux du beau comme saint Augustin a su interpréter par des mots sans pareil : «Bien tard, je t'ai aimée, ô Beauté si ancienne et si neuve, bien tard, je t'ai aimée !"
Jean Paul 2.
Publié le 4 Septembre 2009
Publié le 30 Août 2009
Publié le 28 Août 2009
Publié le 28 Août 2009
Les membres de la congrégation (qui auraient voté le document à la quasi unanimité) auraient notamment proposé que le célébrant se tourne à nouveau vers l'Orient (position « dos au peuple »), au moins à l'instant de la consécration eucharistique, et que que soit réaffirmée la priorité de la communion dans la bouche sur la communion dans la main. Le missel pourrait être modifié dans sa partie introductive pour éviter les variations, et serait publié avec le texte latin en regard, ce qui permettrait la célébration en latin au moins pour les grandes fêtes. L'idée étant de redonner au rite une sacralité qui lui ferait défaut, et aux fidèles, le sens de l'adoration eucharistique.
C'est bien cette direction qu'indiquait le pape, lorsqu'il écrivait en 2007 aux évêques, dans le cadre de son moto proprio de libéralisation de la messe ancienne, que « dans la célébration de la Messe selon le Missel de Paul VI, on pourra voir se manifester, de manière plus forte que ce qui a souvent cours jusqu'à présent, cette sacralité qui attire beaucoup de gens vers l'ancien usage ». Car «la célébration avec un grand respect, et en conformité avec la prescription» est « la garantie la plus sûre que le Missel de Paul VI puisse unir les communautés paroissiales et devienne aimé d'elles » .
Même si ces informations étaient confirmées, elles ne font état que de suggestions. Le Vatican pourrait prendre son temps avant d'agir de façon magistérielle. D'ailleurs le vice-directeur de la salle de presse du Vatican, le père Ciro Benedettini, s'est empressé d'affirmer le 24 août qu'il n'y avait actuellement « aucune proposition institutionnelle concernant une modification des livres liturgiques actuellement en vigueur ». Ces propositions n'en sont pas moins dans l'air du temps. Tout se passe comme si, au sommet de l'Église, on s'efforçait d'abord de familiariser l'opinion avec ces dimensions oubliées de la messe ancienne — restées chères en revanche au coeur des traditionalistes. Le pape lui-même a décidé, en janvier 2008, de célébrer à la chapelle Sixtine selon le rite ordinaire, mais en latin et en grégorien, tourné « ad orientem ». Et depuis juin 2008, il ne donne plus la communion que dans la bouche, à des fidèles agenouillés sur un prie-Dieu. C'est à ce moment-là que le cardinal Cañizares, encore archevêque de Tolède, a rétabli le banc de communion à la cathédrale, et encouragé les fidèles à recevoir la communion à genoux et sur la langue. Il y a quelques semaines, c'est un évêque des Etats Unis, Edward Slaterry, qui a annoncé qu'il célébrerait désormais la messe ad orientem.
En sus de ces cas d'application particulière, le discours général est lui aussi déjà très clair. L'ancien secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin, Albert Malcolm Ranjith, a affirmé en 2008 qu'il fallait « revoir » et « si nécessaire abandonner » la pratique de la communion sur la paume, qui selon lui «a contribué à favoriser un affaiblissement graduel et croissant de l’attitude de révérence envers les saintes espèces eucharistiques». Lui emboîtant le pas, le cardinal Cañizares déclarait en décembre 2008, peu après sa nomination à la tête de la Congrégation, que son objectif était « de réaliser au cours de ces années une grande campagne de formation liturgique », non pas dans la visée du «changement pour le changement », mais pour « chercher tout le sens et surmonter la sécularisation de notre monde ».
Ce travail sur la liturgie vient-il inaugurer ce que les commentateurs appellent la « réforme de la réforme » de Benoît XVI ? Une expression confuse derrière laquelle se trouverait le projet clé du pape, celui de proposer une troisième voie qui ne renie ni Vatican II, ni la tradition qui l'a précédée, mais d'en faire la synthèse. Le message porté par son préfet le cardinal Cañizare est à cet égard assez clair : il s'agit de s'inscrire dans le sillage du Concile, tout en rectifiant le tir des interprétations jugées abusives. « Il y a eu un changement dans les formes, une réforme, mais pas un vrai renouvellement comme le demande cette constitution (Sacrosanctum Concilium, sur la sainte liturgie (1963) ndlr). Il est parfois arrivé que l’on ait changé par pur goût du changement par rapport à un passé perçu comme totalement négatif et dépassé», a-t-il déclaré en 2008.
Quant au pape, on peut lire a posteriori un sorte de contenu programmatique dans la lettre qu'il avait adressée en juin 2003, alors qu'il était encore le cardinal Ratzinger, à Heinz-Lothar Barth, un théologien traditionnaliste de l'université de Bonn. Celui-ci lui demandait de s'engager pour l'extension du rite ancien. « Une telle mesure ne peut être réalisée que progressivement», et comme « une autorisation limitée » lui avait répondu Joseph Ratzinger, car « la demande de la liturgie ancienne est limitée ». Mais il poursuivait : « Je crois qu'à long terme l'Église romaine doit avoir de nouveau un seul rite romain. L'existence de deux rites officiels pour les évêques et pour les prêtres est difficile « à gérer » en pratique. Le rite romain du futur devrait être unique, célébré en latin ou en langue vernaculaire, mais totalement dans la tradition du rite qui a été transmis . »
Et de détailler: « Cela pourrait intégrer quelques nouveaux éléments qui ont fait leurs preuves, comme les nouvelles Fêtes, quelques nouvelles préfaces de la Messe, un lectionnaire étendu - plus de choix qu'avant, mais pas trop -, un « oratio fidelium », c'est-à-dire une litanie fixe d'intercessions après l'Oremus, avant l'offertoire où jadis il avait sa place ».
Objectif, donc : réconcilier les deux rites, leur permettre de s'interpénétrer, pour faire valoir qu'à aucun moment il n'y a eu rupture, mais toujours « continuité », selon la thématique chère au pape.
Et c'est bien dans ce sens que semble travailler actuellement le Vatican, dont l'ambition à long terme, est sans doute de mettre fin à un biritualisme qui ne correspond pas à une conception de l'unité qui le satisfasse. Reste à savoir, à court terme, quels éléments de la liturgie seront véritablement modifiés, et quelle sera la part de la recommandation, et celle de l'obligation.
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Publié le 28 Août 2009
Le secret d'un moine sera présenté en primeur au Festival des films du monde, la fin de semaine prochaine. Il raconte la quête d'authenticité du frère Albéric, la fragile survie des traditions, mais soulève bien malgré lui une controverse: à qui appartient la recette du fromage Oka?
Il y a des traditions qui ne s'achètent pas, même lors d'une importante transaction financière. Le fromage, par exemple. Lorsque Agropur est devenu propriétaire de la fromagerie de la trappe d'Oka, elle a aussi mis la main sur la recette du célèbre fromage. Mais pas sur son secret.
C'est du moins ce que prétend le frère Albéric, maintenant installé à Holland, au Manitoba. Le religieux a voulu reproduire dans son monastère le fromage trappiste original. Fait de façon artisanale, selon des traditions françaises qui remontent au XIe siècle. Un fromage qu'aucune industrie laitière ne pourrait reproduire.
C'est ce que raconte le film d'Yves Étienne Massicotte. On y voit le frère Albéric dans sa difficile quête d'authenticité. Car, avant de retrouver le goût qu'il cherchait tant, il a fait un bon nombre d'essais. Le fromage d'Albéric était bon, mais il lui manquait un petit quelque chose d'indéfinissable. Puis, un jour, le moine a mis la main sur le carnet d'un père fromager. Et là, il a eu une illumination. Le secret du fromage se trouvait à l'intérieur.
«C'est plus que la recette, dit le frère Albéric à l'écran. La recette officielle, on pourrait la passer à n'importe qui. On sait bien qu'il faut mélanger du lait, mettre de la présure, faire cailler le fromage puis le faire cuire. Mais il y a des détails qu'ils ont étudiés et qu'ils ont ajoutés et c'est ce qui fait que le fromage trappiste est onctueux, puis crémeux avec un arôme assez prononcé. C'est un document précieux.»
C'est après avoir goûté à ce fromage trappiste, trouvé dans un marché de Toronto, que le réalisateur Massicotte a eu l'idée de raconter cette quête de tradition. «J'ai retrouvé le fromage Oka de mon enfance, dit Yves Étienne Massicotte. Celui que mon père mangeait.» Il a immédiatement joint le frère Albéric au Manitoba.
Une chose que le réalisateur n'a pas faite, toutefois, c'est avertir Agropur de son projet. Les gens de la laiterie étaient en effet assez surpris lorsqu'ils ont appris l'existence du film la semaine dernière. D'autant plus que, sur les paquets de fromage Oka, Agropur vante la tradition du fromage, qui remonte à 1893, avec une image de l'abbaye.
En fait, contrairement à ce qu'affirme le frère Albéric dans le film, la recette du fromage Oka appartient à Agropur.
«Si on avait voulu une nouvelle fromagerie, on aurait construit une nouvelle fromagerie! lance Renée-Claude Boivin, responsable des communications pour la laiterie québécoise. Si on n'avait pas la recette, on ne ferait pas notre publicité là-dessus!»
Agropur connaissait déjà le frère Albéric, qui avait auparavant poussé les prétentions de son fromage au-delà de ses limites juridiques, explique Jean Brodeur, aussi représentant d'Agropur. «Le frère Albéric peut dire qu'il produit un fromage de type port-salut, dit-il. Mais il ne peut pas dire qu'il a la recette traditionnelle.» Les représentants d'Agropur comptent voir le film avant de décider de la suite à donner à cette affaire.
Le réalisateur avoue qu'il n'a pas vérifié les faits avant de faire son montage. «Ce n'est pas du journalisme, dit-il. C'est un film sur l'histoire du personnage. Et tout ce que je peux dire, c'est que c'est vrai que le fromage ne goûte pas la même chose!»
Sans aucun doute. Même s'il utilise aujourd'hui lui aussi du lait pasteurisé pour faire son fromage trappiste, le frère Albéric ne fait que quelques meules par semaine. Son apprenti et lui les affinent avec un soin monastique, dans le silence. Le jeune frère Angelo avoue que ça l'aide dans sa démarche spirituelle. S'il poursuit sa quête, il pourrait devenir le prochain fromager du monastère. Si Angelo n'est pas celui-là, le frère Albéric a juré de brûler son mystérieux livre et, avec lui, les secrets du fromage.
Publié le 28 Août 2009