spiritualite

Publié le 21 Décembre 2020

 

 

 

 

" Venez éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort. " 

 

 

Par le Père Santiago Martín, F. M. 

Consulteur du Conseil pontifical pour la famille

Fondateur des Franciscains de Marie

(Traduit de l'Espagnol)

 

 

Dieu a créé l’homme à son image et à sa ressemblance. Il nous a créés libres ; mais il nous aussi créés responsables. 

 

Nous sommes des animaux raisonnables, du genre ou de l’espèce « sapiens », mais nous avons une âme. 

 

Selon saint Augustin, les qualités de l’âme, la mémoire, l’intelligence et la volonté, aident à contrôler toute la personne. Elles permettent d’éviter que toutes les choses bonnes qui sont en l’homme s’auto-détruisent, et que l’homme soit dominé par ses passions. Lorsque ceci ne se réalise pas, c'est-à-dire lorsque l’on commet un péché, non seulement on fait du mal à Dieu et au prochain, mais également à soi-même. Cette liberté, qui est la faculté de choisir entre le bien et le mal, est réduite à mesure que l’on pèche. A la tentation suivante, nous sommes moins libres que lorsque nous avons décidé, antérieurement, de faire le mal et d’éviter le bien. La liberté se transforme au point de devenir une caricature d’elle-même. Elle se corrompt et devient libertinage. Il suffit de constater ce qui se passe dans les addictions, de l’alcool à la pornographie, où l’on est de moins en moins libre pour dire « non ». L’homme, créé, je le répète, à l’image et à la ressemblance de Dieu, avec ce don merveilleux de la liberté, perd progressivement des degrés de liberté et n’est plus maître de soi-même. C’est un animal, qui reste rationnel, qui a toujours une âme, mais qui est de plus en plus un animal assujetti à ses instincts, dominé par ses passions.

 

En Espagne, la loi sur l’euthanasie a été approuvée. C’est terrible. De surcroît, cette loi a été approuvée au nom de la liberté. C’est le même argument qui a été avancé qu’en faveur de l’avortement. « Peu importe ce que dit la science ; peu importe qu’il y ait d’autres alternatives ». Non, au nom de la liberté, ce qui importe, c’est de pouvoir tuer. Les avortistes disent : « mon corps est à moi, et j’en fais ce que je veux ». Mais ce qu’il y a en toi, c’est un nouvel être humain, distinct de toi ! Et tu ne peux pas faire de lui ce que tu veux, c’est un hôte que tu reçois dans ta maison, tu ne peux pas le tuer ! C’est comme si le directeur d’un hôtel disait : « J’ai le droit de tuer tous ceux qui sont reçus dans mon hôtel puisqu’il est à moi ». Au nom de la liberté, on prétend tuer des innocents, et au nom de la liberté on prétend que chacun peut demander sa propre mort (le suicide assisté) ou la donner à autrui. Au nom de la liberté. Mais cela, ce n’est pas la liberté. C’est du libertinage : la corruption de la liberté.

 

Mais si cela est terrible ; si cette culture de mort avance de manière si destructrice et auto-destructrice, si cela est terrible, il est plus terrible encore que cela soit dû en partie à des catholiques. 

Je ne fais pas référence à des païens baptisés, non, mais à des catholiques pratiquants. 

Tous ces partis politiques qui, en Espagne, ont approuvé cette loi d’euthanasie ont bénéficié de votes de catholiques qui vont à la messe (...). Ce sont des catholiques qui vont à la messe, qui communient, qui disent qu’ils ont la foi, et vont ensuite voter pour des partis politiques qui promeuvent la culture de mort. Nous autres, catholiques, sommes très peu nombreux. Nous n’avons plus la capacité d’éviter le vote de lois iniques, c’est vrai. C’est un malheur, mais c’est une réalité. Cependant, le minimum que nous puissions faire, c’est d’offrir une image cohérente. Depuis l’origine, il est clair dans notre religion que nous ne tuons pas nos enfants dans le ventre de leur mère, cela est écrit depuis le début et pratiqué. Et il est clair que nos anciens et nos malades sont soignés avec amour, y compris au prix de grands sacrifices, et non pas supprimés, sous prétexte de liberté (...). 

 

Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de l’incohérence. Je le répète : les catholiques pratiquants qui ont voté pour ces partis politiques sont responsables de la loi d’euthanasie. Ils sont responsables de la loi sur l’avortement. Ils sont coupables, et ils sont responsables. Par leur vote, ils ont rendu possible cette loi, et il faut le dire de la manière la plus claire. 

 

Bien plus, je vais jusqu’à dire ceci : s’il vous plaît, allez-vous en ! Allez-vous en de l’Église, allez-vous en maintenant, ou convertissez-vous. (...) Je ne me réfère pas, une fois encore, aux païens baptisés, à ceux qui ne sont pas catholiques, aux athées, aux laïcistes (...), eux mettent en œuvre ce à quoi ils croient, et ce qu’ils disent, (...) mais à ceux qui se disent catholiques, qui vont à la messe et qui même communient et collaborent ensuite par leur vote pour que les vieillards et les malades soient tués au lieu d’être soignés (...) et qui justifient par leur vote la mort d’innocents. 

 

S’il vous plaît, allez-vous en, nous sommes peu nombreux, allez-vous en, fondez votre propre Église. L’Église Assassine, par exemple, ou l’Église Athée, l’Église Abortiste, ce que vous voulez, mais pas l’Église catholique. 

 

En plus, nombre d’entre-eux n’ont que le pape François à la bouche, ils sont tous les jours avec le pape François, mais quand le pape François dit quelque chose qui ne les intéresse pas, ils l’oublient. Or le pape François est on ne peut plus clairement, sans l’ombre d’un doute, défenseur de la vie. (...) On ne peut pas continuer ainsi. (...) 

 

C’est une tragédie (...). Ces catholiques sont en train de détruire non seulement la vie d’innocents, ils détruisent l’être humain, ils détruisent la liberté (...). Le sang des innocents crie devant Dieu et tombent sur ceux qui ont voté pour des partis qui ont rendu possible cette extraordinaire et gravissime erreur ».

 

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 17 Décembre 2020

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Publié le 17 Décembre 2020

 

 

"Dans le secret du tabernacle vous vous offrez à votre Père dans l’anéantissement des saintes espèces, dans le silence et trop souvent l’oubli indifférent des âmes. Vous vous immolez aussi dans le sanctuaire de nos âmes. Toute âme chrétienne est prêtre; c’est l’Esprit Saint lui-même qui l’affirme dans nos Saints Livres (1 Pierre 2, 9).

Elle possède en dedans d’elle-même un autel et son Dieu. Elle peut l’offrir et l’immoler. Et quand elle le fait, c’est elle-même qu’elle offre et qu’elle immole, car elle ne fait plus qu’un avec son Dieu: « Celui qui mange ma chair et boit mon sang, celui-là demeure en moi et moi en lui » (Jean 6, 57).

Hélas! je ne sais pas croire et vivre cette réalité. Je ne sais pas assister à ma Messe d’âme! Je ne sais pas le faire, mais je puis l’apprendre. La vie de la terre n’est qu’un apprentissage. Vous vous êtes fait mon Maître pour m’enseigner la vraie vie et l’union éternelle.

Ce que vous faites au tabernacle, ce que vous avez fait durant les trente-trois années de votre existence terrestre, je le ferai un jour avec vous et comme vous. Éternellement nous nous offrirons et nous nous unirons au Père dans la plénitude reposée d’un amour définitif et ce sera la Messe du ciel.

  En attendant, je consens à n’être qu’une élève et une apprentie, souvent distraite et gâchant beaucoup de ces minutes avec lesquelles je pourrais faire des trésors et de l’éternité. Je ne me découragerai pas, je reprendrai chaque jour et mille fois par jour la marche vers vous, qui est aussi la marche avec vous. Le secret de la victoire, c’est la continuité. C’est notre façon à nous d’imiter votre éternité et d’y entrer un jour. « Demeurez en nous » signifie cela: il ne s’agit pas encore de la permanence du ciel, mais de l’exercice et de la lutte qui la préparent. La victoire est belle, mais la bataille doit l’acheter.

Je me battrai donc, je me battrai avec vous contre moi. Je briserai peu à peu toutes ces résistances de ma nature déchue qui s’opposent à notre union.

Je ferai la conquête de mon être pour vous le donner. Je soumettrai ma sensibilité à ma raison et ma raison à votre raison. Je construirai ainsi une belle demeure ordonnée, pacifiée, dont vous serez le Maître.

Les sacrifices quotidiens dont j’achèterai cette paix divine seront la Messe de ma vie et l’union qui les couronnera sera la communion éternelle du ciel! »

dom Guillerand 

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Publié le 15 Décembre 2020

 

 

 

    La Lumière était là; elle se donnait intérieurement dans l'esprit humain par la raison; elle était cette raison qui découvre l'être secret de tout ce qui est. Elle se donnait extérieurement dans les choses. L'homme devait unir en lui ces deux lumières. La lumière de raison, née du Verbe, devait rejoindre le Verbe caché dans les êtres qui le représentent, et de l'homme éclairé par cette double lumière, un acte devait monter à Dieu qui eût été l'hymne de la création à son Créateur. L'homme était créé pour cela. 

   Arrêté à la surface des êtres, l'homme a arrêté ce chant des choses. Il n'a vu en elles que le plaisir qu'il pourrait en retirer... et cette surface qui pouvait le lui procurer. 

   Le monde matériel, par sa faute, est resté sur ce terrain inférieur et limité. Il était fait, comme l'homme lui-même, pour rentrer en Dieu et s'y achever. Le péché a interrompu sa marche, lui a fermé la voie du retour. Il en souffre, dit saint Paul, il en gémit; il attend que le rapport avec Dieu soit rétabli; il est comme un captif enfermé dans les murs de sa prison matérielle... et il en veut à l'homme qui le tient enchaîné. De là sa révolte contre un pouvoir qui , sans Dieu, est une tyrannie. 

   La nature inférieure est faite pour Dieu; c'est à lui qu'elle obéit quand elle est au service de l'homme. Servir l'homme soumis à Dieu c'est pour elle liberté et joie; c'est sa destinée qui l'épanouit et la fait chanter. Servir l'homme infidèle à son Créateur la prive de cette destinée, aussi elle résiste, elle ne se soumet qu'à la force; elle ne se donne pas.

   L'amour, l'unité, l'ordre, l'harmonie, la paix qui sont les traits de Dieu ne règnent plus dans l'oeuvre divine, parce que le Verbe n'est pas connu. La haine, la division, le désordre, la guerre remplissent le monde, le caractérisent... et grandissent avec la méconnaissance et l'absence du Verbe.

   Le plan total et définitif du Dieu très bon, c'est le Verbe créateur rejeté par sa création , et repris par un acte d'amour plus grand que la création elle-même, c'est l'Incarnation et la Rédemption..., ou mieux, c'est cette réalité - sommet de tout - qui était hier, qui est aujourd'hui, qui sera à jamais et qui s'appelle Notre- Seigneur Jésus-Christ, le Verbe incarné. 

 

 

dom Guillerand 

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Publié le 14 Décembre 2020

 

 

   Les ténèbres ne sont pas, c'est l'absence de lumière.

   Mais la Lumière peut se donner aux ténèbres. Elle peut se répandre hors d'elle-même. Cette expansion extérieure n'est pas une nécessité pour elle. Rien ne lui est nécessaire qu'elle-même; elle est tout, elle trouve tout en elle-même.

   Pourtant, elle aime se répandre, car elle n'est rien autre que l'Etre qui est. Or, l'Etre se donne autant qu'il est. L'Etre essentiel est le don de soi essentiel. La lumière ne veut et ne peut qu'éclairer. Dans la mesure où elle le fait, les ténèbres reculent...

   Les ténèbres ce sont les âmes fermées à ce divin rayon. 

   La lumière qui l'éclaire, c'est la Lumière qui est Vie, c'est la Lumière qui rayonne pour se donner, qui se donne pour qu'on la voie, et qui vivifie en se montrant. 

   Mais tous ne la voient pas. Il y a des demeures qui se ferment. Celles qui l'accueillent deviennent lumineuses; la Lumière s'enfante en elles; elle y reproduit son éclat et sa chaleur qui sont ses traits; elles deviennent "filles de lumière". Les autres restent dans la nuit; ce sont les "filles des ténèbres". Les premières s'ouvrent à la Vie, les secondes à la mort. Les unes et les autres se donnent et vivent de ce don. Mais les premières se donnent à la vraie vie et vivent vraiment, et les secondes se donnent à des ombres et n'ont que l'ombre de la Vie. 

 

dom Guillerand.   

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Publié le 10 Décembre 2020

   

 

 

 

 

Dieu est toute beauté.

   D'absolue, il n'en est pas d'autre que Lui.

   L'unité de Sa nature et la Trinité de Ses personnes, Sa lumière éblouissante pour les yeux créés, Sa pureté sans tâche, Son infinie grandeur se confondent avec l'essentielle beauté. 

   Les saints qui, parfois ont aperçu un instant, derrière le voile de la vie actuelle, dont un coin était relevé pour eux, cette essentielle beauté en ont immédiatement ressenti une surnaturelle extase. La vue de ce beau, infini et exquis, que l'on ne peut qualifier justement avec des paroles humaines et la possession qui nous en sera donnée deviendront pour nous, au Ciel, le bonheur qui semblerait trop court s'il n'était pas éternel. 

   En créant en dehors de Lui des êtres, Dieu voulut , nous enseigner la théologie, y mettre les traces de Son Etre à Lui, c'est-à-dire Sa beauté. De là le charme de la nature qui nous paraît parfois à juste titre infini et que , souvent, nous sommes de la sorte. Ce que nous rencontrons, ce qui nous y attire, ce qui nous y ravit, c'est la trace de la beauté divine! 

   N'avons-nous pas souvent, en contemplant un coucher de soleil, lorsque vous rentriez à votre presbytère après une longue journée de labeur éprouvé quelque chose de divinement calmant et reposant du contact, sur votre front, des rayons rougis de l'astre qui allait s'éteindre?  N'avez-vous pas ressenti une émotion profonde, un sentiment de pureté en contemplant, au lever d'un jour de printemps, le lys qui venait de s'ouvrir dans votre jardin?  N'avez-vous pas , si une chance heureuse vous a mené au bord de la mer, et que vous y fussiez seul à regarder et à méditer, subi tout à coup, au milieu de la recherche par votre oeil d'un horizon qui reculait toujours, l'emprise sur votre âme de la pensée et de l'amour de Dieu? 

   Dans l'éclat du soleil à sa dernière lueur, dans la blancheur immaculée de votre lys, dans l'immensité des flots, c'était tout à coup, la trace de la divine et infinie beauté que vous aviez rencontrée et qui avait impressionné votre âme . " La beauté de toutes les choses , dit saint Augustin, c'est, en quelque manière, leur voix pour dire le Seigneur." 

   Aimons la nature créée par Dieu ! Sans doute le tabernacle où réside Sa personne est toujours, par excellence, l'endroit où il veut que nous Le cherchions et Le trouvions; sans doute l'Evangile qui redit au monde Sa parole est toujours le livre dans lequel il souhaite que nous lisions Ses enseignements et Son amour ! Mais que je plains ceux qui ne savent pas Le rencontrer aussi dans le cadre merveilleux de la nature créée. L'entendre dans le bruissement de l'eau qui coule sous la feuillée; Le reconnaître dans le bruit de la tempête qui bouleverse nos vallées et nos collines. 

   Mais Dieu ne s'est pas contenté de répandre à profusion dans la nature les traces de Sa beauté. Il a voulu plus et mieux: Il a créé un être fait à Son image et qui par conséquent, pût, comme un miroir fidèle, par son intelligence, ses tendresses, ses volontés, l'étendue de cette intelligence, la pureté de ce coeur, la force de cette volonté, puis par toutes les vertus qu' Il lui donnerait d'atteindre en l'élevant à l'état surnaturel et en lui conférant la grâce, pût, dis-je, refléter la Nature , la Trinité, les Perfections divines. 

   Quelle resplendissante beauté possédait et irradiait l'homme avant son péché! .. Nous le pouvons soupçonner ! ... C'était bien après avoir tiré du néant cette dernière et plus parfaite créature que Dieu s'était arrêté, trouvant que son oeuvre était véritablement belle. C'était pour jouir de cette oeuvre qu' Il daignait visiter au paradis terrestre Adam et Eve et converser avec eux . La première mission de l'homme avait été de faire éclater en lui, aux yeux de Dieu , qui se complait en ce qu'Il avait fait la perfection divine. 

   En même temps qu'il était lui-même un reflet , une image de la Beauté incréée, l'homme reçut une seconde mission: celle de faire sortir, à son tour, de son être des oeuvres qui, elles aussi - operatio sequitur esse - seraient belles et médiatement, sans doute, mais réellement rediraient au monde l'éternelle splendeur. Et pour cela le Créateur qui avait doué l'homme de la pensée, lui donna le don de se traduire par les lèvres, par les mains et de tirer des sons, des mots, des lignes, des couleurs, des pierres, et des proportions des choses la beauté, toujours divine, quand elle est vraie, et dont l'impression, l'audition, la vue élèvent vers Dieu les âmes et les foules.

Ce fut le génie ! 

  Et , reflet lui-même de la céleste beauté, de quoi l'homme, tel qu'il était sorti des mains du Créateur, n'eût-il pas été capable en tant qu'admirable artiste s'il avait su garder en lui la présence divine et le divin Idéal! 

   Hélas, il tomba dans le péché; sa nature fut blessée; il perdit la surnaturelle beauté, ne fut plus la ressemblance de Dieu et devint moins capable d'en faire éclater les merveilles dans les oeuvres qui sortiraient, désormais de son être déchu et éloigné de l'Idéal. 

   Pourtant il restait une créature, c'est-à-dire un être pouvant encore, même sans qu'il le voulût et sans qu'il s'en doutât, trahir dans ses oeuvres la beauté de ses origines. Puis, ne voulant pas être vaincu par le mal et souhaitant voir encore Ses divins désirs accomplis en l'humanité, Dieu répara les désordres de celle-ci par l'Incarnation et la Rédemption de son Fils et Jésus-Christ redonna aux hommes la possibilité, dans la mesure où ils profiteraient du salut accompli par la Croix, de refléter encore du divin dans leur être, de produire encore de la divine beauté par leur génie.  

   Quand, à travers le monde, le laid, à mon avis plus que cela: l'atroce, plus que cela encore: le ridicule règnent presque partout restons, nous , enfants de l'Eglise, fidèles à ses traditions et gardiens de la beauté de ses monuments et de son culte. 

   Nous n'oublierons pas que tout ce qui est beau dans nos églises élève l'âme de nos fidèles vers Dieu, l'idéale beauté. 

    Soyons fiers de cette beauté catholique, de cet art religieux; aimons-les , étudions-les, gardons-les dans toute la mesure du possible favorisons-les. 

   " Je veux que mon peuple prie sur de la beauté." St Pie X 

   " Je veux qu'en entrant dans nos églises, mon peuple entre dans de la beauté; je veux qu'en levant les yeux vers les statues qui ornent les murs, sur les ornements qui parent les autels, sur les vêtements qui servent aux prêtres, mon peuple aperçoive de la simplicité, sans doute, de la pauvreté, hélas! souvent, mais toujours du bon goût et de la beauté. " 

 

 

 

 

  

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Publié le 3 Décembre 2020

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Publié le 30 Novembre 2020

 

 

« Ô Seigneur, vous ne m'avez pas laissé partir hors de Vous. S'il m'est parfois arrivé de vous oublier, vous mon Dieu, vous m'avez toujours supporté et secouru. Quand mon corps et mon âme ne pouvaient plus tenir, j'ai crié vers vous du fond de l'abîme. Tout de suite, vous êtes accouru et vous m'avez tendu la main, m'arrachant au marais de ma misère et me rendant la joie de votre salut.

 

 Voilà, Seigneur, ce que j'ai été, voilà ce que je suis. Eh bien, je reviens tout à vous aujourd'hui ! 

 

Mes misères qui s'étalent, vous les voyez comme je les vois ; et j'en ai encore bien plus qui m'échappent, par aveuglement ou par oubli, mais elles sont évidentes pour Vous.

 Quant à mes biens, si j'en ai gardé quelques-uns, aucun cependant n'est entier. L'ennemi m'en a ravi le plus grand nombre, et ce qu'il n'a pu me dérober, il l'a souillé ; et moi, il m'a encore plus avili.

Voyez quelle figure je fais devant Vous, Seigneur ! 

Vis-à-vis de votre face, elle s'appelle misère, ô souveraine miséricorde ! 

Je ne vous cache rien de ces coins et recoins les plus secrets de ma vie, vous le savez, ô divine Vérité. 

Et je vous en prie, que tout en moi soit lumière devant Vous. Car je ne redoute personne tant que moi-même. J'ai si peur, à mon insu ou même consciemment, de me leurrer. 

Mais c'est Vous que je crois, Seigneur, c'est Vous que j'espère. Donnez-Vous à moi, car je ne cherche rien d'autre.

 Prenez pitié de moi, Seigneur, levez-Vous, venez au-devant de moi et voyez !

Je veux rester ferme dans votre foi, et je veux grandir dans l'espérance. Ainsi soit-il. »

 

Guillaume de Saint-Thierry (1070-1148)

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Publié le 16 Novembre 2020

 

priez pour nous. 

 

"Au fond, nous sommes faits pour le ciel. Pour toujours. Pour l'éternité."

 

 

Un prêtre peut-il être converti par un garçon malade? Don Marco D'Agostino dit que oui, il en a fait l'expérience. L'histoire extraordinaire de Gianluca Firetti, vingt ans qui a fait de la maladie un chemin de joie

"Ce livre fera du bien." Sur ces mots, le 13 janvier, quinze jours avant de mourir d'un sarcome osseux, Gianluca Firetti, vingt ans, un garçon de Sospiro (Crémone), a signé le contrat avec Edizioni San Paolo pour le texte Split in two. L'alphabet de Gianluca, son «testament» qui, sur moi, a eu un effet immédiat: s'effondre en mille morceaux et «s'est retourné comme une chaussette».

Le rencontrer ne m'a fait que du bien. Les deux expériences, la sienne en tant que jeune femme souffrant sans désespoir et la mienne en tant que croyant essayant de comprendre, sont devenues une. La vie de Gian devant Dieu, la mienne devant moi. C'est propre car épuré, le mien fatiguant car il est lourd. Face à la foi de Gian, je me suis senti microscopique à plusieurs reprises. Il était jeune et sage, malade avec un cœur sain qui savait aimer tout le monde, déséquilibré sur les autres pour répéter, à chacun, pour chaque petite attention: «Merci»; et, pour tout inconvénient qu'il pensait causer, même aux brancardiers qui l'emmenaient à l'ambulance qui le conduirait à l'hospice: «Désolé pour le problème que je vous cause, mais il y a beaucoup de marches pour sortir de chez moi.

Gian était désarmant. Tout comme l'évangile. J'allais chez lui tous les jours, l'après-midi, le soir, quand il ne pouvait plus sortir: et pourtant il était toujours si joyeusement transfiguré. Dans la douleur, sachant que quelqu'un venait le voir en fin d'après-midi, il s'est installé dans son fauteuil roulant, endurant toute douleur. Le rencontrer, l'écouter, prier avec lui, c'était comme feuilleter un «Évangile ouvert». Il a été ému. Ses paroles et ses mains, quand elles me touchaient, son étreinte - si légère de peur de le blesser - vous communiquaient une âme palpitante, bien au-delà de ces os «brisés» qui le faisaient souffrir. "Alors c'est vrai, Don." «Quoi, Gian? «Que vous veniez ici pour vous convertir». Ces mots il lui dit en souriant, mais il savait que depuis le bureau de son lit, à la maison ou à l'hospice, il enseignait simplement en étant là,

Avant lui, vous vous sentiez complètement nu, mais sans honte car il ne pointait pas du doigt, il ne se plaignait pas de ceux qui n'allaient pas le voir, il n'enviait pas ceux qui étaient mieux que lui. Gian a demandé une conversion entrante et sortante. Entrant parce que sa présence a fortement provoqué. Quand il m'a demandé de lui apporter la communion un dimanche de l'Avent, le samedi avant que j'aille me confesser. Comment aurais-je pu rencontrer le Seigneur deux fois - celui que je portais et celui qui m'attendait en hospice - avec une vie superficielle comme la mienne? Comment aurais-je pu accueillir la Parole et les paroles de Gian, qui étaient très similaires, lui tenir la main, accueillir son baiser, dans un récipient cassé et fissuré comme moi?

Même en sortant, Gian se transformait. Souffrant, immobile, morphine 24 sur 24, quelques jours après la mort il a su souhaiter, rassemblant toutes ses forces: «Happy Sunday». Il se réjouit des visites de ses amis et dit à chacun: "Je vous en prie, ne perdez pas votre vie, soyez bien, étudiez parce que je changerais et étudierais 500 pages plutôt que de souffrir".

Il savait faire réfléchir et avait le pouvoir, un peu comme Dieu, de faire vibrer les accords de la vie: non seulement émotionnellement, mais au plus profond du cœur. Sa vie, tout entière, est devenue une offrande, un «sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu». Non pas parce que Dieu a voulu sa souffrance, mais parce que, comme il le disait le dimanche dernier: "Dieu a placé une belle croix sur mes épaules ... Non, c'est la maladie qui pèse, Dieu n'a rien à voir avec elle".

Au lieu de cela, Dieu était impliqué, et comment. Dieu est entré et sorti de chaque pore de sa peau, il a respiré fort avec lui, il a enduré la douleur des os, des métastases qui, sans pitié, ont conquis chaque centimètre carré de son corps. Plus la tumeur l'attaquait, plus Gian s'illuminait, plus il devenait mince et plus son cœur battait, plus il manquait de force physique et plus il tirait qui traînait les autres. Réfléchir avec Gian, c'était comme s'abandonner à la vision que Dieu a des choses, avoir confiance que l'essentiel, alors qu'on perd tout dans sa vie, même à vingt ans, n'est pas ce à quoi on est attaché, mais précisément ce dont on est. se détache.

Gian est, paradoxalement, devenu, dans son lit, avec la morphine et son cancer, une source d'énergie et de lumière. Pour tous, famille, amis, prêtres, bénévoles, personnel hospitalier, monde du sport, familles, jeunes et adultes, personnes âgées et malades. Sa maison est un petit port maritime. Quand la sonnette a sonné: «Allez, dit-il depuis le canapé, le bar est toujours ouvert!

Il a partagé. C'était le secret de sa sainteté. Il a attiré tout le monde en lui. Dieu, tout d'abord. Il s'est ouvert, il s'est senti emporté par la prière et l'amitié de beaucoup, même ceux qui ne savaient pas, mais se sentaient si proches, en lui. Il a réussi, de tout le monde - moi d'abord - à extraire le meilleur parce qu'il est devenu le meilleur, sentant le centre et le but de la vie: «Après tout», écrit-il dans l'introduction du livre, «comme je l'ai dit hier soir à mon frère Federico, nous sommes faits pour le paradis. Pour toujours. Pour l'éternité. Dans ce livre, vous me trouverez, sur chaque page. Et je te trouverai. Je sens qu'en Dieu nous sommes déjà amis ».

L'histoire de Gian, sa foi, la prise de conscience de la mort et comment y faire face se sont déversées sur moi et sur tant d'autres comme une pluie qui lave et rafraîchit. Quelque chose qui vous provoque à l'intérieur. Vous brise en deux. 

Accepter son témoignage de vie et de foi - comme le disent les trois réimpressions du livre en moins d'un mois - signifie croire que les saints sont toujours là. Si nous acceptons le témoignage, nous «risquons» presque d'en devenir un.

Lorsque, fin 2012, l'hôpital l'a informé de la condamnation de sa tumeur, il a dû décider de devenir un vrai homme. Pas d'un seul coup. Jour après jour. Mais sans jamais y retourner. C'est précisément parce qu'il a grandi en tant qu'homme que la foi a trouvé un terrain fertile sur lequel germer. J'ai eu la grâce - je ne saurais pas comment l'appeler autrement - de goûter et de comprendre comment un jeune garçon qui se laisse modeler, rencontrer et atteindre par Dieu et ses frères, peut vraiment grandir en profondeur.

Gian a grandi et fait grandir. Il avait la foi et il l'a ramenée aux autres. C'était un homme de communion et il voulait que les gens s'aiment. Et il l'a dit, il l'a écrit sur WhatsApp, il l'a manifesté. Gian, humainement parlant, est une histoire de douleur. Évangéliquement, une histoire de grâce et de beauté. A vingt ans, il a prouvé qu'on peut être habité par Dieu et par les hommes »

(Don Marco D'Agostino dans: La Croce Quotidiano).

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 13 Novembre 2020

 

« Pensez a ces lieux où les hommes attendent avec angoisse un prêtre, où, depuis des années, ressentant son absence, ils ne cessent de souhaiter sa présence. Il arrive parfois qu’ils se réunissent dans un sanctuaire abandonné et qu’ils mettent sur l’autel l’étole encore conservée et récitent toutes les prières de la liturgie eucharistique ; et voici qu’au moment qui correspondrait à la transsubstantiation, descend parmi eux un profond silence, parfois peut-être interrompu par un sanglot... tant ils désirent ardemment entendre les paroles que seules les lèvres d’un prêtre peuvent prononcer efficacement ! Ils désirent si vivement la communion eucharistique, à laquelle ils ne peuvent participer que par l’intermédiaire du ministère sacerdotal, et ils attendent de même avec tant d’anxiété de pouvoir entendre les paroles divines du pardon : Ego te absolvo a peccatis tuis ! ils ressentent si profondément l’absence d’un prêtre au milieu d’eux !... De tels lieux ne manquent pas dans le monde. Si donc quelqu’un parmi vous doute du sens de son sacerdoce, s’il pense que celui-ci est " socialement "infructueux ou inutile, qu’il réfléchisse sur tout cela ! »
 
saint Jean Paul II
 

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