spiritualite

Publié le 29 Avril 2010

 

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"Le marcheur est un homme qui se tient debout. Le pèlerin répond à l’appel de Celui qui nous dit : « Lève-toi et marche ». Oui, notre Europe à bout de souffle n’en peut plus. Le seul horizon matériel, le culte de l’argent, la débauche dans laquelle semble sombrer parfois notre civilisation sous le regard stupéfait des pays du Tiers-Monde, le taux impressionnant de suicides, spécialement chez les jeunes, la drogue,… manifeste la lassitude éprouvée par nos contemporains à l’endroit de ce qui demeure évanescent et sans fécondité. Combien de personnes rencontrées sur le Chemin de Compostelle vivent leur pèlerinage comme une cure de désintoxication ! Et seul le Christ peut nous guérir ! Il revient donc à tous ceux qui proposent un accueil aux différentes étapes de cet itinéraire vers le sanctuaire de Galice, d’annoncer le Christ mort et ressuscité. En Lui seul se trouve la vie car Il a vaincu la mort !

 

L’Europe, dont l’identité profonde est chrétienne, ne pourra retrouver l’Espérance que si elle reconnaît le Christ comme son Seigneur."

 

Marcher vers le Christ c’est rejoindre un orient intérieur. Comme les Rois Mages ont cheminé physiquement mais aussi et surtout spirituellement vers Celui qui donne sens à nos vies, le pèlerin de Saint Jacques peut devenir au fur et à mesure de sa marche un disciple de Jésus.

En effet, pour Le suivre partout où Il va, celui-ci doit quitter ce qui en lui ne peut que vieillir, pour rejoindre et embrasser la pauvreté. Saint Martin, l’apôtre des Gaules, est célèbre pour avoir accompli quantité de pérégrinations pour annoncer l’Evangile.

Il nous rappelle que le Chemin de Saint Jacques est pour beaucoup un chemin de rencontre avec Dieu, en témoignent les chrétiens rencontrés en route, pierres vivantes ainsi que les monuments magnifiques.

 

 

Mgr Aillet

évêque de Bayonne

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Publié le 29 Avril 2010

 

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Marie étant la Mêre de Dieu, son Fils ne lui peut rien refuser. Demandez, o ma Mére, lui dit son Fils, car je dois vous écouter : Pele Mater meo ; neque enim fas est ut avertam faciem tuam (3 Reg. 2, 20).

Ainsi Marie peut obtenir de son Fils la conversion des pécheurs, la rémission des péchés aux pénitents, la consolation aux affligés, la santé aux malades, le soulagement aux indigents, l'augmentation de la grâce aux justes, la persévérance et la couronne.

 

Marie peut tout ce qu'elle veut. Elle peut, parce qu'elle est la Mére de Jésus-Christ; elle veut, parce qu'elle est aussi notre Mère. C'est pourquoi elle ne nous abandonne jamais sans que nous l'ayons abandonnée nous-mêmes les premiers; mais elle nous aime, nous gouverne, nous protége; elle nous porte sur le sein de sa tendresse, nous préserve des maux qui fondent sur nous dans cette vie misérable ; elle nous porte secours à tout instant, et surtout à l'heure de la mort, pour nous procurer le salut éternel comme étant les cohéritiers de Jésus-Christ notre frére.

 

Que celui qui est tenté par l'orgueil porte ses regards vers vous, ô Vierge puissante, dit saint Ildefonse , et par le mérite de votre humilité, l'enflure de l'esprit disparaîtra. Que celui qui est porté à la colère lève les yeux vers Vous, et votre douceur le calmera, que celui qui par erreur est sorti de la bonne voie vous regarde, ô étoile de la mer, et dans votre lumiière il reprendra le droit chemin. Votre bonté jointe à votre puissance préserve de tout danger; votre pouvoir est assez grand pour secourir.


Votre puissance peut tout à juste titre, puisque vous êtes la Mère de Dieu, la Reine du monde, l'Impératrice des cieux, l'Epouse du Saint-Esprit : Et merito quidem cum sis Mater Dei, Regina mundi, cœlorum Imperatrix, Sponsa Spiritus sancti.

Vous faites demeurer en Jésus-Christ et parvenir au ciel; vous êtes pleine de force dans l'éternité de Dieu, vous brillez dans la vérité de Dieu, vous vous réjouissez dans la bonté de Dieu. Vous arrachez du vice les pécheurs, et vous les rendez à la grâce, vous les associez à la sainteté ; vous mettez en fuite les crimes, vous purifiez les cœurs; vous rendez l'innocence à ceux qui sont tombés, la joie aux tristes; vous chassez les haines, vous préparez la concorde; vous arrêtez les guerres, vous calmez les fureurs ; vous abaissez les orgueilleux, vous chérissez les humbles ; vous portez partout la paix, vous réconciliez les ennemis ; vous comblez de dons ceux qui vous cherchent, vous ramenez ceux qui vous fuient; vous unissez la terre au ciel, vous changez la pauvreté des biens d'ici-bas en richesses divines.

Vous avez enfanté le Dieu du ciel, le Roi de la terre, le Seigneur de l'univers, le Rédempteur du monde, le Destructeur de la mort, le Restaurateur de la vie, l'Auteur de l'immortalité : Tu peperisti Deum cœli, Regem terrae, orbis Dominum, Reparatorem mundi, Morltificatorem mortis, Restauratorem vitae, perpetuitatis Auctorem.

C'est pourquoi, puisque, aprés Dieu, vous êtes la cause de tous les biens, je souhaite et veux vous louer, aimer votre beauté, vénérer votre béatitude, glorifier votre élévation, prier votre miséricorde, proclamer votre puissance.


Répandez la lumiére de vos bontés et de votre puissance, afin que mon âme souillée par le péché soit lavée par votre puissante grâce, soit illuminée par votre gloire, soit remplie de votre douceur, enflammée de votre amour, conservée par votre protection.

Que votre enfantement virginal et divin me sorte de ma captivité, me guérisse de mes péchés, détruise mon aveuglement, me ressuscite à la vraie vie, et me préserve de tout péché et de tout danger.

O ma Souveraine, je vous honorerai ; ô ma Douceur, je vous aimerai ; o ma Reine, je vous respecterai ; ô mon Epouse, je vous serai fidéle. Jetez sur moi la grâce de votre regard ; faites que je voie la lumiére dans votre splendeur, que je voie la vérité parmi les ténébres qui m'enveloppent, et qu'au milieu de la vanité des choses terrestres, je voie la vie, et que j'évite la mort.

Et comme vous êtes pleine de toutes les grâces, versez la blancheur dans mon âme, et chassez-en la malice; faites de mon cœur le temple de Dieu, purifiez-le, rendez-le, parfait, remplissez-le de votre saint amour, afin qu'en vous aimant je vous désire, qu'eu vous désirant je vous cherche, qu'en vous cherchant je vous trouve, qu'en Vous trouvant je vous embrasse, vous tienne, et que je me repose suavement en vous.


la ste Vierge d'après les Pères

Jean André Barbier.


 

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Publié le 29 Avril 2010

 

 

 

 

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"C'est la voie du Christ crucifié qui nous donnera toujours la lumière et la grâce. Mais si nous suivons une autre voie, nous marcherons de ténèbres en ténèbres et finalement à la mort éternelle."

 

 

 

Lettre à un abbé.

 Sainte Catherine de Sienne


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Publié le 28 Avril 2010

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le petit Placide a la joie de vous faire part 

Par l'imposition des mains et le don de l'Esprit-Saint

Pour le service du Christ et de son Eglise

 

Son Excellence

Monseigneur Michel Dubost

Evêque d'Evry-Corbeil-Essonnes

 

ordonnera prêtre

 

Dunstan de LASSENCE

 

le dimanche 20 juin 2010, à 15h,

en la cathédrale de la Résurrection à Evry

 

Vous êtes tous invités à assister ou à vous joindre par la prière à la messe d'ordination !

 

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Publié le 28 Avril 2010

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La bienheureuse Catherine de Sienne, vierge glorieuse et épouse de Notre-Seigneur Jésus-Christ, naquit de parents pleins de foi et de vertu. Son père se nommait Jacques et sa mère Lappa. A l'âge de onze ans, elle fit vœu de virginité, voulant imiter l'exemple de la bienheureuse Marie. Et elle priait avec ferveur la Mère de Dieu de lui faire obtenir la grâce de devenir digne d'être l'épouse de Jésus-Christ.

Quand elle eut atteint l'âge de douze ans, ses parents, qui ne savaient pas le vœu qu'elle avait fait, voulaient qu'elle se mariât. Alors la vierge se coupa les cheveux ras de la tête et les instruisit du vœu qu'elle avait fait. Ensuite elle s'adonna constamment au jeûne, et aux veilles, et à l'oraison, et à toutes sortes de bonnes œuvres, et sa renommée commença à se répandre de différents côtés. Elle était arrivée à sa quinzième année, lorsque le bienheureux François, le fondateur illustre de l'ordre des frères Prêcheurs, lui apparut en songe et lui recommanda de prendre l'habit de son ordre et de vivre selon sa règle.

Elle s'y conforma de grand cœur, et durant toute sa vie elle persista dans l'observation de cette règle, se livrant à d'extrêmes austérités. Et telle était son abstinence, que durant des mois entiers elle se passait de toute nourriture, ne recevant que la sainte communion. Elle s'infligeait rigoureusement la discipline jusqu'à effusion de sang; elle servait les malades avec une extrême charité; elle se privait des choses les plus nécessaires, et elle allait jusqu'à donner ses vêtements aux pauvres. Elle fit voir en une foule de circonstances quel était son zèle pour le salut des âmes.

Un noble de la ville de Pérouse avait été condamné par le sénat de Sienne à être mis à mort, et, tout irrité de cette sentence, il détournait son esprit de Dieu, et nulle exhortation ne pouvait le ramener à la pénitence. Enfin, touché des paroles de Catherine, il revint de cœur à Jésus-Christ, et il subit son supplice dans de grands sentiments de piété.

Et telle était la sagesse de la sainte, qu'avec l'inspiration de l'Esprit saint, elle surpassait les théologiens les plus éminents et qu'elle éclaircissait les questions les plus difficiles. Elle disputa un jour contre deux docteurs célèbres, dont l'un était de l'ordre des frères Mineurs et l'autre de l'ordre des Ermites, et elle les vainquit publiquement, de sorte qu'ils se refusaient à croire qu'ils eussent été vaincus par une simple religieuse, et ils attaquèrent avec malice ses moeurs. Dieu les en punit eu les retirant de ce monde. Et la sainte se rendit auprès des papes Grégoire XI et Urbain VI, et elle se disculpa pleinement, et ces souverains pontifes lui témoignèrent constamment une estime toute particulière.

Elle montra par de nombreux miracles combien elle était en faveur auprès de Dieu : car sa propre mère étant morte sans avoir eu le temps de faire pénitence, elle la rappela à la vie par ses prières; elle chassa le malin esprit du corps de beaucoup de possédés, et le Seigneur se plut à opérer par son entremise un grand nombre d'autres merveilles.

Elle se trouvait à Rome lorsque le Seigneur l'appela à lui, et sentant que le moment de sa fin était proche, elle exhorta ses disciples à mener une vie pieuse et édifiante, et elle les consola en leur disant qu'elle allait rejoindre son Époux céleste.

En prononçant le verset : « Seigneur, je remets en vos mains mon âme innocente », elle expira, dans la trente-troisième année de son âge et l'an du Seigneur mil quatre cent soixante et un.

Et ceux qui s'approchèrent de son corps furent guéris de diverses maladies. Elle fut ensevelie avec honneur dans l'église de Sainte-Marie-à-la-Minerve, et le souverain pontife Pie II l'inscrivit au catalogue des vierges que vénère l'Église.

 

légende dorée.


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Publié le 28 Avril 2010

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le blog de l'art chrétien....


 

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Publié le 28 Avril 2010

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Dom Thierry Gamelin, moine de l’Abbaye Saint Pierre à Solesmes, à l’occasion du millénaire de la fondation de l’Abbaye.

 

 

 

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Publié le 27 Avril 2010

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TOTUS TUUS MARIA !

 

 

 

 

"Ces grandes âmes, pleines de grâce et de zèle, seront choisies pour s’opposer aux ennemis de Dieu, qui frémiront de tous côtés, et elles seront singulière¬ment dévotes à la Très Sainte Vierge, éclairées par sa lumière, nourries de son lait, conduites par son esprit, soutenues par son bras et gardées sous sa protection, en sorte qu’elles combattront d’une main et édifieront de l’autre. D’une main, elles combattront, renverseront, écraseront les hérétiques avec leurs hérésies, les schismatiques et leurs schismes, les idolâtres avec leur idolâtrie, et les pécheurs avec leurs impiétés ; et, de l’autre main, elles édifieront le temple du vrai Salomon et la mystique cité de Dieu.

Mais qui seront ces serviteurs, esclaves et enfants de Marie ? Ce seront un feu brûlant, ministres du Seigneur qui mettront le feu de l’amour divin partout. Ce seront comme des flèches dans la main du puissant , dans la main de la puissante Marie pour percer ses ennemis. Ce seront des enfants de Lévi, bien purifiés par le feu de grandes tribulations et bien collés à Dieu, qui porteront l’or de l’amour dans le cœur, l’encens de l’oraison dans l’esprit et la myrrhe de la mortification dans le corps, et qui seront partout la bonne odeur de Jésus-Christ aux pauvres et aux petits, tandis qu’ils seront une odeur de mort aux grands, aux riches et aux orgueilleux mondains.

Ce seront des nuées tonnantes et volantes par les airs au moindre souffle de l’Esprit Saint, qui, sans s’attacher à rien ni s’étonner de rien, ni se mettre en peine de rien, répandront la pluie de la parole de Dieu et de la vie éternelle ; ils tonneront contre le péché, ils gronderont contre le monde, ils frapperont le diable et ses suppôts, et ils perceront d’outre en outre, pour la vie ou pour la mort, avec leur glaive à deux tranchants de la parole de Dieu, tous ceux auxquels ils seront envoyés de la part du Très Haut.

Ce seront des apôtres véritables des derniers temps, à qui le Seigneur des vertus donnera la parole et la force pour opérer des merveilles et remporter des dépouilles glorieuses sur ses ennemis ; ils dormiront sans or ni argent et, qui plus est, sans soin, au milieu des autres prêtres, et ecclésiastiques et clercs ; et cependant ils auront les ailes argentées de la colombe, pour aller avec la pure intention de la gloire de Dieu et du salut des âmes, où le Saint-Esprit les appellera, et ils ne laisseront après eux, dans les lieux où ils auront prêché, que l’or de la charité qui est l’accomplissement de toute la loi.

Enfin, nous savons que ce seront de vrais disciples de Jésus-Christ, qui marcheront sur les traces de sa pauvreté, humilité, mépris du monde et charité, enseignant la voie droite de Dieu dans la pure vérité, selon le saint Évangile, et non selon les maximes du monde, sans se mettre en peine ni faire acception de personne, sans épargner, écouter ni craindre aucun mortel, quelque puissant qu’il soit. Ils auront dans leur bouche le glaive à deux tranchants de la parole de Dieu. Ils porteront sur leurs épaules l’étendard ensanglanté de la Croix, le crucifix dans la main droite, le chapelet dans la gauche, les sacrés noms de Jésus et de Marie sur leur cœur, et la modestie et mortification de Jésus Christ dans toute leur conduite.

Voilà de grands hommes qui viendront, mais que Marie fera par ordre du Très-Haut pour étendre son empire sur celui des impies, idolâtres et Mahométans. Mais quand cela sera-t-il ? Dieu seul le sait : c’est à nous de nous taire, de prier, soupirer et attendre : Expectans expectavi. »

 

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Publié le 26 Avril 2010

 

 

 

 

 

"si, dans l'Eglise, les fidèles sont divisés, c'est parce qu'ils le sont "en eux-mêmes", puisque le défaut de cohérence - ou de cohésion - entre leur être et leur agir est à la racine de cette division...! L'unité entre les chrétiens prend sa source dans l'union intérieure entre l'être et l'...agir du fidèle"

 

....

 

l'attachement viscéral à une forme du rite plutôt qu'à une autre, procède d'un manque de "sensus Ecclesiae"... quand bien même cela ne serait pas une reviviscence de ce jansénisme qui n'en finit pas de mourir, à l'instar du modernisme...!

 

 

...

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Rédigé par philippe

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Publié le 23 Avril 2010

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Mon Dieu, donnez-nous beaucoup de prêtres, beaucoup de saints prêtres. !


GRANDEUR DU SACERDOCE CATHOLIQUE. 


 

Puisque la sainteté d'une créature doit se mesurer sur la dignité dont elle est investie et sur les rapports que cette dignité établit entre Dieu et elle, quelle sainteté ne devra pas être celle du prêtre !

Où trouver une dignité semblable à celle qui lui fut conférée au jour de sa dernière ordination ? qui pourra jamais en donner une idée exacte ? Il y a là un abîme de grandeur dans la contemplation duquel l'esprit humain se perd et se confond. Grandis sacerdotum dignitas!  s'écrie saint Jérôme.

On ne peut que l'admirer; c'est presque en affaiblir la notion que de vouloir l'expliquer en détail.

 Prenez le prêtre dans l'exercice d'un acte quelconque de son ministère, et si vous voulez examiner avec l'oeil de la foi la fonction qu'il remplit, vous serez infailliblement frappé de l'excellence de cette fonction.

Et cela doit être ainsi ; car le prêtre, toutes les fois qu'il agit en prêtre, n'a plus rien de commun avec les vils intérêts de la terre. Il plane au-dessus d'elle, et la domine de toute la hauteur de son sacerdoce. La sphère où la main de Dieu l'a ravi est toute spirituelle et toute céleste. Toujours en rapport immédiat avec Dieu, il est l'exécuteur de ses volontés adorables à l'égard des âmes, le vrai ministre de Jésus-Christ et le continuateur de son œuvre.

Ce n'est plus moi qui vis, peut-il dire comme le disait saint Paul à la vue de cette dignité suprême dont il était investi lui-même ; l'homme a disparu depuis que je suis prêtre, c'est Jésus-Christ qui vit en moi : Vivo... jam non ego, vivit vero in me Christus ; comme s'il disait : Jésus m'absorbe, Jésus me métamorphose : je me l'incorpore si souvent, que mon être tout entier est remplacé par le sien; je suis son œil, son bras, sa main, son pied, sa chair, son âme et son cœur : Vivo... jam non ego, vivit ver à in me Christus.

 

Suivons-le, ce prêtre, dans quelques-unes de ses fonctions, et nous verrons s'il y a rien d'exagéré dans ce qui vient d'être dit.

 

De qui, par exemple, tient-il la place quand, par ses insufflations, ses bénédictions et ses exorcismes, il chasse Satan de l'âme du nouveau-né qu'on lui apporte, et remplace le démon par l'Esprit saint lui-même dans cette pauvre petite créature, dès qu'il lui a conféré le baptême ? N'est-ce pas Jésus-Christ qui parle par sa bouche, qui bénit par sa main, qui sanctifie par son souffle, qui baptise enfin par son sacré ministère ? Hic est qui baptizat in Spiritu sancto.

Oui, dit Jean-Baptiste, celui sur qui vous verrez reposer la colombe, c'est celui-là qui baptise : Hic est qui baptizat in Spiritu sancto.

Que Pierre baptise, dit saint Augustin, il en a le droit; mais qu'il sache que c'est Jésus-Christ qui baptise par lui : Petrus baptizet, Hic est qui baptizat. Que Paul baptise, c'est fort bien ; mais qu'il sache à son tour que c'est Jésus-Christ qui baptise par son ministère : Paulus baptizet, Hic est gui baptizat.

 

Et quand cette créature régénérée fait ses adieux à l'enfance; quand son intelligence, sortant comme d'un nuage, demande une autre nourriture que l'aliment grossier qui développe le corps auquel elle est unie, de qui le prêtre tient-il la place lorsqu'il voit ce jeune chrétien se joindre aux nombreux enfants de son âge, et que tous se groupent comme de petits agneaux autour de sa houlette pastorale ? Au nom de qui parle-t-il à ce jeune auditoire? Quelle doctrine déposet-il dans l'âme de ces enfants? La parole qui tombe de ses lèvres est-elle sa propre parole, ou celle de Dieu même ? N'en doutons point, la doctrine qu'il annonce est celle de Jésus-Christ; bien plus, Jésus-Christ lui-même ne se l'attribue point, il la fait remonter jusqu'à son Père : Mea doctrina non est mea, sed ejus qui misit me.

 

 

 

Et quand, plus tard, ce même enfant, devenu homme, grossira l'assemblée des fidèles et viendra recueillir au pied de la chaire évangélique les divins enseignements qui tomberont de la bouche du prêtre comme d'une source pure et intarissable, de qui tiendra-t-il la place, ce prêtre ? Au nom de qui parlera-t-il ? de qui sera-t-il le son, la voix, la trompette et l'organe, sinon de celui qui lui a dit : Annuntia populo meo scelera eorum Praedica verbum ; insta opportune, importune Opus fac evangelistae Ite, docete omnes gentes?

 

Malheur à lui s'il cesse de parler en Dieu pour parler en homme ! Malheur à lui s'il ne craint pas de faire de cette parole trois fois sainte une profanation sacrilège, que saint Augustin ose comparer à la profanation même de la divine Eucharistie, sur ce principe que Jésus-Christ tient autant à l'honneur de sa parole qu'à celui de sa chair et de son sang? Non minus reus erit, qui verbum Dei perperam audierit, quàm qui corpus Christi in terram cadere sua negligentiâ prsesumpserit... Non minus est verbum Dei quàm Corpus Christi.

 

Et quand l'efficacité de cette divine parole aura touché quelque Madeleine, terrassé quelque Paul, embrasé quelque Augustin, de qui le prêtre tiendra-t-il la place quand ces conquêtes de la grâce viendront, fondant en larmes, humilier leur orgueil à ses pieds et solliciter de sa puissante autorité le pardon de leurs crimes ?

 

Quel homme que celui qui, sans bruit et sans apparat, se rend mystérieusement dans un coin retiré de l'église, s'enferme dans un obscur confessionnal, échange quelques paroles à voix basse avec les pénitents agenouillés près de lui, et de temps en temps lève la main en signe de puissance, formule un arrêt décisif, et par trois mots que ses lèvres profèrent, ferme l'enfer, ouvre le ciel, et transforme à chaque instant des pécheurs en saints !

 

Est-ce vraiment l'homme, ou n'est-ce pas Dieu même qui siège sur ce tribunal de miséricorde? Prêtres de Jésus-Christ, que faisons-nous sur ce tribunal sacré?

Nous distribuons des pardons, c'est vrai ; mais ceux à qui nous pardonnons nous ont-ils personnellement offensés? Nullement. Et cependant, n'est-il pas de règle que le pardon se demande à la personne offensée ? Que viennent-ils donc nous demander, ces pécheurs repentants ? C'est Dieu qu'ils ont outragé, et c'est à un homme pécheur comme eux qu'ils s'adressent pour obtenir le pardon que sollicitent leurs larmes !

 

0 mystère d'étonnante grandeur du côté de l'homme et de condescendance miséricordieuse de la part de Dieu !


Oui, prêtre de Jésus-Christ, c'est de Jésus-Christ même que tu tiens la place ; c'est le ministère même de Jésus-Christ que tu exerces ; c'est au nom de Jésus-Christ, et en vertu du pouvoir divin qu'il t'a confié, que tu dis à chaque pécheur avec une autorité souveraine : Ego absolvo te !


Et il est si vrai que c'est Dieu qui siège quand tu sièges, que tu le sais bien, si quelque juge de la terre, franchissant sa limite, voulait envahir ton mystérieux domaine et te demander compte des secrets que les enfants de Dieu ont déposés dans ton sein, tu peux dire hardiment, bien plus, tu dois dire avec assurance : Je ne sais rien de ce que vous me demandez.

Pourquoi? Parce que ce n'est pas comme homme, mais comme représentant de Dieu, que tu sais ce qui t'a été dit à l'oreille.

Encore une fois, c'est donc Dieu que tu remplaces ; ce sont donc ses arrêts que tu prononces ; et dès lors, quelle dignité que la tienne ! quelle étonnante dignité que celle qui confondait les Juifs et leur était un sujet de scandale, quand ils disaient sur le ton du reproche et de l'indignation : Quis potest dimittere  peccata, nisi solus Deus?

 

Mais quittons cet auguste tribunal où nous tenons la place d'un Dieu, et montons à l'autel où nous n'allons pas seulement remplacer Jésus-Christ, mais sur lequel nous allons le produire.

Ici la parole manque : Deficiunt verba; toutes les expressions humaines font défaut ; nous respirons une atmosphère de merveilles qui nous saisit et qui nous pénètre de telle sorte, que si la pure foi nous éclaire, nous ne pouvons qu'adorer avec tremblement le Dieu trois fois saint que la puissance de nos paroles fait descendre chaque jour du ciel dans nos mains.

 

Le prêtre catholique à l'autel ! ! !


  0 Dieu ! quel spectacle! Un homme à la parole duquel un Dieu s'abaisse du ciel en terre, quand il dit sans y changer une lettre, et comme si Jésus-Christ le disait encore lui-même : Hoc Est Enim Corpus Meum!


Un homme qui, par l'articulation de cinq mots, opère le miracle de la transsubstantiation, immole le Fils de Dieu sur la pierre du sacrifice, tient la cour céleste en extase, fait pleuvoir des déluges de grâces sur la terre, arrête la foudre suspendue sur des milliers de pécheurs, arrache des âmes aux feux du purgatoire, et rafraîchit délicieusement celles qui ne peuvent en sortir encore ; un homme qui fait et renouvelle ces prodiges tous les jours de sa vie sans que jamais Jésus-Christ résiste à l'autorité de sa parole : en vérité, est-ce un homme ? Appartient-il à la masse commune des hommes?

Les anges qui lui font escorte, qui envieraient sa dignité si l'envie pouvait les atteindre; les anges qui voient à la lumière de Dieu tant de grandeurs entassées au centre de l'humanité, d'ailleurs si chétive et si misérable, les anges ne voient-ils qu'un homme ordinaire dans le sacrificateur quotidien du Dieu qu'ils adorent?

 

Arrêtons-nous, et n'épuisons pas par nos admirations les forces de notre âme.

Replions-nous plutôt sur nous-mêmes, et, tout saisis encore des étonnantes merveilles que nous venons de contempler, demandons-nous, la main sérieusement appliquée sur la conscience, si des dignités de cette nature n'exigent de celui qui en est investi qu'une sainteté médiocre.

Demandons-nous si le prêtre qui en est gratifié est réellement ce qu'il doit être quand il se place, nous ne dirons pas au rang des pécheurs, cela ferait frémir, mais à un des degrés inférieurs de la perfection chrétienne. Demandons-nous si un tel prêtre peut considérer sans trouble et sans confusion des multitudes de pieux fidèles, si au-dessous de lui dans l'échelle des grandeurs, et si supérieurs à lui dans l'échelle de la sainteté. Demandons-nous s'il a de lui-même les sentiments élevés qu'en ont ces pieux fidèles, ces âmes embrasées du feu divin, qui le considèrent comme l'ombre de Dieu même, et qui, instruites à l'école de l'Esprit saint, mesurent sa sainteté, comme il le devrait faire lui-même, sur la sublimité de ses fonctions et sur la divinité de son sacerdoce.

 

Nous souscrivons d'avance aux réponses qui se feront à ces questions dans le sanctuaire de la conscience.

 

Monter à l'autel pour y immoler Jésus-Christ tous les jours et se nourrir de sa propre substance; qui oserait dire que cela ne demande pas une sainteté sans tache?

 

S'asseoir au saint tribunal avec mission spéciale de réconcilier les pécheurs avec Dieu, de réchauffer les tièdes, de perfectionner les justes, de consoler, d'éclairer, de diriger des milliers d'âmes dans les voies du salut et de la perfection chrétienne ; est-ce l'œuvre d'un prêtre sans piété, et n'est-ce pas plutôt l'œuvre d'un saint?

 

Monter en chaire pour y annoncer les divins oracles à une multitude de chrétiens; emboucher la trompette divine ; expliquer et faire goûter le saint Évangile et ses austères rigueurs; prêcher toutes les vertus, stigmatiser tous les vices, et n'être rien moins soi-même que ce qu'on dit aux autres d'être, est-ce faire son devoir d'apôtre en serviteur fidèle, et peut-on penser que Dieu soit satisfait d'un tel service?

 

Être aux yeux des peuples l'image de Jésus-Christ sur la terre; en être le ministre et le collaborateur, exercer son sacré ministère en courant comme lui après les pécheurs, les affligés et les pauvres pour les sauver tous et les embraser du divin amour : cela peut-il se faire et se bien faire avec un cœur froid, avec une piété languissante et même avec une sainteté ordinaire et commune?

 

...

 

Aussi, qui pourrait savoir l'infusion de dons spirituels qui s'opère dans l'âme de ce jeune homme au moment où on peut lui dire avec vérité : Tu es sacerdos in aeternum?

II se passe en ce moment des mystères ineffables dont Dieu seul a le secret, mais qui, du reste, se traduisent souvent chez le nouveau prêtre en un saint frémissement d'abord, puis en soupirs et en larmes, puis enfin en des actes éminents de vertu et de sainteté.

Oui, quand il est bien appelé, quand il répond fidèlement à sa vocation, quand il prend réellement Dieu pour son partage et qu'il renonce à tout jamais et de grand cœur aux frivolités de la terre et aux vains plaisirs du monde, le sang de Jésus-Christ dont il s'abreuve chaque jour, retombe en pluie de grâces sur son âme et lui communique cette foi qui fait des prodiges, ces vertus qui édifient, cette charité qui embrase, et ces transports de zèle qui touchent les pécheurs les plus endurcis.

 

Voilà ce que produisent ces divines faveurs quand elles tombent dans un cœur de prêtre digne de les recevoir.

 

Saint Ambroise l'appelle une profession déifique, deifica professio, et il ajoute qu'elle surpasse infiniment toutes les grandeurs de ce monde : Nihil excellentius in hoc sseculo.

Il la met au-dessus non-seulement de celle des rois et des empereurs, mais même au-dessus de celle des anges : Praetulit vos, sacerdotes, regibus et imperatoribus, prsetulit vos angelis.

 

Saint Grégoire de Nazianze dit, et saint Thomas l'a dit après lui, que les anges eux-mêmes vénèrent le sacerdoce : Sacerdotium ipsi quoque angeli venerantur ; et en effet, ajoute saint Liguori, tous les anges du ciel réunis ne peuvent pas absoudre d'un seul péché.

 

Saint Augustin, contemplant la dignité du prêtre à l'autel, a écrit ces paroles, que nous ne traduisons pas dans la crainte d'en altérer le sens, mais que nous recommandons au lecteur de peser avec attention : 0 venerabilis sanctitudo manuum ! ô felix exercitium! Qui creavit me sine me, ipse creavit se mediante me.

Quel langage ! et quelle hauteur il révèle dans le prêtre à qui il s'adresse !

 

Le pape Innocent III, considérant les immenses pouvoirs du prêtre, ne balance pas à le placer, en ce point, au-dessus de la très-sainte Vierge elle-même : Licet, dit-il, beatissima Virgo excellentior fuit apostolis, non tamen illi, sed istis Dominus claves regni cœlorum commisit; et saint Bernardin de Sienne, si renommé pour sa tendre piété envers la divine Mère, ose s'adresser à elle-même, et lui dire : Virgo benedicta, excusa me, quia non loquor contra te, sacerdotium pretulit super te.


Oui, dit saint Ambroise, la sainteté du prêtre doit » l'emporter de beaucoup sur celle des laïques; bien plus, le prêtre, sur ce point, ne doit avoir rien de commun avec la multitude : » Nihil in sacerdote commune cum multitudine. Vita sacerdotis praeponderare debet, sicut prseponderat gratia.

 

Je ne trouve pas un seul saint, dit Cyrille d'Alexandrie, qui n'ait redouté le poids énorme du divin ministère.

Donnez-moi dix prêtres zélés, dit saint Philippe de Néri, et le monde est converti.

 

O Dieu! versez, nous vous en conjurons, versez à flots vos grâces les plus abondantes sur votre sainte Eglise, et spécialement sur ses ministres qui en sont les colonnes, et qui, par leur sainteté, doivent en être l'ornement et la gloire.

 

mr l'abbé H. Dubois


 

 



 

 

 

 

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Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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