Publié le 1 Octobre 2009

Misericordias Domini in aeternum cantabo.
Octobre 2009
P A X
« L'homme doit être tout à fait sûr qu'à chaque instant Dieu le regarde du haut des cieux » Saint Benoît
Publié le 1 Octobre 2009
Publié le 1 Octobre 2009
Publié le 1 Octobre 2009
Publié le 30 Septembre 2009
Publié le 30 Septembre 2009
Paul-Alain Rochon,
73 ans, natif de la Vienne, à Solesmes depuis un peu plus d'un demi-siècle. Ses parents ne souhaitaient pas qu'il devienne moine. Il a attendu la majorité pour revêtir la robe de bure.
Thierry Barbeau.
Originaire de Coëx, en Vendée, ce maître des novices d'une quarantaine d'années vit cloîtré depuis 1992. Sa famille, chrétienne, a vécu favorablement son engagement.
« L'essentiel de notre vie, la louange de Dieu, est difficile à dire.
Pourquoi s'engage-t-on ? Parce qu'on ressent un coup de foudre pour une communauté. On entre dans une famille. Ici, on perçoit une forte tradition, la grande sagesse de la Règle bénédictine. Une histoire de mille ans, une lignée dans laquelle on s'inscrit.
Nous sommes fidèles à l'Église romaine. Des débats, des polémiques agitent le monde et parfois l'Église. On se sent au-delà. La liturgie en latin, avec le chant grégorien, attire des jeunes qui cherchent Dieu, qui recherchent quelque chose de solide, qui va les structurer. Nous cherchons Dieu à travers l'obéissance à une Règle. Nous cherchons aussi Dieu à travers nos frères moines.
Notre rôle est de manifester que Dieu existe. Le grégorien est un chemin vers la profondeur de l'écriture sainte. Ce chant d'humilité est un regard d'amour, de foi. Saint-Augustin dit que chanter, c'est prier deux fois. Le silence est une règle d'or. Nous cherchons Dieu dans la solitude. Nous n'ajoutons rien à la vie chrétienne : nous la vivons avec un certain radicalisme. À Solesmes, on a des frères de 90 ans et plus, une certaine sagesse. Leur fidélité à une congrégation est stimulante aux plus jeunes.
« Nous nous enracinons »
Notre formation philosophique, théologique, nourrit notre contemplation, structure la pensée. Nous croyons en l'équilibre entre foi et raison. Nous avons le souci de la recherche de la vérité. On ne contemple pas des images, mais Dieu. Nous travaillons. Nous nous mettons dans la condition ordinaire de l'homme qui gagne son pain à la sueur de son front. Nos frères travaillent à la lingerie, l'accueil, la bibliothèque, la cuisine, au potager, sont professeurs... Nous vivons notre travail comme une offrande.
Un des drames de notre société, ce sont des gens qui ne savent pas d'où ils viennent, au sens culturel, intérieur. Ici, nous nous enracinons dans une tradition, non pas fossilisée, mais vivante, à laquelle nous apportons notre pierre.
Conscients que c'est de Solesmes qu'est repartie la vie monastique en France, au XIXe
Publié le 29 Septembre 2009
(1) : Tobie 1.1
(2) : Tobie 12.15 cf Apocalypse 8.2
(3) : Tobie 5.13-14 ou 18-19 selon les versions
(4) : Tobie 6
(5) : Tobie 9
(6) : Tobie 11
(7) : Tobie 13
(8) : Tobie 12.20
Bonne et sainte fête à Michaël et à Raphaëlle
Publié le 27 Septembre 2009
Publié le 26 Septembre 2009
Pie XI, qui considérait Thérèse de Lisieux comme l' "Étoile de son pontificat", n'hésita pas à affirmer dans l'homélie du jour de sa canonisation, le 17 mai 1925: "L'Esprit de vérité lui ouvrit et lui fit connaître ce qu'il a coutume de cacher aux sages et aux savants pour le révéler aux tout-petits. Ainsi, selon le témoignage de notre prédécesseur immédiat, elle a possédé une telle science des réalités d'en-haut qu'elle peut montrer aux âmes une voie sûre pour le salut" (AAS 17 [1925], p. 213).
Son enseignement n'est pas seulement conforme à l'Écriture et à la foi catholique, mais il excelle (eminet) par la profondeur et la sagesse synthétique où il est parvenu. Sa doctrine est à la fois une confession de la foi de l'Église, une expérience du mystère chrétien et une voie vers la sainteté. Faisant preuve de maturité, Thérèse donne une synthèse de la spiritualité chrétienne; elle unit la théologie et la vie spirituelle, elle s'exprime avec vigueur et autorité, avec une grande capacité de persuasion et de communication, ainsi que le montrent la réception et la diffusion de son message dans le Peuple de Dieu.
L'enseignement de Thérèse exprime avec cohérence et intègre dans un ensemble harmonieux les dogmes de la foi chrétienne considérés comme doctrine de vérité et expérience de vie. Il ne faut pas oublier à ce sujet que l'intelligence du dépôt de la foi transmis par les Apôtres, ainsi que l'enseigne le Concile Vatican II, progresse dans l'Église sous l'assistance du Saint-Esprit: "En effet, la perception des réalités aussi bien que des paroles transmises s'accroît tant par la contemplation et l'étude des croyants qui les méditent dans leur cœur (cf. Lc 2,19.51) que par l'intelligence intérieure des réalités spirituelles qu'ils expérimentent ainsi que par la prédication de ceux qui, avec la succession dans l'épiscopat, ont reçu un charisme certain de vérité" (Dei Verbum, n. 8).
Dans les écrits de Thérèse de Lisieux, sans doute ne trouvons-nous pas, comme chez d'autres Docteurs, une présentation scientifiquement organisée des choses de Dieu, mais nous pouvons y découvrir un témoignage éclairé de la foi qui, en accueillant d'un amour confiant la condescendance miséricordieuse de Dieu et le salut dans le Christ, révèle le mystère et la sainteté de l'Église.
On peut donc à juste titre reconnaître dans la sainte de Lisieux le charisme d'enseignement d'un Docteur de l'Église, à la fois à cause du don de l'Esprit Saint qu'elle a reçu pour vivre et exprimer son expérience de foi et à cause de son intelligence particulière du mystère du Christ. En elle se retrouvent les dons de la loi nouvelle, c'est-à-dire la grâce de l'Esprit Saint, qui se manifeste dans la foi vivante agissant par la charité (cf. S. Thomas d'Aquin, Somme théol., I-II, q. 106, a. 1; q. 108, a. 1).
Nous pouvons appliquer à Thérèse de Lisieux ce que dit mon prédécesseur Paul VI d'une autre sainte jeune, Docteur de l'Église, Catherine de Sienne: "Ce qui frappe plus que tout dans la sainte, c'est la sagesse infuse, c'est-à-dire l'assimilation brillante, profonde et exaltante des vérités divines et des mystères de la foi [...]: une assimilation, certes favorisée par des dons naturels exceptionnels, mais évidemment prodigieuse, due à un charisme de sagesse de l'Esprit Saint" (AAS 62 (1970), p. 675).
8. Avec sa doctrine propre et son style unique, Thérèse se présente comme une authentique maîtresse de la foi et de la vie chrétiennes. Dans ses écrits, comme dans les développements des saints Pères, passe la sève vivifiante de la tradition catholique dont les richesses, ainsi que l'atteste encore le Concile Vatican II, "passent dans la pratique et la vie de l'Église qui croit et qui prie" (Dei Verbum, n. 8).
Thérèse jouit d'une universalité exceptionnelle. Sa personne, son message évangélique de la "petite voie" de la confiance et de l'enfance spirituelle ont reçu et continuent de recevoir un accueil surprenant, qui a franchi toutes les frontières.
L'influence de son message touche avant tout des hommes et des femmes dont la sainteté ou l'héroïcité des vertus ont été reconnues par l'Église elle-même, des pasteurs de l'Église, des spécialistes de la théologie et de la spiritualité, des prêtres et des séminaristes, des religieux et des religieuses, des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles, des hommes et des femmes de toutes les conditions et de tous les continents. Thérèse apporte à tous sa manière personnelle de confirmer que le mystère chrétien, dont elle est devenue témoin et apôtre, se faisant dans la prière, comme elle le dit avec audace, "apôtre des apôtres" (Ms A, 56 r·), doit être pris à la lettre, avec le plus grand réalisme possible, parce qu'il a une valeur universelle dans le temps et dans l'espace. La force de sa doctrine vient de ce qu'elle montre concrètement comment toutes les promesses de Jésus trouvent leur plein accomplissement dans le croyant qui sait accueillir avec confiance en sa vie la présence salvatrice du Rédempteur.
Publié le 24 Septembre 2009
Publié le 23 Septembre 2009
Historique
Dans l’expression Notre-Dame de la Merci, le mot Merci traduit l’espagnol merced qui signifie grâce, ou le latin merces qui signifie rançon. A l’origine de l’Ordre des Mercédaires qui s’occupèrent de racheter les chrétiens captifs des musulmans, Notre-Dame apparut à saint Pierre Nolasque, à saint Raymond de Penyafor] et au roi Jacques I° d’Aragon.
Au milieu de la nuit du 1° août 1218, alors que l’Eglise célébrait la fête de Saint-Pierre-aux-Liens, la vierge Marie, accompagnée d’anges et de saints, apparut à saint Pierre Nolasque et lui dit : Mon fils, je suis la Mère du Fils de Dieu qui, pour le salut et la liberté du genre humain, répandit tout son sang en souffrant la mort cruelle de la Croix ; je viens ici chercher des hommes qui veuillent, à l’exemple de mon Fils, donner leur vie pour le salut et la liberté de leurs frères captifs. C’est un sacrifice qui lui sera très agréable. Je désire donc que l’on fonde en mon honneur un Ordre dont les religieux, avec une foi vive et une vraie charité, rachètent les esclaves chrétiens de la puissance et de la tyrannie des Turcs, se donnant même en gage, s’il est nécessaire, pour ceux qu’ils ne pourront racheter autrement. Telle est, mon fils, ma volonté ; car, lorsque dans l’oraison tu me priais avec des larmes de porter remède à leurs souffrances, je présentais tes vœux à mon Fils qui, pour ta consolation et pour l’établissement de cet Ordre sous mon nom, m’a envoyée du ciel vers toi. Saint Pierre Nolasque répondit : Je crois d’une foi vive que vous êtes la Mère du Dieu vivant et que vous êtes venue en ce monde pour le soulagement des pauvres chrétiens qui souffrent dans une barbare servitude. Mais que suis-je, moi, pour accomplir une œuvre si difficile au milieu des ennemis de votre divin Fils et pour tirer ses enfants de leurs cruelles mains ? Et Notre-Dame de lui répondre : Me crains rien, Pierre, je t’assisterai dans toute cette affaire et, pour que tu aies foi en ma parole, tu verras bientôt l’exécution de ce que je t’ai annoncé et mes fils et mes filles de cet Ordre se glorifieront de porter des habits blancs comme ceux dont tu me vois revêtue. En disant cela, la Vierge disparut.
Pierre Nolasque passa en prière le reste de la nuit puis rejoignit Raymond de Penyafort qui lui dit : J’ai eu cette nuit la même vision que vous : j’ai été aussi favorisé de la visite de la Reine des anges et j’ai entendu de sa bouche l’ordre qu’elle me donnait de travailler de toutes mes forces à l’établissement de cette religion et d’encourager dans mes sermons les catholiques fidèles à venir en aide à une œuvre de charité si parfaite. C’est pour remercier Dieu et la très sainte Vierge que j’étais venu si matin à la cathédrale. Le roi Jacques I° d’Aragon entra alors dans la cathédrale et leur dit : La glorieuse Reine des anges m’est apparue cette nuit, avec une beauté et une majesté incomparables, m’ordonnant d’instituer, pour la rédemption des captifs, un Ordre qui porterait le nom de Sainte-Marie de la Merci ou de la Miséricorde ; et, comme je connais en toi, Pierre Nolasque, un grand désir de racheter les esclaves, c’est toi que je charge de l’exécution de cette œuvre. Pour toi, Raymond, dont je sais la vertu et la science, tu seras le soutien de l’Ordre par tes prédications.