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Publié le 2 Octobre 2009




Le rosaire, le « Saint Rosaire ».


Confié par la Sainte Vierge un jour du temps à Dominique de Guzman, lorsque les gens ne savaient pas lire, cette prière qui répugne aux esprits forts, a traversé les âges sans que personne ne soit parvenu à la détruire. Les apostats de tout poil ont bien essayé de nous faire comprendre que les « chrétiens adultes », ceux qui se « tiennent debout à l’église et qui communient dans la main », n’ont que faire de ces patenôtres qu’on récite sans âme et sans conviction… !

Mais en fait de patenôtres, les mêmes vaticineurs n’ont rien eu à donner à manger à leurs ouailles, et à défaut d’avoir rempli les cœurs, ils ont vidé les églises.

Le rosaire, le « Saint Rosaire » est la prière des petits, des pauvres, des malades, des enfants. En notre siècle d’hypercriticisme, d’hyperationalité, d’hyperdisjonctivisme, d’hyperienpourattendre, il est donc normal que le rosaire soit voué aux gémonies, sans autre forme de procès. Force est de constater que nos grands penseurs de la modernité s’en soient bien éloignés.

Ce qui est intéressant de noter c’est que les principaux ennemis du rosaire sont désormais octogénaires, pendant que le rosaire, le Saint Rosaire lui, n’a pas pris une ride.

Alors que leurs discours moqueurs et abusivement post-conciliaires firent en sorte que le rosaire soit banni, cette prière des pauvres s’est maintenue, comme si par enchantement, il défiait, les unes après les autres et dans la « sancta indifferentia », toutes les tentatives démoniaques de détruire la religion. Certains se sont même ingéniés à l’interdire lorsque le Saint Sacrement est exposé. Comme si Jésus était devenu orphelin de mère et de père, et qu’on interdise de louer sa maman quand il est là ; ça aussi, ce fut du grand n’importenawak.

Mais qu’importe ! les pieuses gens qui s’agenouillent devant Jésus Christ réellement et substantiellement présent, dans son corps, son sang, son âme, sa divinité, dans le Très Saint Sacrement de l’Autel, n’ont aucun scrupule à tenir discrètement dans leur main leur chapelet.
Car en fait de religion, le chapelet en « est ». C’est un objet de piété, un instrument de religion, un moyen comme un autre, certes, mais c’est un moyen de pauvres, et donc qui fait peur, car la religion du pauvre indispose. Car la piété du pauvre, du petit, du sans-voix, du sans défense, la piété de celui qui n’a pas de pouvoir est le seul acte de pouvoir qui puisse défier l’abus de pouvoir, la dictature. La dictature de la pensée univoque et unique moderniste qui exècre le « populaire ». De cette pensée unique qui parle « en veux-tu en voilà » du « peuple de Dieu », qui n’a que ce mot à la bouche mais qui ne s’en est jamais tenue aussi loin qu’aujourd’hui et veut détruire tout ce qui est « populaire ». Or ce qui est « du peuple », en général, par définition est « populaire ». A noter aussi l’engouement pour les pauvres, et paradoxalement ceux-là mêmes qui parlent de pauvres nourrissent un profond mépris pour la « prière du pauvre » !
Combien de paradoxes de la sorte devrons-nous supporter encore… ?

De cette pensée unique qui parle de culture, de progrès, de modernité, mais qui ne s’est jamais tenue aussi loin des mystères simples et frais qu’on médite dans ce rosaire.
Le Saint rosaire n’a pas seulement substitué les cent-cinquante psaumes par les « ave Maria », il propose aussi une méditation, une réflexion sur les « mystères », autant dire sur les passages de la Vie de Jésus Christ. Car le Rosaire porte à Dieu. Par Marie. Ad Jesum per Mariam.

Au fond, le rosaire répugne parce qu’il est saint.

Et comme toute chose sainte, il effraie, et l’on pense qu’il doive disparaître. Le seul problème c’est que lorsque quelque chose vient de Dieu, il est quasi impossible de le faire disparaître : comme la vie. La vie, on aurait pu la faire disparaître de la face de la terre, mais l’homme n’y est jamais parvenu, comme il n’est jamais arrivé à « l’inventer », ne restant que « procréateur » ou « transmetteur » de vie, mais pas Créateur. Il en va de même du rosaire ; on aura beau faire des congrès, des « partages de silence », des réunions, des carrefours, des tables rondes, carrées, ovales… tout ce que vous voudrez, personne, j’entends, personne ne pourra détruire le Rosaire, parce que c’est le Saint Rosaire.

Le rosaire, le « saint Rosaire » a conservé sa saveur d’antan et la même destination que jadis : à savoir, ceux qui ne savaient pas lire jadis, ce sont les petits d’aujourd’hui, les faibles, les sans-voix, ceux qui n’ont que leur doigt pour compter les cent-cinquante « Ave Maria », qui correspondaient aux cent cinquante psaumes du bréviaire de jadis. Cette prière de « substitution » a maintenu des âmes en alerte, cette prière de pauvres et pour les pauvres a sauvé des millions, des milliards d’âmes en détresse. « Le Psautier de la Vierge » comme le dit Alain de la Roche est la prière qui a uni des âmes, qui a élevé des âmes, qui a sauvé des âmes. La complétude mystérique du Rosaire, passant inlassablement les épisodes joyeux, douloureux et glorieux de la vie du Christ et de sa Très Sainte Mère, cette complétude n’a pas trouvé d’égal jusqu’ici, et pour cause : c’est Dieu qui a transmis le rosaire aux pauvres. Au reste il faut se faire « pauvre » pour prier le Rosaire. Ceux qui « parlent des pauvres », qui se font des fortunes en écrivant sur l’Eglise des pauvres (Hans Küng), ceux-là ne sont pas assez pauvres pour aimer et prier le Rosaire. Pour aimer et prier le Rosaire, il faut être pauvres et humbles, et se savoir « en besoin » de grâces.

Mais qu’il est beau de voir ces pauvres paysans des steppes hongroises, le visage buriné par les vents venus d’Asie, tenir fébrilement entre leurs grosses mains boursoufflées ce petit rosaire fait de perles de bois d’olivier ! Mais qu’il est beau de voir ces vieilles femmes espagnoles emmantillées, égrener patiemment leur rosaire offert jadis pour leur première communion. Mais qu’il est beau de voir ces pieuses portugaises dévalant à genoux la Cova da Iria tout en récitant leur chapelet ! Mais qu’il est beau de voir ces vieux confesseurs italiens engoncés dans leur confessionnal tout méditant les mystères du rosaire… ! Mais qu’il est beau de voir les pèlerins traditionnels sur les routes de France, méditer le chapelet, et continuer leur pérégrination accompagnés et bénis par leur tendre Mère du ciel.
Le Rosaire a cela de rassurant qu’il est une prière pour tous, et récitée par tous.
Il s’agit d’une prière à notre Mère, d’une pétition humble, d’un suffrage de désarmés, de démunis, de faibles, de malades, de petits.
Les grands de ce monde n’ont que faire d’une chose aussi insignifiante qu’est le chapelet. Prière insignifiante en effet, pour les insignifiants aux yeux du monde. Mais pour les yeux de Dieu, il y a au contraire toute la signification de son amour dans ce petit instrument de prière.

Les tordus, les apostats, les hérétiques peuvent bien cracher leur venin sur cette prière, ils peuvent la ridiculiser, l’interdire, la proscrire, elle restera néanmoins celle que Dieu à donner aux pauvres hommes que nous sommes. C’est une prière de pauvre, pour des pauvres.
Le Rosaire est une prière dont on peut dire qu’elle est un « lien » qui nous unit à la Très Sainte Vierge Marie, la Bienheureuse Mère de Dieu. Et ce cordon ombilical, ce lien de piété parentale filiale est un appui, un soutien, une joie.

Comment ne pas vouloir établir un lien avec Dieu ?

Le chapelet est ce lien, cette chaîne, cette corde, cette courroie de transmission qui, au gré des heures passés à réciter les « ave Maria », transporte l’âme pour lui faire contempler les mystères dont elle goûtera la félicité, là-haut, dans l’Eternelle Patrie. Au ciel. Voilà on y est: le rosaire, le Saint Rosaire est un avant-goût du ciel.


Entrons dans la Gloire.


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Publié le 1 Octobre 2009



Magnificat anima mea Dominum !
Misericordias Domini in aeternum cantabo.

Octobre 2009

P A X




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Publié le 1 Octobre 2009





sainte fête à Monseigneur !


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Publié le 1 Octobre 2009

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Publié le 30 Septembre 2009





« La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu'elle fleurit, n'a pour elle-même aucun soin, – ne demande pas : suis-je regardée ? »


 (Angelus Silesius)

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Publié le 30 Septembre 2009




11 - 12 OCTOBRE: grande fête de la Dédicace abbayes de Solesmes & Fontgombault



Paul-Alain Rochon,

73 ans, natif de la Vienne, à Solesmes depuis un peu plus d'un demi-siècle. Ses parents ne souhaitaient pas qu'il devienne moine. Il a attendu la majorité pour revêtir la robe de bure.

Thierry Barbeau.

Originaire de Coëx, en Vendée, ce maître des novices d'une quarantaine d'années vit cloîtré depuis 1992. Sa famille, chrétienne, a vécu favorablement son engagement.

« L'essentiel de notre vie, la louange de Dieu, est difficile à dire.


Pourquoi s'engage-t-on ? Parce qu'on ressent un coup de foudre pour une communauté. On entre dans une famille. Ici, on perçoit une forte tradition, la grande sagesse de la Règle bénédictine. Une histoire de mille ans, une lignée dans laquelle on s'inscrit.

Nous sommes fidèles à l'Église romaine. Des débats, des polémiques agitent le monde et parfois l'Église. On se sent au-delà. La liturgie en latin, avec le chant grégorien, attire des jeunes qui cherchent Dieu, qui recherchent quelque chose de solide, qui va les structurer. Nous cherchons Dieu à travers l'obéissance à une Règle. Nous cherchons aussi Dieu à travers nos frères moines.

Notre rôle est de manifester que Dieu existe. Le grégorien est un chemin vers la profondeur de l'écriture sainte. Ce chant d'humilité est un regard d'amour, de foi. Saint-Augustin dit que chanter, c'est prier deux fois. Le silence est une règle d'or. Nous cherchons Dieu dans la solitude. Nous n'ajoutons rien à la vie chrétienne : nous la vivons avec un certain radicalisme. À Solesmes, on a des frères de 90 ans et plus, une certaine sagesse. Leur fidélité à une congrégation est stimulante aux plus jeunes.

« Nous nous enracinons »

Notre formation philosophique, théologique, nourrit notre contemplation, structure la pensée. Nous croyons en l'équilibre entre foi et raison. Nous avons le souci de la recherche de la vérité. On ne contemple pas des images, mais Dieu. Nous travaillons. Nous nous mettons dans la condition ordinaire de l'homme qui gagne son pain à la sueur de son front. Nos frères travaillent à la lingerie, l'accueil, la bibliothèque, la cuisine, au potager, sont professeurs... Nous vivons notre travail comme une offrande.

Un des drames de notre société, ce sont des gens qui ne savent pas d'où ils viennent, au sens culturel, intérieur. Ici, nous nous enracinons dans une tradition, non pas fossilisée, mais vivante, à laquelle nous apportons notre pierre.


Conscients que c'est de Solesmes qu'est repartie la vie monastique en France, au XIXe

siècle. Nous avons une salle des journaux. Mais pas de télévision, de radio. Paradoxalement, nous nous sentons plus informés que les gens. Ceux-ci ont pléthore d'informations qu'ils ont du mal à discerner. Nous vivons en retrait, mais nous ne nous désintéressons pas des affaires du monde. »

Recueilli par Gaspard NORRITO.


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Publié le 29 Septembre 2009





Ce nom, qui signifie "Dieu a guéri", est celui, dans le texte grec, d'un des ancêtres de Tobit (1). Mais il désigne surtout un ange, "un des sept qui se tiennent et entrent devant la gloire du Seigneur" (2), l'un des archanges de la tradition judéo-chrétienne. Sous le nom d'emprunt d'Azarias, il se présente à Tobie et s'offre à le conduire en Médie, chez Gabaél qu'il déclare très bien connaître. Pour donner confiance à Tobit, il s'annonce comme le fils d'un de ses amis (3). Tout au long du voyage il guide le jeune homme et lui prodigue les conseils ; il l'invite à s'arrêter à Ecbatane, chez Ragouél, et à demander la main de la fille de son hôte ; pour déjouer les maléfices du démon Asmodée, qui a déjà tué, avant même que le mariage soit consommé, les sept précédents maris de Sarra, Raphaël enseigne à Tobie un moyen infaillible : il faut brûler le coeur et le foie d'un certain poisson que Tobie a grâce à lui capturé et la fumée écartera tout esprit mauvais (4). Seul, après le mariage de Tobie, Raphaël achèvera le voyage à Raguès d'où il ramènera, non seulement l'argent dû par Gabaèl mais Gabaèl lui-même, invité aux noces (5). Au retour à Ninive, on frottera du fiel du même poisson les yeux du vieux Tobit devenu aveugle, ce qui lui rendra la vue (6). Le miracle illumine le coeur du pieux vieillard qui chante alors les louanges de Dieu et la splendeur de la Jérusalem à venir (7). Et Raphaël remonte "vers Celui qui l'a envoyé" (8). Le nom de cet ange n'apparaît pas ailleurs dans la Bible, mais on le trouve dans l'apocryphe Livre d'Hénoch.


(1) : Tobie 1.1
(2) : Tobie 12.15 cf Apocalypse 8.2
(3) : Tobie 5.13-14 ou 18-19 selon les versions
(4) : Tobie 6
(5) : Tobie 9
(6) : Tobie 11
(7) : Tobie 13
(8) : Tobie 12.20

 

Bonne et sainte fête à Michaël et à Raphaëlle

 

 

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Publié le 27 Septembre 2009



Hymne de la Liturgie

Victoire de Lumière,
terreur des ténèbres sur la terre,
Michel
au moindre appel
ton cri traverse les sept cieux :
" Qui est comme Dieu ? "

Où la force ne peut suffire,
où le danger touche au pire,
tu fais lever en profondeur
la Puissance du Seigneur !

Feu vertical, ton glaive tranche !
C'est au plus sec de la branche
comme à la racine du coeur
la Présence du Seigneur !

Ange de Justice, rappelle
que la mort n'est pas mortelle
si l'homme attend, de son Sauveur
la Sentence

Litanies de saint Michel

Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, écoutez-nous.
Christ, exaucez-nous.
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, Reine des Anges, priez pour nous.
Saint Michel Archange, priez pour nous.
Saint Michel, princes très glorieux, priez pour nous.
Saint Michel, fort dans le combat, priez pour nous.
Saint Michel, vainqueur de Satan, priez pour nous.
Saint Michel, terreur des démons, priez pour nous.
Saint Michel, prince de la milice céleste, priez pour nous.
Saint Michel, héraut de la gloire divine, priez pour nous.
Saint Michel, joie des Anges, priez pour nous.
Saint Michel, honoré des Elus, priez pour nous.
Saint Michel, qui présentez au Très-Haut nos prières, priez pour nous.
Saint Michel, défenseur des âmes justes, priez pour nous.
Saint Michel, messager de Dieu, priez pour nous.
Saint Michel, dont la prière conduit aux cieux, priez pour nous.
Saint Michel, soutien du peuple de Dieu, priez pour nous.
Saint Michel, gardien et patron de l'Eglise, priez pour nous.
Saint Michel, bienfaiteur des peuples qui vous honorent, priez pour nous.
Saint Michel, porte-étendard du salut, priez pour nous.
Saint Michel, notre défenseur dans le combat, priez pour nous.
Saint Michel, ange de la paix, priez pour nous.
Saint Michel, introducteur des âmes dans la lumière sainte, priez pour nous.
Saint Michel, prévôt du Paradis, priez pour nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
V./ Priez pour nous, saint Michel Archange.
R./ Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Oraison

Dieu tout puissant et éternel, qui avez établi saint Michel gardien de l'Eglise et prévôt du paradis, accordez par son intercession, à l'Eglise la prospérité et la paix, à nous la grâce en cette vie et la gloire dans l'éternité. Par Jésus-Christ, Notre Seigneur.
Ainsi soit-il.

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Publié le 26 Septembre 2009



fête 1er ou 3 Octobre.


"Cette jeune carmélite, en effet, sans formation théologique spéciale, mais éclairée par la lumière de l'Évangile, se sent instruite par le Maître divin qui, comme elle le dit, est "le Docteur des docteurs" (Ms A, 83 v·), chez qui elle puise les "enseignements divins" (Ms B, 1 r·). Elle éprouve en elle-même l'accomplissement des paroles de l'Écriture: ""Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi". [...] "La miséricorde est accordée aux petits"" (Ms B, 1 v·; cf. Pr 9,4; Sg 6,6); et elle se sait instruite dans la science de l'amour, cachée aux sages et aux savants, que le divin Maître a bien voulu lui révéler, comme aux petits (cf. Ms A, 49 r·; Lc 10,21-22).

Pie XI, qui considérait Thérèse de Lisieux comme l' "Étoile de son pontificat", n'hésita pas à affirmer dans l'homélie du jour de sa canonisation, le 17 mai 1925: "L'Esprit de vérité lui ouvrit et lui fit connaître ce qu'il a coutume de cacher aux sages et aux savants pour le révéler aux tout-petits. Ainsi, selon le témoignage de notre prédécesseur immédiat, elle a possédé une telle science des réalités d'en-haut qu'elle peut montrer aux âmes une voie sûre pour le salut" (AAS 17 [1925], p. 213).


Son enseignement n'est pas seulement conforme à l'Écriture et à la foi catholique, mais il excelle (eminet) par la profondeur et la sagesse synthétique où il est parvenu. Sa doctrine est à la fois une confession de la foi de l'Église, une expérience du mystère chrétien et une voie vers la sainteté. Faisant preuve de maturité, Thérèse donne une synthèse de la spiritualité chrétienne; elle unit la théologie et la vie spirituelle, elle s'exprime avec vigueur et autorité, avec une grande capacité de persuasion et de communication, ainsi que le montrent la réception et la diffusion de son message dans le Peuple de Dieu.


L'enseignement de Thérèse exprime avec cohérence et intègre dans un ensemble harmonieux les dogmes de la foi chrétienne considérés comme doctrine de vérité et expérience de vie. Il ne faut pas oublier à ce sujet que l'intelligence du dépôt de la foi transmis par les Apôtres, ainsi que l'enseigne le Concile Vatican II, progresse dans l'Église sous l'assistance du Saint-Esprit: "En effet, la perception des réalités aussi bien que des paroles transmises s'accroît tant par la contemplation et l'étude des croyants qui les méditent dans leur cœur (cf. Lc 2,19.51) que par l'intelligence intérieure des réalités spirituelles qu'ils expérimentent ainsi que par la prédication de ceux qui, avec la succession dans l'épiscopat, ont reçu un charisme certain de vérité" (Dei Verbum, n. 8).


Dans les écrits de Thérèse de Lisieux, sans doute ne trouvons-nous pas, comme chez d'autres Docteurs, une présentation scientifiquement organisée des choses de Dieu, mais nous pouvons y découvrir un témoignage éclairé de la foi qui, en accueillant d'un amour confiant la condescendance miséricordieuse de Dieu et le salut dans le Christ, révèle le mystère et la sainteté de l'Église.


On peut donc à juste titre reconnaître dans la sainte de Lisieux le charisme d'enseignement d'un Docteur de l'Église, à la fois à cause du don de l'Esprit Saint qu'elle a reçu pour vivre et exprimer son expérience de foi et à cause de son intelligence particulière du mystère du Christ. En elle se retrouvent les dons de la loi nouvelle, c'est-à-dire la grâce de l'Esprit Saint, qui se manifeste dans la foi vivante agissant par la charité (cf. S. Thomas d'Aquin, Somme théol., I-II, q. 106, a. 1; q. 108, a. 1).


Nous pouvons appliquer à Thérèse de Lisieux ce que dit mon prédécesseur Paul VI d'une autre sainte jeune, Docteur de l'Église, Catherine de Sienne: "Ce qui frappe plus que tout dans la sainte, c'est la sagesse infuse, c'est-à-dire l'assimilation brillante, profonde et exaltante des vérités divines et des mystères de la foi [...]: une assimilation, certes favorisée par des dons naturels exceptionnels, mais évidemment prodigieuse, due à un charisme de sagesse de l'Esprit Saint" (AAS 62 (1970), p. 675).


8. Avec sa doctrine propre et son style unique, Thérèse se présente comme une authentique maîtresse de la foi et de la vie chrétiennes. Dans ses écrits, comme dans les développements des saints Pères, passe la sève vivifiante de la tradition catholique dont les richesses, ainsi que l'atteste encore le Concile Vatican II, "passent dans la pratique et la vie de l'Église qui croit et qui prie" (Dei Verbum, n. 8).

 

Thérèse jouit d'une universalité exceptionnelle. Sa personne, son message évangélique de la "petite voie" de la confiance et de l'enfance spirituelle ont reçu et continuent de recevoir un accueil surprenant, qui a franchi toutes les frontières.


L'influence de son message touche avant tout des hommes et des femmes dont la sainteté ou l'héroïcité des vertus ont été reconnues par l'Église elle-même, des pasteurs de l'Église, des spécialistes de la théologie et de la spiritualité, des prêtres et des séminaristes, des religieux et des religieuses, des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles, des hommes et des femmes de toutes les conditions et de tous les continents. Thérèse apporte à tous sa manière personnelle de confirmer que le mystère chrétien, dont elle est devenue témoin et apôtre, se faisant dans la prière, comme elle le dit avec audace, "apôtre des apôtres" (Ms A, 56 r·), doit être pris à la lettre, avec le plus grand réalisme possible, parce qu'il a une valeur universelle dans le temps et dans l'espace. La force de sa doctrine vient de ce qu'elle montre concrètement comment toutes les promesses de Jésus trouvent leur plein accomplissement dans le croyant qui sait accueillir avec confiance en sa vie la présence salvatrice du Rédempteur.

 

JEAN-PAUL II

LETTRE APOSTOLIQUE

pour la proclamation de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face
Docteur de l'Église universelle

 

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Publié le 24 Septembre 2009



La vie de l'homme est un pèlerinage vers la patie céleste, sa patrie définitive. C'est un court chemin, mais semé de difficultés qui sont aussi bien dans l'homme (chair) qu'en dehors de lui (le monde, le démon). C'est précisément parce qu'il s'agit d'un chemin semé d'embûches et incertain que Dieu, dans son immense bonté, a placé  à côté de chaque être humain un Ange Gardien ou protecteur, pour le protéger des pièges du malin et le guider sur le chemin du salut.

En effet, la dévotion aux Saints Anges Gardiens est très ancienne dans le peuple chrétien, ainsi que la fête en leur honneur, le 2 Octobre.

Cette dévotion est fondée sur de nombreux textes bibliques de l'Ancien et du Nouveau Testament. Dans le livre de l'Exode nous lisons cette parole du Seigneur adressée au peuple d'Israël cheminant vers la Terre promise:" Voici que je vais envoyer un ang devant toi, pour qu'il veille sur toi au cours de ton voyage et te fasse parvenir au lieu que je t'ai fixé. Révère-le et écoute sa voix. Ne lui soit point rebelle." (Ex. 23,20-21). Ce sont des paroles que chacun peut interpêter comme étant adressées à lui, en rapport avec son chemin de vie et le rôle de son Ange Gardien.

Mais le fondement biblique principal de cette doctrine se trouve dans la parole même de Jésus lorsqu'il bénit les petits enfants:" Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits, car je vous  le dis, leurs anges au ciel se tiennent constamment en présence de mon Père qui est aux cieux." (Mt.18,10) Dans le livre des actes des apôtres il est également question des anges assistants les Apôtres et l'Eglise primitive.

P Pierre-Philippe Giovannetti, m.s.p
mouvement des serviteurs des pauvres.



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