Publié le 28 Février 2016

j'en reconnais un au moins !

 

 

 

..mais bientôt ouverte aux fillesLes élèves sont tous des garçons, donc, pour une question de concordance des voix. « Mais tout le monde nous réclame une école de filles », indique Clarisse Voutier. Une classe de première devrait également ouvrir ses portes, dans cette école qui existe depuis deux ans.

La venue des élèves de l'académie à Solesmes s’inscrit dans le cadre d’un « week-end de cohésion, de musique et de vie commune. »

Dimanche 28 février, récital de l’Académie musicale de Liesse, église abbatiale de Solesmes, à 14 h. Gratuit.

 

ouest france

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 28 Février 2016

 

Joseph vendu par ses frères.

 

 

 

Joseph, âgé de seize ans, et n’étant encore qu’un enfant, conduisait le troupeau de son père avec ses frères, et il était avec les enfants de Bala et de Zelpha, femmes de son père. Il accusa alors ses frères, devant son père, d’un crime énorme. Israël aimait Joseph plus que tous ses autres enfants, parce qu’il l’avait eu étant déjà vieux ; et il lui avait faire une robe de plusieurs couleurs. Ses frères, voyant donc que leur père l’aimait plus que tous ses autres enfants, le haïssaient et ne pouvaient lui parler avec douceur. Il arriva aussi que Joseph rapporta à ses frères un songe qu’il avait eu, qui fut encore la semence d’une plus grande haine. Car il leur dit : « Ecoutez le songe que j’ai eu. Il me semblait que je liais des gerbes dans la campagne, que ma gerbe se leva et se tient debout, et que les vôtres, entourant la mienne, l’adoraient. » Ses frères lui répondirent : « Est-ce que tu seras notre roi, et serons-nous soumis à ta puissance ? » Ces songes et ses entretiens allumèrent donc encore davantage l’envie et la haine qu’ils avaient contre lui. Il eut encore un autre songe, qu’il raconta à ses frères, en leur disant : « J’ai vu en songe que le soleil et la lune, et onze étoiles m’adoraient. » Lorsqu’il eut rapporté ce songe à son père et à ses frères, son père lui en fit réprimande, et il lui dit : « Que voudrait dire ce songe que tu as eu ? Est-ce que ta mère, tes frères et moi nous t’adorerons sur la terre ? »

 

 

"Ruben, les ayant entendus parler ainsi, tâchait de le tirer d’entre leurs mains, et il leur disait : « Ne le tuez point et ne répandez point son sang, mais jetez-le dans cette citerne qui est au désert, et conservez vos mains pures. » Il disait cela dans le dessein de le tirer de leurs mains et de le rendre à son père. Aussitôt donc que Joseph fut arrivé près de ses frères, ils lui ôtèrent sa robe de plusieurs couleurs, qui le couvrait jusqu’en bas ; et ils le jetèrent dans cette vieille citerne, qui était sans eau. S’étant ensuite assis pour manger, ils virent des Ismaëlites qui passaient, et qui, venant de Galaad, portaient sur leurs chameaux des parfums, de la résine et de la myrrhe, et s’en allaient en Egypte. Judas dit alors à ses frères : Que nous servira si nous tuons notre frère et nous cahcons son sang ? Il vaut mieux qu’il soit vendu aux Ismaélites, et que nos mains ne soient pas souillées ; car il est notre frère et notre chair. Ses frères acquiescèrent à ses discours. Et des marchands Madianites passant, ils le retirèrent de la citerne et le vendirent vingt pièces d’argent aux Ismaélites qui le menèrent en Egypte.

 

 

 

 

Le Sauveur nous y apprend que cet esprit immonde, chassé d’une âme, s’en va errant dans les lieux arides et déserts. C’est là qu’il dévore son humiliation, et qu’il sent davantage les tortures de cet enfer qu’il porte partout avec lui, et dont il voudrait se distraire, s’il le pouvait, par le meurtre des âmes que Jésus-Christ a rachetées. L’Ancien Testament nous montre déjà les démons vaincus, réduits à fuir dans des solitudes éloignées : c’est ainsi que le saint Archange Raphaël relégua dans les déserts de l’Égypte supérieure l’esprit infernal qui avait fait périr les sept maris de Sara. Mais l’ennemi de l’homme ne se résigne pas à rester ainsi toujours éloigné de la proie qu’il convoite. La haine le pousse, comme au commencement du monde, et il se dit : « Il faut que je retourne à ma maison d’où je suis sorti ». Mais il ne viendra pas seul ; il veut triompher, et pour cela il amènera, s’il le faut, avec lui sept autres démons plus pervers encore. Quel choc se prépare pour la pauvre âme, si elle n’est pas vigilante, fortifiée ; si la paix que Dieu lui a rendue n’a pas été une paix armée ! L’ennemi sonde les abords de la place ; dans sa perspicacité, il examine les changements qui se sont opérés pendant son absence. Qu’aperçoit-il dans cette âme où il avait naguère ses habitudes et son séjour ? Notre Seigneur nous le dit : le démon la trouve sans défense, toute disposée à le recevoir encore ; point d’armes dirigées contre lui. Il semble que l’âme attendait cette nouvelle visite. C’est alors que, pour être plus sûr de sa conquête, l’ennemi va chercher ses renforts. L’assaut est donné ; rien ne résiste ; et bientôt, au lieu d’un hôte infernal, la pauvre âme en recèle une troupe ; « et, ajoute le Sauveur, le dernier état de cet homme devient pire que le premier ».

Comprenons l’avertissement que nous donne la sainte Église, en nous faisant lire aujourd’hui ce terrible passage de l’Évangile. De toutes parts, des retours à Dieu se ménagent ; la réconciliation va s’opérer dans des millions de consciences ; le Seigneur va pardonner sans mesure ; mais tous persévéreront-ils ? Lorsque le Carême reviendra dans un an convoquer les chrétiens à la pénitence, tous ceux qui, dans ces jours, vont se sentir arrachés à la puissance de Satan, auront-ils maintenu leurs âmes franches et libres de son joug ? Une triste expérience ne permet pas à l’Église de l’espérer. Beaucoup retomberont, et peu de temps après leur délivrance, dans les liens du péché. Oh ! S’ils étaient saisis par la justice de Dieu en cet état ! Cependant, tel sera le sort de plusieurs, d’un grand nombre peut-être. Craignons donc la rechute ; et pour assurer notre persévérance, sans laquelle il nous eût peu servi de rentrer pour quelques jours seulement dans la grâce de Dieu, veillons désormais, prions, défendons les abords de notre âme, résignons-nous au combat ; et l’ennemi, déconcerté de notre contenance, ira porter ailleurs sa honte et ses fureurs.

 

dom Guéranger

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 27 Février 2016

 

C'était en 1953. L'expédition était partie le 10 mars. A plusieurs reprises, bravant le froid, l'altitude et le temps, quelques-uns avaient approché le sommet sans pouvoir conclure. Finalement, ce 29 mai, il revint à Edmund Hillary et au sherpa Tenzing Norgay, d'être les premiers à vaincre le ''toit du monde'' et fouler de leurs pieds endoloris le sommet vierge de la plus haute montagne du monde. C'est presque par surprise qu'ils prirent conscience d'y être parvenu. « Il n'y eut soudain plus rien autour de moi que l'espace, dans toutes les directions. Nous étions debout sur l'Everest », commenta Hillary. Mais combien de morts la redoutable cime garde-t-elle dans ses flancs ? Ceux qui avaient échoué avant la fameuse date de sa reddition. Ceux qui s'y essayèrent au cours des années jusqu'aujourd'hui.

Que d'énergie dépensée pour atteindre au Graal des alpinistes ! Que d'entraînement, que de renoncements, que de préparation pour une réussite incertaine ! Et pourtant, l'Everest, avec ses 8848 m., n'est pas la plus haute montagne du monde ni la plus difficile à conquérir. Il en est une autre, située, à Jérusalem qui requiert toutes nos attentions et toute notre énergie pour se laisser vaincre.

Le mont Golgotha est, en vérité, une bien modeste protubérance de rocher. Du temps du Seigneur Jésus, elle était plantée au milieu d'une ancienne carrière sise près d'une porte de la Ville Sainte. Les romains en avaient fait le lieu des exécutions publiques de sorte que tous ceux qui allaient et venaient puissent contempler avec crainte la poigne de fer implacable de l'occupant, châtiant les factieux et bandits de tout acabit.

Il lui fallut une force surhumaine pour escalader ce bout de roche grossier. Avec sa Croix, Il portait dans sa chair tous les péchés des hommes de tous les temps. Il traînait dans son sillage la marée humaine de tous les âges, incapable non seulement de l'aider, mais accrochant, comme des boulets à ses pieds, le fardeau de ses résistances à la grâce et l'ingratitude de sa légèreté agrippée aux biens qui ne peuvent la combler. C'était bien autre chose que l'Everest ! Ou plutôt un Everest spirituel inimaginable ! C'est la montagne du Seigneur où Il établit sa demeure. Cette maison de Dieu présent au milieu de nous, c'est le Corps ensanglanté de Jésus, dernier cri d'Amour et d'offrande, élevé sur la montagne du crâne pour que, désormais, se répande sur toute la planète les flots de la miséricorde jaillissant de son Cœur.

En juin dernier, j'ai eu la grâce de pouvoir y célébrer le Saint-Sacrifice de la Messe. J'avoue avoir été pris de vertige alors que j'élevais l'hostie puis le calice. Toute Messe puise en ce lieu sa puissance de grâce et de salut. C'est de ce lieu précis que jaillit la source inépuisable de la grâce divine qui s'écoule surabondamment dans tous les lieux du monde et dans toutes les époques, par la Sainte Messe. Le Calvaire, vaincu par le Grand Prêtre de notre salut, est bien le toit du monde d'où le Seigneur contemple les espaces vides de nos cœurs, de nos sociétés, de nos civilisations, dans toutes les directions. Il les contemple d'un regard amoureux pour les combler des flots de Sa vie donnée, encore et encore.

Pendant ce temps du carême, comment allons-nous rejoindre Jésus sur le mont Golgotha ? Comment allons-nous l'aider à porter sa Croix ? Comment allons-nous nous unir à Son sacrifice en vue de la rémission des péchés afin de renaître à la vraie vie et de ressusciter avec Lui ?

Ne faisons pas mentir la prophétie de Michée : « Il arrivera dans les derniers jours que la montagne de la maison du Seigneur se tiendra plus haut que les monts, elle s'élèvera au-dessus des collines. Vers elle afflueront des peuples et viendront des nations nombreuses » (4, 1-2a). Avec la Très Sainte Vierge Marie et saint Jean, tenons-nous vaillamment debout au pied de la Croix, pour que les eaux miraculeuses de la rédemption nous atteignent et atteignent tous les hommes !

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Rédigé par Philippe

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Publié le 27 Février 2016

 

 

 

 

 

Monseigneur l'astre solaire,
Comm’ je n’l'admir’ pas beaucoup,
M'enlèv’ son feu, oui mais, d’ son feu, moi j’ m'en fous,
J'ai rendez-vous avec vous !
La lumièr’ que je préfère,
C'est cell’ de vos yeux jaloux,
Tout le restant m'indiffère,
J'ai rendez-vous avec vous !

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 27 Février 2016

 

 

 

 

Certes, après l’annonce de la Bonne Nouvelle du salut universel en Jésus Christ, c’est le rôle des pasteurs d’instruire le peuple de Dieu sur le bien et le mal. Il s’agit d’indiquer « le chemin du Ciel » (comme disait saint  Jean-Marie Vianney au petit berger qui lui avait montré la route d’Ars). L’enjeu n’est ni plus ni moins que la vie éternelle ou la damnation. On ne rigole pas avec ça !

C’est pourquoi tous ceux qui enseignent et exhortent au nom du Christ doivent annoncer, sans compromis et sans lâcheté, ce qui conduit à la bénédiction ou à la malédiction, montrer clairement le chemin escarpé qui mène à la vie et dénoncer la route large et spacieuse qui mène à la perdition. Même si cela ne fait pas plaisir, c’est une œuvre de charité que de dénoncer le péché. Cependant, cela ne peut se faire sous la forme d’une liste de péchés associés à une peine : il s’agit d’un vrai enseignement qui doit éclairer la conscience du fidèle, l’encourager à la conversion et non l’enfermer dans une impasse.

 

C’est pourquoi, si l’Eglise a le devoir de dénoncer largement le péché et d’enseigner au plus grand nombre à le repérer et à l’éviter, elle ne peut désigner le pécheur que dans un cadre bien précis, fixé par le Seigneur lui-même. Ce cadre est la confession.

Lorsque Jésus souffla sur ses apôtres et leur dit : "Recevez l’Esprit Saint ! Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus" (Jean 20,22-23), il n’a pas donné un code avec des règles à destination de tous les fidèles. Il a institué des ministres chargés d’accompagner leurs frères. Si le Seigneur a pris le risque de confier ce pouvoir extraordinaire à des serviteurs tout aussi pécheurs que les autres hommes, c’est qu’il voulait éviter un danger plus grand encore. Ce danger est celui du jugement, jugement d’autrui, mais aussi jugement de soi-même. Jésus a commandé : « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés » (Mat 7,1). Il ne veut pas que chacun y aille de son propre petit jugement : la bible d’une main, le catéchisme de l’autre, le code de droit canonique dans une troisième, tout cela baignant dans les grands principes moraux des arrière-grands-parents qui n’ont souvent rien à voir avec le message de Jésus ou les conditions culturelles actuelles.

Pour répondre en quelques minutes à la question qu’on me posait, je n’avais pas le temps de me lancer dans un cours de théologie morale, mais je ne pouvais surtout pas donner une liste de situations permises et défendues.

1°) Cela aurait signifié que chacun, seul dans son coin, seul devant une liste, aurait dû se juger lui-même. Mais aucun fidèle, même l’évêque et même le pape, ne peut se juger lui-même (le pape et moi nous nous confessons comme tout le monde à un autre prêtre !). Cela est valable pour chacun…

2°) Ce catalogue « du permis et du défendu » donnerait la possibilité, de l’extérieur et sans discernement, de juger autrui digne ou indigne de communion (un peu comme un radar flashe tous les véhicules qui franchissent la vitesse limite, sans savoir s’il s’agit d’un fou du volant ou d’une ambulance menant un mourant aux urgences !).

Frères et sœurs, chacun a le devoir d’éclairer sa conscience et d’évaluer sa propre vie face à l’Evangile (cela s’appelle l’examen de conscience) et ensuite de faire de son mieux pour se conformer à la volonté de Dieu. Mais il faut rappeler à tous (ceux qui sont "en règle" comme ceux qui ne le sont pas) que seul le sacrement de confession est le lieu de la réconciliation avec Dieu qui nous rend dignes de recevoir la sainte communion.

 

Ce n’est pas en communiant ou en ne communiant pas que l’on fait ce que Dieu veut, c’est en se confessant !

 

Il faut, certes, éviter les scandales quand on vit une situation publique ambigüe, mais on peut communier si, et seulement si, dans le secret du confessionnal, le prêtre envoyé pour ça par Dieu nous a jugés suffisamment contrits pour recevoir le pardon de nos péchés. Voilà pourquoi je fais souvent ce communiqué précis avant la communion aux messes que je préside :

« Pour communier, recevoir le Corps du Christ, je vous rappelle qu’il faut être baptisé, avoir fait sa première communion, s’être confessé, avoir reçu l’absolution et vivre selon l’Evangile ».

 

Cela suffit comme règle… et concerne tout le monde !

 

+ David Macaire
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France

 

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 27 Février 2016

Rédigé par Philippe

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Publié le 26 Février 2016

 

 

 

Dans cet Evangile apparaissent trois personnes: le père et ses deux fils. Mais derrière les personnes apparaissent deux projets de vie assez différents. Les deux fils vivent en paix, ce sont des agriculteurs très aisés, ils ont de quoi vivre, ils vendent bien leurs produits, la vie semble être bonne.

Et toutefois, le fils le plus jeune trouve peu à peu cette vie ennuyeuse, insatisfaisante: ce ne peut pas être cela - pense-t-il - toute la vie: chaque jour se lever, que sais-je, à six heures du matin, puis selon les traditions d'Israël, une prière, une lecture de la Sainte Bible, puis on va travailler, et à la fin encore une prière. Ainsi, jour après jour, il pense: mais non, la vie c'est plus que cela, je dois trouver une autre vie où je sois véritablement libre, où je puisse faire ce qu'il me plaît; une vie libre de cette discipline et de ces normes des commandements de Dieu, des ordres de mon père; je voudrais être tout seul et avoir la vie totalement pour moi, avec toutes ses beautés. Maintenant, au contraire, il n'y a que le travail...

Et il décide ainsi de prendre tout son patrimoine et de s'en aller. Le père est très respectueux et généreux, et il respecte la liberté de son fils: c'est lui qui doit trouver son projet de vie. Et il s'en va, come dit l'Evangile, dans un pays très lointain. Lointain probablement au sens géographique, parce qu'il veut un changement, mais aussi intérieurement, parce qu'il veut une vie totalement différente. A présent, son idée est: liberté, faire ce que j'ai envie de faire, ne pas connaître ces normes d'un Dieu qui est lointain, ne pas être dans la prison de cette discipline de la maison, faire ce qui est beau, ce qui me plaît, profiter de la vie avec toute sa beauté et sa plénitude.

Et dans un premier temps - nous pourrions penser peut-être pendant quelques mois - tout se passe bien: il est content d'avoir atteint enfin la vie, il se sent heureux. Mais ensuite, peu à peu, il ressent là aussi de l'ennui, là aussi c'est toujours la même chose. Et en fin de compte, il reste un vide toujours plus inquiétant; le sentiment que cela n'est pas encore la vie devient de plus en plus vif; plus encore, en allant de l'avant avec toutes ces choses-là, la vie s'éloigne de plus en plus. Tout devient vide: à présent également réapparaît l'esclavage de faire toujours les mêmes choses. Et à la fin, l'argent aussi finit, et le jeune homme trouve que son niveau de vie est inférieur à celui des porcs.

 

Alors, il commence à réfléchir et il se demande si cela était réellement le chemin de la vie: une liberté interprétée dans le sens de faire ce que je veux, vivre, avoir la vie uniquement pour moi ou si en revanche, la vie ne serait pas plutôt de vivre pour les autres, de contribuer à la construction du monde, à la croissance de la communauté humaine... Ainsi commence le nouveau chemin, un chemin intérieur. Le jeune homme réfléchit et considère tous ces nouveaux aspects du problème et il commence à voir qu'il était bien plus libre chez lui, en étant propriétaire lui aussi, en contribuant à la construction de la maison et de la société en communion avec le Créateur, en connaissant le but de sa vie, en devinant le projet que Dieu avait pour lui. Dans ce chemin intérieur, dans cette maturation d'un nouveau projet de vie, en vivant également le chemin extérieur, le fils le plus jeune se met en marche pour revenir, pour recommencer avec sa vie, parce que désormais, il a compris que le chemin qu'il avait pris était le mauvais. Je dois repartir avec une autre idée, se dit-il, je dois recommencer.

 

Et il arrive à la maison du père qui lui a laissé sa liberté pour lui donner la possibilité de comprendre intérieurement ce que signifie vivre, ce que signifie ne pas vivre. Le père avec tout son amour l'embrasse, lui offre une fête et la vie peut commencer à nouveau en partant de cette fête. Le fils comprend que c'est précisément le travail, l'humilité, la discipline de chaque jour qui crée la véritable fête et la véritable liberté. Il retourne ainsi chez lui en ayant mûri et en s'étant purifié intérieurement: il a compris ce que signifie vivre. Assurément, à l'avenir également, sa vie ne sera pas facile, les tentations reviendront, mais il est désormais pleinement conscient qu'une vie sans Dieu ne fonctionne pas: il manque l'essentiel, il manque la lumière, il manque la raison, il manque le grand sens d'être homme. Il a compris que nous ne pouvons connaître Dieu que sur la base de sa Parole. (Nous chrétiens nous pouvons ajouter que nous savons qui est Dieu par Jésus, en qui nous a réellement été montré le visage de Dieu). Le jeune homme comprend que les commandements de Dieu ne sont pas des obstacles à la liberté et pour une vie belle, mais qu'ils sont les indicateurs de la route sur laquelle marcher pour trouver la vie. Il comprend que le travail également, la discipline, l'engagement non pour soi-même, mais pour les autres élargit la vie. Et c'est précisément cet effort de s'engager dans le travail qui donne sa profondeur à la vie, parce que l'on expérimente la satisfaction d'avoir en fin de compte contribué à faire grandir ce monde qui devient plus libre et plus beau.

 

Je ne voudrais pas à présent parler de l'autre fils qui est resté à la maison, mais devant sa réaction de jalousie, nous voyons qu'intérieurement, lui aussi rêvait qu'il aurait peut-être été beaucoup mieux de se permettre toutes les libertés. Lui aussi, intérieurement, doit "rentrer à la maison" et comprendre à nouveau ce qu'est la vie, comprendre que l'on ne vit vraiment qu'avec Dieu, avec sa Parole, dans la communion de sa propre famille, du travail; dans la communion de la grande famille de Dieu. Je ne voudrais pas à présent entrer dans ces détails: laissons chacun de nous trouver la manière d'appliquer cet Evangile à lui-même. Nos situations sont différentes et chacun a son monde. Cela n'ôte rien au fait que nous sommes tous touchés et que nous pouvons tous entrer avec nos chemins intérieurs dans la profondeur de l'Evangile.


Je ne ferais encore que quelques petites remarques. L'Evangile nous aide à comprendre qui est vraiment Dieu: il est le Père miséricordieux qui, en Jésus, nous aime au-delà de toute mesure. Les erreurs que nous commettons, même si elles sont grandes, n'entament pas la fidélité de son amour. Dans le sacrement de la confession, nous pouvons toujours à nouveau repartir avec la vie: il nous accueille, nous rend la dignité d'être ses fils. Redécouvrons donc ce sacrement du pardon qui fait jaillir la joie dans un cœur né à nouveau à la vie véritable.

 

Par ailleurs, cette parabole nous aide à comprendre qui est l'homme: il n'est pas une "monade", une entité isolée qui ne vit que pour elle-même et doit avoir la vie seulement pour elle-même. Au contraire, nous vivons avec les autres et nous sommes créés avec les autres, et uniquement en étant avec les autres, en nous donnant aux autres, nous trouvons la vie. L'homme est une créature dans laquelle Dieu a imprimé son image, une créature qui est attirée dans l'horizon de sa Grâce, mais qui est aussi une créature fragile, exposée au mal; mais cependant capable de bien. Et finalement, l'homme est une personne libre. Nous devons comprendre ce qu'est la liberté et ce qui n'est que l'apparence de la liberté. La liberté, pourrions-nous dire, est un tremplin pour plonger dans la mer infinie de la bonté divine, mais elle peut devenir aussi une pente sur laquelle glisser vers l'abîme du péché et du mal et perdre ainsi également la liberté et notre dignité.

 

Chers amis, nous sommes dans le temps de Carême, des quarante jours avant Pâques. En ce temps de Carême, l'Eglise nous aide à accomplir ce chemin intérieur et nous invite à la conversion qui, avant d'être un effort toujours important pour changer nos comportements, est une opportunité pour décider de se lever et de repartir, c'est-à-dire d'abandonner le péché et de choisir de revenir à Dieu. Parcourons - tel est l'impératif du Carême -, parcourons ensemble ce chemin de libération intérieure. Chaque fois que, comme aujourd'hui, nous participons à l'Eucharistie, source et école de l'amour, nous devenons capables de vivre cet amour, de l'annoncer et de le témoigner avec notre vie. il faut toutefois que nous décidions d'aller vers Jésus, comme l'a fait le fils prodigue, en revenant intérieurement et extérieurement auprès de son père. Dans le même temps, nous devons abandonner l'attitude égoïste du fils aîné sûr de lui, qui condamne facilement les autres, ferme son cœur à la compréhension, à l'accueil et au pardon de ses frères et oublie lui aussi qu'il a besoin du pardon. Puissent nous obtenir ce don la Vierge Marie et saint Joseph, mon Patron, dont c'est demain la fête, et que j'invoque à présent de façon particulière pour chacun de vous et pour les personnes qui vous sont chères.

 

Benoît XVI

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Publié le 26 Février 2016

 

 

Passioniste italien (✝ 1862)

 

Saint Gabriel de Notre-Dame des Sept-Douleurs était originaire d'Assise. A 17 ans, il entra chez les Religieux Passionnistes.
A 24 ans, il offre sa vie à Dieu, tuberculeux et atteint d'une grande souffrance qu'il supporte joyeusement.
Il a été proposé par l'Église comme patron des novices et des séminaristes.

 

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 25 Février 2016

Rédigé par Philippe

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Publié le 25 Février 2016

 

 

 

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