Publié le 5 Novembre 2007

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La vie bénédictine est essentiellement vie chrétienne et surnaturelle.  Comme l'a bien noté Bossuet en son panégérique de saint Benoît:" la vie du chrétien est un long et infini voyage durant le cours duquel, quelque plaisir qui nous attache, quelque compagnie qui nous arrête, quelque ennui qui nous prenne, quelque fatigue qui nous accable, une voix divine s'élève d'en-haut qui nous dit:"Egredere", sors, et nous ordonne de marcher plus outre.


Telle est la vie chrétienne, et telle est par conséquent la vie monastique. Car qu'est-ce qu'un moine véritable, un moine digne de ce nom, sinon un parfait chrétien?


Il nous est indispensable de reconnaître d'abord ce qu'est la vie chrétienne et en quoi proprement elle consiste, puisque là se trouve le fondement premier et l'essentielle condition de la vie monastique. Bien que la vie bénédictine possède, nous le verrons, sa physionomie distincte, elle n'exerce pourtant d'autres énergies surnaturelles que celles-là meme que le baptême a formé en nous.

"Voyez quel grand amour le Père nous a témoigné, que nous soyons appelés enfants de Dieu et que nous le soyons en réalité! (St Jean 3,1'2)
Nous sommes enfants de Dieu par une communion réelle au Fils unique de Dieu, au Verbe Incarné, Notre-Seigneur Jésus Christ: La vie surnaturelle consiste essentiellement dans une participation et ressemblance au Seigneur:" A tous ceux qui l'ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu". (Jean 1,12)
Telle est la grâce sanctifiante: une réelle insertion vitale en Celui par qui nous sommes les enfants  de Dieu. La filiation divine n'est aucunement en nous une métaphore gracieuse, une fiction aimable, une dénomination extérieure. Elle répond à une transformation de notre être et à l'infusion d'une vie nouvelle. Le baptême a fait de nous un être tout neuf, une nouvelle créature. Auparavant notre âme n'était que le principe d'une vie naturelle et humaine. Désormais, par la grâce sanctifiante, elle est devenue en nous l'agent d'une vie supérieure, elle est établie dans une condition surnaturelle et divine.

Car c'est bien de vie divine qu'il s'agit. "Si la Vie qui était dans le Père s'est manifesté à nous, dit saint Jean, et si les apôtres l'ont annoncée au monde, c'est afin que nous entrions en société avec Dieu, avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. (1 Jean 1.3)
La Sainte Trinité vient habiter dans l'ame baptisée comme dans un temple. Dès ici-bas, sous le voile de la foi, nous possédons en nous toute la réalité de la vie de Dieu, par Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Cependant cette vie ne nous est pas toute donnée, tout venant de Dieu, toute passivement acceptée sans que nous eussions nous-même rien à faire.
Toute vie a des facultés qui lui sont propres, des activités qui sont à sa taille, des énergies qui lui sont proportionnées. La vie surnaturelle a ses organes, ses principes d'action correspondant à sa nature et à sa fin: ce sont surtout les vertus de foi, d'espérance et de charité; vertus théologales parce qu'elles ont Dieu pour objet, qu'elles nous unissent à Notre-Seigneur Jésus-Christ, et par lui et en lui à Dieu.

L'espérance est en nous le principe de vouloir la fin et les moyens que veut pour nous le Seigneur, elle donne notre vouloir à Dieu. La charité est en nous le principe qui nous fait aimer comme le Seigneur, elle donne notre coeur à Dieu.

Le Seigneur s'est vraiment emparé de toute notre vie. Ce  qui n'est pas  foi, espérance et charité peut et doit être informé par elles. La vie supérieure, c'est-à-dire  la vie de N.S.J.C. en nous embrasse notre être tout entier. C'est tout l'homme qui a été assumé par le Verbe de Dieu, c'est tout l'homme qui a été racheté par la Rédemption, sanctifié par les sacrements, c'est l'homme tout entier qui sera relevé et glorifié à la résurrection. Dieu ne fait rien à demi. Aucune de nos activités n'a donc de titre à se dérober à son influence. Il n'est pas un instant de sa vie où le baptisé ait le droit de déchoir, d'être naturel ou paien. Tout ce qui est soumis à notre raison et à notre volonté, doit être aussi soumis à Dieu et se rapporter à lui par la charité.

Tous nos actes doivent porter l'empreinte chrétienne. Mais il reste que seuls nos actes intérieurs de foi, d'espérance et de charité valent devant Dieu, que seuls ils nous grandissent, que nos oeuvres extérieures n'ont de prix que par eux.

Mon devoir et mon intérêt surnaturel me font donc une loi d'aller, au plus profond de ma vie, puiser en Dieu et en la substance surnaturelle que je porte en moi, le principe et la direction de toutes mes oeuvres. C'est de là, de cette région profonde, d'un concert établi entre Dieu et moi que mes actes seront produits et c'est à cette condition qu'ils seront à ma taille de chrétien et qu'ils obtiendront devant Dieu toute leur valeur.

L'imitation de Jésus-Christ qui est la loi essentielle du chrétien ne consiste pas dès lors simplement dans un effort d'assimilation à un exemplaire placé sous nos yeux, mais encore et surtout dans une déférence joyeuse, dans une souplesse de tous les instants à une souveraineté intérieure aimée, bénie, devant qui toute la vie s'incline.

C'est là que se trouve l'achèvement de la vie chrétienne: devenir aux mains de Dieu un instrument docile, un auxiliaire de toutes les heures, qui n'a de direction, d'application que dans sa docilité meme, dans la constance de son attachement à la vie du Seigneur.

Retenons que l'essence de la vie chrétienne, sa loi, sa fin, c'est l'union à Notre-Seigneur Jésus-Christ par la pensée, par la volonté, par l'amour.

Etre chrétien, c'est porter en soi la vie du  Seigneur par la foi, l'espérance et la charité, c'est penser, vouloir et aimer comme lui.


dom Delatte: la vie monastique.

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Publié le 5 Novembre 2007

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Fr. Philip Anderson, O.S.B.

Clear Creek Monastery
5804 W. Monastery Road
Hulbert, OK 74441-5698

Phone: (918) 772-2454
Fax: (918) 772-1044



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Publié le 2 Novembre 2007


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 Voilà les feuilles sans sève
Qui tombent sur le gazon,
Voilà le vent qui s'élève
Et gémit dans le vallon,
Voilà l'errante hirondelle
Qui rase du bout de l'aile
L'eau dormante des marais,
Voilà l'enfant des chaumières
Qui glane sur les bruyères
Le bois tombé des forêts.
 
L'onde n'a plus le murmure
Dont elle enchantait les bois ;
Sous des rameaux sans verdure
Les oiseaux n'ont plus de voix ;
Le soir est près de l'aurore,
L'astre à peine vient d'éclore
Qu'il va terminer son tour,
Il jette par intervalle
Une heure de clarté pâle
Qu'on appelle encore un jour.
 
L'aube n'a plus de zéphire
Sous ses nuages dorés,
La pourpre du soir expire
Sur les flots décolorés,
La mer solitaire et vide
N'est plus qu'un désert aride
Où l'oeil cherche en vain l'esquif,
Et sur la grève plus sourde
La vague orageuse et lourde
N'a qu'un murmure plaintif.
 
La brebis sur les collines
Ne trouve plus le gazon,
Son agneau laisse aux épines
Les débris de sa toison,
La flûte aux accords champêtres
Ne réjouit plus les hêtres
Des airs de joie ou d'amour,
Toute herbe aux champs est glanée :
Ainsi finit une année,
Ainsi finissent nos jours !
 
C'est la saison où tout tombe
Aux coups redoublés des vents ;
Un vent qui vient de la tombe
Moissonne aussi les vivants :
Ils tombent alors par mille,
Comme la plume inutile
Que l'aigle abandonne aux airs,
Lorsque des plumes nouvelles
Viennent réchauffer ses ailes
À l'approche des hivers.
 
C'est alors que ma paupière
Vous vit pâlir et mourir,
Tendres fruits qu'à la lumière
Dieu n'a pas laissé mûrir !
Quoique jeune sur la terre,
Je suis déjà solitaire
Parmi ceux de ma saison,
Et quand je dis en moi-même :
Où sont ceux que ton coeur aime ?
Je regarde le gazon.
 
Leur tombe est sur la colline,
Mon pied la sait ; la voilà !
Mais leur essence divine,
Mais eux, Seigneur, sont-ils là ?
Jusqu'à l'indien rivage
Le ramier porte un message
Qu'il rapporte à nos climats ;
La voile passe et repasse,
Mais de son étroit espace
Leur âme ne revient pas.
 
Ah ! quand les vents de l'automne
Sifflent dans les rameaux morts,
Quand le brin d'herbe frissonne,
Quand le pin rend ses accords,
Quand la cloche des ténèbres
Balance ses glas funèbres,
La nuit, à travers les bois,
À chaque vent qui s'élève,
À chaque flot sur la grève,
Je dis : N'es-tu pas leur voix ?
 
Du moins si leur voix si pure
Est trop vague pour nos sens,
Leur âme en secret murmure
De plus intimes accents ;
Au fond des coeurs qui sommeillent,
Leurs souvenirs qui s'éveillent
Se pressent de tous côtés,
Comme d'arides feuillages
Que rapportent les orages
Au tronc qui les a portés !
 
C'est une mère ravie
À ses enfants dispersés,
Qui leur tend de l'autre vie
Ces bras qui les ont bercés ;
Des baisers sont sur sa bouche,
Sur ce sein qui fut leur couche
Son coeur les rappelle à soi ;
Des pleurs voilent son sourire,
Et son regard semble dire :
Vous aime-t-on comme moi ?
 
C'est une jeune fiancée
Qui, le front ceint du bandeau,
N'emporta qu'une pensée
De sa jeunesse au tombeau ;
Triste, hélas ! dans le ciel même,
Pour revoir celui qu'elle aime
Elle revient sur ses pas,
Et lui dit : Ma tombe est verte !
Sur cette terre déserte
Qu'attends-tu ? Je n'y suis pas !
 
C'est un ami de l'enfance,
Qu'aux jours sombres du malheur
Nous prêta la Providence
Pour appuyer notre coeur ;
Il n'est plus ; notre âme est veuve,
Il nous suit dans notre épreuve
Et nous dit avec pitié :
Ami, si ton âme est pleine,
De ta joie ou de ta peine
Qui portera la moitié ?
 
C'est l'ombre pâle d'un père
Qui mourut en nous nommant ;
C'est une soeur, c'est un frère,
Qui nous devance un moment ;
Sous notre heureuse demeure,
Avec celui qui les pleure,
Hélas ! ils dormaient hier !
Et notre coeur doute encore,
Que le ver déjà dévore
Cette chair de notre chair !
 
L'enfant dont la mort cruelle
Vient de vider le berceau,
Qui tomba de la mamelle
Au lit glacé du tombeau ;
Tout ceux enfin dont la vie
Un jour ou l'autre ravie,
Emporte une part de nous,
Murmurent sous la poussière :
Vous qui voyez la lumière,
Vous souvenez-vous de nous ?
 

Ah! vous pleurer est le bonheur suprême,
Mânes chéris de quiconque a des pleurs!
Vous oublier c'est s'oublier soi-même :
N'êtes-vous pas un débris de nos coeurs?

En avançant dans notre obscur voyage,
Du doux passé l'horizon est plus beau,
En deux moitiés notre âme se partage,
Et la meilleure appartient au tombeau!

Dieu du pardon! leur Dieu! Dieu de leurs pères!
Toi que leur bouche a si souvent nommé!
Entends pour eux les larmes de leurs frères!
Prions pour eux, nous qu'ils ont tant aimés!

Ils t'ont prié pendant leur courte vie,
Ils ont souri quand tu les as frappés!
Ils ont crié : Que ta main soit bénie!
Dieu, tout espoir! les aurais-tu trompés?

Et cependant pourquoi ce long silence?
Nous auraient-ils oubliés sans retour?
N'aiment-ils plus? Ah! ce doute t'offense!
Et toi, mon Dieu, n'es-tu pas tout amour?

Mais, s'ils parlaient à l'ami qui les pleure,
S'ils nous disaient comment ils sont heureux,
De tes desseins nous devancerions l'heure,
Avant ton jour nous volerions vers eux.

Où vivent-ils? Quel astre, à leur paupière
Répand un jour plus durable et plus doux?
Vont-ils peupler ces îles de lumière?
Ou planent-ils entre le ciel et nous?

Sont-ils noyés dans l'éternelle flamme?
Ont-ils perdu ces doux noms d'ici-bas,
Ces noms de soeur et d'amante et de femme?
A ces appels ne répondront-ils pas?

Non, non, mon Dieu, si la céleste gloire
Leur eût ravi tout souvenir humain,
Tu nous aurais enlevé leur mémoire;
Nos pleurs sur eux couleraient-ils en vain?

Ah! dans ton sein que leur âme se noie!
Mais garde-nous nos places dans leur coeur;
Eux qui jadis ont goûté notre joie,
Pouvons-nous être heureux sans leur bonheur?

Etends sur eux la main de ta clémence,
Ils ont péché; mais le ciel est un don!
Ils ont souffert; c'est une autre innocence!
Ils ont aimé; c'est le sceau du pardon!

 
Ils furent ce que nous sommes,
Poussière, jouet du vent !
Fragiles comme des hommes,
Faibles comme le néant !
Si leurs pieds souvent glissèrent,
Si leurs lèvres transgressèrent
Quelque lettre de ta loi,
Ô Père ! ô Juge suprême !
Ah ! ne les vois pas eux-même,
Ne regarde en eux que toi!
Si tu scrutes la poussière,
Elle s'enfuit à ta voix!
Si tu touches la lumière,
Elle ternira tes doigts!
Si ton oeil divin les sonde,
Les colonnes de ce monde
Et des cieux chancelleront :
Si tu dis à l'innocence :
Monte et plaide en ma présence!
Tes vertus se voileront.

Mais toi, Seigneur, tu possèdes
Ta propre immortalité!
Tout le bonheur que tu cèdes
Accroît ta félicité!
Tu dis au soleil d'éclore,
Et le jour ruisselle encore!
Tu dis au temps d'enfanter,
Et l'éternité docile,
Jetant les siècles par mille,
Les répand sans les compter!

Les mondes que tu répares
Devant toi vont rajeunir,
Et jamais tu ne sépares
Le passé de l'avenir;
Tu vis! et tu vis! les âges,
Inégaux pour tes ouvrages,
Sont tous égaux sous ta main;
Et jamais ta voix ne nomme,
Hélas! ces trois mots de l'homme :
Hier, aujourd'hui, demain!

Ô Père de la nature,
Source, abîme de tout bien,
Rien à toi ne se mesure,
Ah! ne te mesure à rien!
Mets, à divine clémence,
Mets ton poids dans la balance,
Si tu pèses le néant!
Triomphe, ô vertu suprême!
En te contemplant toi-même,
Triomphe en nous pardonnant!

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Rédigé par philippe

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Publié le 1 Novembre 2007



Notre dame du bien mourir, priez pour nous. 
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2007. mamie Thomas.

"Etends sur eux la main de ta clémence,
Ils ont péché, mais le ciel est un don!
Ils ont souffert, c'est une autre innocence!
Ils ont aimé, c'est le sceau du pardon!"




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Rédigé par philippe

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Publié le 1 Novembre 2007

fontgombault-copie-1.jpgphoto gaud


Travailler en cherchant Dieu seul
 

"Hier, je me trouvais dans la chambre d’un bon prêtre et là, mon regard est tombé sur ces paroles: Dieu seul!

 

Mon regard à ce moment-là était rempli de fatigues et de douleurs, mon esprit repensait à tant de journées d’anxiété comme celles d’hier, et, sur le tourbillon de tant d’angoisses, sur le ton confus de tant de soupirs, cela me semblait être la bonne voix aimable de mon ange: Dieu seul !, âme desolée, Dieu seul!

 

Sur une fenêtre, il y avait un cyclamen; plus en avant, un couloir où quelques prêtres méditaient pieusement et, encore au-delà, un crucifix, un cher et vénéré crucifix qui me rappelait de belles années inoubliables, et c’est là que s’arrêta mon regard rempli de larmes, aux pieds du Seigneur. Et il me semblait que l’âme se reprenait, et qu’une voix paisible et confortante descendait de ce coeur transpercé et m’invitait à m’élever, à confier mes douleurs à Dieu et à prier.

 

Quel doux silence plein de paix...! et dans le silence Dieu Seul!

Je continuais à me répéter Dieu seul! 

 

Il me semblait percevoir une atmosphère bénéfique et calme entourant mon âme!... Je vis alors derrière moi la raison de mes peines présentes: au lieu de chercher à plaire à Dieu seul! dans mon travail, cela faisait des années que je mendiais la louange des hommes, et j’étais dans une recherche continuelle, dans l’angoisse de trouver quelqu’un qui puisse me voir, m’apprécier, m’applaudir. Je conclus au-dedans de moi: ici aussi, il faut commencer une vie nouvelle: travailler en cherchant Dieu seul! 

 

Le regard de Dieu est comme une rosée qui fortifie, comme un rayon lumineux qui féconde et dilate: travaillons donc sans vacarme et sans trêve, travaillons sous le regard de Dieu, de Dieu seul! 

 

Le regard humain est comme un rayon brûlant qui fait pâlir les couleurs, même les plus résistantes: ce serait dans notre cas comme un souffle de vent gelé qui plie, courbe, endommage la tige encore tendre de cette pauvre petite plante.

 

Chaque action faite pour faire du tapage et pour être vu, perd sa fraîcheur aux yeux du Seigneur: elle est comme une fleur passée de main en main et qui est à peine présentable. (...) 

 

Dieu Seul! Oh, comme il est utile et consolant de vouloir Dieu seul pour témoin! Dieu seul est la sainteté au degré le plus élevé! Dieu seul est la certitude la plus fondée d’entrer un jour au ciel. 

Dieu seul, mes enfants, Dieu seul!

De “L’oeuvre de la Divine Providence” du Bienheureux Luigi Orione (1872-1940) (3 septembre 1899).

 vatican

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Rédigé par philippe

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Publié le 1 Novembre 2007

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Je suis la résurrection et la vie; celui qui croit en moi, meme s'il meurt, vivra. Et celui qui vit et croit en moi
ne mourra pas pour l'éternité.



antienne à Bénédictus Jn 11, 25-26.

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Rédigé par philippe

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Publié le 30 Octobre 2007

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Bonne et sainte fête de Tous les Saints...
"tu m'as séduit Seigneur et je me suis laissé séduire.."

mais d'où viennent-ils?

de la grande épreuve. Ils ont blanchi leur vêtement dans le sang de l'Agneau.
Ils n'auront plus ni faim, ni soif, ni aucune autre chaleur ne les incommodera
plus. Parce que l'Agneau, qui est au milieu du Trône, sera leur pasteur,
et il les conduira aux fontaines des eaux vivantes,
et Dieu essuyera de leurs yeux toutes leurs larmes...

Gaudeamus in domino....

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Rédigé par philippe

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Publié le 30 Octobre 2007

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Merci Arte. J'ai beaucoup aimé. On ne peut mieux expliquer la vie contemplative. "Tu m'as séduit Seigneur et je me suis laissé séduire."  Il n'y a pas de longueurs comme certains l'ont dit. On réduit l'éternité à quelques secondes de films..

Une grande leçon , faire de sa solitude, une présence.  La lumière du tabernacle dans la pénombre de la nuit.. La grande réalité de la présence de Dieu.  Présence que l'on peut trouver partout dès que nos volets sont fermés à nos sensibilités exacerbées, à tout ce qui n'est pas Lui. Comme toutes les questions de rituel, de messe tradi, de motu proprio,  nous paraissent comme du superflu et du dérisoire.

Comme nous sentons que ce n'est pas l'essentiel.  L'essentiel, c'est la Rencontre avec Celui qui est. N'importe où, chez soi, dans une chartreuse. C'est le meme Dieu qui est présent et qui se donne. Seulement nous lui fermons les volets, pour les ouvrir à touts vents, à tout ce qui n'est pas Lui.
.. mais Dieu lui toujours fidèle qui est là  et qui se donne et qui attend, qui patiente,
Il suffit d'y penser, d'ouvrir son coeur, de l'écouter,  et vivre comme dit saint Benoit dans la crainte de Dieu.
"aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre coeur..."
Voilà l'essentiel.


Oui splendide. 

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Rédigé par philippe

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Publié le 29 Octobre 2007



"Les bienheureux nous rappellent une phrase que l'on attribue si je me souviens bien à Péguy:

Posséder la Vérité, c'est commencer à mourir. "

Mais heureuse est la mort qui est la porte et la source de la vie éternelle.


Mgr Berzoza.


"Ce martyre de la vie ordinaire est un témoignage particulièrement important dans les sociétés sécuralisées de notre époque.

C'est le combat pacifique de l'amour, que tout chrétien, comme Paul, doit mener sans se lasser; la course pour diffuser l'Evangile qui nous engage jusqu'à la mort."



Benoit XVI.


zenit





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Rédigé par philippe

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Publié le 28 Octobre 2007


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TRENTE ET UN, VIRGULE, CINQ POUR CENT ... des Français désirent, souhaitent vieillir, si nous en croyons les statistiques... !

 

Et, lorsque nous écoutons ce que l'on dit autour de nous, c'est bien cela. L'enfant dit souvent : " Quand je serai grand... " L'adolescent, l'adolescente : " Quand je serai émancipé..." ou maintenant : "Quand j'aurai atteint ma majorité..." Le garçon  : " Quand je serai au service militaire..." ou " Quand je serai revenu du service militaire..." " Quand j'aurai trouvé une situation !" " Quand je me serai marié !"... Et tous les jours nous entendons dire dans les bureaux, dans les usines, dans les milieux de travail : " Vivement ce soir qu'on se couche  !" - " Vivement les vacances !" - " Vivement la retraite !", et quand on est à la retraite on dit : ".........."

 

Voilà : on avance, on veut avancer dans la vie, et le bonheur est toujours devant nous, et jamais on ne le saisit, jamais on ne l'attrape.

 

Où va donc notre vie ? ... Quel est le sens de la vie ?...

 

C'était la question que se posait un petit garçon qu'une maman nous amenait tout dernièrement pour l'inscrire au catéchisme. Elle nous disait, cette maman : " Mon Père, si j'inscris mon enfant au catéchisme, ce n'est pas seulement pour qu'il fasse sa communion, sa Profession de Foi, c'est pour qu'il soit un vrai chrétien car son grand père était un chrétien convaincu..." mais elle ajoutait : " Si je l'inscris au catéchisme, c'est parce qu'il se pose déjà des questions, des questions sur le sens de la vie et je pense que vous pourrez y répondre !"... L'enfant avait à peine 8 ans. Où va ma vie, quel est le sens de ma vie ?" demandait ce gosse de 8 ans !

 

Ah ! qu'on ne vienne pas nous raconter après ça que les problèmes métaphysiques ne sont plus des problèmes d'aujourd'hui puisque ces problèmes travaillent, préoccupent l'esprit et le cœur d'un gosse de 8 ans !... Beaucoup de gens les escamotent, c'est vrai, beaucoup s'étourdissent ou sont étourdis par la vie fébrile qu'ils mènent, c'est vrai, mais ceux qui prennent le temps de réfléchir un peu ne peuvent esquiver le problème ! Ce n'est pas vous, nos grands et nos grandes, qui me démentirez ... Dans vos écoles, dans vos lycées, ce sont bien des problèmes de cet ordre-là que viennent vous poser ou même dont discutent entre eux vos camarades : " D'où vient le monde ? Où va-t-il ? Pourquoi vivre ? ... La vie vaut-elle la peine d'être vécue ? ... Sommes-nous libres ?..." Il faut se boucher les oreilles pour nier que ce sont là problèmes contemporains qui hantent même la jeunesse quand elle veut réfléchir un tant soit peu... Oui, quiconque veut être un homme, c’est-à-dire quelqu'un qui réfléchit, est bien obligé de se poser la question de ce gosse de 8 ans : " Où va ma vie ? Qu'est-ce que je fais sur la terre ? Quel est le sens de ma vie ?..."

 

Nous pouvons même aller plus loin : quiconque veut être un homme, quiconque veut réfléchir un tant soit peu, ne peut se contenter d'un vie bornée à un horizon purement matériel.

 

Le célèbre slogan "Métro - boulot - dodo !" donné comme résumant toute une vie humaine révoltait déjà la jeunesse de 68. En cela, au moins, elle n'avait pas tort !

 

Vous connaissez tous la réflexion du renard que, dans cette merveilleuse parabole du grand aviateur et écrivain Saint-Exupéry, le Petit Prince répète pour se souvenir et ne pas risquer de l'oublier : "L'essentiel est invisible !"... Tant que cet "essentiel" de la vie humaine n'aura pas été remis en valeur, l'homme ne pourra se comprendre, il souffrira d'être tronqué, il souffrira que soit étouffé en lui ce qu'il a de meilleur, ce qui le fait être humain.

 

Déjà, nous pouvons le constater, je l'ai dit bien des fois, dans notre vie quotidienne, l'essentiel est invisible ! Supposez quelqu'un qui soit obligé de vivre toute sa vie sans rencontrer une affection, une amitié vraie ... il serait malheureux comme les pierres, sa vie serait un enfer ! Supposez quelqu'un qui ne puisse jamais échanger ses pensées, ses désirs, ses jugements ... ce serait trop dur pour lui ! L'essentiel est invisible !

 

Supposez que l'on supprime sur notre terre toutes ces valeurs spirituelles et morales pour lesquelles tant d'âmes généreuses n'ont pas hésité à sacrifier leur vie temporelle, pour lesquelles elles n'ont pas hésité à verser leur sang, mais la vie ne serait plus humaine !

 

Au niveau même de notre simple petite expérience, nous pouvons l'affirmer, le but de la vie humaine, l'horizon de notre vie, ne peut se borner à un horizon matériel, temporel ... Notre cœur est trop grand pour être rassasié par des "nourritures simplement terrestres, matérielles". Quiconque accepte de réfléchir s'en rend bien vite compte !

 

L'expérience elle-même nous montre déjà que ce bonheur après lequel nous courons toujours et qui nous donne l'impression de fuir devant nous, ce bonheur ne peut pas être simplement matériel.

 

Mais que nous dit notre foi sur notre destinée  ? A quoi, d'après l'enseignement du Christ, sommes-nous destinés  ? Quel est le but vers lequel notre vie doit être tendue ? Pourquoi vivons-nous ici-bas ?

 

Notre foi, notre foi chrétienne nous dit qu'en effet nous ne sommes pas faits pour un bonheur simplement matériel. Nous sommes destinés, nous sommes faits, nous sommes créés pour partager le bonheur même de Dieu et ce, durant l'éternité  !

 

Mais ce bonheur, ce bonheur infini, il ne peut appartenir qu'à Dieu et à ceux qui Lui ressemblent et dans la mesure même où ils Lui ressemblent. Nous sommes sur terre pour accroître librement cette ressemblance divine.

 

Certes Dieu nous a créés à son image - la Bible nous le dit - et cette ressemblance divine est encore accentuée par la grâce que Dieu nous donne en nous adoptant comme ses enfants par le baptême. Mais cette ressemblance divine qui nous vaudra de partager le bonheur divin, il nous appartient, aidés, stimulés par la grâce du Seigneur, de la conserver, de l'entretenir et même de la parachever librement. " Soyez parfaits ", nous dit le Christ résumant en finale ce discours-programme dont nous avons entendu tout à l'heure le début, " Soyez parfaits comme votre Père du ciel est parfait !" (St Matthieu, ch.5,v.48).

 

Créatures libres, cette participation au bonheur divin, étroitement liée à notre ressemblance avec Dieu, ne serait pas aussi plénière, aussi nôtre si, dans toute la mesure du possible, cette divine ressemblance qui en est la condition ne dépendait pas que de nous !...

 

Voyez comme un enfant est plus heureux quand il a fabriqué lui-même son jouet, même si on lui en fournit les éléments!... Voyez comme un jeune foyer apprécie mieux son logement quand il l'a aménagé lui-même !...

 

Oui, Dieu, pour que notre participation à son bonheur soit vraiment "notre", a voulu que, dans toute la mesure du possible, nous en soyons les artisans et que donc, avec l'aide de sa grâce, nous puissions librement conserver, entretenir, accentuer notre ressemblance avec Lui en nous parant de toutes ces vertus qui sont autant de reflets de sa beauté  !...

 

Voilà le but de notre vie sur cette terre  : nous embellir de plus en plus, accentuer de plus en plus notre ressemblance avec le Seigneur par la pratique de toutes ces vertus dont Jésus nous parle dans son sermon sur la montagne, afin de mériter un participation plus grande au bonheur divin.

 

Oui, aujourd'hui c'est tous ceux-là que nous fêtons. Dieu les applaudit car c’est cela la gloire du ciel, Dieu qui leur dit : " Bravo ! bons et fidèles serviteurs, entrez dans la joie de votre Maître !" C'est la phrase même de Jésus dans l'Evangile (St Matthieu, ch.25,v.21 et 23).

 

Et nous, aujourd'hui, nous nous unissons à cet applaudissement divin, à cette gloire divine pour féliciter et chanter tous ces saints !

 

Et alors, prenons comme conclusion ce que nous dit St Paul dans l'épître aux Hébreux et qui nous sera rappelé tout à l'heure dans la préface de cette messe : après avoir énuméré toutes ces gloires du peuple d'Israël, tous ces ancêtres depuis Abraham, Jacob, David et tous les autres (il y avait des pécheurs parmi eux mais des pécheurs repentants qui s'étaient relevés), St Paul nous dit : " Regardez cette nuée de témoins, de spectateurs, de supporters qui sont là qui nous observent et nous encouragent. Nous sommes dans le ring, nous. Il s'agit de se battre il s'agit de lutter contre le mal sous toutes ses formes et où qu'il soit ; il ne s’agit pas de se laisser écraser, il s'agit de lutter ! Regardez - dit St Paul ayez les yeux fixés sur le Chef de votre foi, sur votre entraîneur, le Christ-Jésus il n'y en a pas un encore parmi vous qui ait résisté au mal jusqu'au sang comme Lui, il l'a fait (Epître aux Hébreux, ch.12, v.1 ... 4).

...

 

Alors on repart, mes frères, on s'y met "à bloc".

 

Pour vous, nos jeunes : votre idéal, votre loi, c'est sacré ! Et vous foncez "brides abattues" derrière le Christ Sauveur ! Eh eh ! ne vous laissez pas intimider par les imbéciles qui vont se moquer de vous regardez les de haut : ils sont "à quatre pattes" ! Vous, vous avez la tête haute et le cœur aussi !

 

Et nous, mes frères, qui essayons dans cette paroisse de redonner cet élan au moment justement où l'on voudrait nous enlever tout, ce qui est l'essentiel de la vie, tout ce qui est l'essentiel du vrai bonheur, relevons aussi la tête et portons ce témoignage partout où nous sommes ! Ne nous laissons pas intimider par quiconque, sachons répondre à tous ceux qui viennent avec leurs pauvres élucubrations et qui voudraient nous persuader que l'homme n'est qu'un animal ! Non !... Jésus-Christ nous a révélé que nous devions être de plus en plus images de Dieu pour partager davantage son propre bonheur. C'est, ce doit être le but même de notre vie.

homélies scoutes.

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Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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