Irak. Mgr Sako sonne le tocsin
Publié le 12 Mars 2015
Outre les méfaits du soi-disant État islamique (EI), qui perpètre des massacres « d’êtres humains, de monuments, de civilisation », comme le rapporte Mgr Sako, l’actuelle offensive de l’armée irakienne et des milices chiites menace la population vivant dans les zones de combat. Le patriarche décrit « le déracinement de milliers de familles qui fuient vers l’inconnu sans qu’ait été activé sur place un plan organisé d’assistance ». Il en appelle donc à la communauté internationale et lui demande « d’agir au plus vite pour protéger les civils innocents et leur offrir de l’aide en matière de logement, de nourriture et de médicaments ».
Contre-offensive risquée à Tikrit
Les djihadistes apportent avec eux le fléau absolu pour un pays, la guerre civile. Elle menace de se concrétiser durant l’offensive que mène l’armée irakienne sur la ville de Tikrit. Les chiites sont majoritaires parmi les troupes qui tentent de reprendre la ville tenue par les djihadistes du pseudo État islamique. Or ces derniers ont massacré 1 700 prisonniers chiites lors de la prise de la ville en juin 2014. Ceux qui les assaillent risquent de se montrer impitoyables s’ils reprennent la ville, et ils pourraient même s’en prendre à la population sunnite, jugée complice de Daesh. Les combats et la crainte de nouveaux massacres poussent sur les routes des milliers d’exilés, alors que l’hiver n’est pas fini et que rien n’est prévu pour leur venir en aide.