quand je prie.. mgr Léonard.

Publié le 9 Mai 2015

 

 

 

Quand je prie, je me personnalise en m'ouvrant, comme fils, à Dieu mon Père, je deviens plus moi-même en me laissant traverser par cet éclair d'amour qui jaillit, à travers moi, entre la présence incarnée de Jésus en ce monde et la présence intime de l'Esprit au tréfonds de ma personne. Je suis libéré en devenant plus pronfondément fils dans le Fils. J'y trouve dignité personnelle, courage, espérance envers et contre tout, sérénité, détente de l'âme – et même du corps, ce qui est logique dans une religion de l'incarnation. Le zen, le yoga, la méditation transcendantale ? Nous avons infiniment mieux à disposition. Thérèse d'Avila, Jean de la Croix, Thérèse de Lisieux, Elisabeth de la Trinité, etc. , sont là pour en témoigner.

Certes, la prière n'est pas toujours facile. Mais, en ces moments, je me rappelle que ma pauvre prière est toujours portée, non seulement, par la prière de Jésus, le parfait adorateur du Père, et par celle de l'Esprit qui prie en nous en gémissements ineffables (cf. Rm 8, 26), mais aussi par la prière de ma Mère l'Eglise. J'ai du mal à prier, et alors ? Je sais qu'au moment-même où je me sens si pauvre et si sec, l'Eglise est partout en prière, des moines sont en train de chanter les laudes en Europe tandis que des moniales chantent les vêpres en Asie. L'Eucharistie est toujours célébrée quelque part en cet instant même. Et pendant que je rame sur les eaux agitées du lac de ma vie, quelque part des frères et des soeurs exultent de joie ou goûtent la paix de l'Esprit Saint. La multinationale de la prière est toujours en éveil.

 

 

Entre Tes mains, Seigneur, je me mets tout entier.
Tu m'as créé pour Toi.
Je ne veux plus penser à moi-même.
Je veux Te suivre.
Que veux-Tu, Seigneur, que je fasse ? Permets-moi de faire route avec Toi.
Que ce soit dans la joie ou dans la peine, je veux T'accompagner.
Je Te fais le sacrifice des souhaits, des plaisirs, des faiblesses, des projets, des pensées qui me retiennent loin de Toi et me replient sans cesse sur moi-même.
Fais de moi ce que Tu veux !
Je ne marchande pas.
Je ne cherche pas à savoir à l'avance quels sont Tes desseins sur moi.
Je veux être ce que Tu veux que je sois.
Je ne dis pas : « Je veux Te suivre où que Tu ailles », car je suis faible.
Mais je me donne à Toi pour que Tu m'y conduises.
Je veux Te suivre dans l'obscurité et je ne Te demande que la force nécessaire.
Ô Seigneur, fais que je porte toutes choses sous Ton regard, pour demander Ton consentement à chacun de mes vouloirs et Ta bénédiction sur chacun de mes actes.
Comme un cadran solaire n'indique l'heure que par le soleil, ainsi je ne veux être déterminé que par Toi, si Tu veux bien Te servir de moi et me conduire.
Qu'il en soit ainsi, Seigneur Jésus !


John Henry, cardinal Newman

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article