fruit du Saint-Esprit: la foi.
Publié le 28 Mai 2020



Sans la foi, il est impossible de
plaire à Dieu. (Hebr, XI,6)
"Oh! vivez avec Lui, rendez-le vivant par la foi, pensez qu'Il demeure en votre âme et tenez-Lui sans cesse compagnie. "
sainte Elisabeth de La Trinité.
La foi considérée comme don du Saint-Esprit, produit une certaine satisfaction en nous, à cause de la certitude que nous avons que le Seigneur ne peut ni se tromper, ni nous tromper. Il n'y a pas de certitude comparable à celle que nous donne la foi: parce qu'en croyant, nous avons foi en la parole de Dieu. L'Apôtre exalta cette foi vive quand il écrivit :" C'est pourquoi nous rendons à Dieu de continuelles actions de grâces, de ce qu'ayant entendu la parole de Dieu que nous vous prêchions, vous l'avez reçue, non comme la parole des hommes, mais comme étant (ainsi qu'elle l'est véritablement) la parole de Dieu qui agit en vous qui êtes fidèles (I Thess.II,13)
La certitude peut être considérée par rapport au fondement sur lequel elle s'appuie, et c'est ainsi que nous disons qu'en nous appuyant sur Dieu même, la Vérité suprême, la foi est plus certaine que la sagesse, la science et l'intelligence, car, pendant que ces trois dons s'appuient sur l'intelligence humaine, la foi prend sa racine dans l'intelligence divine . ( st Thomas.)
L'objet formel de la foi est la vérité première, comme cela est manifesté dans les Saintes Ecritures et dans la doctrine des Pères et de l'Eglise. Quiconque n'adhère pas, comme à une règle infaillible et divine à la doctrine de l'Eglise, qui procède de la vérité première manifestée dans les Saintes Ecritures, n'a pas la vertu de foi.
Celui qui adhère , comme à une règle infaillible , ne manque pas de croire également à tout ce que l'Eglise enseigne. Si, au contraire, il n'acceptait de l'Eglise que l'une ou l'autre vérité, il se laisserait guider uniquement par sa propre volonté, et devrait être considéré comme un hérétique. (st Thomas )
L'Eglise a formulé dans le Credo les articles de la foi catholique avec un ordre admirable et une précision digne de son magistère infaillible. Tout ce qui conduit à la vie éternelle et tout ce dont nous jouirons dans l'éternité sont des choses appartenant à la foi.
Deux choses nous sont proposées comme articles de la foi:
- le secret de la Divinité dont la vision nous rend bienheureux et le mystère de l'Humanité, mystère par lequel nous avons part à la gloire des enfants de Dieu :" Haec est vita aeterna, ut cognoscant te Deum verum, et quem misisti Jesum Christum: C'est là la vie éternelle, qu'ils vous connaissent , comme le vrai Dieu, et celui que vous avez envoyé, Jésus-Christ. "
La première distinction que nous devons faire sur les obligations de notre foi, est celle-ci: Quelques-unes appartiennent à la Majesté divine; les autres au mystère de l'Humanité du Christ, mystère que saint Paul appelle pietatis sacramentum (I Tim. III,16). C'est en effet, quelque chose de grand que ce mystère d'amour, qui est Dieu s'est fait voir dans la chair dont il s'est revêtu.
Trois choses nous sont proposées dans ce qui a rapport à la Majesté divine:
- l'Unité de la Divinité selon le premier article
- la Trinité des Personnes, dont il est question dans trois articles
- les oeuvres qui sont propres à la Divinité: desquelles la première appartient à la création; la seconde à la grâce dans un article qui a pour objet la sanctification humaine; la troisième à la gloire. Dans un autre article , on nous propose de croire à la résurrection de la chair et à la vie éternelle; de sorte que nous avons sept articles qui appartiennent à la Divinité.
Nous avons également sept articles par rapport à l'Humanité de Jésus-Christ:
- le premier nous propose pour objet l'Incarnation,
- le second , sa Naissance de la Bienheureuse Vierge Marie;
- le troisième , sa Passion, sa Mort et sa Sépulture
- le quatrième, sa descente dans les enfers;
- le cinquième, sa Résurrection;
- le sixième , son Ascension, et le septième sa venue en qualité de Juge Suprême. Nous avons ainsi quatorze articles proposés à notre foi . ( saint Thomas.) La Sainte Eglise en nous proposant le Symbole de la foi, nous a épargné une étude approfondie de la Sainte-Ecriture et un travail pour lequel tous n'ont pas l'aptitude nécessaire, surtout à cause du travail, des affaires, et des occupations .
Quand nous disons : Je crois à la Sainte Eglise catholique, c'est comme si nous disions : je crois au Saint-Esprit, qui sanctifie l'Eglise, qui ne peut se tromper parce qu'elle est gouvernée par le Saint-Esprit, l'Esprit de vérité promis par Jésus à ses Apôtres quand il leur dit :" Lorsque l'Esprit de vérité viendra, il vous enseignera toute vérité. " (Joan, XVI,18)