Publié le 2 Mars 2016

 

 

Les rigueurs de la pénitence monastique surprennent les âmes peu chrétiennes, elles effrayent les âmes lâches et elles attirent les âmes généreuses.

Les uns ne comprennent pas; les autres comprennent et ont peur; les autres comprennent et aiment. Ceux qui comprennent assez pour aimer, seront toujours le petit nombre.

Et cependant, le monde n'offre-til donc que des joies à ces fils? La vie est-elle une rose sans épines? Hélas! il y a plus d'épines que de roses; et les lamentation des âmes, ensanglantées par les épines surpassent en somme les jubilations des existences couronnées de roses. Non, le monde n'est pas si beau, le collier de peine est singulièrement fatiguant, et le fardeau du travail terriblement lourd. Notre- Seigneur le déclare. Vous qui êtes attelés à une besogne si fatigante, et qui traînez de si lourds fardeaux, dit-il, venez tous à moi, et je vous soulagerai. Prenez donc mon jour sur vous, et apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon jour est doux et mon fardeau léger.

 

Dans le monde, les roses sont à la surface et les épines dessous; l'huile est au dehors, le vinaigre au dedans: les apparences sont séduisantes, les réalités affreuses. Dans la religion, les épines sont au dehors, le fruit est au-dedans; le vinaigre est à la surface, l'huile au-dessous; les apparences sont redoutables, les réalités délicieuses. Pour les aimer, il voir voir le monde par le dehors et la religion par le dedans. Les êtres de superficie restent dans le monde, qu'ils aiment et qui les abuse; les coeurs les plus profonds entrent en religion.

 

Pour entrer, ils sentent les déchirements humains, mais ils ne tardent pas à rencontrer l'onction divine.

Et cette onction est triple.

il y a d'abord une sensation de dégagement, de liberté et de force, et ceci est extrêmemment doux.  L'âme se sent par la pénitence, dégagée de la tyrannie des créatures; elle se délivre d'une multitude de sujétions, dont on ne comprend véritablement le poids, qu'au moment où on en est déchargé. L'esprit, le coeur, les sens retrouvent des forces, une aisance, une liberté, une indépendance, dont ils sont eux-mêmes surpris. Il n'y a plus tant de nécessités corporelles obligatoires, plus tant de liens génants pour le coeur, plus tant d'entraves pour l'esprit. Et cela vaut la peine d'être gouté.

 

Ensuite l'âme éprouve, plus douce encore, la consolation de répandre sur le monde un flot bienfaisant de réparation.

Les coeurs généreux le savent: il y a plus de joies plus douces que celle de consoler. De deux âmes, quelle est la plus heureuse, celle qui console ou celle qui est consolée?

Et le religieux, dans sa pénitence, se sent accomplir un rôle consolateur, et rédempteur par excellence. Il sait l'utilité et l'efficacité de ses sacrifices; il sait combien les âmes sont guéries et réconfortées, et réjouies par ces médicaments, qu'il élabore dans le creuset et sur le feu du sacrifice.

Comment n'aurait-il pas de la joie, cette joie souveraine des bienfaits répandus? Sans doute ce sont les hommes du ministère actif qui distribuent et appliquent les remèdes; mais c'est lui surtout qui les fabrique des larmes de ses yeux et du sang de son coeur. Et s'il ne les élaborait pas, les remèdes divins n'abonderaient plus. Et si les remèdes viennent à manquer, quelle désolation!

 

Mais non, ils ne manqueront pas; le religieux pénitent est bien trop heureux de les préparer.

O Dieu! multipliez les laboratoires, multipliez les ouvriers des célestes remèdes. Il y a tant de plaies à fermer! .....

 

 

Enfin l'onction suprême; celle qui surpasse tout sentiment, c'est pour le moine s'immolant, la consolation de sentir qu'il console le coeur de Dieu.

 

Il répare les injures, et Dieu lui en témoigne une si tendre gratitude! S'il est doux à l'homme de consoler un homme, quelle suavité de consoler son Dieu! C'est là l'enivrement supérieur des béatitudes chrétiennes. Bienheureux ceux qui vivent dans la pauvreté, la douceur, les pleurs, la faim et la soif de la justice, la miséricorde, la pureté du coeur, la paix, la persécution, les malédicitons et les calomnies; leur récompense est grande, ici-bas et dans le ciel !

 

Oh! la joie de réparer l'honneur de Dieu, de contenter sa justice, de reposer ses yeux et son coeur! La joie ensuite de le voir déverser, en retour, des torrents infinis de suavités ineffables. Celui-là seul peut le savoir, qui l'a goûté; et celui-là seul l'a goûté, qui a souffert quelque chose pour Dieu.

Nulle autre joie créée ne peut donner la simple idée de ce qu'est la béatitude de la souffrance.
Non l'oei de l'homme n'a rien vu, ni son oreille  rien entendu, et d'en bas rien n'est monté à son coeur, qui soit comparable à ce que Dieu réserve à ceux qui l'aiment.

 

Heureux moine, dont la pénitence est une béatitude! Que peut désirer encore celui à qui la souffrance est une joie? Et si la souffrance elle-même est une joie, la joie que sera-t-elle?

 

Béatitude! ...  béatitude! .....

 

un moine.
 

 

 

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Publié le 2 Mars 2016

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Publié le 2 Mars 2016

 

 

 

 la liturgie nous propose cette année un des textes les plus beaux et profonds de la Bible : le dialogue entre Jésus et la Samaritaine (cfr Jn 4.5-42).


Saint Augustin, duquel je suis en train de parler largement dans les Catéchèses du mercredi, était à juste titre fasciné par ce récit, et il en fit un commentaire mémorable.
Il est impossible de rendre dans une brève explication la richesse de cette page de l'évangile : il faut la lire et la méditer personnellement, en s'identifiant à cette femme qui, un jour comme tant d'autres, alla puiser l'eau du puits et y trouva Jésus, assis à côté, « fatigué du voyage », dans la chaleur du midi. « Donne-moi à boire », lui dit Jésus, en la laissant toute étonnée : il était en effet absolument inhabituel qu'un juif adressait la parole à une femme samaritaine, et en plus méconnue. Mais l'étonnement de la femme était voué à augmenter : Jésus parla d'une « eau vive » capable d'étancher la soif et de devenir en elle « source d'eau qui jaillit pour la vie éternelle » ; il démontra en outre connaître sa vie personnelle ; il révéla que l'heure d'adorer l'unique véritable Dieu dans l'esprit et la vérité était maintenant arrivée ; et finalement il lui confia - chose très rare - être le Messie.

Tout cela à partir de l'expérience réelle et sensible de la soif. Le thème de la soif traverse tout l'Évangile de Jean : de la rencontre avec la Samaritaine, à la grande prophétie lors de la fête des Cabanes (Jn 7.37-38), jusqu'à la Croix, lorsque Jésus, avant de mourir, dit pour réaliser les Écritures : « J'ai soif » (Jn 19.28). La soif du Christ est une porte d'accès au mystère de Dieu, qui s'est laissé assoiffer pour nous désaltérer, comme il s'est fait pauvre pour nous enrichir (cfr 2 Cor 8.9). Oui, Dieu a soif de notre foi et de notre Amour. Comme un père bon et miséricordieux, il désire pour nous tout le bien possible et ce bien c'est Lui-même. La femme de Samarie, en revanche, représente l'insatisfaction existentielle de celui qui n'a pas trouvé ce qu'il cherche : elle a eu « cinq maris » et maintenant elle vit avec un autre homme ; ses allers-retours au puits pour prendre de l'eau exprime une vie répétitive et résignée. Tout cela cependant changea pour elle ce jour-là, grâce à sa conversation avec le Seigneur Jésus, qui la bouleversa au point de la pousser à laisser la cruche d'eau et à courir pour dire aux gens du village : « venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-ce point le Christ ? » (Jn 4.28-29).

Chers frères et sœurs, nous aussi, ouvrons notre cœur à l'écoute confiante de la Parole de Dieu pour rencontrer, comme la Samaritaine, Jésus qui nous révèle son Amour et dit : le Messie, ton Sauveur « c'est moi, qui te parle » (Jn 4.26). Que Marie nous obtienne ce don, elle première et parfaite disciple du Verbe fait chair.

 

Le symbolisme de l'eau revient avec une grande éloquence dans la célèbre page évangélique qui raconte la rencontre de Jésus avec la samaritaine à Sicar, près du puits de Jacob.

Nous saisissons immédiatement un lien entre le puits construit par le grand patriarche d'Israël pour assurer l'eau à sa famille et l'histoire du salut dans laquelle Dieu donne à l'humanité l'eau qui jaillit pour la vie éternelle. S'il existe une soif physique indispensable pour vivre sur cette terre, existe également chez l'homme une soif spirituelle que seul Dieu peut combler. Cela transparaît clairement du dialogue entre Jésus et la femme venue puiser de l'eau au puits de Jacob. Tout commence par la question de Jésus: "Donne-moi à boire" (cf. Jn 4, 5-7).

Cela semble à première vue la requête d'un peu d'eau, sous le soleil de midi. En réalité, avec cette question, qui s'adresse qui plus est à une femme samaritaine - les relations entre les juifs et les samaritains n'étaient pas bonnes - Jésus ouvre chez son interlocutrice un chemin intérieur qui fait apparaître en elle le désir de quelque chose de plus profond. Saint Augustin commente: "Celui qui demandait à boire, avait soif de la foi de cette femme" (In Io ev. Tract. XV, 11: PL 35, 1514).

En effet, à un certain point, c'est la femme elle-même qui demande de l'eau à Jésus (cf. Jn 4, 15), manifestant ainsi que dans chaque personne il y a un besoin inné de Dieu et du salut que Lui seul peut combler. Une soif d'infini qui ne peut être étanchée que par l'eau que Jésus offre, l'eau vive de l'Esprit. Dans quelques instants, nous écouterons ces paroles dans la préface: Jésus "demanda à la femme de Samarie de l'eau à boire, pour lui faire le grand don de la foi, et de cette foi il eut une soif si ardente qu'il alluma en elle la flamme de l'amour de Dieu".

 La samaritaine devient ainsi la figure du catéchumène illuminé et converti par la foi, qui aspire à l'eau vive et qui est purifié par la parole et par l'action du Seigneur. Mais nous aussi, qui sommes déjà baptisés mais toujours en chemin pour devenir de véritables chrétiens, nous trouvons dans cet épisode évangélique un encouragement à redécouvrir l'importance et le sens de notre vie chrétienne, le véritable désir de Dieu qui vit en nous. Jésus veut nous conduire, comme la samaritaine, à professer notre foi en Lui avec force, afin que nous puissions annoncer et témoigner à nos frères la joie de la rencontre avec Lui et les merveilles que son amour accomplit dans notre existence. La foi naît de la rencontre avec Jésus, reconnu et écouté comme le Révélateur définitif et le Sauveur, dans lequel se révèle le visage de Dieu. Une fois que le Seigneur a conquis le cœur de la samaritaine, son existence est transformée et elle court sans attendre pour transmettre la bonne nouvelle à son peuple (cf. Jn 4, 29).

 

benoît XVI

 

a) Le peuple épuisé, assoiffé et murmurant, c’est l’âme humaine. Sans doute, elle a été délivrée de la servitude d’Égypte, elle a traversé la Mer Rouge du baptême ; maintenant, elle traverse le désert de la vie, accompagnée de la nuée de la divine Providence, nourrie de la manne de l’Eucharistie, sous la direction du divin Moïse ; néanmoins, elle est souvent faible et désorientée, elle soupire, elle murmure, elle voudrait retourner en Égypte (vers son ancienne nature). Combien de fois elle fait entendre ce cri : Je ne puis plus avancer, je suis épuisée. C’est alors que le Christ est le rocher qui lui donne de l’eau vive, qui la réconforte et apaise sa soif. Seigneur, relevez-nous, afin que nous ne succombions pas sur le chemin et que nous puissions voir la terre promise. Le rocher d’où jaillit l’eau vive, c’est le Christ à la messe.

b) La pauvre pécheresse de Samarie, c’est notre âme. Le Christ s’assied, fatigué, au puits de Jacob ; il semble se reposer ; en réalité, il attend la Samaritaine, notre pauvre âme. La messe est le puits de Jacob, c’est là qu’il nous attend chaque jour. — Et maintenant il nous parle. Comme il sait nous saisir ! Malgré nos rebuffades fréquentes, il ne renonce pas à sa tentative, il ne nous laisse pas partir. Le Christ se préoccupe de toute âme humaine égarée. Aucune n’est trop mauvaise pour lui. Il s’en approche à sa manière. Il nous trouvera sûrement. — Il nous parle de l’eau vive qu’il nous donnera et qui étanchera notre soif. La volupté est comme de l’eau salée qui n’apaise pas la soif ; le Christ, seul, étanche notre soif. L’eau vive qui jaillit dans la vie éternelle est l’Eucharistie. Que d’enseignements ne me donne pas son entretien ! Il m’apprend que les vrais adorateurs peuvent offrir partout leur sacrifice ; est-ce que nous apprécions comme il faut le sacrifice de la messe qui est offert chaque jour, en tout lieu ? Il nous enseigne à adorer en esprit et en vérité. Nous devons ennoblir notre culte ; il faut qu’il soit débarrassé de superstition et d’égoïsme (prières mesquines). — La pécheresse ne veut pas seulement accepter les enseignements du Christ, elle veut exercer l’apostolat ; satisfaisons à la justice de Dieu pour nos péchés par le dévouement envers les âmes. Nous avons profané des créatures par le péché ; en compensation, sanctifions d’autres créatures. Et, maintenant, jetons encore un regard dans le Cœur du Sauveur : il a une telle soif des âmes qu’il en oublie la faim corporelle. Il voit dans l’avenir et aperçoit la grande moisson des âmes ; il faut que chacun de nous soit, dans cette moisson, un épi plein et lourd. Le Seigneur nous donne encore un grand enseignement : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir ses œuvres. » La volonté de Dieu doit être notre nourriture à nous aussi. — Nous avons donc, aujourd’hui, appris à connaître deux choses : notre pauvreté et notre Sauveur (Saint Augustin : noverim me, noverim te).

 

dom Pius Parsch

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Rédigé par Philippe

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Publié le 2 Mars 2016

photo petit Placide

 

 

aumône de carème: pour les travaux de l'abbaye de Fontgombault. réorganisation de l'infirmerie, remise en état des maisons.. etc.. etc. à défaut de denier du culte !

- messe basse 17 euros

- messe conventuelle 18 euros.

- Neuvaine de messe 170 euros

- trentain : 510  euros . 

 

 

Mon Père,

Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.

Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures,
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
De me remettre entre tes mains, sans mesure, avec une infinie confiance,

Car tu es mon Père.

 

Charles de foucauld

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 1 Mars 2016

 

 

29, December, 2015X Mariinsky International Piano Festival Chopin - Fantaisie Impromptu C Sharp Minor, Op.66Playing Daniel Kharitonov.

Posté par Daniel Kharitonov sur samedi 13 février 2016

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Publié le 1 Mars 2016

Rédigé par Philippe

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Publié le 1 Mars 2016

 

il y a des soirs comme ça ... !   ' oh mon Dieu que tes oeuvres sont belles! "  c'est quand même trop dur . me faire ça à moi en plein carême ! alalalalal .. Dans le même sens le journal libanais l'orient le jour a décidé de publier tous les lundis une heureuse nouvelle.. ça m'a beaucoup plu. ils en ont marre des atrocités et je les comprends.  félicitations ! dans le même temps notre père abbé qui se lamentait du peu de vocations..

"le don de soi n'est plus à l'ordre du jour et l'ensemble des instituts en fait la double expérience ..."

j'avais constaté que l'on ne recevait plus grand chose comme heureux évènement de ce genre depuis quelques temps.

mais comment cela puisse t-il être puisqu'il faut aujourd'hui voler les autres pour se marginaliser et avoir sa part belle du gâteau au delà de toute justice ?

Il ne faut pas trop aller loin pour aller sur des sites à déprimer où tout va mal et demain c'est la guerre mondiale!  l'islam vous savez ! et demain.. tout est perdu d'avance . D'ailleurs toute la politique est corrompue.

L'idéologie radicale  exclue toute espérance . ! ça fait beaucoup de mal certains sites, vous savez!  certains auront à en rendre des comptes.

quand je lis qu'il n'y a qu'une seule vocation pour l'abbaye j'en pleure mais j'en sais aussi les responsables...Il n'y a pas que le modernisme.

alors même avec la bénédiction de certains. l'idéologie dessert les vocations même si certains s'en croient protégés par certaines  autorités; moi je comprends les jeunes qui ne veulent plus se donner dans cette m..... préfèrent l'armée. si le don de soi alors existe . comme un de mes amis, ces jours-ci sapeur pompier volontaire et là je tire mon châpeau. Si il y a des vocations !

.tant qu'on ne jurera que par certains sites (d'extrême droite en général) .pour se vendre ou se faire valoir  ... c'est vrai aujourd'hui la religion est devenue plus du markéting que de l'apostolat, :" laissez venir à moi les petits sous, avec déductions d'impôts " ça me fait vômir dès fois. On ne voit pas ça à Solelsmes, à Donnezan, .. ils restent dans l'ombre. et d' autres abbayes.

pas étonnant de tant d' écueil . que de gâchis! . Oui je serai mal vu et alors? maintenant je me trompe peut-être, je ne suis pas infaillible. j'ai peut-être tort, personne ne me le dit en tous les cas si j'ai tort ou raison.

 

... alors  .

..   un sourire féminin, c'est du  soleil pour demain .. hi hi hi hi 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 1 Mars 2016

 

 

Quel âge avait  Saint Joseph au moment de son mariage? On a parfois dit que Joseph était un vieillard lorsqu’il épousa Marie. Il paraît acquis maintenant que cette conception est fausse. En effet, la loi juive de l’époque stipulait qu’un jeune homme de 18 ans devait chercher femme. Et il devait être marié au plus tard à 22 ans. En conséquence Joseph, le Juste, devait lui aussi être jeune au moment de son mariage.  De nombreux auteurs en renom ont d’ailleurs accrédité cette thèse.

Jean GERSON (1363-1429)

Jean Gerson prononça des sermons dans lesquels il glorifiait Saint Joseph, et écrivit des Considérations sur Saint Joseph  et un long poème de 4800 vers, le Josephina.  Selon lui, Joseph était un homme jeune au moment de son mariage. Il aurait été sanctifié dès le sein de sa mère et son assomption corporelle ne serait pas invraisemblable.

 

Ubertin de Casale (1259-1329?)

Quand Saint Joseph est-il mort?

“On peut penser raisonnablement que la mort de Joseph eut lieu avant la Passion de Jésus. Autrement, Joseph n’aurait pas été absent du Calvaire; et s’il avait vécu à ce moment-là, Jésus n’aurait pas confié sa très Sainte Mère à l’un de ses disciples. Il est même très probable que Joseph était mort avant le Baptême de Jésus: nulle mention n’est faite de lui, si ce n’est pour dire que Notre-Seigneur passait pour être le fils du charpentier. “

 

N’oublions pas que Saint Joseph est le Patron des mourants. Il est possible qu’il soit mort entre les bras de Jésus et de Marie comme l’ont laissé entendre certains mystiques, dont Marie d’Agreda et Maria Valtorta.

Mais Saint François de Sales va encore beaucoup plus loin, lui qui pense que Saint Joseph est déjà au Ciel avec son corps et son âme, comme la très Sainte Vierge Marie: “S’il est vrai, ce que nous devons croire, qu’en vertu du Très Saint Sacrement que nous recevons, nos corps ressusciteront au jour du jugement, comment pourrions-nous douter que Notre Seigneur ne fît monter au Ciel, en corps et en âme, le glorieux Saint Joseph, qui avait eu l’honneur et la grâce de le porter si souvent entre ses bras bénis, dans lesquels Notre-Seigneur se plaisait tant?”

 

 

 

 

c'est plus comme ça que je le verrais.. jeune et beau dans la fleur de l'âge..

. Ca ne passe pas représenter saint Joseph comme un vieux viellard à barbe blanche ..

 

 

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Rédigé par Philippe

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Publié le 1 Mars 2016

 

 

parler de la miséricorde sans parler de la justice de Dieu et des peines dues aux péchés,  est une hérésie. en pleine confusion de la bonté et de la miséricorde. 

 

 

La miséricorde est le second sentiment qui s'éleva en Dieu.

J'ai dit la miséricorde et non la bonté; la bonté c'est l'amour de l'être bon et saint, pour l'être bon et saint. La miséricorde est l'amour de celui qui est saint pour celui qui est souillé, de celui qui est juste pour celui qui est injuste: plus l'être qui en est l'objet est coupable et souillé, plus la miséricorde le recherche et le sollicite; c'est l'amour de la mère qui voit son enfant à l'état de cadavre; qui le presse encore contre son sein et qui est étonnée que son souffle et ses mamelles ne puissent lui rendre la vie qu'elle lui avait donnée.

Dieu dut éprouver pour l'homme un sentiment de miséricorde infinie. Mais comment Dieu peut-il éprouver la miséricorde avec la répulsion pour le coupable.

Comment peut-il éprouver ce mouvement contradictoire?

 

C'est qu'à côté du mal, dans l'être dégradé, Dieu vit encore l'être lui-même fait à son image; il restait encore dans cette intelligence décolorée, dégradée, ce qui restait dans la boîte de Pandore lorsque tous les maux en furent sortis... l'espérance!

Oui, quand celui que nous aimions nous échappe par des infamies, nous courons vers lui en lui tendant les bras: Viens, lui crions-nous, reviens; et ce qui nous soutient c'est l'espoir qu'il pourra s'arrêter, qu'il retournera sa face, et qu'un baiser de paix et de conciliation pourra se confondre entre lui et nous.

Oui, le plus grand criminel est encore un chef-d'oeuvre de grâce, de puissance, de bonté; et quand Dieu couvre de son regard les profondeurs de ces cachots où sont entassés les coupables qu'a flétris la justice humaine, il y découvre des âmes qui un jour seront dignes d'être placées sur les autels.

 

La justice et la miséricorde existaient donc dans Dieu, et ces deux mouvements sont comme deux lignes parallèles qui partent du coeur de Dieu et ne devraient jamais se rencontrer, et qui pourtant se coupent à un point d'intersection, à un point qui les rapproche et les accorde, et ce point c'est ... l'expiation!

 

L'expiation est l'arche jetée entre la justice et la miséricorde de Dieu.

 

L'expiaton consiste en ce que la miséricorde consent à pardonner, en faisant à la justice cette condition qu'il y aura une satisfaction; et la justice, assurée de cette satisfaction, permet à la miséricorde d'octroyer son pardon.

...

Or, quelle est cette satisfaction? C'est la peine; c'est-à-dire une excommunication totale ou partielle du bien, ou une répulsion dans la sphère du bien, dans la sphère du mal. Cette répulsion est inévitable; car, comme dit Homère, la peine suit le crime d'un pas lent mais sûr.

...

La foi nous enseigne que dans l'autre vie qui est l'époque de réparation, la peine ne modifie rien: la miséricorde est passée, la justice seule est debout; et quelque chose encore de plus terrible que la justice, l'amour méprisé pèse de tout son poids sur le tombeau du réprouvé, et scelle à tout jamais la pierre de l'enfer. ' Ce n'est pas la justice, dit Dante, qui a créé l'enfer, c'est l'amour méconnu."

 

Aussi, que le criminel, sur l'échafaud, ait un repentir véritable, qu'un rayon de la grâce descende dans son coeur, et quand le bourreau croira prendre sa vie, c'est lui qui l'offrira en holocauste, en esprit d'expiation. De scélérat avili, il deviendra héros, car l'héroïsme consiste à sacrifier sa vie; il deviendra victime et prêtre, et il croira entendre Dieu lui dire comme à son Fils:" Tu es sacerdos in aeternum, secundum ordinem Melchisedech."  Tu es prêtre de toute éternité, selon l'ordre de Melchisédech." ....

Ainsi l'expiation consiste dans l'acceptation volontaire de la peine. Il faut qu'en acceptant la peine le coupable s'écrie avec le bon larron: Et nos quidem juste, nam digna factis recipimus; hic vero nihil gessit."  Pour nous c'est avec justice que nous souffrons la peine que nos crimes ont méritée; mais celui-ci n'a fait aucun mal."

Ainsi Jésus-Christ , ne tarda pas à lui dire: " Amen dico tibi, hodie mecum eris in paradiso:" Et Jésus lui répondit: Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis."

 

La société te condamne et t'excommunie. Mais: va: sacer esto " Sois sacré."

....

Vous ne pourrez réhonorer celui que vous aurez flétri, que quand la société sera devenue ce qu'elle doit être, lorsque toute prison sera devenue une maison religieuse et tout geôlier un prêtre. Car le prêtre, en jetant à ses pieds la victime, confond le chrétien et le criminel dans un même embrassement; il les enveloppe d'un même manteau et les sauve l'un par l'autre.

 

Mais quand le prêtre se retire, la Miséricorde s'en va, toute la société s'ébranle; de même que toute machine, pour fonctionner, a besoin d'une certaine huile qui facilite ses mouvements, de même la société ne peut subsister sans cet ingrédient de la miséricorde.

 

Lacordaire.

 

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Publié le 1 Mars 2016

 

 

Prééminence de saint Joseph sur tout autre saint

Saint Joseph, plus grand des saints, une doctrine commune :

La doctrine selon laquelle saint Joseph, après Marie, a été et est toujours plus uni à Notre-Seigneur que tout autre saint tend à devenir de plus en plus une doctrine communément reçue dans l’Église. Elle ne craint pas de déclarer l’humble charpentier supérieur en grâce et en béatitude aux Patriarches, à Moïse, le plus grand des prophètes, à saint Jean-Baptiste, et aussi aux Apôtres, à saint Pierre, à saint Jean, à saint Paul, à plus forte raison supérieur en sainteté aux plus grands martyrs et aux plus grands docteurs de l’Église.

Cette doctrine a été enseignée par Gerson, par saint Bernardin de Sienne. Elle devient de plus en plus courante à partir du XVIe siècle : elle est admise par sainte Thérèse, par saint François de Sales, par Suarez, plus tard par saint Alphonse de Liguori et beaucoup d’autres.

 

L'union conjugale s'accompagne de la communication des biens entre Marie et Joseph :

Enfin S. S. Léon XIII, dans l’encyclique Quanquam pluries, a écrit :

« Certes, la dignité de Mère de Dieu est si haute qu’il ne peut être créé rien au-dessus. Mais comme Joseph a été uni à la bienheureuse Vierge par le lien conjugal, il n’est pas douteux qu’il ait approché, plus que personne, de cette dignité suréminente par laquelle la Mère de Dieu surpasse de si haut toutes les autres créatures.

L’union conjugale est en effet la plus grande de toutes ; à raison de sa nature même, elle s’accompagne de la communication réciproque des biens des deux époux. Si donc Dieu a donné à la Vierge Joseph comme époux, bien certainement il ne le lui a pas seulement donné comme soutien dans la vie, comme témoin de sa virginité, gardien de son honneur, mais il l’a fait aussi participer par le lien conjugal à l’éminente dignité qu’elle avait reçue. »

 

Une mission exceptionnelle requiert une sainteté exceptionnelle :

Le principe général par lequel la théologie, expliquant la révélation, montre quelle devait être, dès ici-bas, la plénitude de grâce créée en la sainte âme du Sauveur, quelle devait être la sainteté de Marie et aussi la foi des Apôtres, repose sur la mission divine exceptionnelle qu’ils avaient reçue, mission qui demandait une sainteté proportionnée.

Il y a quelque chose de semblable pour saint Joseph.

 

On saisit mieux la vérité et l’importance de ce principe révélé et de soi évident, en considérant par contraste ce qui arrive trop souvent dans la direction des choses humaines. Il n’est pas rare que des incapables et des imprévoyants y occupent de très hautes fonctions, au grand détriment de ceux qu’ils gouvernent.

Mais enfin le désordre est le désordre, l’insuffisance est l’insuffisance, et il ne saurait se trouver rien de pareil en ceux qui sont immédiatement choisis par Dieu lui-même, et préparés directement par lui, pour être ses ministres exceptionnels dans l’œuvre de la rédemption.

 

rp Garrigou lagrange.

 


 
 

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Rédigé par Philippe

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