st Sérapion

Publié le 14 Novembre 2007

Sérapion naquit à Londres en 1179. Il était le fils d' un noble de la cour d' Henri II, le capitaine Roland Scott. Il participa avec son père à la IIIème Croisade en Terre Sainte. Sous le commandement de Richard Coeur de Lion, il participa à la prise de Saint-Jean d' Acre.

La Providence voulut, que de retour de Croisade, son navire s' arrêta sur les côtes de Vénétie. Il poursuivit son trajet à terre ; mais il fut fait prisonnier par le duc d' Autriche. Son père fut libéré, mais Sérapion fut gardé en otage.

Remarqué par sa bonté, le duc Léopold d' Autriche le prit à son service. A la Cour d' Autriche, le jeune Sérapion se dédia à des oeuvres de charité. Il suivit le duc lorque celui-ci vint au secours du roi de Castille contre les Maures. Retardée par les Albigeois, l' expédition arriva le 19 juillet 1212, alors que les Musulmans avaient déjà été vaincus.

Sérapion décida de rester à la Cour du roi Alphonse de Castille et participa à plusieurs batailles. A la mort du roi en 1214, il retourna en Autriche, et participa à la Vème Croisade qui eut lieu en Palestine et en Egypte.

Cette vie aventureuse n' allait pas arriver encore à son terme, au contraire ! Il retourna en Autriche, et finalement accompagna la bienheureuse Béatrice de Souabe qui se rendait en Espagne pour épouser le futur roi de Castille, saint Ferdinand.

Il fit alors la connaissance de saint Pierre Nolasque qui avait fondé en 1218 l' Ordre des Mercédaires, pour sauver les Chrétiens captifs des Maures et retenus en esclavage. Leur quatrième voeu, en plus de ceux de pauvreté, de chasteté et d' obéissance, prévoyait même d' échanger leur vie avec les prisonniers, si les autres moyens venaient à échouer !

Enthousiaste, il décida d' entrer en 1222 dans ce nouvel Ordre. Il avait 43 ans et avait eu une vie bien remplie de chevalier, sur les champs de bataille des Croisades ! Il avait parcouru de nombreuses contrées, il était poussé par un souffle divin. Loin de lui une vie tranquille faite d' honneurs. A notre époque, cet ancien combattant se serait sans doute assagi pour relater ses souvenirs... 

Il fut d' abord chargé de l' instruction religieuse et de la réinsertion des anciens captifs retournés en Espagne. Il parcourut aussi le midi de la France et le reste de l' Espagne, en tant qu' élémosynaire, c'est-à-dire économe chargé de recueillir des fonds pour l' organisation de nouvelles " rédemptions ", c' est ainsi qu' étaient appelées les expéditions de libération. On le voit, il s' agissait d' une ONG avant l'heure...

Il partit avec saint Raymond Nonnat pour les Terres Barbaresques ( la côte algérienne actuelle ) en 1229, où ils libérèrent 150 esclaves. Il repartit presqu' immédiatement ensuite pour les Baléares fonder un nouveau couvent de l' Ordre de la Merci.

Sa deuxième rédemption, toujours avec saint Raymond Nonnat, en 1232 le ramena à Alger. Ils libérèrent 228 esclaves. Mais ceux-ci se mutinèrent sur le bateau du retour, car ils voulaient être renvoyés ailleurs. Une terrible tempête s' éleva. Pris de peur, les mutins demandèrent pardon...On le voit, la reconnaissance n' est pas toujours le fruit de la charité, lorsque l' égoïsme aveugle les consciences !

En 1239, saint Pierre Nolasque demanda à saint Sérapion de se rendre en Angleterre, son pays natal, pour défendre son oeuvre, mais son navire fut assailli par des corsaires, et saint Sérapion, molesté, fut abandonné sur une plage...


ut pupillam

Rédigé par philippe

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