Mgr Alain Castet, +

Publié le 27 Février 2013

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« Pierre, m’aimes-tu ?… »

 

Comment, en ces jours où prend fin le pontificat du Pape Benoît XVI, ne pas évoquer le ministère de Pierre confié par le Christ à son Eglise et ne pas se souvenir de la profession de foi de l’apôtre, éprouvé et bouleversé au lendemain de la Résurrection : « Pierre, m’aimes-tu ?.., oui, Seigneur, tu sais bien que je t’aime ». Cette affirmation l’établit dans une suite exigeante, un abandon confiant qui lui permet d’épouser le chemin du serviteur emprunté par le fils de Dieu : « Quand tu étais jeune, tu allais où tu voulais (…) maintenant que tu es vieux un autre nouera ta ceinture et tu iras là où tu ne voulais pas aller ».

 

Ce même enseignement a été donné à Pierre au moment de la confession de Césarée, lorsqu’en lui confiant les clés du Royaume, Jésus lui avait annoncé qu’il le suivrait jusque dans l’épreuve et le mystère de la croix : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à luimême, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera ».

 

Toutes ces paroles ont façonné profondément notre pape comme prêtre et évêque, mais surtout pendant les huit années de son pontificat. A la suite de la dernière visite ad limina des évêques de la province de Rennes, je témoignais déjà de la rencontre tout à la fois simple et exceptionnelle que nous avons vécue avec lui. Paternellement, il nous a confirmés dans la foi et a renforcé nos liens. La simplicité de l’échange nous a donné la mesure de l’humilité avec laquelle le Pape Benoît XVI vit sa charge d’évêque de Rome.

 

Apprenant la nouvelle de la renonciation à la charge que le Seigneur lui a confiée, il m’est revenu à l’esprit cette parole prononcée par Jean le Précurseur à propos de Jésus : « C’est ma joie, et j’en suis comblé : il faut qu’Il grandisse, et moi, que je diminue » (Jn 3, 30). Si le Saint-Père a accompli par cette renonciation un geste d’humilité, il a aussi posé un acte prophétique. Alors que nos contemporains ne voient dans l’Eglise qu’une institution, il a rappelé que ses pasteurs n’ont de raison d’être qu’en s’effaçant devant le Christ.

 

Soyons pleinement confiants pour l’avenir et restons fermes dans la prière : l’Esprit donne toujours à l’Eglise les pasteurs dont elle a besoin.

 

✠ alain castet

évêque de luçon

Rédigé par philippe

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