Décès du cardinal Turcotte: un plaidoyer contre l'euthanasie,

Publié le 10 Avril 2015

requiescat in pace

«Le Seigneur met fin à ses souffrances. Il (le cardinal Turcotte) a démontré comment la position de l'Église face à l'euthanasie est bien fondée. Il a accepté les soins palliatifs, il a demandé de s'en tenir à ça», a expliqué Mgr Couture. À 88 ans, l'homme d'Église soutient que le cardinal n'a pas souffert inutilement, qu'on lui a prodigué des soins de confort, mais qu'il n'aurait jamais accepté «la pratique qui permet de donner la piqûre létale». «Il a été un modèle dans la façon de vivre sa souffrance et pour ma part, j'en garde une édification très profonde», a-t-il ajouté. 

Mgr Couture et le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, actuel archevêque de Québec, gardent un souvenir impérissable de leur dernière rencontre avec Mgr Turcotte, il y a quelques mois. Il était alors en pyjama, dans son lit d'hôpital. Il a enfilé une chasuble et a célébré une dernière messe en compagnie de ses confrères. Le personnel hospitalier l'a ensuite amené enfauteuil roulante dans une salle ou les trois hommes ont dégusté un lunch festif. Le cardinal Turcotte était alors très bavard. «C'est comme s'il avait été privé de parler avec des collègues, portant les mêmes préoccupations et la même foi (que lui)», a souligné Mgr Couture. 

Nommés archevêques le même jour, en 1990, dans leurs diocèses respectifs de Québec et de Montréal, Mgr Couture et Turcotte se sont côtoyés de près. Mgr Couture se rappelle un homme au langage parfois cru, qui dit avoir été élevé en partie dans la rue. «Il n'avait pas à se forcer pour être proche du monde.»

 

Mgr Lacroix considérait le cardinal Turcotte comme un mentor, qui était très enraciné, très attaché aux gens de son diocèse, à Montréal. «Il disait: «Quand faut que j'aille à Rome, je traîne pas», se rappelle-t-il.

«Un gars extraordinaire», selon le maire Labeaume

En mêlée de presse mercredi matin, le maire de Québec Régis Labeaume a souligné qu'il ne connaissait pas beaucoup le cardinal Turcotte, mais qu'il l'avait «beaucoup aimé». Le dernier souvenir qu'il garde de lui date de l'an dernier, alors qu'ils étaient en voyage à Rome pour célébrer la nomination de Gérald Cyprien Lacroix comme cardinal.

Les trois hommes ne voulaient absolument pas manquer le match de hockey du Canada, au cours duquel l'équipe a remporté la médaille d'or aux Jeux olympiques de Sotchi. «Je nous vois au bar, le cardinal Lacroix, le cardinal Turcotte et moi, et on regardait la dernière période.» Le maire Labeaume se souvient d'un «gars extraordinaire, qui avait «les deux pieds sur terre et qui «rigolait tout le temps»

SOURCE

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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