l'homme du jour: Timothée Gaillard .
Publié le 7 Mai 2019




“Je jure de servir fidèlement, loyalement, et de bonne foi le souverain pontife régnant François et ses légitimes successeurs; de me dévouer pour eux de toutes mes forces, sacrifiant, si nécessaire, ma vie pour leur défense. J’assume les mêmes devoirs vis-à-vis du Collège des cardinaux durant la vacance du Siège apostolique. Je promets, en outre, au commandant et aux autres supérieurs, respect, fidélité et obéissance. Je le jure, aussi vrai que Dieu et nos saints-patrons m’assistent !”
Comment est née cette vocation de Garde suisse chez vous?
Mon frère est actuellement Garde et mon père l’a été de 1992 à 1995, l’idée m’est donc venue tout petit. Cela a mûri et j’ai pris mon temps, mais je dois dire que me suis toujours senti appelé à accomplir ce service auprès du Saint-Siège.
Comme chrétien et croyant, prêter serment c’est jurer devant Dieu de protéger le pape coûte que coûte, jusqu’au prix de sa vie s’il le faut. Donner ma vie pour le pape, c’est le principe même de mon engagement. Nous sommes tous ici pour le servir. C’est un missionnaire de la paix sur Terre. Par le serment nous nous situons également dans la tradition, étant donné que nous servons au Saint-Siège depuis 1506.
Plus de 2’000 personnes à la cérémonie
Parmi les 2’000 personnes présentes, étaient installés au premier rang Mgr Georg Gänswein, préfet de la Maison pontificale, et Mgr Paolo Borgia, assesseur de la Secrétairerie d’Etat, représentant tous deux les autorités du Saint-Siège. La Suisse était quant à elle représentée par plusieurs personnalités dont le chef de son armée, Philippe Rebord, la présidente du Conseil national, la socialiste tessinoise Marina Carobbio, ainsi que le conseiller fédéral Ignazio Cassis, chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), et de nombreux parlementaires.
Le président de la Conférence des évêques suisses, Mgr Félix Gmür, était également présent dans la cour Saint-Damase, de même que Jean-Pierre Roth, président de la Fondation pour la rénovation de la caserne de la Garde. L’ancien directeur de la Banque nationale suisse (BNS) est chargé, avec la Fondation, de trouver les fonds pour financer le chantier, “un projet ambitieux budgété à 50 millions de francs suisses, auxquels il faut ajouter 5 millions pour l’hébergement provisoire des Gardes durant la phase de reconstruction”.
Après la prestation de serment, les nouveaux gardes et leurs familles se sont retrouvés dans la salle Paul VI pour un moment festif.