Publié le 16 Mai 2013
Ces grandes vérités du salut que vous n'entendrez jamais parce que l'espérance moderniste est limitée à la planète terre" quand tout le monde sera frère et se fera bisous bisous, et que christ reviendra dans la grande fraternité universelle .
comme l'on comprend tout à travers leurs belles liturgies ... ! à vous couper le souffle !
l'autel du sacrifice de Jésus, c'est beau.. !
alors l'Esprit se trouve réduit à ça. ///
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Mais les aspirations d'un catholique sont plus motivantes et vont au-delà..
sainte fête de la Pentecôte
Un jour les élus verront le Roi éternel des siècles dans tout l'éclat de sa gloire et de sa majesté: Regem in decore suo videbunt; (Is. XXXIII,17) ils le verront, non plus seulement par reflet, dans le miroir des créatures, per speculum,; non plus au travers d'un voile et dans l'obscurité de la foi, in aenigmale; non plus par derrière comme Moïse, mais face à face, facie ad faciem, directement, immédiatement, tel qu'il est, sicuti est, comme il se voit et se connait lui-même, cognoscam sicut et cognitus sum; ils contempleront éternellement d'un regard toujours avide quoique perpétuellement rassasié cette beauté infinie, source féconde, idéal souverainement parfait de toute beauté, de toute bonté, de toute perfection. Et comme Dieu est un bien infini, le bien universel, bonum universale, suivant l'expression de saint Thomas, le bien de tout bien, bonum omnis boni, l'océan, la plénitude de la bonté, en se faisant voir aux bienheureux, il leur montrera véritablement tout bien: Ego ostendam omne bonum.
Si les Apôtres, admis sur le Thabor à voir la gloire de la sainte âme de Notre-Seigneur rayonnant à travers son corps mortel, s'écriaient, dans un saint transport mêlé de crainte et d'allégresse et sans savoir ce qu'ils disaient:" Seigneur, il fait bon ici: Domine, bonum est nos hic esse"; (Marc IX 15) que sera-ce quand, fortifié par la lumière de gloire, notre esprit pourra contempler à loisir non seulement l'Humanité transfigurée du Verbe fait chair, mais la Divinité elle-même dans toute sa splendeur; quand, embrassant d'un seul coup toutes et chacune des perfections divines que nous sommes obligés maintenant d'étudier séparément pour les mieux connaître, il les verra se fondre dans une simple et unique perfection infinie: spectacle enivrant et vraiment ineffable, dont rien ici-bas ne peut nous donner une idée?
Que sera-ce quand son regard, devenu plus ferme et plus perçant que celui de l'aigle, pourra scruter les mystères de la vie intime de Dieu, sonder les abîmes de sa sagesse et de sa justice, considérer les richesses incompréhensibles de son amour, les excès de sa miséricorde, la profondeur de ses décrets, les merveilleuses opérations de sa grâce, les voies secrètes et admirables par lesquelles il conduit chacun de nous au terme de sa destinée?
Là, notre intelligence, si avide de savoir, si affirmée de vérité, trouvera dans la claire vue du Verbe son plein rassasiement: Satiabor eum apparuerit gloria tua;
car le Verbe, c'est la vérité, non la vérité amoindrie, partielle, fragmentaire, mais la vérité pleine, totale substantielle. Et, comme le remarque saint Grégoire:" Que peut-on ignorer quand on connait celui qui sait tout, qui a tout fait, par qui tout existe? "
Là notre volonté, que rien ici-bas ne peut satisfaire, lors même que nous réaliserions l'irréalisable conquête du monde entier, trouvera dans la possession du souverain bien la plus entière satisfaction de tous ses désirs: Qui replet in bonis desiderium tuum.
Là, notre coeur, toujours inquiet durant cette vie, parce qu'en nous faisant pour lui-même et en nous créant capables de le posséder, Dieu y a creusé des abîmes que lui seul peut combler, trouvera son parfait repos.
Tenterons-nous de faire connaître plus à fond l'héritage des enfants de Dieu? Mais il faudrait pour cela dire ce qu'est le ciel. Or, n'y aurait-il pas témérité de notre part à vouloir décrire ce que l'apôtre saint Paul lui-même, quoique élevé au troisième ciel, se déclare impuissant à exprimer?
Assurément, ce serait une intolérable présomption, si, pour parler d'une chose si fort au-dessus de nos conceptions, nous en êtions réduits à nos seules lumières.
Mais "l'Esprit-Saint, qui scrute tout même les profondeurs de Dieu" (I Cor. II 10) a daigné nous fournir sur ce point des données précieuses, qu'il importe de ne pas laisser dans l'ombre.
Afin de nous aider à concevoir quelque peu les ineffables délices du ciel, il nous l'a représenté sous des nom multiples et des figures variées; tantôt comme un royaume, tantôt comme la maison du Père céleste et la vraie patrie des âmes. Ici, c'est un banquet, un festin de noces; là un torrent de délices; puis c'est le repos, la paix, la vie, la vie sans terme et sans limite, la vie éternelle...
"Quelle félicité, s'écrie saint Augustin, quand, tout mal cessant, tout bien sortant de l'obscurité, on ne se livrera plus qu'aux louanges de Dieu, qui sera tout en tous!.. C'est là que résidera la vraie gloire, qui ne sera donnée ni par l'erreur, ni par la flatterie. Là, le véritable honneur, qui ne sera refusé à qui le mérite, ni déféré à l'indigne; et il ne sauraiit y avoir de candidat indigne, là où nul ne saurait être, s'il n'est digne. Là enfin, la véritable paix, où l'on ne souffrira rien de contraire ni de soi ni des autres. L'auteur même de la vertu en sera la récompense, et cette récompense qu'il lui a promise, la plus grande et la meilleure de toutes c'est lui-même.
La patrie ! quel doux nom! quelle plus douce chose! Comme son souvenir fait battre le coeur! Comme on est heureux d'y revenir après une absence plus ou moins longue! C'est là que se trouve tout ce qu'on a aimé, tout ce qu'on aime encore: parents, amis, connaissances, le toit paternel, la cendre des aïeux. Là, l'air est plus pur, le soleil plus joyeux, la campagne plus riante, les fleurs plus belles, les fruits plus savoureux. Là, au lieu d'être seul, inconnu, oublié, on se voit entouré, on se sent aimé, on est heureux.
...
La patrie véritable c'est celle que les anciens patriarches considéraient et saluaient de loin et qu'ils faisaient profession de chercher, s'appelant volontiers des exilés et des voyageurs; celle après laquelle nous devons soupirer nous-mêmes, car nous n'avons pas ici-bas de demeure permanente: Non habemus hic manentem civitatem, sed futuram inquirimus ;
c'est la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, l'innombrable société des anges, l'assemblée des premiers-nés dont le nom est inscrit au livre de vie.
Quelle incomparable famille! quelle délicieuse société !
O Beau ciel, éternelle patrie, quand pourrons-nous te voir? On nous raconte de toi des choses si glorieuses et si belles!
gloriosa dicta sunt de te civitas Dei.
Ps L XXX VI 3
Qui n'aspire au repos? qui ne souhaite la paix; et l'apôtre saint Paul nous invite "à porter constamment la mortification de Jésus dans notre corps, si nous voulons que la vie divine se manifeste dans notre chair mortelle." (II Cor. IV 10)
La vie présente est le temps du travail, les labeurs féconds, de l'ensemencement spirituel. (gal VI,8)
Comme le laboureur obligé de porté le poids du jour et de la chaleur, de subir les intempéries des saisons, de fatiguer ses bras robustes à déchirer le sein de la terre avant de lui confier la semence, espoir de la futur récolte, le chrétien doit, lui aussi vaquer sans défaillance aux oeuvres qui constituent sa tâche de chaque jour; il doit se livrer à la prière, se plier à l'obéissance, courber ses épaules sous le joug de la croix, supporter, sans se plaindre, les ennuis, les tristesses, les tribulations qui sont le pain quotidien de l'exil. Ajoutez à cela les privations, les souffrances, la pauvreté, les contradictions, les froissements douloureux, les ingratitudes, tant de blessures secrètes du coeur, tant de douleurs intimes d'autant plus amères et pénibles à porter qu'elles sont souvent sans témoins et sans consolateurs.
Bref, suivant la parole de nos saints Livres, le chrétien doit semer dans les larmes: Euntes, ibant et flebant, mittentes semina sua.
Et comme si tout cela n'était point assez pour sa faiblesse, d'autres épreuves l'attendent encore: c'est la maladie qui le guette, la mort qui fauche impitoyablement autour de lui des existences souvent bien chères; c'est le spectacle de l'injustice triomphante, la persécution organisée contre quiconque veut être fidèle à son devoir; ce sont les tentations qui l'assiègent, les attaques incessantes des ennemis de son salut; c'est le combat toujours renaissant contre les mauvais instincts de la nature, la lutte de chaque jour contre ses passions; combat si acharné , lutte parfois si terrible , que le grand Apôtre lui-même s'écriait:" Qui me délivrera de ce corps de mort?"
Mais aussi quelle joie! quel bonheur! quels transports d'allégresse! quand, délivrée de la prison du coprs, soustraite pour toujours aux attaques de ses ennemis et pleinement purifiée, son âme sera introduite dans le ciel et verra Notre-Seigneur accourir à sa rencontre avec un visage souriant et lui ouvrir ses bras; quand elle entendra tomber de ses lèvres ces consolantes paroles :"
Lève-toi, ma bien-aimée, viens sans retard te reposer de tes fatigues.
Surge, propera amica mea et veni.
Déjà l'hiver, cette saison de tristesse et de souffrance, est passé:
Jam enim hiems transiit;
le temps des larmes n'est plus, il a fui pour toujours:
imber abiit et recessit.
Les fleurs, ces fleurs du ciel qui ne se fanent jamais se sont montrées dans notre terre: flores apparuerunt in terra nostra.
Plus douce que celle de la tourterelle, la voix de Marie s'unissant à celle des anges et des bienheureux va désormais résonner à ton oreille:
vox turturis audita est in terra nostra.
Viens recevoir la couronne qui t'est destinée.
Veni, coronaberis.