Publié le 16 Mai 2013

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Ces grandes  vérités du salut  que vous n'entendrez jamais parce que l'espérance moderniste est limitée à la planète terre" quand tout le monde sera frère et se fera bisous bisous, et que christ reviendra dans la grande fraternité universelle .

 

 

comme l'on comprend  tout à travers  leurs belles liturgies ... !  à vous couper le souffle !

 

 

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l'autel du sacrifice de Jésus, c'est beau.. ! 

 

 

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alors l'Esprit  se trouve réduit à ça. /// 

 

 

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Mais les aspirations d'un catholique sont plus motivantes et  vont au-delà..

 

  sainte fête de la Pentecôte

 

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Un jour les élus verront le Roi éternel des siècles dans tout l'éclat de sa gloire et de sa majesté: Regem in decore suo videbunt; (Is. XXXIII,17) ils le verront, non plus seulement par reflet, dans le miroir des créatures, per speculum,; non plus au travers d'un voile et dans l'obscurité de la foi, in aenigmale; non plus par derrière comme Moïse, mais face à face, facie ad faciem, directement, immédiatement, tel qu'il est, sicuti est, comme il se voit et se connait lui-même, cognoscam sicut et cognitus sum; ils contempleront éternellement d'un regard toujours avide quoique perpétuellement rassasié cette beauté infinie, source féconde, idéal souverainement parfait de toute beauté, de toute bonté, de toute perfection. Et comme Dieu est un bien infini, le bien universel, bonum universale, suivant l'expression de saint Thomas, le bien de tout bien, bonum omnis boni, l'océan, la plénitude de la bonté, en se faisant voir aux bienheureux, il leur montrera véritablement tout bien: Ego ostendam omne bonum.

 

Si les Apôtres, admis sur le Thabor à voir la gloire de la sainte âme de Notre-Seigneur rayonnant à travers son corps mortel, s'écriaient, dans un saint transport mêlé de crainte et d'allégresse et sans savoir ce qu'ils disaient:" Seigneur, il fait bon ici: Domine, bonum est nos hic esse"; (Marc IX 15) que sera-ce quand, fortifié par la lumière de gloire, notre esprit pourra contempler à loisir non seulement l'Humanité transfigurée du Verbe fait chair, mais la Divinité elle-même dans toute sa splendeur; quand, embrassant d'un seul coup toutes et chacune des perfections divines que nous sommes obligés maintenant d'étudier séparément pour les mieux connaître, il les verra se fondre dans une simple et unique perfection infinie: spectacle enivrant et vraiment ineffable, dont rien ici-bas ne peut nous donner une idée?

 

Que sera-ce quand son regard, devenu plus ferme et plus perçant que celui de l'aigle, pourra scruter les mystères de la vie intime de Dieu, sonder les abîmes de sa sagesse et de sa justice, considérer les richesses incompréhensibles de son amour, les excès de sa miséricorde, la profondeur de ses décrets, les merveilleuses opérations de sa grâce, les voies secrètes et admirables par lesquelles il conduit chacun de nous au terme de sa destinée?

 

Là, notre intelligence, si avide de savoir, si affirmée de vérité, trouvera dans la claire vue du Verbe son plein rassasiement: Satiabor eum apparuerit gloria tua;

 

car le Verbe, c'est la vérité, non la vérité amoindrie, partielle, fragmentaire, mais la vérité pleine, totale substantielle. Et, comme le remarque saint Grégoire:" Que peut-on ignorer quand on connait celui qui sait tout, qui a tout fait, par qui tout existe? "

 

Là notre volonté, que rien ici-bas ne peut satisfaire, lors même que nous réaliserions l'irréalisable conquête du monde entier, trouvera dans la possession du souverain bien la plus entière satisfaction de tous ses désirs: Qui replet in bonis desiderium tuum.

 

Là, notre coeur, toujours inquiet durant cette vie, parce qu'en nous faisant pour lui-même et en nous créant capables de le posséder, Dieu y a creusé des abîmes que lui seul peut combler, trouvera son parfait repos.

 

Tenterons-nous de faire connaître plus à fond l'héritage des enfants de Dieu? Mais il faudrait pour cela dire ce qu'est le ciel. Or, n'y aurait-il pas témérité de notre part à vouloir décrire ce que l'apôtre saint Paul lui-même, quoique élevé au troisième ciel, se déclare impuissant à exprimer?

 

Assurément, ce serait une intolérable présomption, si, pour parler d'une chose si fort au-dessus de nos conceptions, nous en êtions réduits à nos seules lumières.

 

Mais "l'Esprit-Saint, qui scrute tout même les profondeurs de Dieu" (I Cor. II 10) a daigné nous fournir sur ce point des données précieuses, qu'il importe de ne pas laisser dans l'ombre.

 

Afin de nous aider à concevoir quelque peu les ineffables délices du ciel, il nous l'a représenté sous des nom multiples et des figures variées; tantôt comme un royaume, tantôt comme la maison du Père céleste et la vraie patrie des âmes. Ici, c'est un banquet, un festin de noces; là un torrent de délices; puis c'est le repos, la paix, la vie, la vie sans terme et sans limite, la vie éternelle...

 

"Quelle félicité, s'écrie saint Augustin, quand, tout mal cessant, tout bien sortant de l'obscurité, on ne se livrera plus qu'aux louanges de Dieu, qui sera tout en tous!.. C'est là que résidera la vraie gloire, qui ne sera donnée ni par l'erreur, ni par la flatterie. Là, le véritable honneur, qui ne sera refusé à qui le mérite, ni déféré à l'indigne; et il ne sauraiit y avoir de candidat indigne, là où nul ne saurait être, s'il n'est digne. Là enfin, la véritable paix, où l'on ne souffrira rien de contraire ni de soi ni des autres. L'auteur même de la vertu en sera la récompense, et cette récompense qu'il lui a promise, la plus grande et la meilleure de toutes c'est lui-même.

 

La patrie ! quel doux nom! quelle plus douce chose! Comme son souvenir fait battre le coeur! Comme on est heureux d'y revenir après une absence plus ou moins longue! C'est là que se trouve tout ce qu'on a aimé, tout ce qu'on aime encore: parents, amis, connaissances, le toit paternel, la cendre des aïeux. Là, l'air est plus pur, le soleil plus joyeux, la campagne plus riante, les fleurs plus belles, les fruits plus savoureux. Là, au lieu d'être seul, inconnu, oublié, on se voit entouré, on se sent aimé, on est heureux.

 

...

La patrie véritable c'est celle que les anciens patriarches considéraient et saluaient de loin et qu'ils faisaient profession de chercher, s'appelant volontiers des exilés et des voyageurs; celle après laquelle nous devons soupirer nous-mêmes, car nous n'avons pas ici-bas de demeure permanente: Non habemus hic manentem civitatem, sed futuram inquirimus ;

 

c'est la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, l'innombrable société des anges, l'assemblée des premiers-nés dont le nom est inscrit au livre de vie.

 

Quelle incomparable famille! quelle délicieuse société !

 

O Beau ciel, éternelle patrie, quand pourrons-nous te voir? On nous raconte de toi des choses si glorieuses et si belles!

 

gloriosa dicta sunt de te civitas Dei.

 

Ps L XXX VI 3

 

 

Qui n'aspire au repos? qui ne souhaite la paix; et l'apôtre saint Paul nous invite "à porter constamment la mortification de Jésus dans notre corps, si nous voulons que la vie divine se manifeste dans notre chair mortelle." (II Cor. IV 10)

 

La vie présente est le temps du travail, les labeurs féconds, de l'ensemencement spirituel. (gal VI,8)

 

Comme le laboureur obligé de porté le poids du jour et de la chaleur, de subir les intempéries des saisons, de fatiguer ses bras robustes à déchirer le sein de la terre avant de lui confier la semence, espoir de la futur récolte, le chrétien doit, lui aussi vaquer sans défaillance aux oeuvres qui constituent sa tâche de chaque jour; il doit se livrer à la prière, se plier à l'obéissance, courber ses épaules sous le joug de la croix, supporter, sans se plaindre, les ennuis, les tristesses, les tribulations qui sont le pain quotidien de l'exil. Ajoutez à cela les privations, les souffrances, la pauvreté, les contradictions, les froissements douloureux, les ingratitudes, tant de blessures secrètes du coeur, tant de douleurs intimes d'autant plus amères et pénibles à porter qu'elles sont souvent sans témoins et sans consolateurs.

 

Bref, suivant la parole de nos saints Livres, le chrétien doit semer dans les larmes: Euntes, ibant et flebant, mittentes semina sua.

 

Et comme si tout cela n'était point assez pour sa faiblesse, d'autres épreuves l'attendent encore: c'est la maladie qui le guette, la mort qui fauche impitoyablement autour de lui des existences souvent bien chères; c'est le spectacle de l'injustice triomphante, la persécution organisée contre quiconque veut être fidèle à son devoir; ce sont les tentations qui l'assiègent, les attaques incessantes des ennemis de son salut; c'est le combat toujours renaissant contre les mauvais instincts de la nature, la lutte de chaque jour contre ses passions; combat si acharné , lutte parfois si terrible , que le grand Apôtre lui-même s'écriait:" Qui me délivrera de ce corps de mort?"

 

Mais aussi quelle joie! quel bonheur! quels transports d'allégresse! quand, délivrée de la prison du coprs, soustraite pour toujours aux attaques de ses ennemis et pleinement purifiée, son âme sera introduite dans le ciel et verra Notre-Seigneur accourir à sa rencontre avec un visage souriant et lui ouvrir ses bras; quand elle entendra tomber de ses lèvres ces consolantes paroles :"

 

Lève-toi, ma bien-aimée, viens sans retard te reposer de tes fatigues.

 

Surge, propera amica mea et veni.

 

Déjà l'hiver, cette saison de tristesse et de souffrance, est passé:

 

Jam enim hiems transiit;

 

le temps des larmes n'est plus, il a fui pour toujours:

 

imber abiit et recessit.

 

Les fleurs, ces fleurs du ciel qui ne se fanent jamais se sont montrées dans notre terre: flores apparuerunt in terra nostra.

 

Plus douce que celle de la tourterelle, la voix de Marie s'unissant à celle des anges et des bienheureux va désormais résonner à ton oreille:

 

vox turturis audita est in terra nostra.

 

 

Viens recevoir la couronne qui t'est destinée.


 

Veni, coronaberis.

 

 

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Rédigé par RP. Froget OP

Publié dans #spiritualité

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Publié le 15 Mai 2013

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"Dès ici-bas Dieu nous permet de vivre en son intimité, et nous commençons en quelque sorte notre éternité, vivant en société avec les trois Personnes divines. Quel mystère! C'est là que je me perds pour vous retrouver, chère Madame..."

 

Bse Elisabeth de la Trinité.

 

 

 


 

Dieu est partout, en tout être et en tout lieu, comme cause immédiate de tout ce qui existe hors de lui;


(nos bons modernos ça ne le nieront jamais..! )


mais il n'habite que dans les justes, auxquels il s'unit d'une façon singulière, comme objet de connaissance et d'amour.

 

(ah là le bât blesse..déjà nous sommes dans la profession de foi catholique.  )

 


 

Et ce n'est pas seulement par son image, son souvenir, ou ses dons, qu'il est ainsi présent en eux; il y vient lui même personnellement, inaugurant dès ici-bas cette vie d'union et de jouissance qui doit se consommer au ciel.

 

Sitôt, en effet, qu'une créature jusque-là pécheresse rentre en grâce avec son Créateur, celui qui est en Dieu l'Amour subsistant, l'Esprit-Saint, lui est envoyé pour sceller en quelque sorte par sa présence le pacte de réconciliation, travailler au grand oeuvre de sa sanctification, et devenir en elle le principe efficient d'une vie nouvelle, incomparablement supérieure à celle de la nature.

 

Aussi n'est-ce point une visite passagère, si précieuse qu'elle puisse être, qu'il daigne lui faire, mais il vient s'établir dans son âme avec le Père et le Fils, et y fixer sa demeure.

 

En y entrant, il se donne lui-même, et c'est là son grand don. Il s'agit ensuite d'embellir et d'orner le temple vivant où il lui plait de résider. Dans ce but, il y verse cette grâce d'un prix infini qu'on appelle sanctifiante, et qui a pour effet de purifier toute souillure, d'effacer le péché, de justifier, de transformer, de déifier qui la reçoit, d'en faire un enfant de Dieu et l'objet de ses complaisances, avec droit à l'héritage céleste.

 

Ce n'est pas tout, car la grâce ne va jamais seule; toujours elle a pour cortège une foule de vertus et de qualités suréminentes qui sont tout à la fois une parure pour nos puissances et une source d'activité surnaturelle.

 

Ce sont les vertus théologales; la foi, l'espérance et la charité; les vertus morales infuses et les dons du saint-Esprit: germes féconds des fruits que Dieu veut récolter en nous; énergies divines, source de ces actes excellents qui portent le nom de béatitudes parce qu'ils sont la cause méritoire et une sorte d'avant-goût de la félicité que nous espérons.

 

Ainsi pourvus, nous pouvons aller de l'avant; et, pour nous acheminer efficacement et sûrement vers les rivages éternels, nous n'avons plus qu'à recevoir cette impulsion de l'Esprit-Saint qui est le partage des enfants de Dieu.

 

Elle ne se fait pas attendre. Du fond de l'âme où il réside, ce divin Esprit éclaire notre intelligence, échauffe notre coeur, nous excite et nous pousse au bien.

 

Qui comptera toutes les saintes pensées qu'il suscite, les bons mouvements qu'il provoque, les inspirations salutaires dont il est la source?

 

Pourquoi faut-il que de malheureuses et trop fréquentes résistances viennent paralyser plus ou moins son action bienfaisante et en entraver les effets? C'est ce qui explique pourquoi tant de chrétiens en possession habituelle de la grâce et des énergies divines qui l'accompagnent, demeurent néanmoins si faibles et si lâches dans le service de Dieu, si peu zélés pour leur perfection, si inclinés vers la terre, si oublieux des choses du ciel, si faciles à entraîner au mal. Aussi l'Apôtre nous exhorte-t-il "à ne pas contrister l'Esprit-Saint" par notre infidélité à la grâce: Nolite contristare Spiritum sanctum Dei, et surtout " à ne pas l'éteindre dans nos coeurs: Spiritum nolite extinguere.


Il est une autre cause qui achève d'expliquer pourquoi une semence si abondante de grâces ne produit qu'une si chétive moisson. C'est que, ne connaissant que très imparfaitement le trésor dont ils sont les dépositaires, nombre de gens n'en ont qu'une faible estime et se mettent peu en peine de le faire fructifier.

 

Et pourtant, quelle force, quelle générosité, quel respect d'eux-mêmes, quelle vigilance, et aussi quelle consolation et quelle joie ne leur inspirerait pas cette pensée constamment entretenue et pieusement méditée: l'Esprit-Saint habite dans mon coeur!

 

Il est là, protecteur puissant, tout prêt à me défendre contre mes ennemis, à me soutenir dans mes combats, à m'assurer la victoire. Ami fidèle, toujours il est disposé à me donner audience,  et, "loin d'être une source d'amertume et d'ennui, sa conversation apporte l'allégresse et la joie : Non enim habet amaritudinem conversatio illius, nec taedium convictus illius, sed laetitiam et gaudium." I. Ephes. IV,30

 

Il est là, témoin toujours veillant de mes efforts et de mes sacrifices, comptant, pour les récompenser un jour, chacun de mes pas, suivant toutes mes démarches, n'oubliant rien de ce que je fais pour son amour et sa gloire.

 

L'Esprit-Saint habite dans mon coeur!

 

Je suis son temple, le temple de la sainteté par essence; il faut donc que je devienne saint moi-même, car le premier caractère de la maison de Dieu, c'est la sainteté. Domum tuam Domine, decet sanctitudo. ps. XCII,5  Je dirai donc avec le Psalmiste, par ma conduite plus encore que par mes paroles:" O Seigneur, j'ai aimé la beauté de votre maison et le lieu où habite votre gloire: Domine, dilexi decorem domus tuae, et locum habitationis gloriae tuae.Ps. XXV,8

 

Quoi de plus efficace que ces réflexions pour nous déterminer à vivre, suivant la parole de saint Paul, "d'une manière digne de Dieu, nous efforçant de lui plaire en toutes choses et de porter toutes sortes de fruits en bonnes oeuvres. " Col. I,10

 

Travaillons donc à croître dans la science de Dieu, crescentes in scientia Dei, nous appliquant chaque jour à mieux connaître, afin de les apprécier davantage, les dons divins.

 

Aimons, honorons, invoquons souvent l'Esprit-Saint, soyons dociles à ses inspirations; et si nous voulons occuper un jour le trône de gloire qui nous a été préparé dans le ciel, commençons par glorifier ici-bas et dans notre âme et dans notre corps cette Trinité sainte dont nous sommes le séjour et le temple .

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Rédigé par RP. Froget OP

Publié dans #spiritualité

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Publié le 14 Mai 2013

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Que sont, à côté de cette qualité d'enfants de Dieu et de frères de Jésus-Christ, les titres les plus fastueux dont la vanité humaine aime à se se parer comme d'une auréole?

 

Qu'est-ce qi'un prince de terre, un chef d' Etat, un monarque si puissant qu'on le suppose, à côté d'un héritage de la couronne céleste?  C'est ce qu'avait parfaitement compris notre grand saint Louis; aussi préférait-t-il au nom si justement célèbre de roi de France l'humble dénomination de Louis de Poissy, du lieu où il avait reçu le sacrement de la régénation.

 

Que d'autres se glorifient, s'ils le veulent, de la noblesse de leur origine, de l'étendue et de la profondeur de leur savoir, de l'abondance de leurs richesses, de l'éclat de leurs honneurs: aux yeux de la foi, et par conséquent au jugement de Dieu, rien de tout cela n'est comparable à la dignité d'un chrétien en état de grâce.  Ce juste n'est peut-être qu'un pauvre artisan, vivant péniblement du travail de ses mains, une humble femme sans influence comme sans notoriété, moins encore, un mendiant méconnu et méprisé, possédant à peine quelques baillons  sordides pour couvrir sa nudité .

 

Mais pendant que les heureux de la terre passent à ses côtés sans daigner lui jeter un regard, le ciel entier a les yeux sur lui: Dieu le contemple avec amour, prêt à redire de lui les paroles qu'il laissa tomber un jour de ses lèvres  à la louange du Sauveur Jésus:" Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui  j'ai mis toutes mes complaisances"; les anges l'entourent d'un religieux respect et le couvrent de leur protection, car ils voient en lui un frère et un cohéritieur de la gloire céleste.......

 

Voilà ce qu'il faut enseigner et redire fréquemment aux hommes de la génération contemporaine si froidement indifférents pour les choses du salut, si ingrats envers Dieu, si dédaigneurs des biens de la grâce .

 

A ces baptisés faisant si bon marché de leur titre de chrétiens, quand il ne s'en montrent pas ouvertement humiliés devant les enfants du siècle, il faut rappeler l'éclat de leur naissance spirituelle, la dignité de leur baptême, l'incomparable grandeur de leurs destinées; il faut leur apprendre à ne pas rougir de ce qui fait leur gloire.

 

Est-ce qu'un fils de famille, un jeune homme de noble extraction, rougit du nom de ses ancêtres? Est-ce qu'il cache ou dissimule son blason ? Il fait, au contraire, sonner l'un bien haut, et s'ingénie à mettre l'autre en évidence.

 

 

Eh bien, nous tous qui avons été baptisés, nous sommes de la plus grande race du monde, nous sommes de race divine, nous sommes enfants de Dieu.

 

" Apprenez, disait jadis saint Jérôme à la vierge Eustochium, en l'invitant à ne pas fréquenter les matrones superbes enfées de l'importance de leurs maris apprenez à concevoir ici un saint orgueil; sachez que vous valez mieux qu'elles : Disce sanctam superbiam; scito te illis majorem:'

 

Si l'humilité chrétienne nous sied en tant que créatures, et surtout en tant que pécheurs, il ne nous convient pas d'avoir, touchant les choses de la grâce, des pensées médiocres ou des bas sentiments. Une sainte fierté parait ici tout à fait de mise, celle qui respecte les dons de Dieu et refuse de déroger.

 

Que des hommes étrangers à notre foi réservent leur estime pour les biens et les avantages de l'ordre naturel, qu'ils exaltent plus que de raison les conquêtes de la science, cela se conçoit: car " l'homme animal, suivant l'énergique expression de saint Paul, ne connaît pas les choses qui sont de l'Esprit de Dieu". ; quant au chrétien, s'il ne cède à personne dans l'estime et la culture des sciences naturelles et humaines - car loin d'être une dépression de la nature, la grâce en est, au contraire, la plus spledndide exalatation,  - il fait par ailleurs profession de croire à une science plus haute et plus nécessaire, la science du salut.

 

 

 

" O chrétien , reconnais ta dignité et, devenu participant de la nature divine, ne va pas retourner par une conduite indigne de ta céleste origine à ton ancienne bassesse. "

 

Et pour exciter le chrétien à repousser couragement la tentation, l'illustre évêque de Carthage ne trouve pas de motif plus puissant que celui de sa filiation divine "

 

Lors donc que la chair te sollicite à des plaisirs honteux, réponds: Je suis fils de Dieu, appelé à de trop hautes destinées pour me faire l'esclave de viles passions. Quand le monde te tente, réponds-lui: Je suis fils de Dieu; des richesses célestes me sont réservées, il est indigne de moi que je m'attache à une motte de terre.

 

Quand le démon cherche à t'attaquer et te promets des honneurs, dis-lui: Je suis fils de Dieu, né pour un royaume éternel; retire-toi Satan.

 

- Ne déchois jamais des hautes pensées qui siéent à des enfants de Dieu ....

 

  R.P. Froget O.P.

 


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Rédigé par philippe

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Publié le 14 Mai 2013

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"O Feu consumant, Esprit d'amour, survenez en moi afin qu'il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe ; que je Lui sois une humanité de surcroît en laquelle il renouvelle tout son Mystère."

 

Elisabeth de la Trinité

 

 

On l’appelle, Esprit, Souffle sacré, parce qu’il est l’aspiration, le soupir amoureux de la volonté de Père et du Fils Jésus souffle sur ses apôtres, quand ailleurs donne l’Esprit -Saint. Il leur fait comprendre par là, qu’il leur communique ce soupir d’amour, qui va du Père au Fils, qui retourne du Fils au Père, et qui fait de l’Esprit le souffle amoureux du Père et du Fils ; souffle sacro-saint, dans lequel ils s’étreignent ineffablement, dans lequel Dieu veut embrasser l’âme qu’envahit son Esprit.

 

Et parce que l’amour fait l’union et l’unité du Père et du Fils, ce qui est leur éternelle perfection, c’est aussi leur sainteté plénière. Et c’est pourquoi, nous l’appelons le saint, le Saint-Esprit, nom adorable de la sainteté de Dieu.

 

Pour autant que notre raison peut saisir quelque chose de la vie divine, nous surprenons, dans le sein du Père, comme un double pulsation d’ineffable dilection : le Père contemplant son essence et ses perfections infinies s'en forme une parfaite image, terme de sa connaissance, qui est son Fils, le fils de ses complaisances. Et le Fils se retourne vers celui qui l’engendre ; il le reconnaît, s’il se peut dire, en s’abîmant en cette même essence et perfections qui leur sont communies, et se voyant l’un et l’autre infiniment parfaits, infiniment aimables, il est impossible qu’ils ne s’aiment infiniment. De l’amour réciproque du Père et du Fils résulte un amour infini égal en toutes choses à la bonté qu’ils aiment, et c’est pourquoi, cet amour est Dieu, le Saint des Saints, Dieu comme le Père et le Fils dont il procède.

 

Cet Esprit-Saint, certes, ne peut appeler Dieu son Père : c’est le privilège du Fils engendré du Père. Mais, chose admirable, dans ceux en qui il surviendra et qu’il fait les enfants adoptifs de Dieu, dans les coeurs, dont il prendra possession, c’est lui, qui par sa langue de feu, criera vers Dieu. Père, Père  !..

 

Et c’est ainsi que l’Esprit-Saint, de qui nul ne procède au sein de la Trinité, créera en dehors de Dieu des enfants à qui il donnera la liberté, dans une confiance pleine d’amour, d’appeler Dieu lui-même et de l’invoquer, disant : Notre Père …

 

Adorable Esprit-Saint, que ne vous dois-je pas, moi, la plus indigne de vos créatures ? Souffle du Père et du Fils, vous me donnez de communier à la spiration ineffable du Père dans le Fils, à la spiration du Fils dans le Père ; et, mû par ce souffle d’amour, vous me permettez de crier vers Dieu : Père, mon Père à moi !…

 

C’est au baptême que vous me donnez droit à cette capacité de vie divine, en moi

 

Dom Vandeur.

 

la seule doctrine catholique recevable du saint Esprit ..

 

 

 

La source d'eau, fons vivus, c'est le Saint-Esprit, qui nous a été envoyé, qui nous est donné avec la charité infuse qui nous unit à lui. Or, il nous a été donné comme Maitre intérieur et comme consolateur pour nous faire pénétrer et goûter le sens intime de l'Évangile : « Le consolateur, l'Esprit-Saint, que mon Père vous enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean, xiv, 26). C'est ce qui se réalisa pour les apôtres le jour de la Pentecôte, et pour nous, toute proportion gardée, le jour de notre confirmation. Aussi saint Jean écrit-il aux simples fidèles dans sa Ière Épître, II, 20-27 : « Pour vous, c'est du Saint-Esprit que vous avez reçu l'onction... Cette onction demeure en vous et vous enseigne sur toutes choses » utiles au salut.

 

Saint Paul dit aussi ( Rom. , y, 5) : « L'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit, qui nous a été donné. » Le Saint-Esprit est ainsi en tous les justes, en toute âme en état de grâce.

 

Or ce n'est pas pour y rester oisif qu'il habite en nous, c'est pour y opérer, lui qui est l'Amour même subsistant ; c'est pour être notre Maître intérieur par ses Sept dons, qui sont des dispositions infuses permanentes pour assurer notre docilité à son égard. Ces dispositions grandissent en nous avec la charité. Si donc nous n'entendons pas mieux les saintes inspirations du Maître intérieur, c'est que nous nous écoutons trop nous-mêmes, et que nous ne sommes pas assez désireux du règne profond de Dieu en nous.

 

rp Garrigou lagrange OP

 


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Comment la colombe est devenue le symbole de l’Esprit Saint

 

Nulle part dans l’Ancien Testament la colombe ne symbolise l’Esprit de Dieu. Alors comment en est-on arrivé à cette signification dans le Nouveau Testament, en particulier lors du baptême du Christ ?

 

Quatre textes de l’Ancien Testament nous éclairent. La Genèse, où le souffle (ruah) de Dieu plane sur les eaux (Gn 1, 2). Cette action de ‘planer’ évoque le vol de la colombe au dessus du Jourdain. Le baptême est la création d’une humanité nouvelle. La Genèse encore, où la colombe de Noé annonce la paix entre Dieu et toute l’humanité (Gn 8, 11). La paix est un don de l’Esprit Saint arrachée grâce à la victoire du Christ ressuscité : « La paix soit avec vous » ! Dans le Cantique des Cantiques, par quatre fois, les yeux de la Bien aimée sont comparés à des colombes (Ct 1, 15 par ex.) et disent la beauté spirituelle du regard. Puissions-nous, par l’Esprit Saint, voir aussi spirituellement les réalités spirituelles ! Et encore dans ce même Cantique, c’est la Fiancée elle-même qui est appelée par trois fois ‘ma colombe’ (Ct 6, 9, par ex).

 

Dans l’Apocalypse, celle qui descend du ciel est la Jérusalem Céleste (Ap 21, 2). Cité Sainte et Fiancée sont une seule et même figure.

 

Le rôle amoureux de l’Esprit Saint Colombe est de nous envelopper d’un même vol dans l’intimité du Père et du Fils.

 


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"Vous êtes enfants de Dieu, le ciel est pour vous. Allons, donc, chrétiens, rachetés par Jésus-Christ, écoutez la voix de votre mère véritable; écoutez la voix de Jésus-Christ, qui sur la croix, avec de grandes douleurs, vous donne la vie; reconnais la voix de ta mère qui t'appelle : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et boive. Venez à moi, je vous rendrai heureux et je vous rassasierai. Si l'homme est raisonnable il dira : " Voici mon Rédempteur, voici celui qui a donné son sang pour moi, je veux partir avec lui ". Il te donnera à boire son esprit; tu en seras si heureux et si rassasié que de ton estomac sortiront des sources d'eau vive. Non seulement il y aura de l'eau et de la joie pour toi mais aussi pour les autres. Il désire nous communiquer son Esprit; il fait le plus possible pour te donner ce dont tu as besoin; n'en doutes pas, il donnera sans retenue.

 

- Eh bien, que vais-je faire cette semaine pour être prêt à le recevoir ? - Fais ce que les apôtres ont fait. Que désirez-vous ? Le Saint-Esprit ? Sachez qu'il n'est pas ami de la chair. Les saints docteurs disent qu'une des principales raisons du départ de Jésus-Christ fut le grand amour qu'on portait à l'Homme-Dieu. - Qu'il parte, dit le Saint-Esprit, et je viendrai aussitôt. - Vous êtes jaloux, Saint-Esprit. Et de qui ? Est-ce de la chair très pure qui fut conçue par vous-même ?

 

Que les amants sortent de leur erreur, et que ceux qui sont portés vers la chair sortent de leur erreur, car le Saint-Esprit ne descendra en aucun d'eux.

 

La colombe qui est sortie de l'arche de Noé saisit un petit rameau vert d'olivier, et ne voulut pas poser ses pattes sur un cadavre; et pure elle retourna à l'arche. Au corbeau de manger la chair morte, à la colombe de la détester. La colombe est le symbole de l'Esprit, et le Saint-Esprit ne touche pas à la chair morte : Purifiez vos coeurs des désirs charnels.

 

Que jeûnent cette semaine ceux qui en ont la force, car s'il veut de la chair, ce doit être de la chair mortifiée et amaigrie par les jeûnes.

 

En récompense et en grâce je vous demande de balayer votre maison par une confession très dévote car votre Hôte doit venir et il ne serait pas bien qu'il trouve la maison sale.

 

Bienheureux Jean d'Avila .

 

 

Quand le Saint-Esprit vient dans un coeur, c'est pour s'y établir à demeure et n'en plus sortir, à moins qu'on ne l'y contraigne par le péché. Ad eum veniemus, et mansionem apud eum faciemus.


Qu'est-ce donc, encore un coup, qui l'amène? et pourquoi vient-il. Serait-ce uniquement pour recevoir dans ce temple vivant et saint nos adorations et nos louanges, nos prières et nos actions de grâces? Serait-ce pour nous encourager par sa présence dans nos luttes et nos combats de chaque jour, un peu à la façon d'un aïeul vénérable qui suit d'un regard sympathique et rajeuni par l'amour les ébats de ses petits-fils, sans toutefois y prendre une part active?

 

Non. S'il vient c'est pour agir, car Dieu est essentiellement actif; il est disent les théologiens, un acte pur.

 

Aussi, loin d'être stérile et infructueuse, la présence en nous de l'Esprit sanctificateur, son union avec nos âmes, est, au contraire, souverainement féconde.

 

Nous arracher à l'empire des ténèbres et nous transférer dans le royaume de la lumière; créer en nous l'homme nouveau et renouveler la face de notre âme en la revêtant de justice et de sainteté; nous infuser avec la grâce une vie infiniment supérieure à celle de la nature, nous rendre participants de la nature divine, faire de nous des enfants de Dieu et des héritiers de son royaume; dilater nos puissances en ajoutant à leurs forces natives des énergies de surcroît, nous emplir de ses dons et nous rendre capables de faire des oeuvres méritoires de la vie éternelle; bref, travailler efficacement, incessamment, amoureusement, à la sanctification de la créature,, voilà le grand oeuvre qu'il vient entreprendre et qu'il mènera à bonne fin si nous savons ne pas résister à ses inspirations et lui prêter le concours qu'il réclame et sans lequel rien ne peut aboutir.

 

 

R.P. Barthélémy Froget O.P.

 


 


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Publié le 12 Mai 2013

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pour nos jeunes mariés...François Xavier  et Marie... 

avec toutes les félicitations et beaucoup de bonheur du petit Placide et des Chavagnousis ..! 

Que Notre Dame de Fatima les protège et les bénisse.  bonne et longue route "cousin" j'espère te revoir bientôt quand même !  ces quelques 20 j'aime sont pour vous et mon bonheur est partagé ...!!!! vive les bayonnais quand même ! 

 


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Publié le 12 Mai 2013

cherchez pas le soleil y a pas ! ici ils font le pont de l'Ascension....

 

 

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Publié le 12 Mai 2013

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e3/Orcagna,_pentecoste_03.jpg

 

 

Chers frères et sœurs,

 

A chaque fois que nous célébrons l'eucharistie, nous vivons dans la foi le mystère qui s'accomplit sur l'autel, c'est-à-dire que nous participons à l'acte suprême d'amour que le Christ a réalisé par sa mort et résurrection.

 

Le même et unique centre de la liturgie et de la vie chrétienne - le mystère pascal - assume ensuite, dans les différentes solennités et fêtes, des « formes » spécifiques, avec des significations diverses et des dons de grâce particuliers. Parmi toutes les solennités, la Pentecôte se distingue par son importance, parce qu'en elle se réalise ce que Jésus lui-même avait annoncé comme étant le but de toute sa mission sur la terre. En effet, alors qu'il montait à Jérusalem, il avait déclaré à ses disciples : « Je suis venu jeter un feu sur la terre et commme je voudrais que déjà il fût allumé » (Lc 12, 49).

 

Ces paroles trouvent leur réalisation la plus évidente cinquante jours après la résurrection, à la Pentecôte, antique fête juive qui, dans l'Eglise, est devenue par excellence la fête de l'Esprit Saint : « Ils virent apparaître des langues qu'on eût dites de feu; ... Tous furent alors remplis de l'Esprit Saint » (Actes des Apôtres 2, 3-4).

 

Le feu véritable, l'Esprit saint, a été apporté sur la terre par le Christ. Il ne l'a pas arraché aux dieux, comme Prométhée, selon le mythe grec, mais il s'est fait le médiateur du « don de Dieu » et il l'a obtenu pour nous, par le plus grand acte d'amour de l'histoire : sa mort sur la croix.

 

Dieu veut continuer à donner ce « feu » à chaque génération humaine, et naturellement il est libre de le faire comme et quand il le veut. Il est esprit, et l'esprit « souffle où il veut » (cf. Jn 3, 8).

 

Mais il y a une « voie normale » que Dieu a choisie pour « jeter le feu sur la terre » : cette voie c'est Jésus, son Fils unique incarné, mort et ressuscité. A son tour, Jésus a constitué l'Eglise comme son Corps mystique, afin qu'elle prolonge sa mission dans l'histoire. « Recevez l'Esprit Saint » - a-t-il dit aux Apôtres au soir de la résurrection, en accompagnant ces paroles par un geste expressif : il a « soufflé » sur eux (cf. Jn 20, 22). Ainsi, il a manifesté qu'il leur transmettait son Esprit, l'Esprit du Père et du Fils.

 

Et maintenant, chers frères et sœurs, dans la solennité d'aujourd'hui, l'Ecriture nous dit encore une fois comment doit être la communauté, comment nous devons être, nous, pour recevoir le don de l'Esprit Saint. Dans le récit, qui décrit l'événement de la Pentecôte, l'auteur sacré rappelle que les disciples « se trouvaient tous ensemble en un seul lieu ».

 

Ce « lieu » est le Cénacle, la « chambre haute », où Jésus avait fait la Dernière Cène avec ses disciples, où il était apparu à eux, ressuscité ; cette chambre qui était devenue pour ainsi dire le « siège » de l'Eglise naissante (cf. Ac 1,13). Cependant, plutôt que d'insister sur le lieu physique, les Actes des Apôtres veulent faire remarquer l'attitude intérieure des disciples : « Tous d'un même coeur étaient assidus à la prière » (Ac 1, 14). Donc, la concorde des disciples est la condition pour que l'Esprit Saint vienne ; et le présupposé de la concorde, c'est la prière.

 

Chers frères et sœurs, ceci vaut aussi pour l'Eglise d'aujourd'hui, cela vaut pour nous, qui sommes ici réunis. Si nous ne voulons pas que la Pentecôte se réduise à un simple rite ou à une commémoration, même suggestive, mais soit un événement actuel de salut, nous devons nous prédisposer en religieuse attente du don de Dieu par l'écoute humble et silencieuse de sa Parole. Pour que la Pentecôte se renouvelle à notre époque, il faut peut-être - sans rien enlever à la liberté de Dieu - que l'Eglise soit moins « essoufflée » par les activités et plus dédiée à la prière.

 

C'est ce que nous enseigne la Mère de l'Eglise, la très sainte Vierge Marie, Epouse de l'Esprit Saint.

 

 

Pour désigner l'Esprit Saint, dans le récit de la Pentecôte, les Actes des Apôtres utilisent deux grandes images : l'image de la tempête et celle du feu.

 

Il est clair que saint Luc a à l'esprit la théophanie du Sinaï, racontée dans les livres de l'Exode (19,16-19) et du Deutéronome (4,10-12.36). Dans le monde antique la tempête était vue comme le signe de la puissance divine, devant laquelle l'homme se sentait assujetti et craintif.

 

Mais je voudrais souligner aussi un autre aspect : la tempête est décrite comme un « vent impétueux » et cela fait penser à l'air qui différencie notre planète des autres astres et nous permet d'y vivre. Ce que l'air est à la vie biologique, l'Esprit Saint l'est à la vie spirituelle ; et de même qu'il existe une pollution atmosphérique qui empoisonne l'environnement et les êtres vivants, de même il existe une pollution du cœur et de l'esprit qui mortifie et empoisonne l'existence spirituelle.

 

Alors qu'il ne faut pas s'habituer aux poisons de l'air - et pour cela l'engagement écologique représente aujourd'hui une priorité -, on devrait agir de même pour ce qui corrompt l'esprit. Il semble au contraire que l'on s'habitue sans difficulté à tant de produits qui polluent l'esprit et le cœur et circulent dans notre société - par exemple les images qui font un spectacle du plaisir, de la violence ou du mépris de l'homme et de la femme -. C'est aussi cela la liberté, dit-on, sans reconnaître que tout cela pollue, intoxique l'esprit, surtout des nouvelles générations, et finit ensuite par conditionner la liberté elle-même.

 

La métaphore du vent impétueux de Pentecôte fait penser au contraire à quel point il est précieux de respirer un air propre, un air physique, par les poumons, et par le cœur, un air spirituel, l'air salubre de l'esprit qui est l'amour !

 

L'autre image de l'Esprit Saint que nous trouvons dans les Actes des Apôtres est le feu.

 

J'ai mentionné au début l'opposition entre Jésus et la figure mythologique de Prométhée, qui rappelle un aspect caractéristique de l'homme moderne. S'étant emparé des énergies du cosmos - le feu - l'être humain semble aujourd'hui s'affirmer comme un dieu et vouloir transformer le monde en excluant, en mettant de côté, ou même en refusant le Créateur de l'univers.

 

L'homme ne veut plus être image de Dieu, mais de soi-même ; il se déclare autonome, libre et adulte. Il est évident qu'une telle attitude révèle un rapport non authentique avec Dieu, conséquence d'une fausse image qu'il s'est faite de Lui, comme l'enfant prodigue de la parabole évangélique qui croit se réaliser lui-même en s'éloignant de la maison de son père. Entre les mains d'un tel homme, le « feu » et ses énormes potentialités deviennent dangereux : ils peuvent se retourner contre la vie et contre l'humanité elle-même, comme hélas l'histoire le démontre. Les tragédies de Hiroshima et Nagasaki, dans lesquelles l'énergie atomique, utilisée à des fins belliqueuses, a fini par semer la mort dans des proportions inouïes, sont une mise en garde constante.

 

En vérité, on pourrait trouver de nombreux exemples, moins graves et pourtant tout aussi symptomatiques dans la réalité de chaque jour. L'Ecriture Sainte nous révèle que l'énergie capable de mettre le monde en mouvement n'est pas une force anonyme et aveugle, mais l'action de « l'Esprit de Dieu qui planait sur les eaux » (Gn 1, 2) au début de la création. Et Jésus Christ a « apporté sur la terre » non pas la force vitale qui l'habitait déjà, mais l'Esprit Saint, c'est-à-dire l'amour de Dieu qui « renouvelle la face de la terre » en la purifiant du mal et en la libérant de la domination de la mort (cf. Ps 103/104,29-30).

 

Ce « feu » pur, essentiel et personnel, le feu de l'amour est descendu sur les apôtres, réunis dans la prière avec Marie au Cénacle, pour faire de l'Eglise le prolongement de l'œuvre rénovatrice du Christ.

 

Enfin, une dernière réflexion tirée du récit des Actes des Apôtres : l'Esprit Saint vainc la peur.

 

Nous savons comment les disciples s'étaient réfugiés au Cénacle après l'arrestation de leur Maître et y étaient restés enfermés par peur de subir le même sort. Après la résurrection de Jésus, leur peur ne disparaît pas à l'improviste. Mais voilà qu'à la pentecôte, lorsque l'Esprit Saint se posa sur eux, ces hommes sortirent sans peur et commencèrent à annoncer à tous la bonne nouvelle du Christ crucifié et ressuscité. Ils n'avaient pas peur, parce qu'ils se sentaient entre les mains du plus fort.

 

Oui, chers frères et sœurs, l'Esprit de Dieu, là où il entre, chasse la peur ; il nous fait savoir et sentir que nous sommes entre les mains d'une Toute-Puissance d'amour : quoi qu'il arrive, son amour infini ne nous abandonne pas.

 

C'est ce que montrent le témoignage des martyrs, le courage des confesseurs, l'élan intrépide des missionnaires, la franchise des prédicateurs, l'exemple de tous les saints, certains même adolescents et enfants. C'est ce que montre l'existence même de l'Eglise, qui, en dépit des limites et des fautes des hommes, continue de traverser l'océan de l'histoire, poussée par le souffle de Dieu, et animée par son feu purificateur.

 

Avec cette foi et cette joyeuse espérance, nous répétons aujourd'hui, par l'intercession de Marie : « Envoie ton Esprit, Seigneur, qu'il renouvelle la face de la terre ». Amen

 

BENOIT XVI

 

 

© Copyright du texte original en italien : Libreria Editrice del Vaticano

 

Traduction : Zenit

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Publié le 11 Mai 2013

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Publié le 11 Mai 2013

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" Nation sans réflexion ni intelligence. S'ils étaient sages, ils comprendraient; ils sauraient prévoir ce qui les attend. "

 

"Il verra que leurs mains sont sans force, que ceux même des citadelles succombent, et que les dernières ressources sont épuisées.

 

"Et il dira: Où sont leurs dieux? ces dieux en qui ils mettaient leur confiance,..

 

 

"Vous voyez bien qu'il n'y a que moi, qu'il n'y a pas d'autre Dieu que moi..."

 

 

Deutéronome, 32 Cantique de Moïse - samedi à laudes. 

 


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Publié le 11 Mai 2013

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