la porte
Publié le 21 Août 2007

La porte qui me sépare de Dieu est là.
Avant, au début, je me ruais sur cette porte pour l'enfoncer, sans bien sûr y parvenir.
A ce jeu, je me suis épuisé, surtout à partir du moment où j'ai pris clairement conscience de la vanité et de l'inutilité de cette entreprise.
Alors mes efforts désordonnés se sont transformés. Je n'essaye plus d'enfoncer la porte, mais je me suis appuyé contre, de telle manière que je fais toujours pression sur elle, même lorsque momentanément épuisé, je m'écroule au pied.
Je viens par cette image, de figurer une situation vécue depuis longtemps.
Ce qui est nouveau, c'est que je réalise maintenant ce que je savais intellectuellement, à savoir que:
A ce jeu, je me suis épuisé, surtout à partir du moment où j'ai pris clairement conscience de la vanité et de l'inutilité de cette entreprise.
Alors mes efforts désordonnés se sont transformés. Je n'essaye plus d'enfoncer la porte, mais je me suis appuyé contre, de telle manière que je fais toujours pression sur elle, même lorsque momentanément épuisé, je m'écroule au pied.
Je viens par cette image, de figurer une situation vécue depuis longtemps.
Ce qui est nouveau, c'est que je réalise maintenant ce que je savais intellectuellement, à savoir que:
LA PORTE S'OUVRE DANS L'AUTRE SENS.
et qu'étant toujours à presser derrière, je la force à rester fermée; de l'autre côté, je crois que Dieu essaie de l'ouvrir.
Il faut que je m'éloigne de cette porte, que je laisse le passage libre.
Mais depuis le temps que je suis dans la position d'appuyer, j'en suis déformé et reste paralysé dans la même pose, poussant la porte sans le vouloir.
Jusqu'à présent il a toujours été question de moi.
Dieu aussi était évoqué dans la mesure où il était "tout pour moi".
Petit à petit je comprends que les rôles doivent être renversés, et que Lui est premier légitimement, et que c'est moi qui suis tout pour Lui, que Lui presse du côté de la porte, dans le sens où elle est faite pour manoeuvrer.
Nous sommes pareils tous les deux, nous voulons nous saisir l'un de l'autre.
Le malentendu vient de ce que j'ignorais que le point ne peut contenir le cercle et pour que leur union soit parfaite, le point doît être dans le cercle.
Si un brin d'herbe avait la prétention de se faire mouton, sa seule chance est de se laisser brouter, il sera parfaitement mouton deux heures après.
Il faut que je m'éloigne de cette porte, que je laisse le passage libre.
Mais depuis le temps que je suis dans la position d'appuyer, j'en suis déformé et reste paralysé dans la même pose, poussant la porte sans le vouloir.
Jusqu'à présent il a toujours été question de moi.
Dieu aussi était évoqué dans la mesure où il était "tout pour moi".
Petit à petit je comprends que les rôles doivent être renversés, et que Lui est premier légitimement, et que c'est moi qui suis tout pour Lui, que Lui presse du côté de la porte, dans le sens où elle est faite pour manoeuvrer.
Nous sommes pareils tous les deux, nous voulons nous saisir l'un de l'autre.
Le malentendu vient de ce que j'ignorais que le point ne peut contenir le cercle et pour que leur union soit parfaite, le point doît être dans le cercle.
Si un brin d'herbe avait la prétention de se faire mouton, sa seule chance est de se laisser brouter, il sera parfaitement mouton deux heures après.
extrait du livre du père Marie Dominique Molinié O.P. : le courage d'avoir peur.. le témoignage de Kafka p 83,