la joie et le jeûne.
Publié le 26 Février 2009
st Gabriel de l'Addolorata.
"Les lectures qu'on vient de faire nous annoncent, d'une manière plus sensible et plus éclatante que la trompette et que tous les instruments de musique, une fête qui amène les jours du jeûne, dont Isaïe nous apprend les avantages, en réprouvant la manière dont les Juifs jeûnaient, et en nous montrant quel est le vrai jeûne : Votre jeûne, leur dit-il, se passe en disputes, en chicanes... détachez plutôt les chaînes injustes (Is 58, 4.6. Et que dit le Seigneur ? Lorsque vous jeûnez, ne soyez pas tristes, mais lavez votre visage et parfumez votre tête (Mt 6, 16). Pratiquons ces maximes : ne soyons pas tristes dans les jours où nous allons entrer ; disposons-nous-y avec joie comme il convient à des saints. Nul homme à qui on met la couronne sur la tête n'est abattu ; nul n'érige un trophée avec la tristesse sur le front. Ne vous affligez point parce qu'on travaille à vous guérir. Il est ridicule de ne pas se réjouir de la santé de l'âme, de se chagriner du retranchement de quelques nourritures, et de montrer plus d'empressement pour les plaisirs du corps que pour la sanctification de l'âme.
Le plaisir de manger satisfait le corps ; le jeûne tourne à l'avantage de l'âme. Réjouissez-vous de ce que le médecin vous a donné un remède propre à détruire le péché. Les vers qui fourmillent dans les entrailles d'un enfant en sont chassés par des médecines amères : ainsi le jeûne pénétrant jusqu'au fond de l'âme, en bannit et y fait mourir le péché."
st Basile