fête de la Toussaint.
Publié le 31 Octobre 2012
bonne et sainte fête de la Toussaint.
Le maître-mot de cette grande affaire difficile qui départage les vrais chrétiens et le "monde" est lâché: c'est l'espérance, qui est le cri même de la vie et dont le christianisme a fait une vertu théologale. Comme son nom l'indique, elle nous détourne du néant pour nous porter vers ce Dieu dont la Bilble dit que la joie est notre rempart.
Quand on touche aujourd'hui à cette petite et toute-puissance espérance, qui est bien ce qui manque le plus cruellement au monde, on en vient presque immanquablement à laisser parler le pauvre pécheur qui l'a célébrée comme pas un, avec des mots qui ne sont pas dans le catéchisme mais qui éclatent de vérité.
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Dans l'ordre chrétien, mourir c'est se rejoindre, arriver enfin au bout de soi-même, commencer d'être avec plénitude.
"Plus une chose meurt, plus elle arrive au bout d'elle-même"
Claudel n'a fait que démarquer le célèbre et admirable " Tel qu'en lui-même enfin l'éternité le change."
"Le monde moderne avilit, écrivait Péguy. Il avilit la cité; il avilit l'homme, il avilit l'amour, il avilit la femme, Il avilit la race; Il avilit l'enfant; Il avilit la nation; il avilit la famille,. Il avilit même.. il a réussi à avilir ce qu'il y a de plus difficile à avilir au monde, parce que c'est quelque chose qui a en soi, comme dans sa texture, une sorte particulière de dignité, comme une incapacité singulière d'ête avili: il avilit la mort."
RP Lelong