oremus pro pontifice

Publié le 11 Février 2013

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Les fidèles du diocèse de Luçon sont invités à se rassembler, ou à s’unir par la prière, pour :

 

• Une messe d’action de grâce pour le pontificat de Benoît XVI, le dimanche 24 février 2013, en l’église st Louis de la Roche-sur-Yon, à 19h.

• Des vêpres, puis une adoration eucharistique (jusqu’à 21h30), afin de rendre grâce pour Benoît XVI mais aussi afin de prier pour le futur Pape, le jeudi 28 février 2013 à 19h, en la cathédrale de Luçon.

 

 

Après huit années de pontificat passées au service de l’Eglise, le Pape Benoît XVI a décidé de « renoncer au ministère d’Evêque de Rome, successeur de saint Pierre ». En 2005, au terme d’un long ministère sacerdotal, puis épiscopal, il avait su redire dans l’humilité, les paroles de Samuel : « me voici Seigneur, je viens faire ta volonté ». Aujourd’hui, nous ne pouvons qu'éprouver une admiration pour celui qui pense, comme le dit l'Ecriture, qu’il est temps « que sa charge passe à un autre »[1].

 

Profondément conscient que le ministère pétrinien qu’il lui a été confié dépasse infiniment sa personne, il nous enseigne, une fois le temps de surprise passé, qu’il n’est pas d’autre chemin que celui du serviteur. Il demeure profondément pasteur jusque dans cet acte de renonciation.

 

Nous rendons grâce à Dieu pour son pontificat. Inlassablement, il a voulu réenraciner l'Eglise de ce temps dans les fondamentaux de la Foi. Comment pourrait-on annoncer le Christ vivant sans fonder notre témoignage sur l’enseignement de nos pères et le pèlerinage bimillénaire de l’Eglise ?

 

Mais ses écrits et sa prédication montrent constamment combien il demeure attentif aux évolutions du monde contemporain et aux enjeux révélés par les débats de notre temps. L’encyclique Deus caritas est n’en est-elle pas une des preuves des plus évidentes ?

 

Puisqu’il a déclaré que l’annonce de l’Evangile et la gouvernance de la barque de Pierre doivent se réaliser avec toute « la vigueur du corps et de l’esprit », la décision prise aujourd’hui souligne avec force sa fidélité à ses engagements premiers lorsque jeune prêtre, il répondit avec clarté à son évêque : « me voici », renonçant à toute volonté propre.

 

Que notre prière reconnaissante accompagne notre Pape Benoît XVI. Puissions-nous, dans les jours à venir, témoigner au Seigneur Jésus-Christ notre reconnaissance envers lui et notre confiance dans l’Eglise qui demeure œuvre de Dieu.

 


+ mgr Alain Castet, évêque de Luçon

 

 

Dans l’histoire de l’Eglise, rares sont les papes ayant renoncé à leur charge. Certains cas sont douteux : saint Martin Ier, Benoît XV. Jean XVIII quitta le siège de Pierre en juin 1009. Selon un vieux catalogue romain, « après cinq ans et demi de règne, il se retira dans le monastère de Saint-Paul-hors-les-Murs, et y finit ses jours sous l’habit religieux. » Dans des circonstances troublées, Sylvestre III regagna en 1044 son évêché de Sabine après quarante jours d’un pouvoir contesté (certains le qualifiant d’antipape). Son successeur Benoît IX abdiqua également avant de remonter, deux ans plus tard, sur le Siège de Pierre jusqu’à ce que l’empereur Henri III l’en chasse de force.

 

Le cas le plus célèbre et le plus touchant est celui de saint Célestin. En 1294, sur les conseils du roi de Naples, ce saint ermite de près de 85 ans fut élu sous le nom de Célestin V, après une vacance du Saint-Siège de deux ans et trois mois. Brutalement plongé au milieu des complots des politiques voulant utiliser son autorité morale à leurs desseins, il se rendit rapidement compte que le métier de pape ne lui convenait pas. Au bout de cinq mois, il abdiqua devant les cardinaux réunis, exposant simplement les raisons de sa décision : son âge et son incompétence. Avant de retourner à la vie solitaire, il aurait promulgué une constitution sur l'abdication pontificale, dont le texte a été perdu. Il fut canonisé par Clément V, qui le qualifia cependant de « pontife inexpérimenté dans le gouvernement de l’Eglise universelle ».

 

La validité de cette renonciation fut cependant contestée, si bien que son successeur Boniface VIII a dû approfondir les dimensions juridiques et théologiques de la renonciation. Il déclara solennellement : Après avoir délibéré de cette question avec les cardinaux de la sainte Eglise…nous statuons et décrétons, de par notre autorité apostolique, que le Pontife romain peut librement résigner ses fonctions. Rome a parlé, la cause est entendue.

 

La démission de Benoît XVI cause une grande émotion dans le peuple chrétien. Malgré sa brièveté, son pontificat aura fortement marqué l'Eglise.

 

link: chrétiens dans la cité.

Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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