st Guillaume

Publié le 25 Juin 2010

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Guillaume, né de parents nobles, à Verceil, avait à peine achevé sa quatorzième année, quand il accomplit le pèlerinage de Compostelle avec un admirable esprit de pénitence et une ardente piété. Ensuite, après avoir essayé en vain de faire un autre pèlerinage au sépulcre du Christ, il demeura deux ans caché sur un mont solitaire, dans la pratique assidue de la prière, des veilles et des jeûnes. Comme il avait rendu la lumière à un aveugle, il s'en alla, pour fuir l'estime des hommes, bâtir un monastère en un lieu abrupt et inaccessible, sur le Front Virgilien, appelé depuis mont de la Vierge. Là, il s'adjoignit des compagnons et les forma tant par des lois déterminées, tirées en grande partie de celles du bienheureux Benoît, que par sa parole et les exemples d'une vie très sainte. Ayant ensuite bâti d'autres monastères, l'éclat de sa sainteté grandissant de jour en jour amena vers lui de toutes parts des hommes, attirés aussi par la renommée de ses fréquents miracles. Enfin, après avoir prédit le moment de sa mort, il s'endormit dans le Seigneur, en l'an du salut onze cent quarante-deux.

 

A la suite de Jean vous comprîtes les attraits du désert, Ô Guillaume, et Dieu voulut montrer par vous l'utilité que renferment ces existences qui, dans leur fuite du monde, semblent se désintéresser des affaires humaines. Le détachement complet des sens, dégageant l'âme, la rapproche du souverain Etre ; la solitude, éteignant les bruits de la terre, permet d'entendre la voix du Créateur. L'homme alors, éclairé par l'Auteur même du monde sur les grands intérêts mis en jeu dans son œuvre, devient en ses mains un instrument aussi puissant que docile pour la poursuite de ces intérêts, qui ne sont autres que ceux de la créature elle-même et des nations. Ainsi devîntes-vous, illustre Saint, le boulevard d'un grand peuple qui trouva dans votre parole la règle du droit, dans vos exemples le stimulant des vertus les plus hautes, dans la surabondance de votre pénitence une compensation devant Dieu aux écarts de ses princes. Pour ce peuple nouveau, en qui le succès de ses armes excitait la violence et la fougue de toutes les passions, les miracles sans nombre qui accompagnaient vos exhortations avaient, eux aussi, leur éloquence : témoin ce loup qui, après avoir dévoré l'âne du monastère, fut condamné à le remplacer dans son humble service ; témoin la malheureuse qui, au jour où sur un lit de charbons ardents vous parûtes inaccessible à l'action de la flamme, renonça à sa vie criminelle et fut conduite par vous jusqu'à la sainteté.

 

 


Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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