des reliques de notre bienheureux Père.

Publié le 25 Mars 2008

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« Au nom du Christ. Il y avait en France; un prêtre instruit à l'école de son pieux abbé. Il résolut. d'aller en Italie chercher où gisaient sans honneurs les ossements du saint père Benoît. Enfin il parvint à un lieu désert, à 70 ou 80 milles de Rome, où autrefois saint Benoît avait bâti un monastère et l'avait affermi en faisant régner parmi ceux qui l'habitaient la charité fraternelle.

« Cependant le susdit prêtre avec ses compagnons de voyage n'était pas sans préoccupation, dans l'ignorance où il était de l'état des lieux. Il ne trouvait pas trace de cimetière où il pût faire ses recherches. Enfin, un bouvier, qu'il gagea à prix d'argent, lui indiqua en détail les diverses parties du monastère. Mais pour obtenir la grâce de connaître le sépulcre de saint Benoît, il jeûna, ainsi que ses compagnons, pendant deux, puis trois jours. Au bout de ce temps, le secret tant souhaité fut révélé pendant la nuit au frère cuisinier. Celui-ci, dès le matin, se hâta d'indiquer le lieu de la sépulture. Ainsi ce fut le dernier d'entre eux qui eut cet honneur, afin qu'apparut la vérité de cette parole de saint Paul : « Dieu a choisi ce que le monde tenait pour méprisable, et  il méprise ce que les hommes estiment grand; » et encore cette parole du Seigneur : « Que celui qui, parmi vous, veut être grand, soit votre serviteur;» et ailleurs : «Celui qui, parmi vous, voudra être le premier, sera votre serviteur. »

«S'étant alors livrés à un examen plus attentif des lieux, ils découvrirent une pierre sépulcrale, qu'ils perforèrent. L'ayant ensuite brisée, ils se trouvèrent en présence des ossements du saint abbé Benoît. Dans le même monument, mais dans un compartiment inférieur, séparé du premier par une pierre de marbre, gisaient les ossements de sainte Scholastique, sa soeur, Dieu ayant voulu unir dans la mort ceux que les liens du sang et de la charité avaient unis dans la vie.

« Après avoir lavé et réuni ces restes précieux, ils placèrent dans un cercueil très pur, probablement en soie, chaque corps à part cependant, et ils les transportèrent dans leur pays, à l'insu des Romains, qui n'auraient pas manqué, s'ils avaient eu connaissance du larcin, de s'y opposer même par les armes.

« Dieu avait sans doute révélé ces saintes reliques à ces pieux ravisseurs, afin de rendre plus éclatante aux yeux des hommes la sainteté de son serviteur. Ce but fut presque immédiatement atteint; car le linge employé à renfermer les deux corps parut comme teint d'un sang si vermeil qu'on l'aurait cru émané de corps vivants. Jésus-Christ manifestait par làque ces deux saints vivaient avec lui dans l'éternité, puisque leurs corps morts produisaieut de tels prodiges. [20]

« Cependant, on mit le précieux fardeau sur un cheval, qui le porta sans aucune fatigue, malgré la longueur de la route à parcourir. Ni les forêts ni les sentiers étroits et escarpés ne purent faire obstacle aux pèlerins, qui attribuèrent à saint Benoît et à sainte Scholastique l'heureuse issue d'un tel voyage. lls arrivèrent ainsi sans encombre en France, dans un monastère nommé Fleury. C'est là que les deux corps saints reposent en paix, en attendant la résurrection glorieuse, et ils y comblent de bienfaits ceux qui y prient, par leur intercession, Dieu le Père par Jésus-Christ son Fils, qui vit et règne avec lui dans l'unité du Saint-Esprit dans les siècles des siècles. Amen. »

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Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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