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Publié le 25 Mars 2008

La question de l'euthanasie : un enjeu de l'engagement chrétien



Il est singulier que l'affaire Sébire se soit produite au moment même de la Semaine Sainte, alors que les chrétiens étaient invités à méditer sur la Passion de Jésus, sa soumission à la volonté de son Père, et son triomphe sur la mort par la Résurrection.

Il est singulier de voir ainsi se croiser, dans le même temps, le sens et l'absence de sens de la souffrance humaine, le sens et l'absence de sens de la mort, le sens et l'absence de sens de la vie.

Comme chrétiens, il ne nous appartient évidemment pas de juger du drame vécu par Chantal Sébire, que nos prières doivent accompagner, parce que toute souffrance humaine et tout désespoir humain réclament notre respect et notre compassion. Parce qu'aussi nous ignorons totalement ce que serait notre propre comportement dans une situation analogue. Parce qu'enfin ces circonstances sont en quelque sorte l'écho solitaire d'un cri que nous ne pouvons pas ne pas entendre : celui d'un monde désespéré qui vit et meurt sans lumière.

En nous opposant à l'euthanasie, nous ne nous faisons pas les organes d'un parti. Nous ne nous faisons pas davantage les chantres d'une Eglise. Nous nous faisons les témoins de la sacralité de la vie, qui est telle qu'il la faudrait défendre, au besoin, contre nous-mêmes. Comme chrétiens, nous en connaissons le prix. Nous la savons issue des mains créatrices de Dieu, nous la savons en quelque manière immortelle. Le Christ rédempteur l'a partagée. Homme des douleurs, il l'a pâtie, jusqu'au fond de la souffrance, puisqu'il nous a aimés jusqu'au bout de l'amour et du don.

P.  Gabarra

Rédigé par philippe

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