1er dimanche de carême : St Pétersbourg le Christ d'Ivan Kramskoï ,
Publié le 8 Mars 2025
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L'intrigue du tableau est tirée du Nouveau Testament – la tentation du Christ dans le désert, où il s'est retiré pendant 40 jours après son baptême. Le Christ de Kramskoï, comme le « Christ au jardin de Gethsémani » , ne ressemble pas à un souverain, mais à un homme souffrant, agité et doutant.
La composition du tableau est impeccable. Le visage et les mains du Christ sont les deux centres sémantiques qui attirent le regard ; tout le reste semble s’écrire autour d’eux. Il y a des traces de pensées douloureuses sur son visage. Il pourrait dire :
Si seulement c'est possible,
Abba Père,
porte cette Coupe devant toi
Mais il y a déjà de l'humilité et de l'acceptation de son sort sur son visage. La coupe ne sera pas laissée de côté, il la boira jusqu'à la lie. La ligne d’horizon divise le tableau en deux mondes : le désert froid et sans vie et l’aube naissante. Cette lueur d’un nouveau jour semble proclamer la victoire de la lumière. Les mains étroitement jointes du Christ se trouvent exactement à la jonction des mondes – avec ces mains une nouvelle vie sera créée. Les pieds du Christ sont blessés par les pierres, ils laissent la sensation comme si on touchait quelque chose qui fait mal. Les pieds ensanglantés ajoutent leur propre élément à « l’intrigue » ; en les regardant, nous comprenons que les pensées du matin ont été précédées par une nuit sans sommeil, un long et agité voyage à travers l’obscurité. L'aube arrive et ce voyage prend fin.
Les critiques reprochaient à Kramskoï le manque de sainteté dans l’image de son Christ – il était trop vivant et sensible, disaient-ils. Mais c’est là un reproche qui est plutôt une louange. Kramskoï a exposé le tableau « Le Christ dans le désert » à la deuxième exposition des Itinérants. Elle a créé une sensation. L’artiste a admis qu’il n’y avait pas trois personnes qui partageraient la même vision de son « Christ ».