Lettre ouverte du président de Communion et Libération à la famille de Marcos Pou Gallo
Publié le 3 Mars 2015
Chers amis,
"Nul d'entre-nous ne vit pour soi-même et nul ne meure pour soi-même. Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Dans la vie comme dans la mort nous appartenons au Seigneur. C'est pour cela que le Christ est mort et ressuscité : pour être le Seigneur des vivants et des morts".
Ce sont ces paroles de saint Paul qui me sont premièrement venues à l'esprit lorsque j'ai reçu, avec consternation, la nouvelle de la mort de notre cher Marcos. Je ne crois pas que nous puissions en trouver de plus adaptées pour le décrire. Nous qui avons eu la chance de le connaître nous avons vu qu'il ne vivait pour rien d'autre que pour le Christ. Et sa mort n'est rien d'autre qu'une mort pour le Christ. Nous ne pouvons regarder la vie et la mort de Marcos sans avoir sous les yeux que "c'est pour cela que le Christ est mort et ressuscité : pour être le Seigneur des vivants et des morts". Celui qui a été Seigneur de sa vie est à présent Seigneur de sa mort. Participant de la mort du Christ, Marcos participe maintenant de sa résurrection, de la compagnie de celui qui fut toute sa vie et dont nul ne pourra à présent l'arracher. Notre mémoire ne pourra le dissocier du Christ, dont il vit déjà la plénitude. Le déchirement que nous inflige sa séparation ne pourra prévaloir sur le bonheur de savoir qu'il jouit de la compagnie de l'ami de son âme, le Christ. Son bonheur finira par vaincre notre peine, en nous faisant comprendre la loi de l'existence chrétienne : "Dans la vie et dans la mort nous appartenons au Seigneur". La mémoire du Christ est le seul baume adapté à une blessure aussi profonde. Soutenons-nous les uns les autres, amis, dans cette mémoire.
Bien affectueusement,
Julián Carrón
Milan, 25 février 2015