pardonner à ses ennemis.
Publié le 8 Mars 2015
merci chère madame, j'en prends note. "Je lutte aussi, en raison d'une sensibilité à fleur de peau," je ne suis pas le seul alors. hum!
Ce qu'on essaye de faire, dans cette quarantaine, ça rejoint le sermon de notre bon moine de dimanche dernier très beau . On y arrive et finalement la paix de l'âme vient avec. On sent de toute façon que ce n'est pas notre vraie nature, elle prête à rendre service partout où elle peut, oeuvrer pour un même idéal commun Jésus crucifié, la gloire de Dieu. On voudrait bien élargir notre champ d'action mais parfois c'est plus facile avec des gens tellement plus loin de nous, plus ouverts , qu'avec ceux de nos milieux aigris et passionnés, quelqu'un me disait caractériels, tellement vrai. J'entrerais certainement plus facilement au YPG, différent de culture et de religion, que chez certains tradis ça c'est sûr....
Mais parfois les couleuvres ont été telles comme vous dites.
Toute autre religion est fausse, de la pure idéologie., enrobée de rite tridentin, mais de l'idéologie quand même. Même si on ne s'essaye qu'à cela. c'est très fort. qu'il y ait au moins l'intention, c'est déjà beaucoup, si on y arrive pas malgré tous les procédés employés. Ca vaut tous les jeûnes et pénitences que l'on peut vouloir s'infliger et autres exercices de piété . Tant pis pour ceux qui font le mal, cachés derrière leur ordi, parce que personne ne les voit, personne ne sait d'où ça vient..Ils se croient tellement puissants, hors d'atteinte, exempts des droits les plus élémentaires de la justice et de respect envers l'autre. Dieu leur en demandera des comptes aussi un jour. On ne peut pas empêcher le mal d'être, fut-il tradi. Mais on peut le réfréner en utilisant les armes contraires de la justice et de la paix; alors il se peut qu'avec la patience et la prière, après réflexions ces gens avouent et reconnaissent qu'ils agissent mal, le tort qu'ils ont causé à autrui, et repartent vers Pâques avec de nouveaux et meilleurs sentiments; même si mission impossible, tout le bien qu'on ne peut que leur souhaiter, sans cela leur cause est perdue d'avance.
bon et saint carême. le petit placide.
"Pas facile à appliquer, je sais, lorsqu'on a avalé un certain nombre de grosses couleuvres. Cependant, je lis ce texte, le relis, depuis quelques jours, le décortique, le mastique et le digère ;-) et, à chaque fois, il me permet un petit, tout petit, pas en avant. J'espère avoir fait quelques centaines de mètres supplémentaires d'ici Pâques. Peut-être pourra t-il vous aider, ainsi que d'autres. "
"C'est le propre d'un coeur extrêmement lâche et d'une âme fort basse, d'être vindicatif et de ne pouvoir digérer sa colère. Un bon estomac digère tout, et de tout tire du bon suc et du bon sang pour se nourrir ; l'autruche prend plaisir à manger les cailloux et les clous qu'on lui jette, et s'engraisse de tout cela. L'homme de bien tire du profit de tout ; nul ne lui fait plus de bien que ceux qui lui font beaucoup de mal.
Jamais vous ne savez mieux l'état de votre vie que par la bouche de votre ennemi, ni que par ses yeux de basilic qui vous empoisonnent en vous regardant d'un oeil malin et tout plein de venin. Quand on demanda à saint François pourquoi Dieu permettait que, dans toutes les familles les plus saintes, il y eût toujours quelque malin esprit et quelque langue vipérine qui envenimait la candeur des autres, > parce que, dit-il, les bons sans les méchants ne sauraient être bons !" .
Tant que l'amour de Dieu n'aura pas l'empire de votre coeur et que vous ne voudrez pas mollir votre courage pour pardonner à votre ennemi, soyez assuré que vos vertus ne seront pas vertus ; ou si elles le sont, ce seront des vertus turquesques et barbares, ce seront des vertus mortes et sans l'âme de la charité. Tout cela ne vous servira qu'à une plus grande confusion, et peut-être à une plus grande condamnation si vous n'y prenez garde."
Etienne Binet (1569-1639) dans "Pratique solide de l'amour de Dieu."