Vacances : Oportet semper orare !

Publié le 6 Juillet 2020

 

   Quand notre divin Sauveur Jésus-Christ rappela à ses disciples, et en leur personne à tout le genre humain, l'universelle et perpétuelle obligation de la prière, il ne se mit pas en peine de justifier son commandement; il parla en maître. " Il faut prier, dit-il, et toujours prier: " Oportet semper orare.  Cette parole descendue d'une bouche divine doit nous suffire, et nous pouvons être sûrs qu'en lui obéissant nous accomplirons toute justice. 

   Il faut ! Mais pourquoi fut-il - Il n'est pas difficile de répondre à ce pourquoi. Si le divin Maître ne s'est pas expliqué, s'il s'est contenté d'une brève et impérieuse formule, c'est qu'en parlant, il entendait la réponse de notre vie. " Il faut prier " , disait-il, et instinctivement notre nature lui répondait :" Car il faut vivre"; la prière est la loi suprême de toute vie humaine, combien plus de toute vie chrétienne. 

   En effet, toute vie participée (et il n'y a que la vie de Dieu qui ne reçoive rien d'une autre vie), toute vie participée doit, sous peine de tarir, communiquer avec sa source, et en recevoir de continuels épanchements. L'homme n'ayant, sous tous rapports, qu'une vie participée, doit donc communiquer avec Dieu, comme le cours d'eau avec sa source, comme la plante avec la terre où elle a germé; l'homme doit, en quelque sorte s'appliquer à Dieu, comme l'enfant au sein de sa mère, et puiser, dans les entrailles si riches et si fécondes de son Père Céleste, les flots de vie qui s'ajoutent sans cesse aux flots de sa vie, et se renouvellent à mesure qu'ils s'épuisent. Or, le moyen , pour l'homme , de communiquer avec Dieu, de s'appliquer à Dieu, c'est la prière. 

   Voilà la loi. Nous ne l'ignorons pas, mais nous l'oublions trop facilement. Combien de malheureux dont Dieu pourrait dire :" Me dereliquerunt fontem aquae vivae: (Jerem. cap. II,13)

   Si nous n'oublions pas tout à fait, nous ne savons pas nous unir à Dieu comme il faut par la prière pour aspirer énergiquement les flots de vie dont notre âme a besoin, et qu'elle est capable de contenir. Nous vivons, la plupart du temps, d'une vie misérable et rampante que Dieu nous conserve par pitié, tandis qu'au fond de l'âme, nos vertus languissantes attestent que nous ne voulons pas ou que nous ne savons pas prier. ....

   Qu'est-ce dont que la prière ? 

   Les maîtres de la vie morale et chrétienne, ainsi que l'Ecole, en ont donné une double définition. Les uns ont dit :" La prière est l'élévation de l'âme vers Dieu: oratio est ascensus mentis ad Deum", - les autres :" La prière est la demande des choses qui conviennent : Oratio est petitio decentium" . 

   Ces deux définitions, loin de se contredire, se complètent l'une l'autre. On peut , en les soudant , en former la définition qu'on lit dans les catéchismes où les enfants étudient les vérités et les devoirs de la religion :" La prière est l'élévation de notre esprit et de notre coeur vers Dieu, pour lui rendre nos devoirs, lui exposer nos besoins, et lui demander son secours " .

   Ces paroles sont simples; méditons-les. Sous le voile de la simplicité, elles cachent de sublimes et saintes profondeurs...

rp Monsabré. 

 

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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