mystère de salut

Publié le 5 Mars 2008


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"Il s'agit donc d'entrer dans un mystère de Salut (v.17) ce qui revient à dire, pour qui contemple la croix glorieuse, se convertir à l'amour de Dieu. Rien n'est moins évident ! Se convertir à l'amour de Dieu, c'est se tourner vers celui que nous avons transpercé, c'est contempler celui qui est élevé de terre. Se convertir à l'amour de Dieu, c'est laisser par conséquent cet amour nous rejoindre là où nous n'aimons pas, ne nous aimons pas, ne sommes pas aimés. C'est laisser la tendresse de Dieu prendre possession de notre mal, mal qui fait le mal et mal qui nous fait mal.

Tendresse de Dieu qui touche et anéantit la dureté du cœur de l'homme. Se convertir à l'amour de Dieu, c'est être jugé sans concession et sans réserve, sans aucune circonstance atténuante, par cet amour de Dieu qui sauve (v.17ss), qui est allé jusqu'à l'anéantissement du péché pour devenir pur engendrement de vie éternelle.

Se convertir à l'amour de Dieu, c'est laisser ce flot vivifiant jaillit de la croix emporter les digues du cœur et se répandre sur ses espaces réservés et desséchés. Ou bien c'est ce Feu brûlant qui consume notre néant envahi d'inconsistantes réalités pour devenir en vérité notre plénitude.

Aventure pascale, sublime et redoutable à la fois, que celle qui consiste à se convertir à l'amour de Dieu ! Aucune autre aventure à vrai dire ne vaut la peine d'être vécue si elle ne nous conduit au seuil de celle-là seule qui importe.

Il n'est pas nécessaire de chercher ailleurs l'amour de Dieu et il ne faut jamais se chercher ailleurs que dans l'amour de Dieu, c'est là une question de vie ou de mort. Dieu est bien là où je ne le savais pas, je ne le croyais pas, je ne le voulais pas. (même à Chavagnes, dis-donc!)

Ce Dieu qui est bien là, c'est bien le Dieu d'amour, de tendresse et de miséricorde. A découvrir cela dans la contemplation de la croix glorieuse, je me découvre à cet amour brûlant qui me connaît, me révèle et me désire, amour que je peux et que je veux dès lors connaître, croire et désirer selon la même démesure de cet amour, infinie."

Frère Jean-Marc GAYRAUD, o.p

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Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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