Publié le 30 Septembre 2009

« La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu'elle fleurit, n'a pour elle-même aucun soin, – ne demande pas : suis-je regardée ? »
(Angelus Silesius)
« L'homme doit être tout à fait sûr qu'à chaque instant Dieu le regarde du haut des cieux » Saint Benoît
Publié le 30 Septembre 2009
Publié le 30 Septembre 2009
Paul-Alain Rochon,
73 ans, natif de la Vienne, à Solesmes depuis un peu plus d'un demi-siècle. Ses parents ne souhaitaient pas qu'il devienne moine. Il a attendu la majorité pour revêtir la robe de bure.
Thierry Barbeau.
Originaire de Coëx, en Vendée, ce maître des novices d'une quarantaine d'années vit cloîtré depuis 1992. Sa famille, chrétienne, a vécu favorablement son engagement.
« L'essentiel de notre vie, la louange de Dieu, est difficile à dire.
Pourquoi s'engage-t-on ? Parce qu'on ressent un coup de foudre pour une communauté. On entre dans une famille. Ici, on perçoit une forte tradition, la grande sagesse de la Règle bénédictine. Une histoire de mille ans, une lignée dans laquelle on s'inscrit.
Nous sommes fidèles à l'Église romaine. Des débats, des polémiques agitent le monde et parfois l'Église. On se sent au-delà. La liturgie en latin, avec le chant grégorien, attire des jeunes qui cherchent Dieu, qui recherchent quelque chose de solide, qui va les structurer. Nous cherchons Dieu à travers l'obéissance à une Règle. Nous cherchons aussi Dieu à travers nos frères moines.
Notre rôle est de manifester que Dieu existe. Le grégorien est un chemin vers la profondeur de l'écriture sainte. Ce chant d'humilité est un regard d'amour, de foi. Saint-Augustin dit que chanter, c'est prier deux fois. Le silence est une règle d'or. Nous cherchons Dieu dans la solitude. Nous n'ajoutons rien à la vie chrétienne : nous la vivons avec un certain radicalisme. À Solesmes, on a des frères de 90 ans et plus, une certaine sagesse. Leur fidélité à une congrégation est stimulante aux plus jeunes.
« Nous nous enracinons »
Notre formation philosophique, théologique, nourrit notre contemplation, structure la pensée. Nous croyons en l'équilibre entre foi et raison. Nous avons le souci de la recherche de la vérité. On ne contemple pas des images, mais Dieu. Nous travaillons. Nous nous mettons dans la condition ordinaire de l'homme qui gagne son pain à la sueur de son front. Nos frères travaillent à la lingerie, l'accueil, la bibliothèque, la cuisine, au potager, sont professeurs... Nous vivons notre travail comme une offrande.
Un des drames de notre société, ce sont des gens qui ne savent pas d'où ils viennent, au sens culturel, intérieur. Ici, nous nous enracinons dans une tradition, non pas fossilisée, mais vivante, à laquelle nous apportons notre pierre.
Conscients que c'est de Solesmes qu'est repartie la vie monastique en France, au XIXe
Publié le 30 Septembre 2009
Publié le 30 Septembre 2009
Publié le 30 Septembre 2009
Publié le 29 Septembre 2009
(1) : Tobie 1.1
(2) : Tobie 12.15 cf Apocalypse 8.2
(3) : Tobie 5.13-14 ou 18-19 selon les versions
(4) : Tobie 6
(5) : Tobie 9
(6) : Tobie 11
(7) : Tobie 13
(8) : Tobie 12.20
Bonne et sainte fête à Michaël et à Raphaëlle
Publié le 28 Septembre 2009
Publié le 27 Septembre 2009
Publié le 26 Septembre 2009
Publié le 26 Septembre 2009
Pie XI, qui considérait Thérèse de Lisieux comme l' "Étoile de son pontificat", n'hésita pas à affirmer dans l'homélie du jour de sa canonisation, le 17 mai 1925: "L'Esprit de vérité lui ouvrit et lui fit connaître ce qu'il a coutume de cacher aux sages et aux savants pour le révéler aux tout-petits. Ainsi, selon le témoignage de notre prédécesseur immédiat, elle a possédé une telle science des réalités d'en-haut qu'elle peut montrer aux âmes une voie sûre pour le salut" (AAS 17 [1925], p. 213).
Son enseignement n'est pas seulement conforme à l'Écriture et à la foi catholique, mais il excelle (eminet) par la profondeur et la sagesse synthétique où il est parvenu. Sa doctrine est à la fois une confession de la foi de l'Église, une expérience du mystère chrétien et une voie vers la sainteté. Faisant preuve de maturité, Thérèse donne une synthèse de la spiritualité chrétienne; elle unit la théologie et la vie spirituelle, elle s'exprime avec vigueur et autorité, avec une grande capacité de persuasion et de communication, ainsi que le montrent la réception et la diffusion de son message dans le Peuple de Dieu.
L'enseignement de Thérèse exprime avec cohérence et intègre dans un ensemble harmonieux les dogmes de la foi chrétienne considérés comme doctrine de vérité et expérience de vie. Il ne faut pas oublier à ce sujet que l'intelligence du dépôt de la foi transmis par les Apôtres, ainsi que l'enseigne le Concile Vatican II, progresse dans l'Église sous l'assistance du Saint-Esprit: "En effet, la perception des réalités aussi bien que des paroles transmises s'accroît tant par la contemplation et l'étude des croyants qui les méditent dans leur cœur (cf. Lc 2,19.51) que par l'intelligence intérieure des réalités spirituelles qu'ils expérimentent ainsi que par la prédication de ceux qui, avec la succession dans l'épiscopat, ont reçu un charisme certain de vérité" (Dei Verbum, n. 8).
Dans les écrits de Thérèse de Lisieux, sans doute ne trouvons-nous pas, comme chez d'autres Docteurs, une présentation scientifiquement organisée des choses de Dieu, mais nous pouvons y découvrir un témoignage éclairé de la foi qui, en accueillant d'un amour confiant la condescendance miséricordieuse de Dieu et le salut dans le Christ, révèle le mystère et la sainteté de l'Église.
On peut donc à juste titre reconnaître dans la sainte de Lisieux le charisme d'enseignement d'un Docteur de l'Église, à la fois à cause du don de l'Esprit Saint qu'elle a reçu pour vivre et exprimer son expérience de foi et à cause de son intelligence particulière du mystère du Christ. En elle se retrouvent les dons de la loi nouvelle, c'est-à-dire la grâce de l'Esprit Saint, qui se manifeste dans la foi vivante agissant par la charité (cf. S. Thomas d'Aquin, Somme théol., I-II, q. 106, a. 1; q. 108, a. 1).
Nous pouvons appliquer à Thérèse de Lisieux ce que dit mon prédécesseur Paul VI d'une autre sainte jeune, Docteur de l'Église, Catherine de Sienne: "Ce qui frappe plus que tout dans la sainte, c'est la sagesse infuse, c'est-à-dire l'assimilation brillante, profonde et exaltante des vérités divines et des mystères de la foi [...]: une assimilation, certes favorisée par des dons naturels exceptionnels, mais évidemment prodigieuse, due à un charisme de sagesse de l'Esprit Saint" (AAS 62 (1970), p. 675).
8. Avec sa doctrine propre et son style unique, Thérèse se présente comme une authentique maîtresse de la foi et de la vie chrétiennes. Dans ses écrits, comme dans les développements des saints Pères, passe la sève vivifiante de la tradition catholique dont les richesses, ainsi que l'atteste encore le Concile Vatican II, "passent dans la pratique et la vie de l'Église qui croit et qui prie" (Dei Verbum, n. 8).
Thérèse jouit d'une universalité exceptionnelle. Sa personne, son message évangélique de la "petite voie" de la confiance et de l'enfance spirituelle ont reçu et continuent de recevoir un accueil surprenant, qui a franchi toutes les frontières.
L'influence de son message touche avant tout des hommes et des femmes dont la sainteté ou l'héroïcité des vertus ont été reconnues par l'Église elle-même, des pasteurs de l'Église, des spécialistes de la théologie et de la spiritualité, des prêtres et des séminaristes, des religieux et des religieuses, des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles, des hommes et des femmes de toutes les conditions et de tous les continents. Thérèse apporte à tous sa manière personnelle de confirmer que le mystère chrétien, dont elle est devenue témoin et apôtre, se faisant dans la prière, comme elle le dit avec audace, "apôtre des apôtres" (Ms A, 56 r·), doit être pris à la lettre, avec le plus grand réalisme possible, parce qu'il a une valeur universelle dans le temps et dans l'espace. La force de sa doctrine vient de ce qu'elle montre concrètement comment toutes les promesses de Jésus trouvent leur plein accomplissement dans le croyant qui sait accueillir avec confiance en sa vie la présence salvatrice du Rédempteur.