Publié le 1 Juin 2009

ROME, Lundi 1er juin 2009 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte de l'allocution que le pape Benoît XVI a prononcée, samedi 30 mai, au cours de la veillée mariale qu'il a présidée dans la grotte de Lourdes des Jardins du Vatican, en conclusion du mois de mai.

* * *

 

Vénérés frères,

chers frères et sœurs,

 

 



Je vous salue tous avec affection, au terme de la traditionnelle veillée mariale, qui conclut le mois de mai au Vatican.

Cette année, celle-ci a revêtu une valeur tout à fait particulière, car elle a lieu la veille de la Pentecôte. En vous rassemblant, recueillis spirituellement autour de la Vierge Marie et en contemplant les mystères du Saint Rosaire, vous avez revécu l'expérience des premiers disciples, réunis au Cénacle avec la « mère de Jésus », « d'un même cœur », « assidus à la prière » dans l'attente de la venue de l'Esprit Saint (cf. Ac 1, 14). Nous aussi, en cette avant-dernière soirée de mai, de la colline du Vatican, nous invoquons l'effusion de l'Esprit Paraclet sur nous, sur l'Eglise qui est à Rome et sur tout le peuple chrétien.

La grande fête de la Pentecôte nous invite à méditer sur la relation entre l'Esprit Saint et Marie, une relation très étroite, privilégiée et indissoluble.


La Vierge de Nazareth fut choisie pour devenir la Mère du Rédempteur par l'opération de l'Esprit Saint : dans son humilité, elle trouva grâce aux yeux de Dieu (cf. Lc 1, 30). En effet, dans le Nouveau Testament, nous voyons que la foi de Marie « attire », pour ainsi dire, le don de l'Esprit Saint. Avant tout dans la conception du Fils de Dieu, mystère que l'archange Gabriel lui-même explique ainsi : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » (Lc 1, 35). Immédiatement après, Marie alla aider Elisabeth, et voici que lorsqu'elle arrive chez elle et la salue, l'Esprit Saint fait tressaillir l'enfant dans le sein de sa parente âgée (cf. Lc 1, 44) ; et tout le dialogue entre les deux mères est inspiré par l'Esprit de Dieu, en particulier le cantique de louange avec lequel Marie exprime ses sentiments profonds, le Magnificat. Tout l'épisode de la naissance de Jésus et de sa prime enfance est guidé de façon presque palpable par l'Esprit Saint, même s'il n'est pas toujours nommé. Le cœur de Marie, en parfaite harmonie avec le Fils divin, est le temple de l'Esprit de vérité, où chaque parole et chaque événement sont conservés dans la foi, dans l'espérance et dans la charité (cf. Lc 2, 19.51).



Nous pouvons ainsi être certains que le très saint cœur de Jésus, pendant toute la période de sa vie cachée à Nazareth, a toujours trouvé dans le cœur immaculé de la Mère un « foyer » toujours ardent de prière et d'attention constante à la voix de l'Esprit.


Ce qui eut lieu lors des Noces de Cana témoigne de cette harmonie particulière entre Mère et Fils pour rechercher la volonté de Dieu. Dans une situation chargée de symboles de l'alliance, tel que le banquet nuptial, la Vierge Marie intercède et provoque, pour ainsi dire, un signe de grâce surabondante : le « bon vin », qui renvoie au mystère du Sang du Christ. Cela nous conduit directement au Calvaire, où Marie se tient sous la croix avec les autres femmes et avec l'apôtre Jean. La Mère et le disciple recueillent spirituellement le testament de Jésus : ses dernières paroles et son dernier souffle, dans lequel Il commence à diffuser l'Esprit ; et ils recueillent le cri silencieux de son Sang, entièrement versé pour nous (cf. Jn 19, 25-34). Marie savait d'où venait ce sang : il s'était formé en elle par l'opération de l'Esprit Saint, et elle savait que cette même « puissance » créatrice aurait ressuscité Jésus, comme Il l'avait promis.


Ainsi, la foi de Marie soutint celle des disciples jusqu'à la rencontre avec le Seigneur ressuscité, et continua à les accompagner également après son Ascension au ciel, dans l'attente du « baptême dans l'Esprit Saint » (cf. Ac 1, 5). Lors de la Pentecôte, la Vierge Mère apparaît à nouveau comme Epouse de l'Esprit, pour une maternité universelle envers tous ceux qui sont engendrés par Dieu pour la foi dans le Christ. Voilà pourquoi Marie est, pour toutes les générations, l'image et le modèle de l'Eglise qui, avec l'Esprit, avance dans le temps en invoquant le retour glorieux du Christ : « Viens, Seigneur Jésus » (cf. Ap 22, 17.20).


Chers amis, à l'école de Marie, nous apprenons nous aussi à reconnaître la présence de l'Esprit Saint dans notre vie, à écouter ses inspirations et à les suivre docilement.


Celui-ci nous fait croître selon la plénitude du Christ, selon ces bons fruits que l'apôtre Paul énumère dans la Lettre aux Galates : « Charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi » (Ga 5, 22). Je vous souhaite d'être emplis de ces dons et de marcher toujours avec Marie selon l'Esprit et, tandis que je vous exprime mes remerciements pour la participation à cette célébration ce soir, je vous donne de tout cœur à tous, ainsi qu'à toutes les personnes qui vous sont chères, ma Bénédiction apostolique.

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Publié le 1 Juin 2009


pour Arnaud.




avec mes prières pour toi. On ne se comprend enfin de compte
que là, des larmes sont sur la feuille, elles ne sèchent pas,
elles sont immortelles, l'apostolat de ceux qui souffrent, qui
n'ont plus rien à dire qu'à fermer leurs gueules, c'est le plus beau.
bon courage, il va m'en falloir aussi ! libera une sacré rencontre,
l'exclusion, je connais;....
....



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Publié le 1 Juin 2009




"Non vos me elegistis sed EGO VOS ELEGI et posui vos ut eatis et fructum adferatis et fructus vester maneat ut quodcumque petieritis Patrem in nomine meo det vobis."

John 15:16

"You have not chosen Me: but I have chosen you; and have appointed you, that you should go and should bring forth fruit; and your fruit should remain: that whatsoever you shall ask of the Father in My name, He may give it you."


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Publié le 1 Juin 2009





« Le monde peut me priver de tout, mais il me restera toujours un lieu caché qui lui est inaccessible : la prière ! En elle, on peut recueillir le passé, le présent et l'avenir et les placer sous le signe de l'espérance. Oh Dieu, quel grand trésor tu accordes à ceux qui espèrent en toi. »



Saint Raphaël Kalinowski
  • (1835-1907)

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Publié le 31 Mai 2009



pour les nouveaux futurs diacres et prêtres.
  année 2009.
+



* * *
ROME, Dimanche 31 mai 2009 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte intégral de l'homélie que le pape Benoît XVI a prononcée, en ce dimanche de la Pentecôte, au cours de la messe qu'il a présidée en la basilique Saint-Pierre.


Chers frères et sœurs,




A chaque fois que nous célébrons l'eucharistie, nous vivons dans la foi le mystère qui s'accomplit sur l'autel, c'est-à-dire que nous participons à l'acte suprême d'amour que le Christ a réalisé par sa mort et résurrection.


Le même et unique centre de la liturgie et de la vie chrétienne - le mystère pascal - assume ensuite, dans les différentes solennités et fêtes, des « formes » spécifiques, avec des significations diverses et des dons de grâce particuliers. Parmi toutes les solennités, la Pentecôte se distingue par son importance, parce qu'en elle se réalise ce que Jésus lui-même avait annoncé comme étant le but de toute sa mission sur la terre. En effet, alors qu'il montait à Jérusalem, il avait déclaré à ses disciples : « Je suis venu jeter un feu sur la terre et commme je voudrais que déjà il fût allumé » (Lc 12, 49). Ces paroles trouvent leur réalisation la plus évidente cinquante jours après la résurrection, à la Pentecôte, antique fête juive qui, dans l'Eglise, est devenue par excellence la fête de l'Esprit Saint : «  ;Ils virent apparaître des langues qu'on eût dites de feu; ... Tous furent alors remplis de l'Esprit Saint » (Actes des Apôtres 2, 3-4). Le feu véritable, l'Esprit saint, a été apporté sur la terre par le Christ. Il ne l'a pas arraché aux dieux, comme Prométhée, selon le mythe grec, mais il s'est fait le médiateur du « don de Dieu » et il l'a obtenu pour nous, par le plus grand acte d'amour de l'histoire : sa mort sur la croix.


Dieu veut continuer à donner ce « feu » à chaque génération humaine, et naturellement il est libre de le faire comme et quand il le veut.

Il est esprit, et l'esprit « souffle où il veut » (cf. Jn 3, 8). Mais il y a une « voie normale » que Dieu a choisie pour « jeter le feu sur la terre » : cette voie c'es t Jésus, son Fils unique incarné, mort et ressuscité. A son tour, Jésus a constitué l'Eglise comme son Corps mystique, afin qu'elle prolonge sa mission dans l'histoire. « Recevez l'Esprit Saint » - a-t-il dit aux Apôtres au soir de la résurrection, en accompagnant ces paroles par un geste expressif : il a « soufflé » sur eux (cf. Jn 20, 22). Ainsi, il a manifesté qu'il leur transmettait son Esprit, l'Esprit du Père et du Fils.

Et maintenant, chers frères et sœurs, dans la solennité d'aujourd'hui, l'Ecriture nous dit encore une fois comment doit être la communauté, comment nous devons être, nous, pour recevoir le don de l'Esprit Saint. Dans le récit, qui décrit l'événement de la Pentecôte, l'auteur sacré rappelle que les disciples « se trouvaient tous ensemble en un seul lieu ». Ce « lieu » est le Cénacle, la « chambre haute », où Jésus avait fait la Dernière Cène avec ses disciples, où il était apparu à eux, ressuscité ; cette chambre qui était devenue pour ainsi dire le « siège » de l'Eglise naissante (cf. Ac 1,13). Cependant, plutôt que d'insister sur le lieu physique, les Actes des Apôtres veulent faire remarquer l'attitude intérieure des disciples : « Tous d'un même coeur étaient assidus à la prière » (Ac 1, 14). Donc, la concorde des disciples est la condition pour que l'Esprit Saint vienne ; et le présupposé de la concorde, c'est la prière.


Chers frères et sœurs, ceci vaut aussi pour l'Eglise d'aujourd'hui, cela vaut pour nous, qui sommes ici réunis. Si nous ne voulons pas que la Pentecôte se réduise à un simple rite ou à une commémoration, même suggestive, mais soit un événement actuel de salut, nous devons nous prédisposer en religieuse attente du don de Dieu par l'écoute humble et silencieuse de sa Parole.

 Pour que la Pentecôte se renouvelle à notre époque, il faut peut-être - sans rien enlever à la liberté de Dieu - que l'Eglise soit moins « essoufflée » par les activités et plus dédiée à la prière.
C'est ce que nous enseigne la Mère de l'Eglise, la très sainte Vierge Marie, Epouse de l'Esprit Saint. Cette année, la Pentecôte tombe justement le dernier jour du mois de mai, où l'on célèbre habituellement la fête de la Visitation. Ce fut aussi une sorte de petite « pentecôte » qui a fait surgir la joie et la louange des cœurs d'Elisabeth et de Marie, l'une stérile, et l'autre vierge, devenues l'une et l'autre mère grâce à une intervention divine extraordinaire (cf. Lc 1, 41-45).


La musique et le chant qui accompagnent notre liturgie, nous aident eux aussi à être unanimes dans la prière, et c'est pourquoi j'exprime ma vive reconnaissance au Chœur de la cathédrale et à l'Orchestre de Chambre de Cologne. Pour cette liturgie, à l'occasion du bicentenaire de la mort de Joseph Haydn, on a choisi de façon très opportune son « Harmoniemesse », la dernière des « Messes » composées par le grand musicien, une symphonie sublime à la gloire de Dieu. A vous tous, venus pour cette circonstance, j'adresse ma salutation la plus cordiale.

Pour désigner l'Esprit Saint, dans le récit de la Pentecôte, les Actes des Apôtres utilisent deux grandes images : l'image de la tempête et celle du feu. Il est clair que saint Luc a à l'esprit la théophanie du Sinaï, racontée dans les livres de l'Exode (19,16-19) et du Deutéronome (4,10-12.36).

Dans le monde antique la tempête était vue comme le signe de la puissance divine, devant laquelle l'homme se sentait assujetti et craintif. Mais je voudrais souligner aussi un autre aspect : la tempête est décrite comme un « vent impétueux » et cela fait penser à l'air qui différencie notre planète des autres astres et nous permet d'y vivre. Ce que l'air est à la vie biologique, l'Esprit Saint l'est à la vie spirituelle ; et de même qu'il existe une pollution atmosphérique qui empoisonne l'environnement et les êtres vivants, de même il existe une pollution du cœur et de l'esprit qui mortifie et empoisonne l'existence spirituelle. Alors qu'il ne faut pas s'habituer aux poisons de l'air - et pour cela l'engagement écologique représente aujourd'hui une priorité -, on devrait agir de même pour ce qui corrompt l'esprit.

 Il semble au contraire que l'on s'habitue sans difficulté à tant de produits qui polluent l'esprit et le cœur et circulent dans notre société - par exemple les images qui font un spectacle du plaisir, de la violence ou du mépris de l'homme et de la femme -. C'est aussi cela la liberté, dit-on, sans reconnaître que tout cela pollue, intoxique l'esprit, surtout des nouvelles générations, et finit ensuite par conditionner la liberté elle-même.

La métaphore du vent impétueux de Pentecôte fait penser au contraire à quel point il est précieux de respirer un air propre, un air physique, par les poumons, et par le cœur, un air spirituel, l'air salubre de l'esprit qui est l'amour !


L'autre image de l'Esprit Saint que nous trouvons dans les Actes des Apôtres est le feu.

J'ai mentionné au début l'opposition entre Jésus et la figure mythologique de Prométhée, qui rappelle un aspect caractéristique de l'homme moderne. S'étant emparé des énergies du cosmos - le feu - l'être humain semble aujourd'hui s'affirmer comme un dieu et vouloir transformer le monde en excluant, en mettant de côté, ou même en refusant le Créateur de l'univers. L'homme ne veut plus être image de Dieu, mais de soi-même ; il se déclare autonome, libre et adulte.

Il est évident qu'une telle attitude révèle un rapport non authentique avec Dieu, conséquence d'une fausse image qu'il s'est faite de Lui, comme l'enfant prodigue de la parabole évangélique qui croit se réaliser lui-même en s'éloignant de la maison de son père. Entre les mains d'un tel homme, le « feu » et ses énormes potentialités deviennent dangereux : ils peuvent se retourner contre la vie et contre l'humanité elle-même, comme hélas l'histoire le démontre. Les tragédies de Hiroshima et Nagasaki, dans lesquelles l'énergie atomique, utilisée à des fins belliqueuses, a fini par semer la mort dans des proportions inouïes, sont une mise en garde constante.


En vérité, on pourrait trouver de nombreux exemples, moins graves et pourtant tout aussi symptomatiques dans la réalité de chaque jour. L'Ecriture Sainte nous révèle que l'énergie capable de mettre le monde en mouvement n'est pas une force a nonyme et aveugle, mais l'action de « l'Esprit de Dieu qui planait sur les eaux » (Gn 1, 2) au début de la création. Et Jésus Christ a « apporté sur la terre » non pas la force vitale qui l'habitait déjà, mais l'Esprit Saint,  c'est-à-dire l'amour de Dieu qui « renouvelle la face de la terre » en la purifiant du mal et en la libérant de la domination de la mort (cf. Ps 103/104,29-30). Ce « feu » pur, essentiel et personnel, le feu de l'amour est descendu sur les apôtres, réunis dans la prière avec Marie au Cénacle, pour faire de l'Eglise le prolongement de l'œuvre rénovatrice du Christ.

Enfin, une dernière réflexion tirée du récit des Actes des Apôtres : l'Esprit Saint vainc la peur.

Oui, chers frères et sœurs, l'Esprit de Dieu, là où il entre, chasse la peur ; il nous fait savoir et sentir que nous sommes entre les mains d'une Toute-Puissance d'amour : quoi qu'il arrive, son amour infini ne nous abandonne pas.

 
C'est ce que montrent le témoignage des martyrs, le courage des confesseurs, l'élan intrépide des missionnaires, la franchise des prédicateurs, l'exemple de tous les saints, certains même adolescents et enfants. C'est ce que montre l'existence même de l'Eglise, qui, en dépit des limites et des fautes des hommes, continue de traverser l'océan de l'histoire, poussée par le souffle de Dieu, et animée par son feu purificateur. Avec cette foi et cette joyeuse espérance, nous répétons aujourd'hui, par l'intercession de Marie : « Envoie ton Esprit, Seigneur, qu'il renouvelle la face de la terre ». Nous savons comment les disciples s'étaient réfugiés acutés au Cénacle après l'arrestation de leur Maître et y étaient restés enfermés par peur de subir le même sort. Après la résurrection de Jésus, leur peur ne disparaît pas à l'improviste. Mais voilà qu'à la pentecôte, lorsque l'Esprit Saint se posa sur eux, ces hommes sortirent sans peur et commencèrent à annoncer à tous la bonne nouvelle du Christ crucifié et ressuscité. Ils n'avaient pas peur, parce qu'ils se sentaient entre les mains du plus fort.



 Amen

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Publié le 31 Mai 2009

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Publié le 31 Mai 2009





Le flanc transpercé du Rédempteur est la source à laquelle l'Encyclique Haurietis aquas nous renvoie: nous devons puiser à cette source pour parvenir à la vraie connaissance de Jésus-Christ et expérimenter plus profondément son amour. Nous pourrons ainsi mieux comprendre ce que signifie connaître l'amour de Dieu en Jésus Christ, l'expérimenter en ayant le regard fixé sur Lui, jusqu'à vivre complètement de l'expérience de son amour, pour pouvoir ensuite le témoigner aux autres. En effet, pour reprendre une expression de mon vénéré prédécesseur Jean Paul II, "près du Coeur du Christ, le coeur humain apprend à connaître le sens vrai et unique de la vie et de son propre destin, à comprendre la valeur d'une vie chrétienne authentique, à se garder de certaines perversions du coeur, à unir l'amour filial envers Dieu à l'amour envers le prochain. Ainsi - et c'est la vraie réparation requise par le Coeur du Sauveur - la civilisation du Coeur du Christ pourra être édifiée sur les ruines accumulées par la haine et la violence" (Enseignements, vol. IX/2, 1986, p. 843).

Connaître l'amour de Dieu en Jésus-Christ

Dans l'Encyclique Deus caritas est, j'ai cité l'affirmation de la première lettre de saint Jean: "Nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru", pour souligner qu'à l'origine du fait d'être chrétien, il y a la rencontre avec une Personne (cf. N° 1). Puisque Dieu s'est manifesté de la manière la plus profonde à travers l'incarnation de son Fils en le rendant "visible" en Lui, c'est dans la relation avec le Christ que nous pouvons reconnaître qui est vraiment Dieu (cf. Enc. Haurietis aquas, 29-41; Enc. Deus caritas est, N° 12-15). Et encore: puisque l'amour de Dieu a trouvé son expression la plus profonde dans le don que le Christ a fait de sa vie pour nous sur la Croix, c'est surtout en contemplant sa souffrance et sa mort que nous pouvons connaître d'une façon toujours plus claire l'amour sans limites que Dieu a pour nous: "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais possède la vie éternelle" (Jean 3, 16).

Par ailleurs, ce mystère de l'amour de Dieu pour nous ne constitue pas seulement le contenu du culte et de la dévotion au Coeur de Jésus: c'est, de la même façon, le contenu de toute vraie spiritualité et dévotion chrétienne.

Il est donc important de souligner que le fondement de cette dévotion est aussi ancien que le christianisme lui-même.

 En effet, il n'est possible d'être chrétien que le regard tourné vers la Croix de notre Rédempteur, "vers Celui qu'ils ont transpercé" (Jean 19, 37; cf. Zach 12, 10). Avec raison, l'Encyclique Haurietis aquas rappelle que la blessure du flanc ainsi que celles qui ont été laissées par les clous ont été, pour d'innombrables âmes, les signes d'un amour ayant marqué leur vie d'une façon toujours plus incisive (cf. 52). Reconnaître l'amour de Dieu dans le Crucifié est devenu pour ces âmes une expérience intérieure qui leur a fait confesser, avec Thomas: "Mon Seigneur et mon Dieu!" (Jean 20, 28), en leur permettant de parvenir à une foi plus profonde, dans l'accueil sans réserves de l'amour de Dieu (cf. Enc. Haurietis aquas, 49).

Expérimenter l'amour de Dieu en tournant le regard vers le Coeur de Jésus-Christ

La signification la plus profonde de ce culte de l'amour de Dieu ne se manifeste que si l'on considère plus attentivement son apport non seulement à la connaissance, mais aussi, et surtout, à l'expérience personnelle de cet amour dans le dévouement confiant à son service (cf. Enc. Haurietis aquas, 62).

Evidemment, expérience et connaissance ne peuvent pas être séparées entre elles: l'une fait référence à l'autre. Par ailleurs, il faut souligner qu'une vraie connaissance de l'amour de Dieu n'est possible que dans le contexte d'une attitude d'humble prière et de généreuse disponibilité. En partant de cette attitude intérieure, le regard posé sur le flanc transpercé par la lance se transforme en une adoration silencieuse. Le regard vers le flanc transpercé du Seigneur, d'où s'écoulent "du sang et de l'eau" (cf. Jean 19, 37) nous aide à reconnaître la multitude des dons de la grâce qui en proviennent (cf. Enc. Haurietis aquas, 34-41) et il nous ouvre à toutes les autres formes de dévotion chrétienne comprises dans le culte du Cœur de Jésus.

La foi comprise comme fruit de l'amour de Dieu expérimenté est une grâce, un don de Dieu.

Mais l'homme ne pourra expérimenter la foi comme une grâce que dans la mesure où il l'accepte en lui comme un don, dont il cherche à vivre. Le culte de l'amour de Dieu, auquel l'Encyclique Haurietis aquas invitait les fidèles (cf. ibid., 72) doit nous aider à nous rappeler constamment qu'Il a pris sur lui cette souffrance volontairement "pour nous", "pour moi".

 Lorsque nous pratiquons ce culte, non seulement nous reconnaissons avec gratitude l'amour de Dieu, mais nous continuons à nous ouvrir à cet amour de sorte que notre vie en soit toujours mieux modelée. Dieu, qui a répandu son amour "dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné" (cf. Rom 5,5), nous invite inlassablement à accueillir son amour.

L'invitation à se donner entièrement à l'amour salvateur du Christ et à se vouer à lui (cf. ibid., 4) a donc pour premier objectif le rapport avec Dieu.

 Voilà pourquoi ce culte, totalement adressé à l'amour de Dieu qui se sacrifie pour nous est d'une telle importance irremplaçable pour notre foi et pour notre vie dans l'amour.

Vivre et témoigner l'amour expérimenté

Celui qui accepte l'amour de Dieu intérieurement est façonné par lui.

L'amour de Dieu expérimenté est vécu par l'homme comme un "appel" auquel il doit répondre.

 
Le regard tourné vers le Seigneur, qui "a pris nos infirmités et s'est chargé de nos maladies" (Mat 8, 17) nous aide à devenir plus attentifs à la souffrance et au besoin des autres. La contemplation adorante du flanc transpercé par la lance nous rend sensibles à la volonté salvatrice de Dieu. Elle nous rend capables de nous confier à son amour salvateur et miséricordieux et, en même temps, elle nous renforce dans le désir de participer à son oeuvre de salut en devenant ses instruments.

 
Les dons reçus du flanc ouvert, d'où s'écoulent "du sang et de l'eau" (cf. Jean 19, 34) font en sorte que notre vie devienne même pour les autres une source d'où émanent des "fleuves d'eau vive" (Jean 7, 38) (cf. Enc. Deus caritas est, N° 7). L'expérience de l'amour atteinte par le culte du flanc transpercé du Rédempteur nous protège du risque du repliement sur nous-mêmes et nous rend plus disponibles à la vie pour les autres. "Voici à quoi nous avons connu l'amour: Il a livré sa vie pour nous, et nous devons, nous aussi, livrer notre vie pour nos frères" (1 Jean 3, 16) (cf. Enc. Haurietis aquas, 38).

La réponse au commandement de l'amour n'est rendue possible que par l'expérience du fait que cet amour nous avait déjà été donné par Dieu (cf. Enc. Deus caritas est, N° 14).

Le culte de l'amour qui est rendu visible dans le mystère de la Croix représenté lors de chaque célébration eucharistique constitue donc le fondement de notre vocation à devenir des personnes capables d'aimer et de se donner (cf. Enc. Haurietis aquas, 69), en devenant des instruments entre les mains du Christ: c'est seulement ainsi que nous pouvons être des hérauts crédibles de son amour.

 
Cependant cette ouverture à la volonté de Dieu doit se renouveler à tout moment: "L'amour n'est jamais "achevé" et complet" (cf. Enc. Deus caritas est, N° 17).

Le regard vers le "flanc transpercé par la lance" dans lequel resplendit la volonté illimitée de salut de la part de Dieu ne peut donc pas être considéré comme une forme passagère de culte ou de dévotion: l'adoration de l'amour de Dieu, qui a trouvé son expression historique et cultuelle dans le symbole du "coeur transpercé" demeure une adoration dont il faut absolument tenir compte pour un rapport vivant avec Dieu (cf. Enc. Haurietis aquas, 62)(...).

Du Vatican, le 15 mai 2006

Benoît XVI





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Publié le 31 Mai 2009



pas de ma faute on tape emitte spiritum vidéo google on tombe sur libera ...

" L'amour n'est pas aimé."

Ce matin, j'étais peinée, parce que je ne sentais pas Dieu. Il me semblait que mon cœur était comme du fer. Je ne pouvais pas penser à Dieu ; et j'ai invoqué le Saint-Esprit, et j'ai dit :

« C'est vous qui nous faites connaître Jésus. Les apôtres sont restés longtemps avec lui sans le comprendre. Vous me le ferez comprendre aussi.

Venez, ma consolation ; venez, ma joie ; venez, ma paix, ma force, ma lumière. Venez, éclairez-moi pour trouver la source où je dois me désaltérer. Une goutte de vous me suffit pour me montrer Jésus tel qu'il est.

Jésus a dit que vous iriez aux ignorants ; je suis la première des ignorantes. Je ne vous demande ni d'autre science ni d'autre sagesse que la science de trouver Jésus et la sagesse de le conserver. »

Et j'ai senti le feu un peu allumé dans mon cœur. L'Esprit-Saint ne me refuse rien.


Esprit-Saint, inspirez-moi ;

Amour de Dieu, consumez-moi ;

Au vrai chemin conduisez-moi ;

Marie, ma Mère, regardez-moi ;

Avec Jésus, bénissez-moi ;

De tout mal, de toute illusion,

De tout danger préservez-moi.

 


Je ne puis me contenir : j'ai une paix, une joie si grandes !

Je suis en Dieu et Dieu est en moi. Je sens que toutes les créatures , les arbres , les fleurs , sont à Dieu et aussi à moi...


Je voudrais un cœur plus grand que l'univers !

Tout le monde dort . Et Dieu si rempli de bonté , si grand , si digne de louanges , on l'oublie !..Personne ne pense à lui !...

Vois , la nature le loue ; le ciel , les étoiles , les arbres, les herbes , tout le loue ; et l'homme qui connaît ses bienfaits , qui devrait le louer il dort !

Allons , allons réveiller l'univers...


A l'Amour, mon Amour !

Venez, ô rois de la terre,

Venez , adorons-le.


Je chante les grandeurs,

La puissance de notre Créateur ;

Venez , adorons-le.


Car nous sommes l'ouvrage de ses mains,

Le prix de son sang :

Venez, adorons-le.


Il n'y a pas un Dieu semblable à lui :

Venez, adorons-le.


Ne vous arrêtez pas à ce qui est de la terre,

Car tout est néant.

Venez, adorons-le.

Venez, vous tous qui êtes sur la terre ;

Ne vous arrêtez pas à ce qui est de la terre ,

Car tout n'est que vanité

Et finira en un instant :

Venez, adorons-le.


Nous ne sommes que voyageurs

Et exilés sur cette terre :

Venez, adorons-le.


C'est notre Roi , c'est notre Père :

Venez, adorons-le


C'est lui qui a tout créé sur la terre :

Venez , adorons-le


Prosternons-nous à ses pieds,

Donnons-lui nos cœurs

Venez, adorons-le


Venez le louer, le bénir

Disons de bouche et de cœur :

Il n'y a pas de Dieu semblable à vous :

Venez, adorons-le .

Adorons la Trinité qui n'est qu'un Dieu.

Ô mystère incompréhensible !

Venez, adorons-le.


Ô trois immenses qui ne font qu'un !

Ô puissance !

Venez adorons-le.


Car sa colère est terrible :

Venez, adorons-le.


L'animal, la bête sauvage tremblent devant lui

Sa colère fait trembler la terre.

Méchants, venez, adorons-le.


Sa bonté, sa miséricorde

Sont pour les justes :

Venez adorons-le.


Toute la terre, les bêtes

Se réjouissent dans un profond respect :

Venez adorons-le.

 

soeur Marie de Jésus Crucifiée.

 



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Publié le 30 Mai 2009








Prière pour demander les dons du Saint-Esprit
  Jésus, qui, avant de monter au ciel, avez promis à vos Apôtres de leur envoyer le Saint-Esprit pour les instruire, les consoler et les fortifier, daignez faire descendre en nous aussi ce divin Paraclet.
- Venez en nous, Esprit de la crainte du Seigneur, faites que nous redoutions par-dessus tout de contrister notre Père Céleste et que nous fuyions les séductions du malin.
- Venez en nous, Esprit de piété, remplissez nos cœurs de la tendresse la plus filiale pour Dieu et de la mansuétude la plus parfaite à l'égard de nos frères.
- Venez en nous, Esprit de science, éclairez-nous sur la vanité des choses de ce monde, faites que, voyant en elles des images des perfections divines, nous nous en servions pour élever nos cœurs vers Celui qui les a créés pour notre service.
- Venez en nous, Esprit de force, donnez-nous le courage de supporter avec patience les souffrances et les épreuves de la vie, et faites-nous surmonter généreusement tous les obstacles qui s'opposeraient à l'accomplissement de nos devoirs.
- Venez en nous, Esprit de conseil, accordez-nous la grâce de discerner, dans les occasions difficiles, ce que nous devons faire pour accomplir la volonté de Dieu, et ce que nous devons dire pour diriger ceux dont nous sommes les guides.
- Venez en nous, Esprit d'intelligence, que votre divine lumière nous fasse pénétrer les vérités, et les mystères de ta religion, et qu'elle rende notre foi si vive, qu'elle soit l'inspiratrice de tous nos sentiments et de tous nos actes.
- Venez en nous. Esprit de sagesse, faites que nous goûtions la suavité des choses divines à tel point que notre cœur les aime uniquement et qu'il puise dans cet amour une paix inaltérable.
Gloire au Père qui nous a créés,
Au Fils qui nous a rachetés,
Au Saint-Esprit qui nous a sanctifiés.

Quiconque demeure en la volonté de Dieu et dans l'amour de Dieu est joyeux de faire tout ce qui plaît à Dieu et de laisser tout ce qui déplaît à Dieu . L'homme qui s'est laissé lui-même et qui a tout laissé, qui ne cherche plus en rien son bien propre et qui opère toutes ses ouvres sans pourquoi et par pur amour, celui-là .vit en Dieu et Dieu vit en lui .

Celui qui a ainsi laissé toutes choses sous leur apparence la plus basse, là où elles sont périssables, les retrouvera en Dieu, où elles sont vérité . Prenons une comparaison : Si quelqu'un versait de l'eau pure dans un vase pur, d'une pureté et d'une netteté absolues, et qu'il la laissât reposer et qu'il se penchât ensuite, il verrait au fond son visage tel qu'il est réellement. La raison en est que l'eau est pure, claire et calme. Il en va de même de tous les hommes qui vivent dans la liberté et l'unité intérieures.

S'ils reçoivent Dieu quand ils sont dans la paix et le repos, il doivent également le recevoir quand ils sont dans l'agitation et l'inquiétude, c'est qu'ainsi ils agissent en toute rectitude . Notre-Seigneur a parlé ainsi : « Je ne vous ai pas appelés serviteurs, je vous ai appelés amis; car le serviteur ne sait pas ce que veut son maître. » Mon ami pourrait, lui aussi, savoir quelque chose que je ne saurais pas, s'il refusait de me le révéler. Mais Notre-Seigneur ajoute : « Tout ce que j'ai entendu de mon Père, je vous l'ai révélé. »...

Qu'est-ce donc que le Fils entend de son Père? Le Père ne peut qu'engendrer, le Fils ne peut qu'être engendré. Tout ce que le père a, tout ce qu'Il est, l'abîme de l'être divin et de la nature divine, Il l'engendre pleinement dans son Fils unique. Voilà ce que le Fils entend du Père, voilà ce qu'il nous a révélé, afin que nous soyons le même Fils. Tout ce qu'a le Fils, il l'a de son Père, être et nature, pour que nous soyons le même Fils.

Le Saint-Esprit, personne ne l'a non plus, à moins d'être le Fils unique. Dans la spiration de l'Esprit-Saint c'est le Père et le Fils qui spirent, car c'est quelque chose d'essentiel en même temps que spirituel.Vous pouvez bien recevoir des dons du Saint-Esprit ou la ressemblance avec lui; mais ces dons ne vous demeurent pas, ils sont instables. De la même manière que si un homme rougit ou blêmit de honte, ce n'est pour lui qu'un accident passager. Mais l'homme qui est naturellement rouge et beau le demeure constamment. Il en va de même de l'homme, qui est le Fils unique : l'Esprit-Saint demeure en lui essentiellement. C'est pourquoi il est dit dans le livre de la Sagesse : « Je t'ai engendré aujourd'hui dans le reflet de ma lumière éternelle, dans la plénitude et la splendeur des saints. » Il l'engendre maintenant et aujourd'hui. Et c'est la naissance dans la déité, là ils sont « baptisés dans l 'Esprit-Saint », selon la promesse que le Père leur a faite. C'est « après ces jours qui ne durent guère ou peu », la « plénitude de la déité ».

 Là il n'y a ni jour ni nuit; là ce qui est à plus de mille lieues de distance est aussi près de moi que l 'endroit où je me tiens en ce moment; là est la plénitude et l'abondance de toute la déité; là n'est qu'unité.Notre-Seigneur est monté au ciel, s'élevant au-dessus de toute lumière, de toute compréhension et de toute conception. L'homme qui est ainsi transporté au-delà de toute lumière habite dans l'unité. . Puissions-nous également être un dans l'unité qui est Dieu lui-même, avec l'aide de Dieu!


Amen. Maître (Johannes) Eckhart (1260-1328)

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Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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Publié le 30 Mai 2009

Rédigé par philippe

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