"Toute âme broyée par la souffrance sous quelque forme qu’elle se présente peut se dire : J’habite avec Jésus-Christ, nous vivons dans l’intimité, la même demeure nous abrite ! Le signe auquel nous reconnaissons que Dieu est en nous et que son amour nous possède, c’est de recevoir non seulement avec patience mais avec reconnaissance ce qui nous blesse et nous fait souffrir.
Pour en arriver là, il faut contempler le Dieu crucifié par amour, et cette contemplation, si elle est vraie, aboutit infailliblement à l’amour de la souffrance."
Voici que débute le temps de la sainte quarantaine. Depuis la fête de l’Épiphanie et jusqu’à hier, beaucoup se sont livrés aux réjouissances du temps de carnaval. Peu se souvenaient, sans aucun doute, que ce terme vient des deux mots latins : carnis et levare – enlever la chair. Aux temps de chrétienté, le carême était marqué, en plus du jeûne, par l’abstinence de viande, d’œufs et de laitage. Avant d’entrer en ce temps, il fallait consommer les réserves et cela donnait lieu à de grandes fêtes aux fréquents débordements.
Aujourd’hui la pratique du Carême s’est bien assouplie. Même chez les chrétiens, l’idée de faire pénitence disparaît des horizons comme un usage suranné, dépassé dans un monde qui a évolué. Peut- être n’est-il pas inutile de rappeler la loi de l’Église en ce domaine.
Le Livre IV du Code de Droit canonique consacré à La fonction de sanctification de l’Église s’arrête au Titre 2 sur Les temps sacrés, et au chapitre 2, plus particulièrement sur Les jours de pénitence en cinq canons ou encore lois :
Can. 1249 — Tous les fidèles sont tenus par la loi divine de faire pénitence chacun à sa façon ; mais pour que tous soient unis en quelque observance commune de la pénitence, sont prescrits des jours de pénitence durant lesquels les fidèles s’adonneront d’une manière spéciale à la prière et pratiqueront des œuvres de piété et de charité, se renonceront à eux-mêmes en remplissant plus fidèlement leurs obligations propres, et surtout en observant le jeûne et l’abstinence selon les canons suivants.
Can. 1250 — Les jours et temps de pénitence pour l’Église tout entière sont chaque vendredi de toute l’année et le temps du Carême.
Can. 1251 — L’abstinence de viande ou d’une autre nourriture, selon les dispositions de la conférence des Évêques, sera observée chaque vendredi de l’année, à moins qu’il ne tombe l’un des jours marqués comme solennité ; mais l’abstinence et le jeûne seront observés le Mercredi des Cendres et le Vendredi de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus Christ.
Can. 1252 — Sont tenus par la loi de l’abstinence, les fidèles qui ont quatorze ans révolus ; mais sont liés par la loi du jeûne tous les fidèles majeurs jusqu’à la soixantième année commencée. Les pasteurs d’âmes et les parents veilleront cependant à ce que les jeunes dispensés de la loi du jeûne et de l’abstinence en raison de leur âge soient formés au vrai sens de la pénitence.
Can. 1253 — La conférence des Évêques peut préciser davantage les modalités d’observance du jeûne et de l’abstinence, ainsi que les autres formes de pénitence, surtout les œuvres de charité et les exercices de piété qui peuvent tenir lieu en tout ou en partie de l’abstinence et du jeûne.
La Conférence des évêques de France précise cependant, par décret de 1989, que :
- Tous les vendredis de l’année, les catholiques doivent manifester [un] esprit de pénitence par des actes concrets : soit en s’abstenant de viande, ou d’alcool, ou de tabac..., soit en s’imposant une pratique plus intense de la prière et du partage.
- Pendant le temps du Carême, tous les vendredis ils doivent s’abstenir de viande s’ils le peuvent, et le mercredi des Cendres ainsi que le Vendredi-Saint, ils s’abstiennent de viande, ils jeûnent en se privant substantiellement de nourriture selon leur âge et leurs forces, et réservent un temps notable pour la prière.
La prière, le jeûne et l’aumône seront donc les trois piliers du temps du carême.
Revenons aux lectures de la Messe de ce matin. Le Seigneur, qui connaît le cœur de l’homme, sait la promptitude de ce dernier à trouver des compensations pour ses renoncements. Fuyons donc en ces saints jours, l’hypocrisie de ceux qui, jeûnant, offrent des visages marqués par la tristesse, se plaignent des conséquences de leur peu de pénitence. Au dedans, ils n’espèrent que flatteries, confisquant en quelque sorte le cœur de leur prochain à leur profit.
Celui qui jeûne en vérité ne cherche pas l’admiration ; il souhaite par la pénitence, se donner plus généreusement et plus librement à Dieu et venir en aide à son prochain. Libre par rapport aux biens de la terre, il peut alors s’amasser un trésor dans le Ciel.
Durant le temps du carême résonne un appel : Convertimini ad me in toto corde vestro – Revenez à moi de tout votre cœur. Un cœur qui se tourne comme à regret, un cœur partagé, ne marche pas vers le Seigneur. Il demeure prisonnier de lui-même.
C’est pour cela que le prophète Joël, au nom du Seigneur, incite le peuple d’Israël à revenir à Dieu en concrétisant en quelque sorte cet appel à la conversion : « Déchirez vos cœurs, et non vos vêtements. »
Déchirer ses vêtements, c’est déchirer ce qu’on ne fait que porter. Le cœur, quant à lui, demeure intact. Perdure en lui tout ce qui est bas, tout ce qui est lourd... Déchirer son cœur, c’est déchirer ce qu’on est, déchirer sa vie pour la mettre sous la lumière miséricor- dieuse et bienfaisante de Dieu, et par là la libérer. Déchirer son cœur, c’est s’accepter comme pécheur et offrir à sa vie une cure de jouvence, une nouvelle jeunesse. Déchirer son cœur, c’est l’ouvrir à la grâce.
Péguy avait bien compris cela, alors qu’il se demandait pourquoi la grâce « remportant des victoires inespérées dans l'âme des plus grands pécheurs... reste souvent inopérante auprès des plus honnêtes gens. » :
Ceux qu'on nomme-tels, et qui aiment à se nommer tels, n’ont point de défauts eux-mêmes dans l’armure... Leur peau de morale constamment intacte leur fait un cuir et une cuirasse sans faute. Ils ne présentent point cette ouverture que fait une affreuse blessure..., une invisible arrière anxiété..., une cicatrice éternellement mal fermée. Ils ne présentent point cette entrée à la grâce qu’est essentiellement le péché. Parce qu'ils ne sont pas blessés, ils ne sont plus vulnérables. Parce qu'ils ne manquent de rien on ne leur apporte rien. Parce qu'ils ne manquent de rien, on ne leur apporte pas ce qui est tout. La charité même de Dieu ne panse point celui qui n'a pas de plaies.
Voici donc que se dessine le chemin de notre carême, aux accents du trait de ce matin :
« Aide-nous, Dieu notre Sauveur, pour la gloire de ton nom ! Délivre-nous, efface nos fautes, pour la cause de ton nom ! » (Ps 78, 9)
Alors que nous cheminerons plus résolument vers le Seigneur, alors que les choses vaines et caduques de ce monde n’occuperont plus notre cœur, alors que notre charité se fera plus vive et concrète, notre visage ne pourra que rayonner la joie. Non, il n’est pas hypocrite celui qui, lorsqu’il jeûne, se parfume la tête et se lave le visage.
Au seuil de ce carême, Marie invite ses enfants à de vraies réjouissances. Usons notre chapelet et frappons sans relâche à la porte du Ciel. Le monde, nos communautés, nos familles, nos proches et nous-mêmes en avons tant besoin.
Le 27 février 2022, dans son premier discours hiérarchique après la fin de la Divine Liturgie dans la Sainte Cathédrale du Christ Sauveur, Sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Kirill a évoqué les événements en cours en Ukraine. Sa Sainteté en particulier a souligné :
Aujourd'hui, nous avons aussi besoin d'unité - d'unité avec nos frères et sœurs d'Ukraine. Nous connaissons les conditions difficiles dans lesquelles se trouve aujourd'hui l'Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou. J'ai prié spécialement aujourd'hui pour Sa Béatitude le Primat et bien sûr pour toute la hiérarchie et tous les fidèles d'Ukraine et je vous exhorte à prier également. Que Dieu ne permette pas que cette situation politique dans notre chère sœur l'Ukraine conduise à la domination des forces obscures, qui ont toujours lutté contre l'unité de la Terre de Russie et de l'Église russe. Dieu interdit que la Russie et l'Ukraine soient séparées par cette ligne noire, qui est tachée du sang de nos frères. Nous devons prier pour le rétablissement de la paix, pour le rétablissement de bonnes relations fraternelles entre nos peuples. La garantie de cette fraternité est notre Église orthodoxe unie, qui est représentée en Ukraine par l'Église orthodoxe ukrainienne sous la direction de Sa Béatitude le Métropolite Onoufrios. Nous avons prié pour eux aujourd'hui. Afin que le Seigneur leur donne la force et la sagesse de repousser, comme le patriarche Tychonas, toutes les intrigues des méchants et en même temps de servir leur peuple avec foi et justice, entre autres, en contribuant par tous les moyens à la paix.
Que Dieu garde notre Église unie. Que Dieu protège les peuples qui composent l'espace uni de l'Église orthodoxe russe du conflit civil. Nous ne devons pas laisser des forces extérieures obscures et hostiles se moquer de nous, nous devons tout mettre en œuvre pour maintenir la paix entre nos peuples et en même temps pour sauvegarder notre Patrie historiquement commune de toute action extérieure susceptible de la désintégrer dans la section.
Aujourd'hui, notre prière spéciale est pour le Bienheureux Onoufrios, pour notre Église et pour nos pieux enfants. Que Dieu protège la terre russe. Quand je dis "russe", j'utilise l'ancienne expression de "l'Histoire des années passées" "D'où vient la Terre des Russes". Terre, qui comprend aujourd'hui la Russie, l'Ukraine, la Biélorussie et d'autres tribus et peuples.
Que le Seigneur protège la Terre des Russes des ennemis extérieurs, des distorsions intérieures, afin de renforcer l'unité de notre Église, afin que par la miséricorde de Dieu toutes les tentations, intrigues, provocations et notre pieux peuple s'apaisent en Ukraine pour profiter du calme et de la tranquillité. Nous prions pour tout cela aujourd'hui.
Et je vous demande à tous, dans vos prières ecclésiastiques et privées, de mentionner le Bienheureux Métropolite Onoufrios,
"Tant que tu bois et que tu te réjouis, regarde-le, car une fois que tu seras mort,
tu seras comme ça."
" Il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus."
"MIRA QVE TE AS DE MORI - MIRA QVE NO SABES QVANDO".
“MIRA QVE TE MIRA DIOS, MIRA QVE TE ESTA MIRANDO”.
" Aujourd'hui, si vous entendez sa voix,
n'endurcissez pas votre coeur. "
règle de st Benoît
Cette section commence par la description de l'image représentée. Les figures sont disposées dans l'espace autour de la forme symbolique de l'arbre. Dans sa coupe (dans la partie supérieure de l'espace) un groupe composé de petits personnages des deux sexes semble célébrer une fête ou un banquet : on voit des personnages rire, flirter, jouer d'instruments de musique... Dans la partie inférieure de la composition, à côté du tronc De l'arbre, on trouve trois autres personnages : à gauche, un squelette brandit une hache avec laquelle il attaque le tronc de l'arbre, dont il a déjà coupé la majeure partie. A ses côtés, un petit personnage enveloppé de flammes (représentation symbolique du Diable) tire fortement sur une corde attachée à la cime de l'arbre, favorisant ainsi sa chute que l'on pressent imminente. La zone inférieure droite de la composition est dominée par l'image du Christ, sonnant une cloche avec un marteau, tout en levant les yeux avec des gestes d'alarme et de désespoir sur son visage.
Deux inscriptions situées en haut servent de complément et de clarification à l'image.
Dans le coin supérieur gauche on peut lire : « REGARDEZ Comment VOUS ALLEZ MOURIR - REGARDEZ ET VOUS NE SAVEZ PAS QUAND ».
Et dans le coin supérieur droit : « REGARDEZ COMMENT DIEU VOUS REGARDE , REGARDEZ QUI VOUS REGARDE ».
Nous ne connaissons pas l'origine ou la paternité de ces vers, bien qu'il soit probable qu'il s'agisse d'une adaptation de l'inscription latine qui dirige le "Tableau" d'El Bosco ("CAVE, CAVE, DOMINUS VIDET"). Deux inscriptions situées en haut servent de complément et de clarification à l'image. Dans le coin supérieur gauche on peut lire : « REGARDEZ comment vous allez mourir; Regardez vous ne savez pas quand ». Et dans le coin supérieur droit : « REGARDEZ comment Dieu VOUS REGARDE , REGARDEZ qui vous regarde. "
Depuis l'Antiquité, la représentation graphique ou littéraire des banquets et des fêtes est associée aux plaisirs terrestres. Cependant, sa signification a changé au fil du temps : pour le monde classique, ces types de scènes étaient une invitation à profiter de la vie, et si la proximité de la mort était rappelée, c'était uniquement dans le but d'inciter à profiter encore plus intensément
Autre élément symbolique important de l'œuvre, l'arbre, allégorie du Cosmos vivant et élément d'union entre le Ciel et la Terre, image à forte charge théologique et d'usage fréquent depuis l'Antiquité. Suivant l'idée de Philo, pour qui l'arbre symbolise le cœur humain, l'image d'un arbre qui, comme celui du tableau, est en train d'être abattu, indiquerait une mort imminente. Cela correspond à la tradition biblique, selon laquelle l'arbre de vie équivaut à l'arbre de la mort. Symbole de pouvoir, de savoir, de sagesse divine... l'arbre est présent dans la Bible depuis les premières pages de la Genèse (arbre du Bien et du Mal au Paradis) jusqu'à celles du Nouveau Testament (la croix du Christ comme arbre symbolique), avec des significations très différentes et complexes.
"C'était la vision de mon esprit, dans mon lit. J'ai vu au milieu de la terre un arbre d'une hauteur impressionnante. L'arbre a grandi, il est devenu robuste; son verre touchait le ciel ; Il a été vu de toutes les extrémités de la terre. Ses branches étaient belles, ses fruits abondants, il y avait de la nourriture pour tous ; dans son ombre les bêtes des champs s'abritaient, dans ses branches les oiseaux du ciel faisaient des nids et de là tous les êtres vivants se nourrissaient. Je contemplais dans mon lit les visions de mon esprit. Soudain, un guetteur descendit du ciel, un saint, qui cria fort : Abattez l'arbre, coupez ses branches, émondez ses branches, dispersez ses fruits, ôtez les bêtes de son ombre et les oiseaux de ses branches ! Mais laissez la souche avec ses racines au sol."
Dans les deux cas, l'arbre est un symbole du pouvoir terrestre et de l'ambition démesurée des puissants, qui sera déversée par Dieu en punition de son arrogance. Mais les deux exemples appartiennent à l'Ancien Testament, ce qui signifie l'absence d'un élément clé dans l'œuvre de Ries : la figure du Christ, qui agit comme intercesseur devant la volonté divine, essayant d'exhorter l'humanité à rectifier son comportement et à la prévenir des dangers de celui-ci.
Cependant, le symbole de l'arbre abattu apparaît également dans le Nouveau Testament comme une image pour exhorter au repentir. Les paroles de la prédication de Jean-Baptiste dans le désert de Judée en sont le reflet : « La cognée est déjà mise à la racine des arbres, et tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. » on peut en déduire que l'arbre de Ries représente la fugacité de la vie humaine, le pouvoir terrestre et les plaisirs mondains
.Enfin, les deux personnages situés dans la partie inférieure gauche de l'œuvre subsistent.
Le plus grand, le squelette, est utilisé depuis l'Antiquité pour symboliser la mort en général et la brièveté de la vie. C'est donc une personnification de la Mort, qui dans la philosophie chrétienne est une puissance souvent alliée au Diable (que l'on voit représenté dans la petite figure flamboyante qui tire la corde), et donc l'ennemi de Dieu. Cette idée, avec une longue tradition dans le christianisme, est ce que Ríes entend transmettre en plaçant les deux personnages du même côté de la composition (pour plus de raisons, le côté gauche, qui dans la tradition chrétienne est toujours associé au mal, tandis que le Christ domine Le côté droit, avec sa silhouette bombée par la large tunique qui augmente symboliquement sa corporéité par rapport au corps étroit et allongé du squelette et à la minuscule figure du Diable).
Ainsi, le tronc de l'arbre devient l'axe central d'une balance bien-mal (le Christ-la mort et le Diable) dans laquelle le destin des personnages du haut (qui, en revanche, sont minuscules, pour mettre en valeur sa dimension humaine condition, mortelle et insignifiante par rapport à l'éternel duel des forces titanesques au fond).
On voit alors que la composition n'est pas aussi « naïve » qu'elle le paraissait lorsqu'on l'analyse d'un simple point de vue formel. Plus tard, nous verrons comment il sert efficacement un objectif bien précis et bien prémédité, qui finira par éliminer cette idée de naïveté. le tronc de l'arbre devient l'axe central d'un équilibre bien-mal (le Christ-la mort et le Diable) dans lequel le destin des personnages de la partie supérieure (qui, en revanche, sont minuscules, pour souligner leur condition humaine , mortel et insignifiant comparé à l'éternel duel des forces titanesques au fond).
Plus tard, nous verrons comment il sert efficacement un objectif bien précis et bien prémédité, qui finira par éliminer cette idée de naïveté. le tronc de l'arbre devient l'axe central d'un équilibre bien-mal (le Christ-la mort et le Diable) dans lequel le destin des personnages de la partie supérieure (qui, en revanche, sont minuscules, pour souligner leur condition humaine , mortel et insignifiant comparé à l'éternel duel des forces titanesques au fond).
Bref, les figures du banquet font allusion aux Péchés Capitaux. Leur abrutissement (en raison de leur dévouement aux plaisirs terrestres et de leur éloignement de la pratique religieuse) les empêche d'entendre la voix d'alarme du Christ, qui sonne désespérément la cloche pour les avertir de la chute prochaine de l'arbre, puisque la Mort, aidée par Le Diable qui tire la corde a déjà coupé presque tout le tronc. Par conséquent, le thème de l'œuvre est cet avertissement du Christ concernant la fugacité de la vie terrestre, et l'exhortation qui en résulte à s'amender face au danger de la damnation éternelle.