"J'ai levé mes yeux vers les montagnes. "

Publié le 16 Janvier 2020

   

out ce que nous pouvons attendre des hommes nous fait défaut, tout nous manque, tout nous échappe, nous n'avons plus qu'une seule espérance, celle qui vient de Dieu. (S. Chrys.) 

   Telle est la nature de l'esprit humain, que s'il est absorbé dans la pensée, dans la contemplation d'un objet quelconque, cet objet nous apparait sous la forme que notre pensée lui a donnée... Ainsi dans un jour d'hiver, si nous pensons au printemps et que notre pensée se représente tous ses riches ornements, il oublie la saison rigoureuse qui le fait frissonner de froid, pour ne plus penser qu'au printemps, avec toutes les magnificences qu'il apporte avec lui. C'est en cela que les yeux de l'esprit l'emportent sur les yeux du corps , qu'ils nous font oublier les choses présentes, pour nous absorber tout entiers dans la pensée des choses passées ou futures. 

   Le Prophète lève donc les yeux vers les montagnes. Quels yeux? Les yeux dont il dit :" Otez le voile qui couvre mes yeux, pour que je contemple les merveilles de votre loi, " (Ps.CXVIII,18) et encore :" Le précepte du Seigneur est lumineux et il éclaire les yeux. (Ps. XVIII,9)

   Est-ce que les yeux de notre corps n'ont pas été disposés et comme allumés d'une lumière corporelle pour voir les objets extérieurs. Qu'est-il besoin d'ôter le voile qui les couvre? ... Ce sont donc les yeux de l'esprit que le Prophète lève vers les montagnes. (S Hil) 

 Un voyageur lève continuellement les yeux vers le lieu où il tend, pour voir s'il pourra le découvrir, ou vers les montagnes qui sont proches. Ce regard soulage sa fatigue et lui donne de nouvelles forces pour achever son voyage. " Le ciel doit être l'objet continuel du regard du chrétien durant le pèlerinage de cette vie, et c'est de là qu'il doit attendre le secours. (Duguet)

   Dans le langage de l'Ecriture, la montagne , prise au singulier, figure habituellement Jésus-Christ ou l'Eglise, tandis que les montagnes, lorsqu'elles sont nommées au pluriel, sont plutôt l'emblème des créatures les plus élevées dans l'ordre de la religion, telles que les Anges, les Apôtres, les Prophètes, les prédicateurs, etc.. (S. Greg. S. Aug.) 

   Ces montagnes sont celles dont il écrit qu'elles sont illuminées par Dieu; Dieu les éclaire pour que du haut de leurs cimes, la lumière descende ensuite jusqu'au fond des vallées. Et c'est par elles effectivement que la divine parole nous arrive, quand elle nous vient par le ministère des Prophètes ou des Apôtres. 

   Mais ce n'est pas en elles que se termine notre espoir; elles ne nous secourent qu'autant que Dieu leur vient d'abord en aide à elles-mêmes, et elles ne nous éclairent qu'autant que Dieu leur envoie d'abord sa lumière, et c'est pour cela que le Psalmiste, après avoir dit :" J'ai levé les yeux vers les montagnes d'où le secours me viendra, " s'empresse d'ajouter aussitôt :" Mon secours vient du Seigneur qui a créé le ciel et la terre." (S Aug. ) 

   Si Dieu a fait le ciel et la terre, il peut donc venir à notre aide dans une terre étrangère, et , jusque dans ce pays barbare, nous tendre une main secourable et sauver de pauvres exilés. Une seule parole a suffi pour créer les éléments, il pourra donc, à plus forte raison, nous délivrer de ce peuple qui nous retient captifs. (S. Chrys.)

   En ce temps de grand séisme , et encore le carême n'est pas encore là , !  avec petit frère,  (c'est un grand secours d'avoir un petit frère , je ne pensais pas ,. )

je lève les yeux vers les montagnes, sinon nous risquons de nous asseoir en chemin, fatigués de la grosse mafia !

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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