Publié le 31 Octobre 2008
Jésus a révolutionné le sens de la mort. Il l'a fait à travers son enseignement, mais surtout en affrontant lui-même la mort. « En mourant il a détruit la mort », répète la liturgie du temps pascal. « Le Christ a tué la mort qui tuait l'homme, grâce à l'Esprit qui ne pouvait mourir », écrit un Père de l'Eglise (Méliton de Sardes, sur la Pâques 66). Le Fils de Dieu a ainsi voulu partager jusqu'au bout notre condition humaine, pour l'ouvrir à nouveau à l'espérance. En dernière analyse, Il est né pour pouvoir mourir, et ainsi nous libérer de l'esclavage de la mort. La Lettre aux Hébreux dit : « Il fallait que (...) au bénéfice de tout homme, il goûtât la mort » (He 2,9). Depuis lors, la mort n'est plus la même : elle a été privée, pour ainsi dire, de son « poison ». L'amour de Dieu, agissant en Jésus, a en effet donné un sens nouveau à toute l'existence de l'homme, et a ainsi également transformé sa mort.
Si en Jésus Christ la vie humaine signifie 'passer de ce monde vers le Père' (Jn 13, 1), l'heure de la mort est le moment où cela se réalise de manière concrète et définitive »,
« Celui qui s'engage à vivre comme Lui, est délivré de la peur de la mort, qui ne se présente plus comme le sourire sarcastique d'une ennemie mais, comme écrit saint François dans le Cantique des créatures, comme le visage ami d'une « sœur », pour laquelle on peut même bénir le Seigneur : 'Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre soeur la Mort corporelle' »,
« La foi nous rappelle qu'il ne faut pas avoir peur de la mort corporelle car il s'agit d'un sommeil duquel nous serons un jour réveillés,
La vraie mort, qu'il faut en revanche craindre, est celle de l'âme, que l'Apocalypse appelle la 'seconde mort' (cf. Ap 20, 14-15). En effet, celui qui meurt en état de péché mortel, sans repentir, enfermé dans le refus orgueilleux de l'amour de Dieu, s'exclut lui-même du royaume de la vie ».
« Par l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph, invoquons du Seigneur la grâce de nous préparer sereinement à quitter ce monde, lorsqu'Il voudra nous appeler, dans l'espérance de pouvoir demeurer éternellement avec Lui, en compagnie des saints et de nos proches défunts »
Benoit XVI 2006
"En une nuit obscure, avec angoisses, en amours enflammée, oh ! heureuse aventure ! Je sortis sans être remarquée, ma maison étant désormais apaisée".
St Jean de la Croix
Prière à Notre-Dame du Bien-Mourir (Fontgombault)
Notre-Dame du Bien-Mourir, Mère de Jésus et notre Mère, c'est avec la simplicité des petits enfants que nous venons à vous pour vous confier nos derniers instants et notre mort. Avec Jésus vous avez assisté Saint Joseph, votre époux lors de son trépas. Au pied de la Croix, vous avez reçu le dernier soupir de notre Sauveur, votre Divin Fils. Désormais, nous en avons l'assurance, vous êtes auprès de chacun de vos enfants, avec la sollicitude de votre cœur maternel, pour lui faire franchir le seuil de la mort et l'introduire dans l'éternité. Mais pour que nous puissions affronter dans la paix cette ultime épreuve, si rude à notre nature, soyez aussi pour nous Notre-Dame du Bien-Vivre. Aidez-nous, nous vous en supplions, à demeurer fidèles, jour après jour, aux engagements de notre baptême, aux enseignements de la Foi, à la pratique de la Charité. Pour y parvenir nous nous appuyons avec la certitude de l'espérance qui ne déçoit pas, sur votre intercession toute puissante. Notre-Dame du Bien-Mourir, recevez déjà notre action de grâces que nous vous rediront éternellement, et daignez continuer à "prier pour nous pauvres pêcheurs maintenant et à l'heure de notre mort".
Amen.
3 Novembre: forme extraordinaire.
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la catéchèse d' Hermas