Publié le 28 Février 2012
Vivons donc saintement .
La vie de l'homme ici-bas est une vapeur légère, et cette vie déjà si fragile est troublée chaque jour par quantité de périls.
De tous côtés Dieu sème l'épouvante pour ne trouver personne en état de damnation. Il se fait quelque chose dans ce pressoir: le monde est un pressoir, les pressées y abondent.
Soyez l'huile et non le marc; que chacun se convertisse à Dieu et change de vie.
L'huile a des chemins secrets, des endroits obscurs où elle s'étend.
Voici au contraire quelqu'un qui se livre aux moqueries et aux sarcasmes, qui blasphème à haute vois sur les places: c'est le marc qui sort.
Cependant le Maître du pressoir travaille sans cesse par ses ouvriers, par ses saints anges. Il connait son huile, il sait ce qu'elle peut porter quelle pression il lui faut pour qu'elle s'écoule. Le Seigneur connait les siens.
Soyez huile, ayez horreur d'être marc. Qu'ils s'éloignent de l'iniquité tous ceux qui invoquent le nom du Seigneur! (II tim. 11, 19) N'ouvrez pas vos coeurs à la haine ou chassez-la promptement.
Tous ces fléaux ne sont pas si redoutables.
Tu crains les tremblements de terre? Tu crains les bouleversements du ciel? Tu crains les guerres?
Crains aussi la fièvre; tout-à-coup, quand l'appréhension de ces grands maux vous inspire la terreur, ce ne sont pas eux qui arrivent, mais une petite fièvre qui se jette à travers et vous emporte. Et si le Juge vous trouve au nombre de ceux qu'il ne connait pas, de ceux auxquels il dira:" Je ne vous connais pas, retirez-vous!" (Luc XIII,27), qu'adviendra-t-il? Où aller? Quel avocat choisir? Comment rachèterez-vous votre vie pour en réparer les désordres?
Vous permettra-t-on de retourner sur terre pour expier le mal commis?
Ne vous laissez pas tromper par celui qui trompe - le démon-, car seul il ne trompe pas celui qui est infaillible.
saint Augustin.
mais l'homme passe comme un songe, et c'est bien en vain qu'il s'inquiète. Il thésaurise sans savoir pour qui.
Ps XXVIII
photo: petit placide
Le fond de tout, c'est l'Amour
L'avenir ne nous appartient pas. La vie n'est pas ce que nous la faisons ; Dieu seul en dirige le cours. Tout ce que nous pouvons faire est d'accepter avec confiance cette direction qui est débordante d'amour. Ne voyons pas trop ce que sont les hommes, ni les choses, ni les événements. Le spectacle est si souvent décourageant.
Regardons Celui qui règle souverainement tous ces mouvements et qui les fait concourir à un plan d'amour infini.
Enfonçons-nous de plus en plus dans ces vues de foi, qui seules sont intelligentes et vraies.
Ce sont les vues mêmes de Dieu. En tout ce qu'Il fait ou permet Il ne voit et ne veut que son amour. Faisons comme Lui.
Évidemment les apparences sont déconcertantes. Le monde est plein de mal et de haine. Comment voir l'amour en des manifestations si opposées ? On ne le voit pas ; on le croit.
Croire c'est voir dans la lumière de Dieu ; c'est s'en rapporter à Lui qui nous dit : « Vos yeux du corps, votre raison voient le mal.
Mais ces vues sont superficielles. Le fond de tout c'est l'amour : croyez-moi, je vous l'affirme. »
Nous voyons que la foi exige un bien lourd sacrifice ; mais nous voyons aussi qu'elle nous donne une sécurité et une paix qu'on pourrait appeler infinies, puisqu'elles reposent sur la parole même de Dieu.
Nous avons le secret profond de la tranquillité chrétienne au milieu des pires événements.
Les événements c'est du passager ; la parole de Dieu c'est de l'éternel.
dom Guillerand .