Publié le 31 Août 2011

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20 septembre 1937,

 

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CONGREGATION DE SOLESMES.

 

 

Solesmes, “La vie monastique rend toujours service à

,

 

l’unité de l’Europe”

 

 

Mille ans après sa fondation, l’abbaye bénédictine Saint-Pierre de Solesmes demeure l’un des principaux et des plus prestigieux foyers monastiques de la chrétienté, dont le nom est associé à la restauration, sous l’impulsion de dom Prosper Guéranger, au XIXe siècle, de l’ordre bénédictin en France, ainsi que du chant grégorien. Le père Paul-Alain Rochon, responsable de la communication du millénaire, et le père Thierry Barbeau, maître des novices, nous ont reçus.

 

Forte d’une soixantaine de moines, l’abbaye de Solesmes semble vivre, en ce début de XXIe siècle, une période faste. Son millénaire lui donne un rayonnement mondial, lui attirant même la bienveillance des institutions médiatiques et politiques…

 

Paul-Alain Rochon Disons que nous ne sommes plus persécutés par ces institutions – ce qui n’est déjà pas si mal – et que, en effet, nous suscitons une curiosité bienveillante. Reste à savoir si le matérialisme, le consumérisme et l’individualisme n’atteignent pas de manière radicale la santé de nos sociétés…

 

Thierry Barbeau Il semble, en effet, que les gens ne comprennent plus du tout ce que constitue le monachisme. On nous regarde comme des gens d’un autre temps… mais, je vous l’accorde, avec sympathie !

 

 

Pouvez-vous revenir sur les grandes heures de Solesmes ?

 

TB Il faut distinguer deux grandes périodes distinctes. Celle qui part de ses origines jusqu’à la Révolution française, et celle qui part de sa renaissance, en 1833, grâce à dom Prosper Guéranger, qui est la figure la plus marquante de notre histoire. Le monastère a été fondé au XIe siècle par Geoffroy le Vieil, seigneur de Sablé. Un autre seigneur, revenu de croisade, nous offrit en outre la Sainte Epine, relique de la couronne du Christ, toujours abritée en nos murs. Jusqu’au XIIIe siècle, Solesmes jouit d’une grande prospérité. La guerre de Cent Ans porte un premier grand coup au monastère, qui est pillé deux fois. Il se relèvera au XVIe siècle. Les deux ensembles sculptés visibles dans notre église datent de cette époque.

 

P-AR Le transept sud présente à la fois l’ensevelissement du Christ et les prophéties de la Résurrection. Le transept nord est un beau traité de théologie mariale sculpté dans la pierre. On y trouve quatre scènes superposées : la dormition de la Vierge, son ensevelissement, l’assomption et le triomphe de Marie. L’oeuvre a été commandée par dom Bougler, afin d’affirmer sa piété mariale face aux réformés. Il s’y est fait représenter en moine, tenant un coin du linceul de la Vierge.

 

TB Ensuite, notre plus mauvaise période se situe au moment de la Révolution française, qui disperse brutalement les communautés.

 

Au XIXe et au début du XXe siècle, surviennent des hommes providentiels comme dom Guéranger ou le marquis de Juigné…

 

TB Dom Guéranger s’est porté acquéreur de l’abbaye lorsqu’il a vu que l’on commençait à en faire une carrière de pierres. En s’installant à Solesmes, en 1833, avec quelques compagnons, notre « grand abbé » a rétabli en France le vieil ordre de saint Benoît. Nous devons également beaucoup à Jacques Le Clerc, marquis de Juigné, lors des pics d’anticléricalisme de la IIIe République. Les moines furent à nouveau expulsés de chez eux, le 6 novembre 1880, par six brigades de gendarmerie et deux cent cinquante soldats, puis, en fonction des détentes et crispations du régime, furent autorisés à revenir ou contraints de repartir, en un sinistre vaudeville ! En 1910, le marquis de Juigné a racheté à l’Etat les bâtiments de l’abbaye pour, en toute simplicité, les remettre aux moines qui en ont repris possession en 1922. Paradoxalement, cette politique de persécution a favorisé les vocations : à l’époque, avec cent vingt moines, Solesmes était surpeuplée ! Ces péripéties montrent qu’à côté de la vocation individuelle, il existe aussi une vocation des lieux.

 

Une communauté peut-elle véritablement exister en dehors de ses murs ?

 

TB La tradition monastique attache une importance « charnelle » au lieu. Ce que nous appelons « l’amour du lieu » est fondamental, car le moine fait voeu de stabilité. Tout éloignement est un déchirement. Toutefois, il peut se justifier en cas de force majeure.

 

En quoi votre vie monastique, réformée par dom Guéranger, diffère-t-elle de l’époque antérieure ?

 

TB Elle diffère à peine. Dom Guéranger s’inscrit dans la lignée de saint Benoît, mais avec un charisme personnel qui lui a permis d’aller à l’essentiel – la louange de Dieu et une vie monastique ancrée dans le mystère de l’Eglise – en s’affranchissant de certaines lourdeurs. Nous nous levons à cinq heures du matin et nous couchons vers 21 heures 30. Notre temps est essentiellement partagé entre cinq heures de prière commune ou individuelle et cinq heures de travail manuel et intellectuel. Dom Guéranger a assoupli la règle pour les hommes de son temps, en supprimant le lever de nuit pour l’office et l’abstinence perpétuelle – nous mangeons aussi parfois de la viande.

 

Qu’est-ce qui fait la spécificité de Solesmes ?

 

P-AR Il faut insister sur cette louange de Dieu que nous avons en commun avec les autres monastères. Mais la fidélité au magistère romain et la piété mariale, fondamentales pour toute l’Eglise, le sont tout particulièrement à Solesmes.

 

TB Le monastère a été placé sous le patronage de saint Pierre et il est construit sur un rocher de marbre ! Cette fidélité particulière à Rome nous a amenés très tôt à éditer, par exemple, les textes des papes.

 

P-AR Dom Guéranger a aussi joué un rôle dans la définition des dogmes de la conception immaculée de Marie, en 1854, et de l’infaillibilité pontificale (1870), les deux ayant un lien entre eux, pour affirmer l’indépendance de l’Eglise face aux pouvoirs extérieurs. La fête de l’Immaculée, le 8 décembre, est la fête patronale de la congrégation de Solesmes.

 

 

Solesmes est aussi la capitale mondiale du chant grégorien…

 

P-AR Dom Guéranger s’est effectivement attelé à la restauration du grégorien. D’abord en donnant au chant une allure naturelle – jusqu’alors, celui-ci était habituellement martelé –, mettant ainsi l’intelligibilité du texte au service de la prière. En 1847, dom Guéranger confie aussi à deux moines la charge de restaurer les mélodies authentiques en déchiffrant et comparant l’écriture « en pattes de mouche » des plus anciens manuscrits. Un travail de… bénédictin qui, au bout de quarante ans, a débouché sur la paléographie musicale de Solesmes. Encouragé par Pie X, Solesmes a ensuite publié des ouvrages de référence, comme le Graduel, contenant tous les chants de la messe. Le 15 janvier dernier, notre père abbé a pu offrir à Sa Sainteté Benoît XVI la nouvelle édition de l’Antiphonaire romain, contenant tous les chants de l’office.

 

En 1976, Paul VI fit de saint Benoît le saint patron de l’Europe ; aujourd’hui, Benoît XVI accorde une grande importance au monachisme. Quel fut l’impact de celui-ci en Europe ?

 

P-AR A partir du VIe siècle, le monachisme s’est développé comme forme de vie religieuse dans toute l’Europe. Vers le Xe siècle, la règle de saint Benoît, réputée pour sa sagesse, s’est imposée partout, la caractéristique essentielle des monastères n’étant pas leur nationalité, mais leur appartenance à la chrétienté. Le monachisme a été ainsi facteur de paix. Les réseaux monastiques ont formé une Europe chrétienne, lui donnant une réalité tangible et spirituelle que, du fait du primat de l’économie, elle n’a plus aujourd’hui. La vie monastique et, par extension, l’Eglise, rend toujours service à l’unité de l’Europe. D’abord parce qu’elle est catholique, donc universelle, ensuite, parce qu’elle fait prédominer la raison sur les passions et les intérêts.

 

TB Dans son discours aux Bernardins, à Paris, en 2008, Benoît XVI a très bien montré que c’est la recherche de Dieu, surtout à partir du texte de la Bible, qui a bâti notre culture. Cette quête du divin a servi à forger des instruments rationnels au service de la foi. Les moines ont été les pionniers d’une culture européenne centrée sur le primat de Dieu et de l’intelligence, la distinguant de certaines cultures orientales moins sensibles à la raison.

 

Le monachisme bénédictin fête plus de mille ans d’existence ininterrompue, soit une longévité supérieure à n’importe quel régime ou organisation humaine. Comment l’expliquer ?

 

P-AR Notre vie se juge surtout à notre fidélité personnelle à Dieu. Le plus important demeure l’année liturgique. Notre fondateur, dom Guéranger, avait coutume de dire que mille ans ne font jamais qu’une journée aux yeux de Dieu… Cela dit, la règle bénédictine offre un cadre particulièrement souple. Elle a pu être vécue sous toutes les latitudes, à toutes les époques, et nous vivons la vie religieuse à l’état brut, hors des contingences temporelles…

 

Vient l’inévitable question sur « l’utilité » des moines. Pourquoi, par exemple, alors que l’Eglise connaît une crise des vocations, ne pas réorienter le clergé régulier vers le clergé séculier ?

 

P-AR Ainsi que le dit notre père abbé, « les moines ne servent à rien, mais ils servent Dieu ! » Mgr Le Saux, évêque du Mans, a bien expliqué que « la vocation sacerdotale a besoin d’un centre de vie spirituelle. L’action sans prière est vide ». La vie monastique est au point central de ce qu’est l’Eglise : l’union au Christ, sa louange. « Cherchez le royaume de Dieu, le reste sera surajouté » : le fait même que le monachisme contemplatif vise ce centre profite à l’Eglise et – l’expérience le prouve sur le terrain – encourage des vocations séculières !

 

Certaines communautés monastiques disparaissent aujourd’hui, faute d’effectifs. Ainsi que dom Guéranger avait adapté la règle aux hommes de son temps, ne faudrait-il pas en faire autant pour relancer les vocations ? Un franciscain avait un jour évoqué devant moi la possibilité de « passer des contrats » avec des candidats à la vie monastique sur cinq ans, renouvelables une ou deux fois.

 

P-AR Voilà une question clé méritant que je vous explique pourquoi, en ce qui concerne Solesmes, la réponse est assurément non ! Ma vocation est née en lisant dans un livre : « A Solesmes, on loue Dieu. » Si l’on était venu me chercher ou si l’on m’avait appâté avec des « formules à la carte », je ne me serais peut-être pas engagé dans la vie monastique. Il faut simplement prier et mettre en avant le primat de Dieu. Le propre de l’homme est de pouvoir dominer le temps. Il peut donc faire de la totalité du temps à venir un seul ensemble. Et ceci, contrairement à ce que pensent les modernes, ne diminue pas la liberté mais l’augmente. La liberté, c’est la faculté d’agir en fonction de nos désirs les plus intérieurs. Les voeux nous rendent plus libres. Le grand bonheur de la vie monastique est précisément de prononcer des voeux définitifs. Le doute aliène. Un choix fermement affirmé libère. En revanche, qu’il faille un temps pour s’en assurer est normal : le noviciat [six ans] est fait pour cela.

 

 


 le spectacle du monde

 

 

 

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Mère Claire de Sazilly

 

 

bénédiction abbatiale en la fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, le 8 septembre 2011.

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Rédigé par philippe

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Publié le 31 Août 2011

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Bénédiction abbatiale de Dom Jean Pateau

Participera · Évènement public international. - 

 

 

 

 

Heure

vendredi 7 octobre · 10:00  - 19:00

Lieu

Abbaye Notre-Dame de Fontgombault

Créé par :

Cédric Clément

En savoir plus

Le vendredi 7 octobre 2011 à 10h00, en la fête de Notre-Dame du Rosaire, se déroulera la bénédiction abbatiale de Dom Jean Pateau, élu quatrième Abbé de Fontgombault le 18 août dernier.

 

participera évidement bien sûr..!


 





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Rédigé par philippe

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Publié le 29 Août 2011

 

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http://mouvements.catho85.org/spip.php?action=autoriser&arg=3835

 

 

 

 

Dom Jean Pateau a été élu le 18 août dernier, quatrième père abbé de Notre-Dame de Fontgombault (36).

 

Il succède à dom Antoine Forgeot, désormais abbé émérite.

 

Il était jusqu’ici chantre et père prieur. Dom Pateau est né en 1966 aux Sables-d’Olonne, est rentré dans l’ordre bénédictin à Fontgombault en 1990 et a été ordonné prêtre en 1998. La bénédiction abbatiale aura lieu le 7 octobre prochain, à 10h00. Nos prières accompagnent le nouveau père abbé dans sa charge.

 

 

  MERCI!RolandChayerCryingSmiley02

 

diocèse de Luçon

 

 

Solennité de la Dédicace Abbayes Solesmes & Fontgombault: 12 Octobre. 


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Publié le 28 Août 2011

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Le père Casta, ancien aumônier de la 25e DP, est mort Les obsèques du père François Casta seront célébrées le lundi 29 août à 15h, en la cathédrale Saint Louis des Invalides. Ils seront célébrés par Monseigneur Luc Ravel, évêque aux armées.

 

Les honneurs militaires lui seront rendus à l'issue de la cérémonie religieuse, dans la cour d'Honneur des Invalides et l'éloge funèbre sera prononcé par le général d'armée Bruno Cuche, gouverneur des Invalides.

 

 

Né le 20 août 1919 à Calenzana, en Haute-Corse, François Casta est appelé par sa vocation dès l’adolescence : il sera missionnaire. Il entre au séminaire, à Ajaccio puis à Clermont ; il est ordonné prêtre en juin 1943. Mais l’armée l’attire également. Déjà, marqué par l’exemple du père de famille, grand mutilé de guerre, le frère cadet de François, Dominique, s’est engagé dans les chasseurs alpins en 1939, à 17 ans.Un an plus tard, son courage lui vaut de devenir le plus jeune caporal-chef de France. Il poursuivra sa carrière dans la Résistance, les armées de la Libération et pour finir, en Indochine, dans les parachutistes coloniaux. L’abbé François Casta, lui, signe le 15 novembre 1944 un engagement pour la durée de la guerre au 1er bataillon de chasseurs portés (1er BCP), où il sera “brancardier détaché pour l’exercice du culte catholique”. Un engagement qui va le mener loin.Au début de 1945, en Alsace, un éclat d’obus lui traverse la poitrine. Guéri, il rejoint son unité (les chasseurs portés sont devenus chasseurs alpins) et, le 8 mai 1945, il célèbre la messe de la victoire sur les rives du lac de Constance.

 

Il pourrait quitter l’armée. Il y reste. Promu sous-lieutenant, volontaire pour servir dans les parachutistes, il rejoint l’Indochine en mars 1947. Et devient, en juillet suivant, l’aumônier du 1er bataillon parachutiste de choc. En septembre, il est breveté parachutiste. Il lui revient l’honneur de préparer le dossier qui fera de saint Michel, l’archange vainqueur du dragon, le patron des troupes aéroportées.

 

Bientôt aumônier du 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP), François Casta est promu capitaine en avril 1949. En 1952, il se trouve dans le camp retranché de Na San, au Tonkin, que 12 000 hommes commandés par le colonel Gilles sont chargés de défendre contre trois divisions Viêt-minh, trois fois plus nombreuses mais dispersées. Ces dernières se disloquent sur les défenses et la victoire reste aux Français. Une victoire empoisonnée car, dix-huit mois plus tard, le haut commandement voudra renouveler l’expérience de Na San à Diên Biên Phu.

 

Cette défaite, François Casta aura la chance de ne pas la vivre. En avril, devenu l’un des officiers parachutistes les plus chevronnés du corps expéditionnaire, blessé deux fois, titulaire de plusieurs citations et promu officier de la Légion d’honneur, il est rapatrié. Après un long congé, il rejoint en Algérie le 3e bataillon étranger de parachutistes (3e BEP), en partance pour l’Indochine. Ne pouvant l’accompagner, il quitte les troupes aéroportées, avant de les retrouver en juin 1956, au sein de la 25e division parachutiste (25e DP).

Au cours d’un séjour de quatre ans en Algérie, François Casta va vivre toutes les expériences. Celle de la guerre traditionnelle, opposant des unités constituées, comme à Souk Ahras, cette bataille des frontières, en 1958, qui va durer dix jours. Celle, surtout, de la guerre révolutionnaire et psychologique, qui va soumettre sa conscience de chrétien et de prêtre à la plus dure des épreuves. Car il s’agit, dans ce type de conflit, d’aller débusquer le terroriste, le commissaire politique et les membres de l’organisation politique et administrative de l’ennemi au sein même des populations dans lesquelles ils s’abritent, selon la formule de Mao, « comme le poisson dans l’eau ». Avec tous les risques de débordements que cela implique.

 

Une mission remplie sans enthousiasme

 

Dès la fin de 1956, avant même le déclenchement de la bataille d’Alger, pour laquelle le général Massu et ses parachutistes recevront tous les pouvoirs afin de juguler le terrorisme, le père Casta rencontre Robert Lacoste, ministre résident en Algérie, afin de lui faire part de ses préoccupations. Nommé par le président du conseil socialiste Guy Mollet, Lacoste lui montre un plan du “Grand Alger” : « À partir de cette carte, il fallait tout mettre en oeuvre pour arrêter le carnage permanent du terrorisme urbain. Pour le juguler, il fallait d’abord l’anticiper. La recherche du renseignement est faite pour ça. Pour l’obtenir, il faut, si le suspect refuse de parler spontanément, l’y contraindre. » Ainsi, le pouvoir civil a pris ses responsabilités. Aux militaires de prendre les leurs ! Une mission que les officiers parachutistes, formés pour le combat et non pour des tâches de police, rempliront avec efficacité, mais sans enthousiasme. Et dont ils porteront cependant, devant l’opinion publique de gauche, travaillée par les partisans de l’indépendance de l’Algérie, l’écrasante responsabilité. Laquelle devait être étendue ensuite, dans un souci de culpabilisation collective, à toute l’armée française d’Algérie.

La réflexion de François Casta le conduit à distribuer en 1958, à dix exemplaires seulement, un document intitulé Conscience chrétienne et Guerre révolutionnaire. En septembre 1960, il quitte l’Algérie, qu’il ne reverra plus, pour rejoindre la 11e demi-brigade parachutiste de choc (11e DBPC) à Calvi. En 1962, les éditions France-Empire publient ce document sous le titre le Drame spirituel de l’armée.Or,ce livre est interdit par le ministre des Armées, Pierre Messmer,bien que l’évêque d’Ajaccio, Mgr Llosa, lui accorde son imprimatur.

 

Seul le climat brûlant de l’époque (le développement de l’action de l’OAS, consécutive à l’échec du putsch des généraux en avril 1961) peut expliquer l’interdiction prise par le ministre. Loin en effet d’être un brûlot, l’ouvrage de François Casta, publié à nouveau aujourd’hui sous la même couverture que sa biographie, apparaît d’abord comme une analyse précise de la guerre révolutionnaire et de la méthode permettant d’y faire face. On y trouve aussi un ensemble de considérations sur les problèmes moraux posés à l’armée, et notamment aux officiers, dans la lutte contre une guérilla révolutionnaire. François Casta cite les instructions données aux jeunes officiers sortant de l’École d’application de l’infanterie pendant la guerre d’Algérie :«Tout chef, tout combattant, doit penser que le but final est de construire. […] Les troupes “opérationnelles” ne doivent pas casser, en un jour, plusieurs mois de travail effectué par les unités de quadrillage. »

 

Ainsi, sur le terrain, le souci d’efficacité rejoignait-il la nécessité de conserver des repères éthiques. Cela n’empêcha pas des excès. François Casta témoigne qu’ils furent la plupart du temps le fait de troupes mal aguerries et mal encadrées, et non d’unités de choc commandées par des soldats d’élite dont beaucoup avaient connu la guerre d’Indochine. Ces mêmes repères s’imposaient encore plus dans la lutte contre le terrorisme urbain,puisque sans le renseignement, « toute action est non seulement vouée à l’échec, mais impossible ». Sans doute y eut-il alors, parmi les hommes engagés dans cette guerre différente des autres, de vrais sadiques. Il y eut surtout des soldats conscients de la grandeur et des servitudes du métier militaire, des officiers semblables au centurion de l’Évangile que le Christ, loin de le repousser en raison de son uniforme, enveloppe dans sa bienveillance en guérissant son serviteur.

Les officiers parachutistes lancés dans la guerre d’Algérie connaissaient tous la prière écrite par André Zirnheld, agrégé de philosophie, engagé dans les paras de la France libre, tué au combat en Libye : «Donnez-moi, mon Dieu, ce qui Vous reste / Donnez-moi ce qu’on ne Vous demande jamais. / Je ne Vous demande pas le repos / Ni la tranquillité / Ni celle de l’âme, ni celle du corps. / Je ne Vous demande pas la richesse / Ni le succès, ni même la santé. […] / Je veux l’insécurité et l’inquiétude. / Je veux la tourmente et la bagarre / Et que Vous me les donniez, monDieu, définitivement. […] »

 

En écho, la prière trouvée sur le corps du capitaine Bourgin, l’une des figures de proue de la Légion,profil de médaille et barbe de conquistador, soldat et poète qui publiait sous le pseudonyme “von Palaïeff ”, tué en 1959 près de Souk Ahras à la tête de la compagnie portée du 2e régiment étranger de parachutistes (2e Rep) : « Les autres peuvent bien être sages, / Vous m’avez dit d’être fou. / D’autres croient à l’ordre, / Vous m’avez dit de croire à l’amour. / D’autres pensent qu’il faut conserver, / Vous m’avez dit de donner. […] »

 

Jeanpierre, Bigeard, Saint Marc, Bourgin et bien d’autres : tous faisaient la guerre sans haine.Pour assister ces hommes,partageant leurs dangers et leurs souffrances, il y avait ceux dont l’uniforme s’ornait d’une croix pectorale.Parmi eux : le père Delarue, aumônier du 1er régiment étranger de parachutistes (1er Rep), dissous en raison de sa participation au putsch d’avril 1961. Et le père Casta, qui reçut en avril 2004,dans la cour d’honneur des Invalides, des mains de Jacques Chirac, président de la République, les insignes de grandcroix de la Légion d’honneur.

 


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Publié le 28 Août 2011

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« En tant que prophète authentique, Jean rendit témoignage à la vérité sans compromis. Il dénonça les transgressions des commandements de Dieu, même lorsque leurs auteurs en étaient les puissants. Ainsi, lorsqu’il accusa Hérode et Hérodiade d’adultère, il le paya de sa vie, scellant par le martyre son service au Christ qui est la Vérité en personne. Invoquons son intercession, ainsi que celle de la très sainte Vierge Marie, afin que de nos jours également, l’Eglise sache demeurer toujours fidèle au Christ et témoigner avec courage de sa vérité et de son amour pour tous ».

 

 

Benoît XVI

 

     bonne fête aux JB .....!

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Publié le 28 Août 2011

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Publié le 28 Août 2011

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Un nouveau disque des éditions Jade: La Règle de saint Benoît, lue par Michael Lonsdale

 

La règle de saint Benoît fut écrite par Benoît de Nursie vers 540 pour organiser la vie des moines en Règle communauté. Elle reste aujourd’hui la règle de nombreux monastères en Occident. Les orthodoxes peuvent adhérer entièrement à son contenu puisque non seulement elle a été composée au milieu du premier millénaire, mais s’inspire largement de la spiritualité orientale : elle reprend des passages entiers de saint Jean Cassien et s’appuie grandement sur saint Basile, qui fut avec saint Pachôme l’un des grands organisateurs du monachisme en Orient. Loin de ne concerner que les moines et de ne traiter que de l’aspect institutionnel du monachisme, la Règle de saint Benoît véhicule une spiritualité dont peuvent aussi s’inspirer les laïcs vivant dans le monde.Ce disque édité par les éditions Jade propose une sélection judicieuse de passages de la Règle lus avec naturel et conviction par Michael Lonsdale, un grand acteur actuel fortement engagé dans la foi et la vie chrétiennes. Le texte bénéficie de la magnifique traduction de Dom Marc-François Lacan (le frère du psychanalyste Jacques Lacan), bénédictin. Ce disque a été justement récompensé par le Grand prix du disque de l’Académie Charles Cros.

 

orthodoxie.com

 

 


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Publié le 27 Août 2011

 

i like.....superbe....!

 

 

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Publié le 27 Août 2011

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CHAVAGNES COLLEGE INTERNATIONAL

 

 

CHERCHONS MINI BUS trafic  POUR TRANSPORT D'ELEVES.

 

 

THANK YOU VERY  MUCH ! ..merci

 

 

....

 

 

 

 

disfonctionnements récents d'over blog suite à une maintenance, ... la lassitude gagne les rangs au bout de plusieurs jours et plus de treize pages de réclamations...ça devient ouf.  Toutes les suggestions sont bonnes, virus, firefox,  fox terrier, labrador,, moteurs de recherche, orange,..pamplemousse etc.. la faute aux pingouins, ils ont tout gelé !.;vilains pingouinos !amandarine.gif

  nan .. c'est la faute à pas de chance quoi... !

 

une blogueuse..: "merci , on compte faire quoi de nous ?"

 

à la retraite ! signe providentiel qui sait! à moins que

 

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davidamoua !

 

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le sauveteur n'arrive !

 

  les aléas overbloguistiques....

 

th ange

 

et Dieu vit que cela était bon, ce fut le.......... jour.

 

 

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Miserere mei, Deus: secundum magnam misericordiam tuam.

Et secundum multitudinem miserationum tuarum, dele iniquitatem meam.

Amplius lavā me ab iniquitate mea: et peccato meo mundā me.

Quoniam iniquitatem meam ego cognōscō: et peccatum meum contra me est semper.

Tibi soli peccāvī, et malum coram te fēcī: ut justificeris in sermonibus tuis, et vincās cum judicaris.

Ecce enim in inquitatibus conceptus sum: et in peccatis concepit me mater mea.


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Publié le 27 Août 2011

 

né le ... 17-06-1994

 

 

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