1er Samedi du mois: Consolatrix afllictorum, ora pro nobis.

Publié le 2 Mai 2020

   Oh ! quel doux présent du Seigneur vous êtes pour nous, ô Marie!  pour nous " qui sommes pleins de gémissements et de larmes! " Mère bien-aimée, que votre souvenir seul est puissant pour alléger le poids qui oppresse le coeur, pour adoucir l'amertume dont il déborde, pour cicatriser les plaies cruelles qui le dévorent!

    Vous avez été si excessivement affligée vous-même, vous si sainte, vous Mère auguste de notre Dieu; vous avez eu à boire un calice capable de renverser toute force humaine; vous avez été plongée " dans un océan si profond de douleur " crucifiante! 

   Et dans cette extrémité à nulle autre égale, vous avez été si résignée, si calme; vous vous êtes si admirablement abandonnée à la volonté divine ! Quel est le pécheur (et qui de nous n'est pécheur?) quel est le pécheur qui ne se sente relevé dans ses afflictions, en voyant que, malgré votre innocence, vous avez eu votre si large part de chagrins cuisants, de souffrances morales véritablement inexprimables? Quel est celui, d'ailleurs, qui ne goûte un sentiment de pieuse consolation en pensant à tout ce qu'il y a dans votre coeur maternel de tendre intérêt pour nous, de vive sympathie, de dévouement, de charité compatissante et secourable? 

   Oui, notre divine mère a pour nous, malheureux affligés, une douceur expansive et bienveillante qui ne se peut comprendre. L'Epoux céleste compare la bonté, la suavité dont toutes ses paroles étaient empreintes pendant son séjour su la terre, à tout ce qu'il y a de plus doux dans la nature : " Vos lèvres , sont le rayon qui distille le miel; le lait et le miel découlent de votre langue." Et ailleurs, voulant nous exprimer tout ce que cette douceur de Marie a de ravissant pour nous, il en est comme tout ravi lui-même: " Levez-vous, venez, ô ma bien aimée ! que votre voix se fasse entendre à mes oreilles, car votre voix est la douceur même. " (livre des cantiques)

   Saint Bernard a donc bien sujet de dire, " que tout en elle respirait la bénignité, la bienfaisance, qu'elle se faisait toute à tous, et montrait une charité surabondante. O Marie ! s'écrie ce saint docteur, ô mère d'une amabilité indicible, toujours , oui toujours, votre seul nom pénètre le coeur d'une sainte émanation de cette suavité divine dont le Seigneur a enrichi votre belle âme !"

" Non, non, il n'y a pas au ciel, parmi tous les saints, ajoute saint Antonin, il n'y a pas un seul coeur qui compatisse à nos misères comme cette bienheureuse Vierge Marie. " 

   Allons donc à cette céleste consolatrice dans toutes nos peines; épanchons-les dans son coeur maternel: elle ne trompera pas notre confiance; car elle est le plus doux soulagement des angoisses, dit saint Jean Damascène, le plus sûr remède des souffrances morales. " 

  O vous! que nous aimons à appeler, après Dieu, " la consolation de notre vie,  notre espoir dans nos peines, " vous de qui le Seigneur se sert pour changer en joie nos jours de chagrin et de deuil, comme autre fois il se servit de la pieuse Esther, pour consoler et secourir son peuple , soyez aussi toujours notre soutien dans nos désolations, dans nos souffrances! Nous irons à vous avec cette foi vive, cette piété sincère qui doit caractériser vos véritables serviteurs. 

  Faites que toujours les larmes, les peines, les tribulations, les douleurs tournent au plus grand bien de ceux qui vous disent dans l'effusion d'un coeur filial :

consolatrice des affligés, priez pour nous ! 

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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