hommage à toi, fier camarade.

Publié le 28 Juin 2013

 

 

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Après plusieurs mois de combat et de lutte contre la loi Taubira, parmi mes camarades d’infortune, braves compagnons de cellule fiers et sublimes, veilleurs lumineux, résistants courageux, mon âme s’apaise, elle voit le bien triompher!! Je ne sais plus quel jour nous sommes, ni quelle heure d’ailleurs… Le temps s’est arrêté, je suis là… seul, le noir, le silence, la solitude… Suis-je dans le monde réel, ou est-ce mon esprit qui déraille? suis-je conscient ou en train de délirer?…. tout se bouscule dans ma tête… le seul bruit qui vient effleurer ma demi-conscience est celui d’un cliquetis las et insolent…. cliquetis des menottes? des chaines? des clés dans une serrure?… OUI! Réveillé de ma torpeur… je suis en PRISON ! Mon corps est prisonnier, mais mon âme…elle… est libre et mon cœur est vaillant…!!!

 

La police politique, vient brouiller mon rêve de liberté, elle arrive, elle vient pour m’interroger…. Malgré la fatigue, la soif et la faim, malgré l’horreur de ma condition de détention, l’insoutenable odeur de ma cellule et la chaleur de ce cachot miséreux, je reste fier ! Je suis emmené, les poings liés, sous les insultes et les railleries de mes geôliers. un regard furtif, j’aperçois mes camarades dans la cellule d’à côté… pas un mot ni même un mouvement, leur regard suffit à me faire espérer et à tenir, car je sais que je vais souffrir devant cet interrogateur zélé… devant l’Officier et ses sbires de policiers, je suis martelé… De questions, de pressions, d’accusations!! Ils se déchainent !!

 

Alors oui j’ai craqué… je n’ai pas parlé, mais oui j’ai craqué : j’ai craqué car j’ai pleuré … Je ne suis finalement qu’un enfant d’une vingtaine d’années, mais à leur yeux, déjà un condamné… Mes yeux sont rouges, et mes poignets lacérés par mes entraves. Je tiens bon. Je repense à ces gosses et ces bébés du 24 mars gazés sans pitié !! Pour eux, pour la défense de la famille, pour le bien de notre humanité j’irai jusqu’au bout, prêt à être déféré et peut être même écroué… Le regard ardent, et rempli de pureté, celui qui fait de notre jeunesse cette si grande beauté, je regardât cet Officier et lui dit :

 

« Je ne crains pas la justice politique des hommes, mais celle du jugement dernier ! »

 

 

Molesté pour seule réponse, le chant magnifique des partisans se mit à résonner, là dehors a quelques pieds, mes camarades veillent, de leurs voix pures ils me soutiennent. Dans un élan ultime, par une flamme en moi qui jaillit, de tout mon corps endolori, souillé et abimé je leur rendis hommage par un immense « LIBERTE !!! » Les flics tellement ahuris, finirent par m’achever, tellement dépassés, par ce gosse, pour qui la vérité, ne peut être bafouée…. A moitié mort, je suis déféré…je pus dire à demi-mot à mon geôlier, dans le convoi qui, au palais m’emmenait : ami, entends-tu le cri sourd du pays qu’on enchaine ?… Quelques heures après, en pâture je fus jeté !

 

Devant le juge, moi-même je suis resté, le bien m‘anime comme la lueur d’une bougie, un soir des Invalides…la sentence tombe ! Je suis condamné ! …Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe, ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place…. Je deviendrai peut être un symbole, un emblème d’un certain printemps 2013…. C’est vous que j’honore mes amis, pour votre courage et votre belle âme, vous êtes la jeunesse de France, je suis la jeunesse de France, nous sommes la jeunesse de France ! Je verrai, durant cette longue et dure épreuve, certainement beaucoup de vols noirs de corbeaux sur nos plaines, mais je continuerai d’écouter ce petit oiseau là-haut, sur sa branche au bord de l’eau… ONLR ! JAMAIS !

 

Augustin de Baudreuil

 

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Rédigé par Augustin de Baudreuil

Publié dans #divers

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