vendredi: la samaritaine.

Publié le 27 Mars 2014

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Le peuple épuisé, assoifé et murmurant, c'est l'âme humaine.

 

Sans doute, elle a été délivré de la servitude d'Egypte, elle a traversé la Mer Rouge du baptême; maintenant, elle traverse le désert de la vie, accompagnée de la nuée de la divine Providence, nourrie de la manne de l'Eucharistie, sous la direction du divin Moïse; néanmoins, elle est souvent faible et désorientée, elle soupire, elle murmure, elle voudrait retourner en Egypte (vers son ancienne nature).

 

Combien de fois elle fait entendre ce cri: Je ne puis plus avancer, je suis épuisée.

 

C'est alors que le Christ est le rocher qui lui donne de l'eau vive, qui la réconforte et apaise sa soif. Seigneur, relevez-nous, afin que nous ne succombions pas sur le chemin, et que nous puissions voir la terre promise. Le rocher d'où jaillit l'eau vive, c'est le Christ à la messe.

 

La pauvre pècheresse de Samarie, c'est notre âme.

 

Le Christ s'assied, fatigué, au puits de Jacob; il semble se reposer; en réalité, il attend la Samaritaine, notre pauvre âme.

 

La messe est le puits de Jacob, c'est là qu'il nous attend chaque jour.

 

Comme il sait nous saisir! Malgré nos rebuffades fréquentes, il ne renonce pas à sa tentative il ne nous laisse pas partir. Le Christ se préoccupe de toute âme humaine égarée. Aucune n'est trop mauvaise pour lui. Il s'en approche à sa manière. Il nous trouvera sûrement.

 

Il nous parle de l'eau vive qu'il nous donnera et qui étanchera notre soif. La volupté est comme de l'eau salée qui n'apaise pas la soif; le Christ seul, étanche notre soif. L'eau vive qui jaillait dans la vie éternelle est l'Eucharistie.

 

dom Pius Parsch

 

Méditons donc cette histoire, où tout nous parle de la miséricorde du Rédempteur. Jésus est fatigué de la route qu’il a parcourue ; lui. le Fils de Dieu, à qui le monde n’a coûté qu une parole, il s’est lassé en cherchant ses brebis. Le voilà réduit à s’asseoir pour reposer ses membres harassés ; mais c’est au bord d’un puits, près d’une source d’eau, qu’il vient prendre son repos. Une femme idolâtre est là, qui ne connaît que l’eau matérielle ; Jésus veut lui révéler une eau bien plus précieuse. Mais il commence par lui faire connaître la fatigue dont il est accablé, la soif qui le presse. Donne-moi à boire, lui dit-il ; comme il dira dans peu de jours sur la Croix : J’ai soif.

 

C’est ainsi que, pour arriver à concevoir la grâce du Rédempteur, il faut d’abord l’avoir connu lui-même sous les traits de l’infirmité et de la souffrance.

 

Mais bientôt ce n’est plus Jésus qui demande de l’eau ; c’est lui qui en offre, et une eau qui enlève la soif pour jamais, une eau qui rejaillit jusque dans la vie éternelle. La femme aspire à goûter cette eau ; elle ne sait pas encore quel est celui qui lui parle, et déjà elle ajoute foi à ses paroles. Cette idolâtre montre plus de docilité que les Juifs ; cependant elle sait que celui qui lui parle appartient à une nation qui la méprise. L’accueil qu’elle fait au Sauveur lui obtient de nouvelles grâces de sa part. Il commence par l’éprouver. Va, lui dit-il, appelle ton mari, et reviens ici. Cette malheureuse n’avait point de mari légitime ; Jésus veut qu’elle l’avoue. Elle n’hésite pas ; et c’est parce qu’il lui a révèle sa honte qu’elle le reconnaît pour un prophète. Son humilité sera récompensée, et les sources d’eau vive sont pour elle. C’est ainsi que la gentilité s’est rendue à la prédication des Apôtres ; ils venaient révéler à ces hommes abandonnés la gravité du mal et la sainteté de Dieu ; et, loin d’en être repoussés, ils les trouvaient dociles, prêts à tout. La foi de Jésus-Christ avait besoin de martyrs ; ils se rencontrèrent en foule dans ces premières générations enlevées au paganisme et à tous ses désordres. Jésus, voyant cette simplicité dans la Samaritaine, juge, dans sa bonté, qu’il est temps de se révéler à elle. Il dit à cette pauvre pécheresse que le moment est venu où les hommes adoreront Dieu par toute la terre ; que le Messie est descendu, et que lui-même est le Messie. Telle est la divine condescendance du Sauveur pour L’âme simple et docile : il se manifeste a elle tout entier. Les Apôtres arrivent sur ces entrefaites ; mais ils sont trop israélites encore pour comprendre la bonté de leur Maître envers cette Samaritaine ; L’heure approche cependant où ils diront eux-mêmes avec le grand Paul : « Il n’y a plus de juif ni de gentil, plus d’esclave ni d’homme libre, plus d’homme ni de femme ; mais vous êtes tous une même chose en Jésus-Christ . »

 

En attendant, la femme de Samarie. transportée d’une ardeur céleste, devient apôtre elle-même. Elle laisse son vase sur le bord du puits ; l’eau matérielle n’a plus de prix à ses yeux, depuis que le Sauveur lui a donné à boire de son eau vive. Elle rentre dans la ville ; mais c’est pour y prêcher Jésus-Christ, pour amener à ses pieds, si elle le pouvait, tous les habitants de Samarie.


Dans son humilité, elle donne pour preuve de la grandeur de son Prophète la révélation qu’il vient de lui faire des désordres dans lesquels elle a vécu jusqu’aujourd’hui. Ces païens abandonnés, objet d’horreur pour les Juifs, accourent au puits où Jésus test reste entretenant ses disciples de la moisson prochaine ; ils vénèrent en lui le Messie, le Sauveur du monde ; et Jésus daigne habiter pendant deux jours au milieu de cette ville où régnait l’idolâtrie mêlée à quelques débris des observances judaïques. La tradition chrétienne a conservé le nom de cette femme, qui, après les Mages de l’Orient, compte au nombre des prémices du nouveau peuple : elle se nommait Photine, et répandit son sang pour celui qui s’était tait connaître à elle au bord du puits de Jacob.

 

Dom Guéranger. 

 

 

samedi: la femme adultère.

 

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Voici maintenant le salut par la miséricorde. Le crime de cette femme est réel ; la loi la condamne a mort ; ses accusateurs, en requérant la peine, sont fondés en justice : et cependant la coupable ne périra pas. Jésus la sauve, et pour ce bienfait il ne lui impose qu’une seule condition : qu’elle ne pèche plus. Quelle dut être sa reconnaissance envers son libérateur !

 

Comme elle dut avoir à cœur désormais, de suivre les ordres de celui qui n’avait pas voulu la condamner et à qui elle devait la vie ! Pécheurs que nous sommes, entrons dans ces sentiments à l’égard de notre Rédempteur. N’est-ce pas lui qui a retenu le bras de la divine justice prêt à nous frapper ? N’en a-t-il pas détourné les coups sur lui-même ? Sauvés par sa miséricorde, unissons-nous aux Pénitents de l’Église primitive, et durant ces jours qui nous restent encore, établissons solidement les bases de notre nouvelle vie.

 

dom Guéranger

 

 

 


Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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