2ème dimanche de carême: Moïse et Ilia.

Publié le 21 Février 2016

 

 

 

 

 

Prière au Christ transfiguré

 


Christ Jésus, Verbe éternel, Maître divin, vous qui êtes la splendeur du Père et l’éclat de sa substance, vous avez dit : « Si quelqu’un m’aime, je me manifesterai à lui », faites que nous vous aimions avec ferveur, afin que nous puissions recevoir de vous une lumière plus intense sur votre divinité. Car c’est là le secret de notre vie, de la vie éternelle : « Connaître que notre Père céleste est le seul vrai Dieu, que vous êtes son Christ », envoyé ici-bas pour être notre roi et le pontife de notre salut. Illuminez les regards de notre âme d’un rayon de ces splendeurs divines qui brillèrent au Thabor, afin que notre foi en votre divinité, notre espérance en vois mérites et notre amour pour votre adorable personne en soient affermis et accrus.

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O Père, je le crois, je veux le répéter après vous : ce Jésus qui est en moi par la foi, par la communion, est votre Fils; et parce que vous l’avez dit, je le crois, j’adore votre Fils, pour lui rendre mes hommages; et par lui, en lui, pour vous rendre aussi, à vous, ô Père céleste, en union avec votre Esprit, tout honneur et toute gloire…
 

Dom Marmion,

 

 

 

 

 

jésus laisse donc les autres disciples dans la plaine, près de Nazareth, et se dirige, avec les trois préférés, vers une haute montagne appelée le Thabor, qui tient encore à la chaîne du Liban, et dont le Psalmiste nous a dit qu’elle devait tressaillir au nom du Seigneur; A peine Jésus est-il arrivé sur le sommet de cette montagne que tout à coup, aux yeux étonnés des trois Apôtres, son aspect mortel disparaît ; sa face est devenue resplendissante comme le soleil ; ses vêtements si humbles ont pris l’éclat d’une neige éblouissante. Deux personnages dont la présence était inattendue sont là sous les yeux des Apôtres, et s’entretiennent avec leur Maître sur les souffrances qui l’attendent à Jérusalem. C’est Moïse, le législateur, couronné de rayons ; c’est Elie, le prophète, enlevé sur un char de feu, sans avoir passé par la mort. Ces deux grandes puissances de la religion mosaïque, la Loi et la Prophétie, s’inclinent humblement devant Jésus de Nazareth. Et non seulement les yeux des trois Apôtres sont frappés de la splendeur qui entoure leur Maître et qui sort de lui ; mais leur cœur est saisi d’un sentiment de bonheur qui les arrache à la terre. Pierre ne veut plus descendre de la montagne ; avec Jésus, avec Moïse et Elie, il désire y fixer son séjour. Et afin que rien ne manque à cette scène sublime, où les grandeurs de l’humanité de Jésus sont manifestées aux Apôtres, le témoignage divin du Père céleste s’échappe du sein d’une nuée lumineuse qui vient couvrir le sommet du Thabor, et ils entendent Jéhovah proclamer que Jésus est son Fils éternel.

 

Ce moment de gloire pour le Fils de l’homme dura peu ; sa mission de souffrances et d’humiliations l’appelait à Jérusalem. Il retira donc en lui-même cet éclat surnaturel ; et lorsqu’il rappela à eux les Apôtres, que la voix tonnante du Père avait comme anéantis, ils ne virent plus que leur Maître. La nuée lumineuse du sein de laquelle la parole d’un Dieu avait retenti s’était évanouie ; Moïse et Elie avaient disparu.

Se souviendront-ils du moins de ce qu’ils ont vu et entendu, ces hommes honorés d’une si haute faveur ? La divinité de Jésus demeurera-t-elle désormais empreinte dans leur souvenir ? Quand l’heure de l’épreuve sera venue, ne désespéreront-ils pas de sa mission divine ? Ne seront-ils pas scandalisés de son abaissement volontaire ? La suite des Évangiles nous répond.

 

dom guéranger

 

Le récit de la Transfiguration parle également de Moïse et d’Elie, qui apparurent et conversèrent avec Jésus.

Effectivement, cet épisode a un rapport avec les deux autres révélations divines. Moïse était monté sur le mont Sinaï, et là, il avait eu la révélation de Dieu. Il avait demandé à voir sa gloire, mais Dieu lui avait répondu qu’il ne l’aurait pas vue de face, mais seulement de dos (cf. Ex33, 18-23).

De manière analogue, Elie eut lui aussi une révélation de Dieu sur le mont: une manifestation plus intime, non avec une tempête, un tremblement de terre, ou avec le feu, mais avec une brise légère (cf. 1 R19, 11-13).

A la différence de ces deux épisodes, dans la Transfiguration ce n’est pas Jésus qui a la révélation de Dieu, mais c’est précisément en Lui que Dieu se révèle et qu’il révèle son visage aux Apôtres. Celui qui veut connaître Dieu doit donc contempler le visage de Jésus, son visage transfiguré: Jésus est la parfaite révélation de la sainteté et de la miséricorde du Père.

 

En outre, rappelons que sur le mont Sinaï, Moïse eut également la révélation de la volonté de Dieu: les dix commandements. Et toujours sur le mont, Elie reçut de Dieu la révélation divine d’une mission à accomplir. Jésus, en revanche, ne reçoit pas la révélation de ce qu’il devra accomplir: il le sait déjà; ce sont plutôt les apôtres qui entendent, dans la nuée, la voix de Dieu qui commande: «Ecoutez-le».

La volonté de Dieu se révèle pleinement en la personne de Jésus.

Qui veut vivre selon la volonté de Dieu, doit suivre Jésus, l’écouter, en accueillir les paroles et, avec l’aide de l’Esprit Saint, les approfondir. Telle est la première invitation que je désire vous adresser, chers amis, avec une grande affection: croissez dans la connaissance et dans l’amour du Christ, aussi bien en tant qu’individus qu’en tant que communauté paroissiale, rencontrez-Le dans l’Eucharistie, dans l’écoute de sa parole, dans la prière, dans la charité.

 

Benoît XVI

 

 

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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