de la férie : la sainte Messe.

Publié le 4 Septembre 2017

  

 

   La substance du pain devient la substance du corps du Seigneur au ciel : il n'y a rien de changé dans la chair impassible de Jésus, tout le changement se fait dans la substance du pain.

    Et précisément, parce que la substance du pain qui est sur terre devenue la substance du corps qui est au ciel, là, sur l'autel, où se trouve l'hostie, nous avons parmi nous la substance du corps céleste du Seigneur, la substance de son corps glorieux, la présence aussi de sa Personne, inséparable de son corps et de son sang.

   Mystère de foi. C'est le moment de la bienheureuse rencontre du Christ et de l'âme dans la communion. A la messe merveilleusement s'accomplit la promesse :" Quand vous serez deux ou trois réunis en mon nom, je serai au milieu de vous,"

   Et voici: en mangeant cette chair immolée pour nous, en buvant ce sang versé pour nous, en substance, la victime de nos péchés et l'acte essentiel de notre salut.  L'amour actuel du Seigneur, qui le porta à mourir pour nous, le porte maintenant à venir, immortel, en nous mortels, pour nous donner force et vie contre les puissances de péché et de mort, et pour nous élever en amour jusqu'à son Coeur, au-delà de tous les biens périssables qui sont toujours là pour nous séduire.

   Il se fait alors une merveilleuse nutrition, par laquelle nous devenons, selon le langage très fort des Pères , " concorporels et consanguins " du Christ. Le Seigneur accroît alors la vertu de notre sang par la puissance de son sang, il augmente la fermeté de notre chair par la sainteté de la sienne, car, dit splendidement saint Grégoire de Nysse, le Seigneur  " s'insère dans les croyants par sa chair ", mêlé aux corps des croyants afin que l'homme aussi ait part à l'incorruption par son son union à cette substance immortelle. "

   Saint Thomas d'Aquin résume toute la tradition, avec sa clarté et sa concision coutumières, dans un article de la Somme. Pour lui, dans une âme de parfaite pureté et de parfaite ferveur, l'effet de la messe, qui s'accomplit en la communion , est proprement immense.

   Pour deviner cette grâce, dit-il, pensons d'abord à ce que contient ce sacrement: le corps, le sang du Seigneur, son âme, son intention et son désir, son coeur et son amour, son infinie puissance.

   Comme le Christ venant visiblement au monde donne au monde la vie éternelle, ainsi venant sacramentellement dans l'âme , il opère en elle une vie immortelle, selon la parole de saint Jean :" Celui qui me mange vivra pour moi." (Jo, VI,58)  Ce que commente saint Cyrille (in Lucam XXII, 19-20

" Le Verbe de Dieu vivifiant s'unissant à sa propre chair la fit vivifiante", et cette chair vivante unie à notre chair mourante lui rend la vie.

 

rp Lajeunie op .

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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