" vivant pour Dieu!"

Publié le 13 Juillet 2020

 

   La prière est l'épanchement de notre coeur. 

   Ainsi va le coeur humain, que ses joies comme ses douleurs, ses gloires comme ses hontes, en tombant goutte à goutte, finissent par s'amasser entre des rivages qui ne les peuvent plus contenir. 

   On cherche autour de soi des abîmes pour y répandre le trop plein de son coeur; mais rien! rien que des coeurs fermés ou déjà remplis, rien que des coeurs que l'on étoufferait en s'allégeant un peu, rien que des coeurs qui, après avoir reçu une fois nos confidences nous font subir le martyr de leur ennui et de leur froideur, rien que des coeurs dont les parois se touchent, - rien ! -  Point de ces abîmes dont nous avons besoin pour recevoir les flots qui nous tourmentent. Et pourtant il faut que nous nous épanchions, et nous sommes seuls, tout seuls. 

   Ah! la solitude est aux coeurs trop remplis une mortelle compagne. Où irons-nous? Mon Dieu où irons-nous?  

   Dieu . Voilà l'abîme ! Voilà le coeur toujours ouvert, toujours profond, toujours puissant, toujours ami, toujours infini, qui peut recevoir les épanchements du coeur humain; les flots de joie, d'enthousiasme, de tristesse, de larmes, de honte, de repentir, mille fois chassés par la prière, du lit trop étroit qui ne pouvait plus les contenir. 

   Dieu! - Il entend, sans impatience et sans ennui, les gémissements de l'âme éplorée et les sanglots du coeur trahi. Il ne renvoie pas, froides et glacées , les larmes qu'on répand en son sein paternel. A celui qui s'écrie: - je souffre! - Il ne répond point , comme nous, par un mortel :- Qu'y puis-je faire? - 

   S'il se tait, c'est que son adorable bonté veut tout savoir, tout entendre et tout prendre. Et quand, de nos lèvres lassées s'échappe ce dernier cri :" Mon Dieu, voilà tout"! - notre coeur est déjà soulagé et se retire consolé.

 

 

Rédigé par Philippe

Publié dans #spiritualité

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