se repentir.

Publié le 18 Février 2009




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Mais qu'entend-on, en fait, par repentir? Ce mot évoque généralement le regret d'avoir péché, le sentiment de culpabilité, la sensation de peine et d'horreur face aux blessures que nous avons infligées à notre prochain et à nous-même. Une telle vision est cependant incomplète. Si la peine et l'horreur sont effectivement un élément essentiel du repentir, ils n'en sont pas pour autant la totalité, ni même la dimension la plus importante. Pour approcher le sens profond du repentir, un détour par le terme grec est nécessaire : métanoïa. Littéralement "changement de l'esprit" : non pas seulement regret du passé, mais transformation fondamentale de notre perspective, nouvelle manière de voir Dieu, autrui et nous-même. "Un acte de grande intelligence"7, comme le dit le Pasteur d'Hermas (IIe s.),


et pas nécessairement une crise émotionnelle. Le repentir n'est pas un accès de remords et d'apitoiement sur soi-même, mais une conversion, le recentrage de notre vie sur la Sainte Trinité.


"Esprit nouveau", conversion, recentrage, le repentir est quelque chose de positif et non de négatif. Comme l'écrit saint Jean Climaque (+ env. 650) : "La pénitence est la fille de l'espérance, et le renoncement au désespoir."8

Le repentir n'est pas découragement, mais attente ardente ; non pas sentiment d'être dans une impasse, mais d'avoir trouvé une issue ; non pas haine de soi, mais affirmation de son vrai "moi" fait à l'image de Dieu. Se repentir, c'est regarder non pas vers le bas, vers ses imperfections, mais vers le haut, vers l'amour de Dieu ; non pas en arrière, avec les reproches qu'on se fait, mais en avant,avec confiance.


C'est regarder, non pas ce qu'on n'a pas réussi à être, mais ce qu'on peut encore devenir par la grâce du Christ."


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Rédigé par philippe

Publié dans #spiritualité

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